Sujet: Livres poussiéreux (Pv Matthew) Jeu 25 Nov - 10:59
Livres poussiéreux
Feat Matthew Lewis et Danielle Salmon
Samedi matin, un moment que seul de grand travailleur peuvent savourer comme il se doit. Le week-end en lui même devait être reposant, cela n’était malheureusement pas toujours le cas. Le vendredi, la plupart des élèves se réunissaient entre eux, profitant de la soirée puisqu’ils n’avaient pas à se lever le lendemain, du coup les couche tard deviennent également lève tard. Le samedi on se dit qu’on n’a pas besoin d’aller dormir à une heure respectable, le dimanche on n’arrive pas à dormir pour dix heures car l’on est habitué à s’endormir vers trois. Cela pendant la moitié de la semaine en sachant qu’il fallait se réveiller tôt. Deux jours de nuit normale avant un nouveau week-end qui, si on le qualifiait de reposant, ne l’était en fait pas du tout. Et Danielle avait d’autant plus cette fatigue, car elle faisait de plus en plus fréquemment des insomnies.
Le samedi donc, c’était silence et repos, elle réservait un destin horrible à quiconque tenterait de la réveiller, bien qu’elle ne soit pas tout à fait endormie. Non, elle fermait les yeux somnolant. Mais elle savait que les rideaux étaient tirés, sentant le soleil sur ses paupières tentant de la persuader d’ouvrir ses mirettes, mais non pas tout de suite. Ses pensées vagabondaient, pas de constructive, pas aussi tôt du moins, pas au réveil. Un silence pesant régnait, aucun ronflement, en fait il ne devait plus être très tôt et la salle était peut-être déjà vide. Elle sourit en se disant qu’elle avait pu faire une bonne nuit, cela faisait si longtemps et elle avait craint que Saverok ne la réveille à nouveau comme la semaine précédente. Il avait du comprendre que cela ne lui avait pas plu, temps que cela ne l’empêchait pas de lui envoyer tout de même un message ou l’autre, pour garder le contact, car Danielle ne l’avait pas aperçut cette semaine, enfin, elle irait lui parler pour voir comment il irait.
Elle resta encore une heure dans son lit, appréciant l’épaisseur de la couette et la douceur de son oreiller, heureuse de ne pas devoir aller en cours. Puis elle se leva et s’étira longuement comme elle le pouvait (levant les bras ou encore comme le font les chat). C’était un spectacle matinal assez amusant à regarder. L’envie de se transplanner jusqu’à la salle de bain se fit alors ressentir, c’est vrai, pourquoi devait-elle d’abord traversé le long couloir en pavé froid ? Avec un demi-soupir elle se leva et prit des affaires pour s’habiller après sa douche puis elle se dirigea rapidement là bas. Une fois lavée, coiffée, les dents brossées. Elle s’habilla, enfilant un jeans clair avec un t-shirt simple dans les tons gris et un pull noir en laine avec des dessins blancs sur le dessus et de la peluche dans la capuche (le genre qui tient bien chaud) Puis elle emmitoufla sa tête sous une grosse écharpe grise, rentrant la tête dans les épaules pour ne pas avoir froid aux oreilles.
Elle n’avait pas grand-chose de prévu au programme, a part se reposer elle n’avait aucun projet, peut-être devrait-elle retrouvé ses amis ? Pendant la semaine, elle tentait toujours de passer faire ses devoirs ou s’avancer, ainsi elle avait son week-end de libre et de toute façon les gens n’étaient pas motivés en semaine pour faire des blagues ou un tour dans le parc,… Elle passa à la grande salle et déjeuna en vitesse tout en réfléchissant à l’endroit où elle se rendrait. De préférence au chaud, elle se voyait mal se balader dans le champ des fleurs par une froideur pareille (4°) ! C’est ainsi qu’elle se résigna à aller à la bibliothèque, peut-être y trouverait-elle quelqu’un ou quelque chose qui l’occuperait.
Trainant des pieds, les mains dans les poches de son pull elle entra sans prendre la peine de saluer le bibliothécaire. Comme souvent elle alla dans le rayon potion, cherchant toujours de nouvelles chose à concevoir, espérant tomber sur de nouvelles à sa portée, autant financièrement qu’intellectuellement, par financièrement c’est les produits rares tel que le sang de dragon, une vraie perle dans les potion, mais d’un prix et d’une rareté inégalée pour une jeune étudiante tel qu’elle et intellectuellement, car elle n’était qu’une élève de sixième et son niveaux était piètre par rapport aux grands alchimiste qu’elle admirait. Attrapant un livre qu’elle n’avait pas encore lu, elle s’éloigna des rayons et alla s’asseoir sur une chaise. Elle lu le titre « potion de métamorphose », un principe qu’elle admirait, vous trempez un objet dans une tel potion et cet objet se transformera en une autre chose à un moment précis (voir la notice.) Un principe qu’elle admirait, mais d’une complexité assez démoralisante, bien que l’envie de le faire la dévorait. Lisant la note de l’auteur, elle ne remarqua pas qu’une personne s’approchait.
Dernière édition par Dany Salmon le Sam 27 Nov - 6:34, édité 3 fois
Matthew Lewis
Sujet: Re: Livres poussiéreux (Pv Matthew) Ven 26 Nov - 14:34
AHHHHH ! Le samedi ! J'adorais ce jour ! Le week-end... je le savourais avec beaucoup d'enthousiasme. Habituellement, le vendredi soir, je m'endormais comme un rien a cause de la semaine fatigante que je passais a Swelty. Mais voilà qu'une personne dont je ne dirais pas le nom... A troubler mon sommeil. Effectivement, pendant que j'étais a moitié endormit, SIR MACSTREE m'a interrompu, pour me surmené jusqu'à trois heures du matin. Ne me demander pas POURQUOI. Il suffit d'être malin, et de connaître Jun, pour savoir ce que je veux dire par "surmené". Ce matin, donc, je tomba de mon lit. C'était très rare, mais ca m'arrivait au moins une fois par mois, et ceux... Le même jour. Bizarre hein ? Je parie que le sol m'attire un jour bien précis ! Hm. On est pas a la soirée de l'étrange. Donc... Comme d'habitude, je posa un léger baiser sur la joue de mon conjoint encore endormit, puis, m'avança vers mon sac pour prendre mon agenda... feuilleter les pages, et voir un peu ce que ces satané professeurs avaient bien pu nous donner comme devoirs. Heureusement, rien de très important cette fois-ci. Mais un passage obligatoire a la bibliothèque. Pour faire plaisir a Jun, je décide alors, de faire son travaille a sa place. Ca ne pourra, que le réjouir... Je file donc me préparer ! Je me déshabille dans la salle de bain, rentre dans la douche et laisse couler l'eau chaude. Après une bonne vingtaine de minute, j'ai transformer la salle de bain en véritable sauna. Avec une serviette autour de moi, je vais chercher quelques affaires, puis refile dans la pièce ou j'étais il y a quelques instants. M'habillant, me coiffant, aller ! Plus qu'encore... Une petite heure. La bibliothèque devrait être ouverte toute la journée, et même si j'y allais rarement, il se pouvait que je croise des têtes que je connaissais. Tel que... Rain. Un vrai rat de bibliothèque celui là. Mais enfin... Je finis de me préparer, me coiffe, recoiffe, m'inspecte partout, regarde si je suis bien PARFAIT ! Et m'auto-donne le feu vert. Je passe dans la chambre une dernière fois, et remarque que Jun dort encore comme un bébé. Un sourire se dessine sur mon visage, et je prend mon sac, partant pour la bibliothèque. Je parcours donc les couloirs de Swelty, partant pour la bibliothèque. Je descends, monte des escaliers. Me trompe une ou deux fois de couloirs... Dis bonjour a quelques personnes. Bon sang ! Je me suis perdu, ou je rêve ? Ah mais non ! Voilà la bibliothèque. Enfin.. Je crois ! Je pousse la porte, qui se met a grincer, la referme avec le plus de délicatesse possible, et me retourne. Je dis bonjour a la bibliothécaire au regard disgracieux, et lui adresse un sourire qu'elle ne me rend.. pas. Peu importe, j'avance, pose mon sac sur une table entre deux "rayons" si on peu appelait ca comme ca... Puis sort les cahiers, tire la chaise bruyamment, et m'assois dessus en commençant a me balancer. J'allais très rarement a la bibliothèque. Vraiment ! C'était a chaque fois, une véritable découverte pour moi. De plus, je n'ai pas le sens de l'orientation, et il me serait impossible de me souvenir ou se place certains genre de livre. Je serais vraiment CAPABLE de me perdre. Mais bon, il fallait que je le fasse, ce fichu devoir. Je me leva, avec une certaine élégance, que malheureusement, personne ne pu voir, puis partit a la cherche du rayon potion. Main dans les poches, air fatigué, blasé, je cherche, mais me perds assez vite.
J'aperçois quelqu'un, et m'approche de cette personne, lui demandant a voix haute, s'il sait ou se trouve le rayon pour les livres de potions. Ce que j'eus comme réponse ? "CHUUUUUT" ... Quand je disais que les gens dans les bibliothèques étaient tous complètement fous ! Quoi ? Je ne l'ai pas dit ? Ben comme ca c'est fait. Mon moi intérieur me disait d'appeler Wendy a ma rescousse (même si la bibliothécaire lui interdit de rentrée...), mais celle-ci devait être en train de jouer au Quidditch avec jenesaisqui. Me voilà livrer a moi-même : Dans la jungle des livres. Il y a tellement de poussière ici, que j'en éternue ! Je continue ma quête, espérant trouver quelqu'un de plus tolérant, mais rien. Ce matin, peu de monde se trouvait dans la bibliothèque. De plus, elle était très vaste, et même si nous étions vingt a l'intérieur, il y avait peu de chance pour qu'on s'aperçoive tous. Je suis perdu ! Je vais mourir entre deux rayons de bouquins ! OUIIIIIIIN ...! Stop Matthew. Ce n'est qu'une bibliothèque. Tu n'as qu'a t'adresser a la bibliothécaire.. Mais oui ! Suis-je idiot ! Je rebroussa chemin, avec mal, tentant d'aller le plus vite possible vers "l'accueil" et BINGO ! mon sens de l'orientation ne m'avait pas trompé pour cette fois. Je m'approche du bureau de la vieille dame au chignon, m'appuie sur ce fameux meuble, et lui demande a voix basse... Le chemin pour allé au rayon potion. Un regard blasé de sa part. C'est tout ce que j'eus. NON MAIS LES GENS ICI ! JE VOUS JURE ! Y A PERSONNE QUI PEUT M'AIDER ?! J'AI CONNU MIEUX QUAND MÊME COMME GÉNÉROSITÉ LA ! PFFFF ! JE VEUX DE L'AIDE BORDEL ! Énervé, agacé, je m'en vais me ré-aventurer... SEUL ! Marchant, encore et encore, je suis sur le point de prendre mon sac, et de partir. Mais au loin, je crois apercevoir une personne que je connais. Ni une, ni deux, j'accélère le pas, et avance vers la demoiselle. C'est bien ce que je pensais, c'est Danielle. Silencieux, et le plus discrètement possible, je passe derrière elle, me penche légèrement au dessus de son épaule pour voir ce qu'elle lit... Et souris. Un truc sur les potions tiens ! Mais voilà qui est intéressant. Elle va pouvoir me dire ou se trouve ce fichu rayon. J'approche mes lèvres de sa joue pour déposer un court baiser affectif, puis lui dit a voix basse :
« Bonjour mademoiselle Salmon. »
Elle lève la tête, et c'est tout sourire, que je prends la place qui se trouve en face de la demoiselle. Sans rien lui demander. Mais, après tout, elle ne pouvait rien me refuser ! Posant mes coudes sur la table, et ma tête sur mes mains, toujours aussi souriant je lui demande.
« Comment est-ce que tu vas ? Qu'est ce qui t'amènes a la bibliothèque ? »
Apparemment, je parlais un peu trop fort. La personne de la table voisine m'adressa un gros "CHUUUUT" comme si je ne savais pas qu'il fallait parler a voix basse ! Mais rooh... Finalement, je baisse le ton, puis lui dit en approchant légèrement mon visage du sien.
« Tu es bien jolie aujourd'hui~ »
Spoiler:
Désolé, pas super long, pleins de fautes, mais si tu vois a l'heure a laquelle j'ai posté, tu comprendras XD. Oh puis, je te propose comme titre "Livres poussiéreux, potions... et drague." ou un truc du genre XDDD
Dany Salmon
Sujet: Re: Livres poussiéreux (Pv Matthew) Sam 27 Nov - 12:15
L’auteur du livre énonçait tout des conseils afin de préparer les potions du livre, une salle vide de préférence, pour ne pas que tout les objets dans la salle se transforme à leur tour et une tenue de chimiste adéquat. Elle connaissait ce genre de prévention et elle n’avait pas encore l’intention de faire la potion, pour l’instant elle se contentait de lire la théorie afin de voir si cela était de son niveau.
Matthew : « Bonjour mademoiselle Salmon. »
Un timbre de voix reconnaissable entre mille, doucement elle releva la tête afin de voir si c’était bien la personne à qui elle pensait. Le beau Matthew s’assit en face d’elle avec un grand sourire, puis il appuya sa tête sur ses mains en la regardant droit dans les yeux. Elle esquissa un doux sourire, s’apprêtant à le saluer à son tour, il fut plus rapide, car il enchaîna sur une seconde question.
Matthew : « Comment est-ce que tu vas ? Qu'est ce qui t’amène a la bibliothèque ? »
Nouveau sourire. Elle fut à nouveau interrompue par un garçon à la table à côté, petit à lunette, il semblait être du genre qui se prend pour un chef et il ordonna à Matthew de se taire, lui faisant comprendre par un CHUT accentué qui faisait plus de bruit que leur discussion. Elle fronça les sourcils puis regarda Matthew en chuchotant un :
Danny : « Rabat-joie »
Destiné au môme qui les avaient interrompu. Pour répondre à sa question, comment est-ce qu’elle allait ? Aves ses insomnies, son manque de sommeil elle n’arrivait plus à suivre les cours et ne comprenaient quand elle tentait de les étudier toutes seule. Du coup elle passait de nombreuses heures en salle d’étude et voyait de moins en moins ses amis.
Dany : « Je vais très bien et toi ? »
Mensonge. Enfin, pas tout à fait, c’est vrai qu’en sa compagnie elle ne pouvait que se sentir bien et qu’elle oubliait très vite tous ses ennuis. Quant à la seconde question, à savoir ce qu'elle faisait ici, elle trouvait ça ridicule de lui avouer qu'elle ne savait pas où rejoindre ses amis et qu'elle n'avait donc rien à faire. Elle préféra la passer sous silence, souriant en entendant la suite.
Matthew : « Tu es bien jolie aujourd'hui~ »
Waaw. Elle sourit en entendant le compliment. Matthew était le genre de garçon charmeur sous lequel toute les filles et garçons tombaient sous le charme. Et Danielle devait avouer qu’elle ne lui était pas insensible. Il avait un petit quelque chose qu’il faisait qu’elle l’aimait bien, rougissant lorsqu’il la regardait trop longtemps dans les yeux ou quand il l’effleurait ou la touchait, comme le baiser qu’il a posé sur sa joue à son arrivée. Pour l’instant, elle ne rougissait pas encore. Elle ne voulait pas rougir, car cela n’était pas du tout son genre d’habitude et qu’elle ne pouvait plus jouer à la inaccessible.
Elle le remercia pour son compliment d’un simple « merci » accompagné d’un regard qui voulait dire : toi aussi, mais c’est bien inutile de te le dire tellement que s’en est évident, de plus cela te ferrait bien trop plaisir !
En temps normal, elle est très à l’aise en compagnie de garçons, les préférant aux filles qu’elle trouve nunuches, bavarde et souvent inintéressante, bien que cela n’était pas une généralité, c’était le cas pour la plupart d’entre elles. Elle trouvait les garçons plus naturel, ils ne cherchaient pas tous à se valoriser coûte que coûte et c’est ce qu’elle aimait chez eux. D’ailleurs elle se comportait, elle aussi, un peu de cette façon, lui donnant parfois des airs de garçon manqué, alors qu’elle gardait un physique et esprit purement féminin. Elle aimait aussi être proche d’eux, sans se poser de questions, car les autres s’imaginaient souvent beaucoup de scénario alors que le garçon lui aurait seulement dit bonjour dans un couloir.
Bizarrement avec Matthew se n’était pas pareil. Peut-être parce que ses amis, bien qu’ils se fassent des câlins par milliers, elle ne les considérerait pas comme plus. Tandis qu’avec Matthew il avait une sorte d’ambiguïté, ils se draguaient mutuellement sans le formuler réellement, d’ailleurs si on le leur demandait séparément, elle est sure qu’elle nierait les faits, inconsciente de ce qu’elle faisait réellement.
C’est alors que ses pensées divaguaient, alors qu’elle s’imaginait passer sa main dans ses cheveux ou sur sa joue, qu’elle remarqua une chose étrange. Prenant en compte l’endroit dans lequel ils se trouvaient et de la personne qui lui faisait face. Jamais, au grand jamais elle n’avait aperçut Matthew lewis dans cet endroit, que faisait-il ici ? Peut-être était-il venu pour discutter, cherchant des amis pour cela ? Oui cela devait être ça, car il n’avait aucun devoirs ni bouquins. Elle lui sourit tout en lui demandant :
Dany : « Tu te serais perdu ? Je ne pensais pas un jour te voir ici, à part pour les ASPICS peut-être, mais pas avant… »
Un sourire malicieux, ses yeux étaient encore plongés dans ceux de son voisin de banc. Elle aimait cela et n’avait pas envie de détourner le regard. Ils se voyaient rarement, mais elle aimait les moments qu’ils passaient ensemble. Rien que eux deux, car souvent ils étaient avec leur amis respectif et ne se comportait plus de la même façon que lorsqu’ils étaient en tête à tête.
Comme le hasard faisait bien les choses… Je me perds dans cette fichue bibliothèque, personne n’est la pour m’éclairer… Et là, qui vois-je ? Mademoiselle Salmon, la si jolie… Décidemment, comment ne pas croire au destin ? Je la croisais rarement, mais la voyait toujours au bon moment. Je m’avance, lui embrasse la joue, m’installe en face d’elle sans rien lui demander. De toute manière, c’est comme ca. Elle n’a pas le choix. Et même si elle ne voulait pas me voir, elle va devoir me supporter. J’adore la compagnie de Danielle, et cela m’étonnerait qu’un jour, elle soit fatigué de me voir. Mais je cesse le lançage de fleurs… En tant que gentleman, je lui dis bonjour courtoisement, me mettant dans une position habituelle sur la table qui me servait d’appuie, puis la regarde dans les yeux intensément, et lui demande de la voix la plus tendre possible, ce qu’elle fait a la bibliothèque et bien entendu… Si elle va bien. Elle n’eut donc pas le temps, de me saluer a son tour. Danielle ne cessait de sourire, tout comme moi. Elle est si jolie… Même avec un sac poubelle elle serait magnifique. Je la contemplais silencieusement, quand j’entendis un bruit imposant venant de la table d’à côté. « CHUUUUT » criais un garçon juste a côté de nous. Je soupire, et décide donc de baisser le ton. J’entends de la bouche de mon interlocutrice, un « Rabat-joie » pour le dénommé qui avait voulu nous faire taire. Je ne pu m’empêcher de lâcher un petit rire, qui fut bref. J’attendis la réponse de Danielle, qui vint enfin pour le plus grand bonheur de mes oreilles, qui n’attendaient que ça.
« Je vais très bien et toi ? » « Bien, en ta compagnie tout va bien. »
Je voyais pourtant des cernes sous ses yeux. Elle manquait de sommeil, c’était flagrant. Ses yeux étaient presque mi-clos si ca continuait… Je n’insistai pas plus que ça, enchaînant avec subtilité avec un compliment. A force, Danielle en avait l’habitude des compliments. Je ne lui faisais que ca. Elle avait du charme, il fallait l’avouer. Mais les filles ne m’intéressaient pas. Du moins, habituellement. Elles étaient très rare a pouvoir m’attirer comme Dany le faisait. J’entendis un petit « merci » sortir timidement… Je ne m’attendais pas a un « toi aussi » car de toute manière, son regard disait tout. Elle n’avait même pas rougis. J’étais légèrement déçu, mais a force d’entendre ce genre de chose, cela devait lui faire peu d’effet. Il fallait sortir le grand jeu ! Mais pas tout de suite. J’avais une idée en tête, que je comptais mettre en scène dans les minutes qui suivaient. Un jeu de séduction allait se mettre en route… Comme d’habitude ! Mais un peu plus intensément cette fois-ci. Bien sûr, dans des moments comme ceux-là, je m’imaginais célibataire. Penser une micro seconde a Jun, casserait complètement toutes mes pensées. Même si j’ai l’habitude de penser régulièrement a lui et sa bouille d’ange… Enfin bref ! Il ne faut pas penser a lui dans ce genre de moment. Je soupire, et regarde Dany se toucher les cheveux avec sa main, descendant sur sa joue… Un silence s’installe… Je sais ! Elle doit se demander ce que je fiche ici.
« Tu te serais perdu ? Je ne pensais pas un jour te voir ici, à part pour les ASPICS peut-être, mais pas avant… »
BINGO ! Décidemment Matthew, tu gères. Un sourire malicieux se dessine sur son visage, ahah… Elle sait alors que, la bibliothèque m’est inconnue ? Je souris a mon tour, un peu gêné, m’appui sur le dossier de ma chaise puis passe ma main dans mes cheveux en détournant mon regard. Elle m’avait démasqué. J’étais réellement perdu.
« Effectivement… je ne suis jamais venu dans la bibliothèque. Enfin si, une fois avec Wendy. Mais c’est tellement grand, j’m’y retrouve pas. »
Autant dire la vérité, mentir sur ca ne servirait absolument a rien. De toute manière pour aboutir a mon idée, il fallait qu’elle sache que j’étais paumé. Mon sourire gêné fait place a un sourire plus sûr de lui, et mes yeux violacées plongent a nouveau dans le bleus océans de ses yeux. Je souris, prend mon souffle,me disant qu'il ne faudrait pas que je tarde a allé droit au but. D'ailleurs, j'y vais, là maintenant tout de suite ! Je vais lui demander.
« Est-ce-que tu pourrais m’accompagner au rayon des potions.. . »
J’enchaînai avec un regard de chien battu.
« S’il te plaiiiiiit ? Je suis perdu, c’est trop grand pour moi ! Et je n’ai pas du tout le sens de l’orientation… »
Et cette fois, c’était plus que de la comédie, c’était la stricte vérité. J’étais perdu. Sauf que j’en rajoutais un peu. Rien qu’un peu ! Je faisais le malheureux, il y avait deux possibilités : Qu’elle se fiche de moi, ou qu’elle craque et m’aide tout de suite… Haem. Franchement, me lever pour me perdre dans ces rayons poussiéreux, NON MERCI. Faudrait vraiment que Danielle m’aide ! Et qu’au passage… Je fasse ce que j’ai a faire !
Matthew Lewis, un type qui ne manque pas de classe, qu’elle que soit la situation il a un charme qui ne laisse pas indifférent. Les jeunes filles fondaient sous son passage, toute sans exception, il devait bien s’en rendre compte, mais ne faisait pas preuve de narcissisme ou de vantardise, pas en présence de Danielle en tout cas. Les garçons aussi se retournaient sous son passage, pas seulement les homosexuels, mais également les concurrents, des gars qui s’habillerait pareil, qui lui prendrait certaine de ses expressions ou qui tenteraient d’imiter sa façon de marcher. Peut-être pas consciemment, c’était normal de tenter de s’embellir et cela pouvait marcher, sait-on jamais ?
Mais bon, il n’y avait pas deux Matthew, comment savoir l’imiter d’ailleurs ? Vu ses multiples changement d’attitude en fonction de la personne avec qui il restait. Il avait tendance à faire beaucoup de compliments à Danielle. Cela la surprenait au début, en effet, ayant beaucoup d’amis garçons et traînant souvent avec eux sans qu’il y ai quelque chose de plus, elle se voyait pas souvent recevoir des compliments, ou de temps en temps. La plupart du temps c’était encore les filles qui lui demandait de leur tresser les cheveux ou de lui prêter l’un ou l’autre vêtement. Danielle recevait des compliments que lorsqu’elle était en couple et sa dernière relation fut très brève, quelques mois avant la guerre de Malwen. Rien depuis lors. Elle semblait faire sensation cette année, les retrouvailles avec des personnes aimée qu’elle ne pensait pas encore en vie, des personnes prenant de plus en plus de place dans son cœur avec qui elle restait plus souvent cette année. Les garçons semblaient la dévisager, l’examiner de haut en bas. Elle avait seize ans, et avec l’été elle semblait avoir pris des formes, ses cheveux étaient devenus plus longs, ses yeux plus sombres encore, elle semblait plus mature et tentait de mettre plus de jupes, abandonnant ses jeans bas et troués, à part quand la météo ne lui permettait pas.
Matthew : « Bien, en ta compagnie tout va bien. »
Charmant, du Matthew comme elle en aime. Recevoir des compliments lui était encore inhabituel, elle avait l’impression de remplir son verre lorsqu’elle restait avec lui et de le boire avec les autres pour revenir le remplir. C’était devenu normal et pourtant à chaque fois qu’il lui faisait une remarque dans le style, elle ne pouvait s’empêcher de sourire, non elle n’arrivait pas à se contenir. Toujours un grand sourire, un peu gênée peut-être ? Mais franc. Dur de répondre à tout cela, dire merci ou toi aussi ne lui semblait pas approprié, trop banale, cela gâcherait tout. Elle préférait ainsi se taire, le regardant dans les yeux avec un sourire amusé.
Dany : « Tu te serais perdu ? Je ne pensais pas un jour te voir ici, à part pour les ASPICS peut-être, mais pas avant… »
Matthew : « Effectivement… je ne suis jamais venu dans la bibliothèque. Enfin si, une fois avec Wendy. Mais c’est tellement grand, j’m’y retrouve pas. »
Nouvel esquisse de sourire, elle tenta d’imaginer Wendy l’emmener dans la bibliothèque, l’exaspération qu’elle avait pu ressentir devant Matthew que l’endroit n’aurait certainement pas intéressé. Il détourna son regard, elle fronça les sourcils en le regardant se passer la main dans les cheveux. Il semblait honteux, qu’il était mignon ! Eumh, mais non, il n’y avait aucune honte à ne pas venir souvent dans la bibliothèque, Danielle n’était pas non plus le genre habituée. Elle aimait le rayon des potions pour faire de nouvelles expériences ou d’herbologie pour avoir plus d’informations sur certaines plantes qu’il fallait pour certaines potions. Le reste du temps, elle battait des cils afin de trouver un poulet qui lui passerait ses notes ou qui, encore mieux, lui ferait ses devoirs. Cela marchait rarement pour les devoirs tout faits, mais ne brisons pas ses rêves.
Matthew : « Est-ce-que tu pourrais m’accompagner au rayon des potions.. . S’il te plaiiiiiit ? Je suis perdu, c’est trop grand pour moi ! Et je n’ai pas du tout le sens de l’orientation… »
Elle sourit, quoi c’était sérieux ? Ah oups, elle effaça son sourire et examina le désemparement de son ami. Il était sérieux ? Elle regarda autour d’elle, les rangées de livres étaient sur leur droite. Elle les regarda un instant, levant les yeux vers les inscriptions qui étaient au dessus de celle-ci, chacune portant un nom bien particulier, un peu le fonctionnement de notation des rues pour les moldus. A chaque rangée étaient désignée ce qu’il y avait dans le rayon, les noms des cours plus des rayons « autres » qui parlaient de tout et de rien, comme des romans. Sotillèges, métamorphose, potions. Non, elle n’informerait pas Matthew de ces pancartes, cela pourrait le mettre mal à l’aise et elle n’avait pas envie de lui faire ressentir cela, même s’il était extrêmement craquant dans ces cas là. Elle lui sourit en se levant.
Dany : « Bien sûr, viens je vais te montrer, j’ai du temps devant moi et ça ne me dérange pas du tout »
Elle lui prit la main (petite habitude) et, empoignant son livre avec son autre main, elle se dirigea vers la rangée qui était la plus proche d’eux. Elle lâcha son livre qui lévita un instant dans les airs avant de reprendre sa place initiale puis s’arrêta en le regardant.
Dany : « Tu as besoin d’un livre en particulier ? »
Ahhh, Danielle Salmon. Quelle jolie demoiselle, aux yeux envoutants. Le destin me suit vraiment partout lui aussi. Même dans cette école, j’arrive a croisé a plusieurs reprises des gens aussi intéressants qu’elle. Et vraiment par hasard. Je ne m’attendais pas à voir son visage angélique en cette matinée faite habituellement pour profiter de la soirée précédente. Qui sait ce qu’elle avait fait hier soir… Elle n’avait certainement pas dût faire la fête, pour se lever de bon matin, et aller vers la bibliothèque. Ce n’est franchement pas, le premier endroit ou je penserais aller un samedi, même si j’ai un devoir à faire. Mais, bref. C’était avec courtoisie, comme d’habitude, que je m’avançais vers elle pour lui dire bonjour, d’un baiser délicatement donner sur sa joue douce. Je m’invitai seule a sa table, table d’ailleurs pour deux. C’était parfait. Nous étions perdus parmi quelques rayons, entourés de très peu de personnes. C’était juste PARFAIT. Formidable même ! Je ne pouvais pas mieux rêver. Et au fur et a mesure des petites secondes qui passaient, j’imaginais un plan. Qu’est ce que je pouvais faire pour la faire craquer aujourd’hui, la belle demoiselle ? De quoi allais-je me servir ? Mon cerveau travaillait, pendant que ma bouche parlait.
Elle m’avait donc demandé comment j’allais, et lui avait répondu qu’en sa présence, tout allait bien. Compliment, compliment. Certes, mais de vrai compliments. Chaque mot que je disais, je le pensais. Et ce n’est pas parce que je suis homosexuel, que je n’aime pas être en présence d’aussi jolie demoiselle, et que je me sens parfois attiré par l’une d’entre elles. De plus, Danielle était spéciale. Elle n’était pas comme toutes ces filles, banales, niaises, que j’aimais traîner un peu partout comme des petits chiens. Et pourtant, elle était libre comme l’air, sans aucun petit copain a l’horizon. Du véritable gâchis. Même avant la guerre de Malwen, je ne l’avais pas vue une seule fois avec qui que ce soit… Ou peut-être, très brièvement. Mais assez parler, là voilà qui cerne déjà le fait que je suis perdue dans cette immense salle poussiéreuse. Bien joué Dany, décidemment, tu m’étonneras toujours avec ta perspicacité aussi adorable soit-elle. Je lui répondais donc, que j’étais effectivement paumé la dedans, et que la seule fois ou j’avais franchis les grandes portes de la bibliothèque, c’était quand Wendy m’avait forcé a y rentré, un dimanche matin glacial.
Je m’en rappelle très bien, de ce dimanche matin. Réveillé par des coups d’oreiller, des cries d’hystérie. Au lieu d’un bisou tendre et affectif, et d’un chuchotis au creux de l’oreille. Mais que voulez-vous, Wendy restera Wendy. Et avant tout, une cousine formidable malgré son indiscrétion et son dynamisme a la limite de l’insupportable. Elle m’avait traîné, et jeté dans la douche. Vêtu de mon pyjama, d’ailleurs. Elle m’avait pressé comme un citron, avec l’espoir d’arriver a l’ouverture de la bibliothèque, pour éviter les gens quelle connaissait. Wendy était une de ces filles qui ne voulait absolument pas « détruire » sa réputation de demoiselle rebelle. Il était donc obliger pour elle, d’y aller quelques minutes avant la fermeture, ou pile a l’ouverture de la grande pièce aux livres. Et moi, comme un imbécile, je l’avais suivit, en ce dimanche ou j’étais crevé. Récemment « violer » par Jun, encore une fois. Je me rappelle de cette impression, quand la petite brunette aux talons de dix centimètres, ouvrit les grandes portes grinçantes de ce qu’on appelle bibliothèque. Mes yeux s’ouvrirent en grand. J’avais hurlé d’une manière a réveiller Swelty en entier « C’EST CA UNE BIBLIOTHEQUE ?! »… Je semblais ridicule. Frôlant les dix huit de moyenne, et ne savant pas a quoi ressemble une bibliothèque. Je m’étais attiré les rires des peu de personnes traversant le couloir a ce moment la. « Matthew Lewis, ou celui qui ne savait pas a quoi ressemblait la bibliothèque de Swelty. » J’imaginais d’ailleurs très bien, le futur article qui pouvait paraître sur moi. Depuis ce jour, je n’ai plus touché au journal, ayant peur d’y voir mon nom marqué pour quelconque raisons. Mais oui, effectivement, c’était ce dimanche matin, que j’appris que cette salle était SI grande, et qu’il y avait tant de livres. L’anecdote finit, revenons au présent, au beau présent, aux côtés de la charmante demoiselle Salmon.
Je la suppliais avec un regard de chien battu, si elle pouvait m’accompagner dans le rayon de potion. Un sourire s’affiche sur son visage… Certes, mais, ca veut dire quoi ? Oui ? Non ? Je me fous de ta gueule car tu sais pas t’orienter ? Y a des pancartes et tu t’en ai pas rendu compte ? De toute manière, je suis pas un grand observateur !... Mais si c’est vraiment le cas, je vais me sentir TRES MAL . Un court silence s’installe, il serait bête que je sois aussi « gêné » que précédemment. Danielle se leva de sa chaise, la laissant glisser contre le parquet, elle me dit, avec un sourire communicatif.
« Bien sûr, viens je vais te montrer, j’ai du temps devant moi et ça ne me dérange pas du tout. »
Et bien c’est parfait tout ça ! Je me leva a mon tour, sourire aux lèvres, la remerciant gentiment.
« T’es adorable ! Merci beaucoup. »
Et hop, un petit compliment glisser subtilement et avec charme dans une phrase aussi simplette que celle-ci ! Danielle me saisit la main… elle était chaude, la sienne. Comparé aux miennes, congelés. J’avais énormément de mal a me réchauffer ses derniers temps. De plus, j’étais un véritable frileux, et j’étais du genre à réclamer les vestes des autres pour ne plus avoir froid. La chaleur de sa petite main, réchauffa la mienne assez rapidement. C’est avec son livre, quelle avait rapidement prit de son autre main, que nous nous retrouvions a parcourir les longs rayons de la bibliothèque. Tous aussi serrés les uns que les autres, sombres, peu lumineux, et… vraiment POUSSIEREUX. Je venais de remarquer… Que nous n’avions fait pas autant que je le pensais. Nous étions justes dans le rayon le plus près de notre ancienne table. Comme quoi, cette bibliothèque est un trompe l’œil a elle-même. Ou alors, c’est mes yeux qui me trompent tout court. J’allais adresser la parole à Danielle, mais cette dernière m’arracha les mots de la bouche. Je la laissai s’exprimer, continuant de tenir sa main.
« Tu as besoin d’un livre en particulier ? »
…………………………………………………………………J’en sais rien. De la gêne commença à me ronger. Merde, qu’est ce que je vais sortir maintenant ? Mes joues devinrent très rapidement rosées, car j’avais beau réfléchir, je ne savais pas de quel livre il me fallait. Je n’y pensais pas du tout. Je lui lançai.
« Euuh… Je ne sais pas trop. »
Mon regard était un peu perdu, le roi du mensonge ne savait plus quoi inventé. Allez Matthew, reprends-toi ! Dévie le sujet !... Tiens, déviez le sujet… N’est-ce pas une bonne idée. Toujours d’un ton un peu hésitant, j’enchaînais.
« J’oublie beaucoup de chose à tes côtés. »
Et paf ! Un Matthew winneur. C’est bien !... Je n’avais plus qu’à espérer qu’elle ne se fiche pas de moi. Un grand sourire s’étira sur mes lèvres, et mes yeux fixèrent les siens le plus naturellement du monde. Je lâchai sa main, pour m’approcher un peu plus d’elle, regard intense, mais joues toujours autant ronger par cette couleur rose pâle…
Elle lui demanda de quel livre il avait besoin. Question normale, puisque c’est lui même qui lui avait demandé de l’amener dans ce rayon, c’était pour y trouver un livre de toute évidence, quoi d’autre sinon ? Etant dans une bibliothèque ? Pourtant, Matthew parut dépourvu face à sa question. Il regardait à gauche à droite, ses joues semblaient rosir légèrement. Elle esquissa un demi-sourire. Il avait certainement du oublier le titre du livre et aurait omis de le noter ? C’était ennuyant et lui était déjà arrivé, il n’y avait aucune honte à cela. Comme elle l’avait deviné, il lui avoua qu’il ne savait pas. Nouveau sourire, elle s’apprêtait à lui dire que ce n’était pas grave et lui demander de quoi cela parlait, peut-être pourrait-elle l’aider ? Surtout en cette matière qui est sa fétiche ?
Matthew : « J’oublie beaucoup de chose à tes côtés. »
Alors, là elle ne s’y attendait pas, ses mots restèrent coincé dans sa gorge tandis qu’elle regardait Matthew avec attention. A ses côtés ? Elle ne pouvait plus nier les avances qu’il lui faisait, sans savoir pourquoi, cela l’embarrassait toujours, elle ne savait pas trop quoi lui répondre et avait peur de raconter n’importe quoi, comme de lui expliquer la vie de ses grands-parents ou la fonction d’une potion ou l’autre. A ce stade, elle serait même capable de parler de la coupe de cheveux de la bibliothécaire. Elle déglutit discrètement en plongeant son regard dans le sien. Il arborait un grand sourire en exhibant deux longues rangées de dents blanches. Elle cligna plusieurs fois des yeux en se retenant de détourner le regard.
Matthew : « Mais on s’en fiche des livres, non ? »
Cela perturba encore plus Dany, elle ne savait plus quoi penser et encore moins ce qu’il fallait dire. Il lui avait lâché la main, elle baissa ses yeux vers celle-ci et sentit qu’il approchait farouchement d’elle. Sans savoir se retenir elle recula elle aussi imperceptiblement. Voilà une chose à laquelle elle ne s’attendait pas, elle était appuyée contre le pan de l’étagère, face à Matthew qui n’était qu’à quelques centimètres d’elle. Elle tenta de comprendre, reprendre ses esprits, faire le point. Il lui avait demandé de venir ici pour trouver un livre ? Elle ne se rappelait plus si c’était la vraie raison ou si elle avait seulement conclu cela. Un regard par dessus ses épaules. Elle n’avait pas remarqué que le couloir dans lesquels ils s’étaient engouffrés était si sombre et étroit. Peut-être avait-elle été dans les anciennes potions ? Si c’était le cas les autres élèves de la bibliothèque ne devaient pas être très proche, au contraire ils devraient être à trois rangées minimum. S’était-elle trompée en venant dans cette partie de la bibliothèque où est-ce que c’est à cause de lui qu’elle n’aurait pas fait attention ?
Bref, il fallait avouer qu’elle était seule avec Matthew, réellement seule. Et cela lui faisait plutôt peur. Non non, Matthew n’avait rien avoir, enfin en partie, il était beau, charmant, direct ? En tout cas, ce n’était pas un grand danger ou un macho irrespectueux. Elle le dévisagea et recroisa son regard, non vraiment il était très attirant et c’est bien cela qui lui faisait peur, elle craignait de perdre ses moyens et de gâcher la possibilité de se rapprocher de lui. La preuve, c’est que dès qu’il tentait quelque chose, elle reculait. Alors que quand c’est elle qui lui prenait la main ou qui lui faisait des calins ou des bisous, elle ne se sentait pas du tout gênée.
Cela l’énervait d’un côté, être imprévisible c’était simple, mais quand d’autres personne l’étaient avec elle, c’était autre chose, d’autant qu’avec Matthew elle n’avait rien anticiper. Elle respira profondément et arrêta de se coller contre le mur, il pourrait se méprendre et s’en aller. Elle sourit faiblement, remarquant qu’elle avait laissé son sac, son écharpe et sa baguette sur la table où elle avait été assise. Constatation, ne penser pas qu’elle veuille l’utiliser contre Matthew.
Elle tenta de changer d’attitude, arrêter de faire la fille « timide » alors que cela n’avait jamais été son genre. Elle rit fraîchement, tranchant le silence qui s’était installé :
Dany : « Tu n’aimes pas beaucoup la lecture n’est-ce pas ? »
Ouf, elle avait parlé, fini la muette qui dévisage les gens avec effarement, maintenant elle devait arrêter de se faire surprendre.