InvitéInvité | Sujet: Iso' Duncan . The Guitar Passion's . Finished Mer 8 Déc - 12:14 | |
| { Identité du Personnage.
Nom : Duncan Prénom : Isobel Zachary Surnom: Iso', Bel ou Belle. Âge : Seventeen Date de Naissance : 5 Mai Groupe sanguin : B- Origine : Sang-Mêlé Nationalité : Américaine Couleur préférée : Le Vert Émeraude Saison préférée : Le printemps Plat préféré : Cuisine asiatique
{ Swelty, École de Sorcellerie.
Année : 6eme année Maison : Cohary Baguette magique : Bois d'érable, 26.4 cm, contenant une Plume de Phœnix. Matières préférées : Métamorphose et Sortilèges et Enchantements. Matières détestées : L'étude des runes et l'histoire de la magie. Relations : Il est devenu très apprécié avec le temps, a quelques bons amis, mais ne passe jamais plus de temps avec eux qu'avec son frère. Animal de Compagnie : Une chouette hulotte au plumage bleu.
{ Le Personnage.
Qualités : Tranquille. Honnête. Actif. Courageux. Expansif. Défauts : Égoïste. Taquin. Lunatique. Secret. Protecteur.
Caractère : Isobel est un garçon assez simple. Enfant, il était très fatiguant, toujours prêt à la bagarre. Souriant aussi, riant aux éclats, mais toujours un peu sombre. Il aimait savoir pourquoi telle chose était comme ça, mais on lui répondait rarement, ce qui le poussait à apprendre seul. Il n'était malheureusement pas très sociable, puisqu'un peu trop de mauvaise volonté. Et en même temps, il restait d'une sociabilité certaine, toujours prêt à aider, à sauver, à protéger. C'est ce côté qui s'est développé avec l'âge. Il est devenu plus apte à la vie en société, plus heureux de côtoyer les autres, mais toujours aussi héroïque dans sa façon d'aborder les choses. Isobel est le genre de jeune homme qui a toujours un petit sourire peint sur le visage. Il est expansif. Sa petite personne lui importe assez, mais surtout celle de son frère qu'il place plus haut que tout. Il écoute assez peu les autres quand ils ne parlent pas de son frère, et aime surtout parler de lui, de le vanter. Il est pourtant facile de lui faire dévier de sujet, mais il est facile de l'y faire revenir aussi. Contrairement à son frère, il n'aime pas beaucoup le contact physique. Il réconforte ses amis avec une bonne tape dans le dos, pour faire repartir la machine. Il n'est pas habitué à être seul. Il veut son frère, toujours. Même pour aller aux toilettes. Il a besoin de sa présence pour être un être à part entière. Sa solitude le perturbe, et il s'est déjà surpris à se regarder dans un miroir pour y voir son frère. Assez terre à terre, mais rêveur quand il n'est pas en présence de son unique raison de vivre, il aime passer du temps à jouer de sa guitare, pour se souvenir d'une vie qui lui appartenait encore un tant soit peu. Il se rend peu à peu compte qu'il s'éloigne trop du monde réel, qu'il ne se préoccupe que de son frère et pendant une partie de l'année, il s'est éloigné de celui-ci pour retrouver une certaine stabilité, ce qui n'a fait que l'enfoncer dans une sorte de dépression. A présent, il se permet de vivre plus librement, avec son frère et en créant en même temps des liens plus durables avec les autres. Mais il s'avoue avoir beaucoup de mal. Toujours un peu traumatisé par ce qui lui est arrivé dans son enfance - quelques cauchemar le réveillent encore la nuit, quand il ne dort pas avec son frère - il a du mal à parler de son passé et lance un autre sujet dès que l'on se rapproche trop de sa petite personne. Il garde quelques rares traces de cette histoire, mais mis à part mentalement, rien ne laisse voir ni entrevoir ce qu'il a vécu. Pas pudique pour un sous, il peut se jeter entièrement nu dans le lac par n'importe quel temps, et en ressortir avec le sourire. Comme son frère cependant - parce qu'il faut bien qu'ils aient des points communs - il vit simplement, au jour le jour, et sans prise de tête. Il évite à présent d'entrer en conflit avec les autres et évite autant que possible la violence, héros pacifique qu'il est devenu. Il reste quelque peu méfiant envers les autres, surtout ceux qui approchent Zachary, mais mis à part ce point, tout va bien. Isobel se développe petit à petit. Il continue de veiller au grain en restant un peu plus loin des relations de son frère qu'il ne l'était avant, sentant, lorsqu'il s'implique trop, que c'est mauvais pour sa relation avec son jumeaux. D'ailleurs, il fait tout pour qu'il n'y ait pas trop d'ambiguïtés avec son frère - du moins, pour que les autres ne se fassent pas d'idées - enchainant petites-amies après petites-amies - en pendant ce temps, quelques petits-copains. Il est rapidement proche et rapidement éloigné de ces gens qu'il ne côtoie que pendant un court laps de temps. Entièrement conscient de ce que les autres appellent un problème, il assume cette fausse couverture qui le tient éloigné de son frère jumeau.
Physique : Du haut de ses 1m83, Isobel a développé un corps à peine plus musclé que celui de son frère. Cela est dû, sans aucun doute, à ces nombreux moments de "régime pour cause de non-argent" qu'il s'impose à chaque instant où il se doit de quitter l'école pour revenir dans le monde des moldus. Son corps est tout de même fin, et ses jambes sont quelques peu plus grandes ce quelle de son frère, tout comme ses bras et son torse. Sa peau si claire qu'il tient de sa mère tend vers un blanc laiteux qui, pour certain, le rend maladif. Ses petits yeux couleur d'émeraude sont en désaccord avec ses cheveux châtains tirant sur le roux. Il ressemble presque à une palette de couleur complémentaire, le charme en plus. Il tient ses cheveux toujours un peu plus long que ceux de son frère et les attache souvent en une petite couette qui lui rappel sa rencontre avec son jumeau. Son petit nez est plus droit que celui de son frère, mais termine aussi en donc, et ses traits font parfois penser à ceux d'un enfant, et, rarement, à ceux d'une fille. Cependant, lorsqu'il est à côté de son frère, il est aisé de remarqué qu'il est nettement plus masculin, même s'il est presque impossible de les dissocier, si ce n'est du point de vue vestimentaire. Il aime par contre faire remarquer à son frère qu'il est plus féminin que lui, et, secrètement, son imagination fonctionne quant à la possibilité que son frère soit une sœur. Passons. Il défendra tout de même son frère si quelqu'un à le malheur de le traiter de fille. Il n'est pas particulièrement musclé, sauf un peu des bras peut-être, mais surtout ce sont ses doigts qui le caractérisent: légèrement cornés par-ci par-là, ils sont la preuve de son travail acharné et passionné de musicien. L'écart entre ses doigts est significatif du travail de guitariste. Actif, canaille, il est habituel de le voir sourire et de l'entendre soupirer. Il semble rarement neutre et ses émotions transpercent son visage comme une aiguille dans de la mousse. Il lui arrive pourtant d'être calme au point d'être confondu avec son frère. Ses gestes sont terriblement vifs, voire violents parfois. Il est impulsif, souvent à cran, et cela se remarque dans sa façon de jouer. Mais là, il rentre dans un semi-état de transe que personne ne pourrait caractériser. Même sa mode vestimentaire est simple: il est le plus souvent habillé d'un jeans, de chaussures en toile grises et de son t-shirt à trou préféré. Il a les oreilles percées, mais n'a pas encore de tatouage puisqu'il n'est pas parvenu à faire accepter à son frère l'idée qu'ils se fassent le même tatouage. Il porte toujours une chaine autour du cou, en argent, quelques bracelets et de nombreuses bagues. Il ne met pas de maquillage, cependant ; ses lèvres sont naturellement teintées du rose de celles de son frère. Le sport est de loin un domaine dans lequel il excelle, il a une endurance à tout épreuve. Par contre, il possède un mauvais équilibre et des réflexes assez lents. Sur la glace, on l'appelle Bambi. Se mettant souvent en avant, il prend peu soin de son physique. Un coup rapide de peigne suffit, des habits qui lui plaisent. Il ne chercher à plaire qu'à son frère, à ne séduire que lui. De par sa nature, il est plus facilement celui qui attrape que celui qui est attrapé. Ses relations, filles et garçons mélangés, furent toujours guidées par son désir d'être un loup solitaire. A noter que personne n'est au courant de sa bisexualité, pas même son frère, et qu'il cache cela avec beaucoup de soin. Ses relations hétérosexuelles sont, par contre, dévoilée au grand jour. Ses relations sont toujours de très courtes durées.
{ Son Histoire.
Je suis né le 5 Mai 1993 à Chicago, d'une mère sorcière et d'un père moldu. Il se trouve qu'à ma naissance, j'avais un frère de 14 ans mon aîné, le fils du premier mariage de mon père, mais je l'ignorais. J'avais aussi un frère jumeau, né quelques minutes seulement après moi. Je ne me souviens d'aucun des deux, ni non plus de ma mère qui m'abandonna à la naissance. L'un de nous deux n'était pas prévu, et il se trouve qu'étant de santé plus fragile que mon frère, je fu laissé à mon triste sort dans cet hôpital. Par contre, je me souviens de mon père. Je vous explique.
Tout d'abord, lorsque je fus abandonné, mon père n'en su jamais rien. Ce saligaud menait une double vie. Avec ma mère sorcière, d'un côté, et avec une pauvre moldue, de l'autre. Cette femme était stérile, incapable d'avoir un enfant. Décidée, pourtant, à fonder une famille avec mon père, ils s'étaient inscrit comme famille prête à l'adoption. Je fus adopté par mon propre père, sans qu'il ne le sache. J'eus une mère adoptive, sans que je ne le sache. Voilà mon histoire, quelque peu compliqué.
Mais quand je me suis approché de mes 2ans, ma mère a quitté la maison. Je me souviens très peu d'elle. Son visage à cette époque ressemblait d'avantage à une image floue et imaginaire plutôt qu'à un souvenir précis. J'ignorais tout d'elle, et aujourd'hui encore, peu m'importe. J'appris plus tard qu'elle n'était que ma mère adoptive, et cela ne me fit rien. Au fond, je n'ai été abandonné que deux fois. C'est si peu, dans la vie d'un enfant. J'ai donc déménagé avec mon père, dans un petit appartement. Mon père qui, n'ayant pas supporté de perdre sa seconde femme - ou troisième, quatrième, allez savoir! - sombra dans l'alcoolisme et la débauche. Ce que je ne su que beaucoup plus tard, c'est que ses deux vies parallèles s'effondraient au même moment, à quelques semaines d'intervalle. Il restait seul avec ses deux enfants, dans deux appartements différents, deux lieux différents, deux familles dissoutes différentes. Petit, je ne m'en rendais pas vraiment compte, et je ne savais surtout rien de tout cela. C'est au fur et à mesure que le temps passait que j'ai compris la situation dans laquelle je vivais. Mon père, passant ses journées à boire, ne me faisait jamais à manger, ne me parlait que très rarement. Le frigo était de plus en plus vide - il avait évidemment perdu son boulot- et mon quotidien fut de passer mes journées seul, enfermé dans le grenier qui me servait de chambre, à mourir de faim. Je fouillais chaque jour la cuisine, allant jusqu'à voler quelques pièces dans le portefeuille de mon père pour m'acheter à manger avant qu'il ne s'achète une bouteille, ce qui me permis de me forger un corps de petit homme. Il m'arrivait cependant d'être heureux, lorsque Jonathan, mon voisin et baby-sitter, venait m'enlever de cet enfer pour m'offrir une journée de jeu où il m'invitait toujours à manger dans un petit restaurant japonais. Puis à mes 6ans, ma relation avec mon père changea quelque peu. Au maximum de sa démence, l'homme se mit à profiter de moi de la façon la plus abjecte. Je n'étais ni naïf ni inconscient. Je savais, je comprenais, je me battais. Hurlant, griffant. Il ne parvenait à m'assommer suffisamment que pour m'abuser qu'au bout d'intenses efforts. Il me violait moins violemment, puisque fatigué. Cela dura des mois. Peut-être une année, je n'ai mesuré le temps qu'en gravant le mur en me cachant sous mon lit, un x par abus. Mon calvaire s'étendait sur plus d'un mètre de plâtre, à mon souvenir. Mais tout bascula un jour, un dimanche. Jonathan m'avait dit de prendre des vêtements pour aller dans le parc, et quand je me suis changé, il a vu les hématomes, les griffes. Il n'a jamais su, plus précisément ce que mon père me faisait, mai j'ai toujours eu un doute sur le fait qu'il ait ou non compris la gravité de ces actes. Je sais que ce jour-là, il a attendu mon père. Celui-ci portait un vêtement déjà imbibé de sang, et son visage tuméfié laissait comprendre qu'il avait été malmené. Son nez, violet, semblait douloureux. Je crois que ce jour-là, Jonathan le lui a recassé. Il lui a aussi cassé le tibias gauche, pour faire bonne mesure.
A partir de ce jour, ma vie changea radicalement. Jonathan, qui n'avait que 21ans à cette époque, m'emmena vivre dans le studio qu'il louait depuis peu et qui se situait à quelques pas seulement de son université, au Nord-Est de Chicago. Il s'occupa de moi comme personne ne l'avait fait auparavant. Proches depuis ma plus tendre enfance, un lien presque fraternel se créa entre nous, d'avantage lorsqu'il rentrait de son boulot avec un plat chaud que nous mangions goulument en parlant de notre journée. Parce que je vivais, à présent. Dès mon arrivée dans sa petite vie, il avait pris la décision de faire des heures supplémentaires pour m'offrir une existence d'enfant roi. Il m'inscrivit dans l'école du quartier, chose que je n'avais pas connue jusqu'alors. Je dus apprendre à me lier aux autres, ce qui fut non sans difficulté. Nous passions chaque repas ensemble, même ceux de midi, puisqu'il nous allions diner ensemble dans le parc situé à l'angle de la rue entre notre appartement et notre restaurant favoris. Qu'il pleuve, qu'il neige. Chaque jour, un plat japonais m'attendait sur la table en bois, au centre du parc, et je m'y installais avec le sourire. Et chaque soir, je m'installais au rez-de-chaussée de notre immeuble, dans la loge des musiciens, buvant un soda et terminant mes devoirs, aidés par des guitaristes tous aussi chevelus les uns que les autres. Nous vivions au-dessus du Harrap's, un sympathique café-rock où j'étais particulièrement apprécié, et que j'appréciais tout autant. La gérante, madame Samantha, m'envoyait toujours réchauffer le coeur des groupes qui n'allaient plus tarder à monter sur scène. C'est à elle que je dois mon premier coup de manche de guitare. Un jeune guitariste devait faire son premier concert ce soir-là, et par stress, il s'était retourné vivement en m'entendant arriver. Le coup me fit tomber sur les fesses, et le son m'y laissa, pantois. Il n'avait gratté qu'une corde. Mais sous mon regard admiratif, il fit de même avec les autres, et son trac disparu, laissant place à ma fascination.
Ce bruit - ce son - m'empêcha à tout jamais de revenir sur terre. Je ne fus plus le même, sans doute aussi à cause du coup sur le sommet du crâne. Mais j'étais transporté dans un tel état de joie, mon coeur ne m'ayant jamais semblé aussi réel dans ma cage thoracique. C'est du haut de mes 8ans que je décidais, à partir de ce jour, à jouer de la guitare. Bien sûr, après avoir fait part de cette information hautement cruciale à Jonathan, je savais que je n'aurais sans doute jamais la chance de poser la main sur le manche de cet instrument. Seulement la tête. Sauf qu'un jeune guitariste se souvient de son premier public toute sa vie. C'est comme ça que, le soir de Noël, tandis que nous dégustions un repas japonais au coeur de la scène du Harrap's, un grand chevelu est entré dans le café et m'a offert sa guitare. Pour s'excuser et pour me remercier. Sans moi, disait-il, il n'aurait jamais vaincu son trac. Il disait avoir été remarqué par un producteur. Moi qui n'y connaissait rien, je souriais, et je disais merci, comme Jonathan me l'avait appris. J'étais dans un état de transe assez rare. J'appris à jouer sur le tas, écoutant chaque groupe, guidant mes doigts en imitant les leurs. Puis ma vie de petit musicien en herbe bascula à nouveau complètement.
Cela faisait déjà 6mois que j'avais eu 9ans, et alors que je rentrais de cours, de mauvaise humeur suite à une dispute et m'allongeant sur mon lit pour y taper de toutes mes forces, j'entendis comme le son d'une sirène, joué sur ma guitare. Elle me guérissait de ma tristesse, et quand je relevais la tête pour voir d'où venait cette si douce mélodie, je vis ma guitare dans les airs, les cordes se pinçant toutes seules. Je croyais être fou, avoir reçu trop de coups dans mon enfance. Jonathan ne fut pas mis au courant, je ne voulais pas qu'il prenne peur. La vie continua, jusqu'à ce qu'un jour, il ne vienne pas me rejoindre à notre table, au centre du parc. J'y trouvais une femme au teint clair. Elle avait les yeux rougis, l'air morne. Elle ressemblait presque à un fantôme, mais en la voyant, je sus qui elle était. Je m'assis docilement face à elle, lui fit un joli sourire. Et sans y répondre, elle entama la conversation. Elle répétait cela, comme si elle l'avait déjà fait auparavant. Elle me dit que j'étais un sorcier, un vrai, avec des pouvoirs. Que j'avais un frère, et elle s'arrêta sur ce fait un moment. La dame me dit qu'il était mon jumeau, un peu plus jeune de quelque minute que moi. Qu'elle l'avait vu hier, qu'il était aussi un sorcier. Que d'ici peu, j'allais sans doute recevoir une lettre et qu'au moment venu, je devrais oublier Jonathan, qu'elle lui effacerait la mémoire. Que j'allais être abandonné pour la troisième fois. Je la croyais, simplement, sans me soucier du reste. Elle ne me donna pas plus de détail sur elle, ni sur sa vie, comme si je ne méritais absolument pas de savoir d'où je venais. Cette femme fantôme se leva au bout d'une heure, me priant de retourner en cours et de l'oublier, d'oublier tout ce qu'elle m'avait dit et qui ne me concernait pas de près. Puis elle est repartie, glissant le long du trottoir, et je suis retourné en cours. J'avais tout oublié, aussitôt qu'elle eut passé les grille du parc. Sauf que j'avais un frère. Un frère jumeau, plus jeune que moi. Du haut de mon petit mètre, je le cherchais, partout dans Chicago. Au sud, à l'ouest, au nord, à l'est. Je ne mis pas la main sur lui, en deux ans de temps. Je perdis peu à peu l'espoir de voir cet être qui faisait partie de moi. J'avais presque vraiment tout oublié de cette histoire, mes pouvoirs ne se manifestant plus qu'en de rares occasions, jusqu'à ce que je reçoive cette fameuse lettre. Pour mes études supérieures, j'étais invité à venir apprendre la sorcellerie dans une école pour sorcier se trouvant à New-York. Voilà pourquoi je devais absolument sortir de la mémoire de Jonathan. D'un air calme, j'avais tendu la lettre - que m'avait apporté un vieux hibou très amical qui semblait m'apprécier sans même que l'on se connaisse davantage - à Jonathan. Il la lu, lentement, et me demanda ce que je comptais faire. Le lendemain matin, sans rien dire, je sortis de l'appartement avec mes affaires dans un sac. Peut-être que ma mère n'aurait jamais le temps de lui effacer la mémoire si elle ne le trouvait pas. Je laissa une lettre sur la table, le remerciant d'avoir été là pour moi. Qu'il était temps que je sois là pour quelqu'un d'autre. Un mois plus tard, je pris le train, puis l'avion, puis encore un train, et me retrouva à Malwen, sans bien me souvenir de ce que j'avais pu vivre depuis. J'avais, dans un grand sac, une guitare aux cordes trop usées qui m'avait servie pour faire la manche. Ma première guitare.
J'entrais donc en 1ère année à Malwen. Dès mon arrivée, j'avais eu le souffle coupé par cette école si...étrange, sublime, magique? J'étais un pauvre petit moldu débarquant dans le monde de la sorcellerie, ma guitare sur le dos.
Je me souviens très bien du jour de la répartition. J'étais au début d'une grande file de 1ère années. Nous attendions chacun notre tour pour être répartis dans une maison. Je ne savais rien de tout cela, ni même comment cela devait se passer, jusqu'à ce que j'entende mon nom. ISOBEL DUNCAN. Derrière moi, deux personnes discutaient, et n'écoutaient vraisemblablement pas l'appel des noms. Je montais donc sur l'estrade. Cohary, souffla quelque chose sur mon épaule. Puis la foule se mit à hurler, et je fus poussé par un professeur vers une table qui semblait très accueillante. Tout le monde m'ébouriffa mes longs cheveux attachés en une couette. Ils pensaient que j'étais une fille. Isobelle, disaient-ils. ZACHARY DUNCAN. Ma table se tourna vers moi, puis vers l'estrade. Moi, je ne quittais pas la nuque du garçon qui s'avançait vers le tabouret. La même couleur de cheveux, la même démarche. C'était moi. C'était mon frère jumeaux. Nissena. Je le regardais se précipiter vers sa table. Ce soir-là, je n'ai parlé à personne, je n'ai rien mangé. Je fus rappelé à l'ordre par le préfet de ma maison qui me disait de ne pas me mélanger avec les nissenas. Il ne comprenait pas. Mon frère était là. Juste là.
Cette première année, je l'ai donc placée sous le signe de la découverte. J'ai passé de nombreuses semaines à épier mon frère avant de l'accoster, de le harceler. Je le collais, partout où il allait, jusqu'à découvrir la salle commune de sa maison et le mot de passe pour y accéder. C'est en décembre que pour la première fois, il eu l'honneur de se réveiller en hurlant, stupéfait de me trouver dans son lit. Pour ce qui est des études? Ça se passait tranquillement. La matière était nettement plus intéressante que celle du monde Moldu, mais je décrochais souvent pour observer par la fenêtre la forêt. Mon frère et moi avions quelques cours communs, mais pas celui de botanique, et je passais donc mes cours d'histoires de la Magie à l'observer. Je réussis ma première année sans soucis, et appris, plus tard dans la journée, que mon frère quant à lui avait échoué. Alors j'ai remué terre et ciel, j'ai crié sur le directeur, tout cela pour obtenir mon redoublement. Ce qui ne s'est pas fait. Donc j'ai raté ma seconde année et retrouvé mon frère en cours. A partir de là, je crois qu'il a compris que je ferais tout pour rester le plus proche possible de lui. Nous nous sommes mis à échanger des vêtements pour entrer sans soucis dans la salle commune de l'autre. On se retrouvait tous les jours pour manger, je le suivais, des fois, le long des couloirs qui le menaient à ses cours dissociés des miens, et j'arrivais en retard en potion presque chaque jour. J'appris à vivre pour lui, à aimer la magie pour lui. En gros, ma vie ne dépend que de lui, mais il ne le sait pas tout à fait. Il croit que je retourne à Chicago chaque été, mais c'est faux. Je n'ai plus Jonathan, puisque celui-ci n'a jamais répondu à une seule de mes lettres. Je n'ai plus d'endroit où aller, alors je continue à flanner sur les trottoirs moldu pour me faire un peu d'argent. Puis je retourne en cours. Et j'aime bien cette vie, un peu misérable, un peu artiste. Je crois que mon frère m'en voudrait s'il savait tout cela.
Dans les tous cas, lorsque la guerre s'est déclarée dans le monde des sorciers, j'y ai pris part à ma façon. Je faisais partis d'un petit groupe résistant, près de Malwen, et je l'ai vu s'effondrer sous mes yeux. Zachary ne le sait pas, mais cela me rend toujours triste d'y penser. Je me souviendrais toujours de cette salle où je l'ai vu pour la première fois. De ces dortoirs, de ces sièges où il allait s'asseoir à chaque cours, et où j'aimais poser le regard quand il n'était pas là.
{ Le Joueur
D'où avez vous connu le forum? : De moi-même. Comment trouvez vous le design ? : Toujours splendide.
Dernière édition par Isobel Duncan le Ven 10 Déc - 6:19, édité 1 fois |
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