AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Dawnie ~ Curieux gamin [ done ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Dawn Souless
Dawn Souless

Identifiant Joueur
Âge: Dix-neuf
Sexe: Je serais capitaine
Localisation: Ici
Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Vide
MessageSujet: Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Icon_minitimeLun 25 Oct - 6:40

    Identité du Personnage

    Nom : Souless
    Prénom : Dawn
    Âge : 16 ans
    Date de naissance : 19 décembre

    Swelty, Ecole de Sorcellerie

    Année : Sixième
    Maison : Nissena
    Baguette magique : Bois de saule, cheveu d'Être de l'eau, 19 centimètres. Convient à la Métamorphose. Baguette très liée à l'aquatique de par son bois et son élément interne.
    Matières préférées/détestées: Changements d'avis.
    Relations : Je vous souhaite bien du courage.

    Le Personnage

    Qualités/Défauts : Lunatique. Par-dessus tout, lunatique. Le reste est aléatoire. Parmi les traits qui le caractérisent tout de même, voici la générosité et le courage dépourvus de témérité. La gentillesse sans respect des autres. Préoccupation de lui-même, un égocentrisme terriblement pur qui le rendrait presque innocent. Toujours prêt à rendre service quand il en a envie. Doux et vaguement hypocrite lorsqu'il craint de faire pleurer, parce qu'il déteste ça plus que tout. Que les gens soient tristes à cause de lui, il déteste ça, oui. Tout l'art de trouver comment tourner les choses comme il le souhaite. Il a le talent de réconforter n'importe qui, surtout Rain, un vague complexe du super héros peut-être. Sans pour autant ne pas être atrocement lâche. Son charme et son élégance le rendent sûr de lui, tout comme sa beauté. Quant à son caractère lunatique... Et bien, cela dépend tout juste de votre avis. Si vous détestez n'être jamais sûr de rien, détestez-le. Si vous avez le goût du risque, vénérez-le. Qualité ou défaut.

    Physique : Les chérubins des tableaux. Ces enfants aux cheveux bouclés et aux joues roses, à la peau translucide et aux longs cils.
    Un chérubin de seize ans. Un corps long et courbe, le mètre soixante-dix atteint, puis dépassé élégamment. Soixante-quinze, seize, stop. Une révérence insolente, un baiser envoyé du bout des doigts. Voyez ces joues roses sur cette peau de pêche à la chair blanche, qui soulignent joliment les veines à peine visibles sous sa peau. Les lèvres purpurines, aussi, délicates et fines comme celles d'une fille sans chair. Arrondies un peu, à peine, dessinées, presque, au pinceau. On regarde et on apprécie.
    Rien de bien particulier.
    Des cheveux d'un rouge flamboyant, un roux plus près du pourpre que de l'orange. Déformation génétique peut-être. Parfois lisses et doux, parfois bouclés et souples. L'ange passe et sourit au coiffeur. Il aime faire des choses avec ses cheveux. Beaucoup de choses. Y glisser des barrettes, des perles, les lisser, les boucler - ô fer de marque anonyme puisque sans rémunération financière à l'intention de votre servante - soigneusement, et cætera, et cætera. Parenthèse : le ruban du catogan est son péché mignon. Sinon, au réveil, il est hirsute comme un petit diable, et non moins adorable.
    Et il tourne vers vous son regard clair, et vous tentez désespérément d'en déterminer la couleur, et vous échouez pathétiquement en optant vaguement pour un bleu ou un vert. Les deux plutôt, oui, les deux, vaguement pailleté d'or si la fantaisie vous en prend. Très clair en tout cas, sans être pâle. Le pâle n'aurait pas cet éclat. Un peu d'eau qui bondit sur des rochers. Une rivière dans les yeux, quelle belle image. Dawn est un excellent modèle de poésie, je m'en félicite.
    Et son regard change. Ennuyé, malicieux, amusé, charmeur, furieux, indifférent, vide, triste, agacé, souriant, chaleureux, froid. Tout cela, pas à la fois. N'importe quand, vers n'importe qui, cela dépend, simplement. Mais nous verrons cela plus tard. Autre sujet tellement plus intéressant : son corps.
    Intéressant, bon, tout est relatif. Après tout, on dit que les anges n'ont pas de sexe. Androgyne donc, oui, c'est évident. Parce que ses traits sont d'une finesse de tout jeune garçon, qu'il ressemble parfois, coléreux, boudeur ou ravi, à une fée de sexe sans doute masculin. Mais bien masculin tout de même. Un visage à l'ovale légèrement pointu, lutin malicieux, au cou gracile. Et puis un torse d'une blancheur immaculée. On le croirait sculpté dans de l'albâtre, loin du marbre majestueux, délicat seulement, et beau, et pâle. Des omoplates un peu saillantes comme des ailes naissances pour ce joli ange. Les anges n'ont pas de sexe. Un ventre, pourtant, plat, des abdominaux à peine mis en relief. C'est que notre jeune ami n'est pas un fan de musculation. Et puis des hanches étroites, si étroites, coordonnant des jambes fines et bien faites. Souless n'a pas une pudeur bien développé, certes - sa joueuse si, arrêtons-nous donc ici.


    Caractère: Insolent. Jusqu'à un certain point. Lunatique. Et culpabilise.
    Oui enfin, pas trop quand même. Juste ce qu'il faut pour ne pas être haï par ceux qu'il aime. Dawn ou l'inconscience de soi. Ou peut-être l'hyperconscience de soi. C'est que monsieur est caractériel, monsieur est capricieux, monsieur est lunatique. Et adorable.
    Dawn. Voyons ce prénom, Dawn, fort bien choisi, au demeurant, par Lila. De l'aurore, il a les cheveux flamboyants et les yeux clairs, mais, surtout, le caractère changeant. L'aurore fuit la nuit pour courir vers le jour. Il est en état de basculement perpétuel, incapable de se fixer où que ce soit.
    Si la conscience de soi est basée sur la continuité d'impressions successives, alors Dawn n'a aucune conscience de lui-même. Dawn, l'enfant du soleil et de la lune, le rejeton indigne de l'ombre et de la lumière, le bâtard du jour et de la nuit. Un enfant, immature et indécis, toujours pris entre les multiples formes de lui-même. Un enfant, un tel enfant, devrait être pur, n'est-ce pas ? Pur... Peut-être ne l'est-il pas tant, finalement. Dawn est changeant, Dawn est lunatique. Dawn est-il alors toujours Dawn ? Cela dépend de ce que l'on appelle « être ». A l'image de son nom, qui est la fusion entre deux éléments opposés, Dawn n'est jamais vraiment entier, jamais vraiment unique, jamais vraiment parfait. Qui le connaît ? A chaque instant, un nouveau Dawn naît.

    Dawn, bien sûr, a des qualités et des défauts immuables – encore que... . Ainsi, il est de nature rêveuse, possessive et même jalouse – un comble, n'est-ce pas, pour cette jolie allégorie de l'inconstance. Parfaitement sincère en toute circonstance, il ne dissimule rien. De toute façon, il en serait bien incapable ; et l'on peut s'en rendre compte au premier coup d'œil. Comment un tel regard pourrait-il trahir ? Les remords le tarauderaient aussi sûrement que quelque méchante Érinye. Lorsqu'il se lasse d'une situation, bien incapable de mentir, il garde cela pour lui aussi longtemps qu'il le peut, mais bientôt, son caractère vif et son sens de l'honnêteté lui interdisent de cacher plus longtemps ses sentiments. Cependant, il n'aime généralement pas blesser les autres.

    Mais l'ensemble de son comportement dépend de la personne qu'il a en face de lui, des sentiments que lui inspirent cette personne, ou tout simplement de son état d'esprit du moment. Regardez-le en compagnie d'une personne qu'il apprécie, ou lorsqu'il est de bonne humeur : il rira, il sera le garçon le plus charmant du monde, il se révèlera plein d'esprit et d'humour, adorable et délicieux, ou mûr et protecteur. Quand quelqu'un lui plaît, fille ou garçon, il sait instinctivement comme s'y prendre - ce qui n'empêche cependant pas les bourdes, ses tentatives étant parfois soldées par de cuisants échecs. Il peut être, délaissant son image de garçonnet de seize ans terriblement mignon, à croquer, pour celle d'un adolescent aux innombrables débauches.
    Fût-il de mauvaise humeur ? Bougon, boudeur, une moue plissant ses jolies lèvres, les sourcils froncés assombrissant son regard, il sera désagréable au possible et fera tout pour pourrir la vie de tout le monde, sans distinction. Méprisant, il aura l'air plus adulte que jamais : froid, distant, insolent, condescendant, parfaitement insupportable, glacial enfin. Courts exemples de ses humeurs. Il fera un modèle fascinant : Dawn furieux, Dawn ouvert, Dawn charmeur, Dawn enfant, Dawn doux, Dawn insolent. Et cætera.
    Tout cela est bel et bien, et n'aurait pas grande importance si les amitiés et les inimités de Dawn étaient fixes, ou au moins régulières. Mais non, ce serait tellement trop facile. Tout comme ses goûts et dégoûts, elles changent et s'en vont aussi vite qu'elles lui sont venues. Ne faites pas confiance à Dawn, car il n'aura jamais vraiment conscience de vous décevoir. Ne lui accordez pas votre préférence, la sienne pour vous ne durera qu'un temps. Il aime ? Demain, il aimera ailleurs. Il hait ? Pas d'inquiétude, demain il aura tout oublié.
    Dawn est de ceux qui changent à chaque infime instant.

    Le Joueur

    D'où avez vous connu le forum? : Je tiens pour tout particulièrement outrageant que l'admin ne m'ait pas donné le lien lui-même~
    Comment trouvez vous le design ? : Neigeeee *w*
    Notez le forum sur 10 : 09/10


Dernière édition par Dawn Souless le Lun 1 Nov - 0:04, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dawn Souless
Dawn Souless

Identifiant Joueur
Âge: Dix-neuf
Sexe: Je serais capitaine
Localisation: Ici
Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Vide
MessageSujet: Re: Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Icon_minitimeDim 31 Oct - 7:07

    Le Passé

    Histoire :
    Naissance. 19 décembre, inauguration de la galerie d'art de Mlle Lila Saint-Antoine, à Londres. Des amateurs ravis découvrent les horreurs picturales accrochées aux murs blancs. La principale intéressée est absente, de même que son mari - trop occupés sans doute par l'accouchement, et la naissance de leur fils Dawn.
    Pourquoi ce nom ? Comme une évidence, imposée à eux. Ils avaient imaginé beaucoup d'autres prénoms, Terrance, Arthus, Yvain, tous français, honneur à la mère originaire de Montmartre. Le père, lui, était anglais et trop heureux de glisser son accent sur ces jolis prénoms parisiens qui enchantaient sa femme. Mais lorsqu'ils l'ont vu naître, lorsqu'ils ont vu ces immenses yeux clairs pour la toute première fois, et puis ces quelques cheveux qui teintent de pourpre le crâne du joli bébé, ils ont vu l'aurore. Dawn, finalement.
    Enfance. "Cet enfant change d'humeur plus souvent qu'il ne change de couche !" Le petit garçon causa bien du soucis à ses parents. Réveillé à n'importe quelle heure, endormi de même, et avec cela une délicatesse et une exigence terrifiante dans le choix de son entourage. Même la vieille Tante Rita n'osait pas l'approcher dans ses mauvais jours. Puissance vocale estimée à l'équivalent d'un chanteur de hard rock. Tant mieux, Lila et Anthony avaient de nombreux 33-tours.
    Il put ainsi développer plus de talent pour le chant que pour le dessin - à l'image de sa mère, diraient les mauvaises langues. Les Souless étaient de brave gens, et élevèrent leur gamin dans le respect des autres, le grondant à chaque caprice. Il est vrai qu'il en faisait souvent. Fine bouche, le petit. Heureusement, il détestait plus que tout faire de la peine à sa famille, qu'il aimait tendrement.
    Michelle. L'année de ses cinq ans naquit une petite Michelle, adorable tête blonde aux immenses yeux bruns, dont la beauté valait bien celle de son frère ; elle grandit cependant moins lunatique. Dawn adora immédiatement la fillette, qui fut le seul être à ne jamais, au grand jamais, subir les sautes d'humeurs de son grand frère. La maison s'emplit de jeux qui duraient des jours entiers. Les enfants se paraient de costume chatoyants (une vieille robe de maman, un chapeau de papa, et un boa en fourrure récupéré au grenier, des paillettes à tout va, des heures de préparation devant le miroir). Une fois le jeu commencé, Dawn et Michelle disparaissaient pour laisser place à leurs avatars costumés. Princesse et chevalier, diseuse de bonne aventure et enquêteur, tout finissait toujours bien. L'un des rares toujours de Dawnie.
    Mimi ou l'Adieu à l'Angleterre. Il reçut son premier baiser à huit ans, de la part d'une fille du même âge que lui, une jolie brunette, Cissy. Son nom complet, il l'a oublié, mais qu'importe, Cissy c'est si joli. Il lui annonça, piteusement, qu'il n'était plus amoureux d'elle, trois jours après. Trop tard, le fameux Mariage du Préau, avec témoins et billes échangées en guise de serment, avait déjà été prononcé. L'on rejoua l'anglicisation. Henri VIII sans Barbe-bleue. Le pape dut s'incliner à nouveau.
    Ces amours enfantines durèrent toutes peu de temps, et pourtant il ne se trouvât pas un mois au cours duquel Dawn ne fût pas sollicité. Jusqu'à Mimi. Mimi, ce fut un coup de foudre. Ce qui plaisait à Dawn, c'était ses cheveux d'un blond si blond qu'ils étaient presque blanc. Il les vénérait. Cela dura cinq mois, et bien parti pour durer. Jusqu'à la lettre. "Monsieur Souless", etc. Il était un sorcier et il allait à Malwen - les effectifs de Poudlard étaient déjà complets. En Amérique. Il fut ravi - changement toujours ! -, s'enthousiasma en faisant ses adieux à sa belle, et prit le premier bateau.
    L'Amérique. Dawn à onze ans, imaginez la terreur. Un mioche aux cheveux flamboyants, au regard décidé et à la bouche maussade. Imaginez que ses parents lui annonçassent - oh, avec ménagement - qu'il allait partir. Seul. Jusqu'à un continent inconnu. Et bien, il était ravi.
    Jusqu'à ce qu'il découvre l'accent américain. Cela lui fit horreur. Une sainte horreur. Quoi ? Ces immondes gens grossiers qui avaient toujours l'air de parler la bouche pleine ? Et qui mangeaient des sandwiches dégoûtants auxquels on donnait le nom répugnant de hot-dogs ? Devrait-il vivre parmi eux ? Il regretta amèrement sa chère Londres, ses chers parents, sa chère Michelle. Malgré la vieille Tante Rita chez qui il vivait
    Il ne tarda pas à prendre un studio, pas loin de chez elle tout de même, mais un studio. C'était déjà ça. Il se révéla étonnamment autonome, plutôt débrouillard pour les treize ans qu'il avait à présent.

    Malwen. Une école de magie ! De magie ! Une baguette magique, trouvée dans une boutique très bizarre qui lui avait beaucoup plu, une valise de cuir brun, des robes de sorcier. Sa baguette. Le bois de saule, souple et clair, l'avait enthousiasmé, et une rivière à l'eau claire avait jailli et bondi autour de lui. Le vendeur avait hoché la tête, un sourcil haussé. Il semblait sûr de son fait.
    Le château polymorphe l'avait séduit. Il s'était immédiatement senti à l'aise entre ces murs de vieilles pierres, avait adoré se trouver ici. La Cérémonie de la Répartition l'avait beaucoup impressionné - il se sentait, ce jour-là, si petit. On l'avait envoyé à Nissena. Il ne savait pas très bien ce que cela voulait dire, mais le vert d'eau du blason de sa Maison s'accordait tout particulièrement bien avec celui de ses yeux, si indéfinissable. Autant dire qu'il était plutôt content.
    Il s'était révélé un élève moyen, dans la norme. Ses parents, sorciers tous les deux, n'avaient pas fait de lui un étudiant exceptionnel, mais il demeurait au niveau souhaité sans grands efforts. Cela lui suffisait amplement. Les Métamorphoses étaient généralement sa matière forte ; quant à l'Étude des Objets magiques, il s'agissait de la seule pour laquelle il s'obstinait jour après jour à ne faire aucun effort du tout.
    Ses relations avec les autres étaient pour le moins confuses. Changeantes. Ce jour il vous voulait, le lendemain il vous oubliait. Et ce pour n'importe quel genre de relation, qu'il s'agisse d'amour, d'amitié, d'indifférence ou de haine. Peu échappaient à cette généralisation implacable et bien involontaire. Dawnie culpabilisait beaucoup et suppliait ses amours, filles et garçons, de ne pas lui en vouloir. Mais il était trop lâche pour les quitter en les regardant dans les yeux. De toute façon, ses histoires ne duraient pas bien longtemps.
    Evangeline. S'il dût y en avoir une seule, ce fût elle. Une Cohary blonde aux yeux bleus, une poupée de porcelaine à la beauté ravageuse que Dawn aima follement. Il l'avait voulue, avait chuchoté une chanson à son oreille, et il l'avait eue. Il avait été heureux. Il avait pris soin d'elle, avait tout fait pour l'épargner de ses frasques - oui, il l'avait trompée, une ou deux fois, avec Kris à la suite d'un poker légèrement strip, avec d'autres aussi peut-être -, mais il était toujours revenu vers elle. Comme il l'aimait.
    Et cela s'était fini.
    A cause de ses rêves.
    Le garçon. Le rêve revenait irrégulièrement, depuis ses treize ans. Au début, les images s'étaient bien gardées d'être claires et discernables, demeurant floues et lointaines, ne se présentant à lui que rarement, à l'échelle du mois, de l'année peut-être. Et puis cela s'était accéléré. Toujours la même chose. Une silhouette aux cheveux d'un blanc éclatant, un visage sans traits. Il voulait tellement le voir. Le toucher. Le prendre dans ses bras. Désir d'éternité qui laissait au réveil ses draps humides. Premiers désirs destinés à ce garçon-là. Chaque fois, Dawn tentait de le rattraper, mais jamais il n'y parvenait. Frustration, colère. Cela se ressentait sur son humeur. Il en demeurait maussade pendant des jours, lui qui, d'ordinaire, retrouvait son sourire, le perdait, puis le regagnait, en si peu de minutes. Parfois il courait, parfois il demeurait immobile, figé. Il lui semblait que des Dieux moqueurs se riaient de lui. Il les haïssait. Tout cela à cause d'eux. Qu'avait-il fait pour être maudit de la sorte ?
    Ces certitudes le prenaient à la gorge dès son réveil. Cela l'effrayait. Le garçon demeurait intouchable, inattaquable. Ses traits demeuraient invisibles, sa silhouette aussi. Un air de violon. Et puis la lumière du crépuscule.
    Le Prince et la Princesse. Des "permanents" s'étaient incrustés auprès de son cœur. Ce garçon-là, et puis d'autres aussi. Deux autres. Une petite fille qui lui rappelait terriblement sa sœur restée en Angleterre, qu'il ne voyait qu'aux vacances : la petite Eleanor, princesse de sang royal ou presque. Une gamine aux cheveux dorés qui se faisait appeler Mademoiselle et qui vénérait la pâte d'amande et son Prince.
    Son Prince s'appelait Rain. Dawn avait trouvé ce nom joli, distraitement, la première fois qu'Ellie avait parlé de lui. Il avait gardé un œil sur ce gamin, un peu trop arrogant à son goût, à partir du jour où Eleanor était revenue d'un rendez-vous avec lui sur le Toit, en pleurs. Et puis il avait fini par s'attacher à lui. Ce qui les avait rapprochés ? Les fringues. Rain s'habillait bien, avec une tendance au tissu lacéré, mais Dawn admirait le sens artistique - qui parfois frisait le mauvais goût, et que Dawn se faisait un malin plaisir de remettre en place - du Nasteen. Il avait épongé les disputes qui émaillaient le couple royal ou presque, avait joué l'intermédiaire, apportant souvent des bonbons au citron à Rain de la part de Sa Majesté Blondinette.
    Finalement, Eleanor s'était dotée de deux frères aînés : Rain et Dawn. L'aîné les adorait, et il cédait perpétuellement à tous leurs caprices. Du moment qu'ils ne s'accrochaient pas perpétuellement à lui. Son Rain adoré.
    Joshua. A Malwen, tout se passait bien, comme d'habitude. Les sautes d'humeurs de Dawnie fascinaient, sa beauté angélique attirait. Il avait un fan-club et un troupeau d'anciens partenaires avec qui il discutait souvent. Ses résultats étaient dans la norme, et ses parents, à Londres, étaient satisfaits. Il restait souvent avec un garçon nommé Adam, un sportif au corps d'acier - que Dawn n'avait, au demeurant, jamais vu. Et si Adam avait eu une relation avec Joshua, Dawn l'ignorait. Mais le rouquin adorait son professeur, tout au long de ses changements d'humeur. Il adorait le bouder en plein cours, lui rendre visite de nuit, l'écouter jouer du violon, regarder le ballet qu'il formait avec Samuel. Ces deux-là attiraient son regard de façon déconcertante.
    Cette nuit-là il n'arrivait pas à dormir, à cause d'Evangeline. Il pensait à elle, il allait la quitter. Et, pour des conseils, il avait décidé d'aller quérir son cher professeur. Il avait enroulé une couette épaisse autour de son torse blanc, et traversé la moitié de Malwen ainsi. Le son du violon l'avait guidé - le violon. Peut-être était-ce pour cela qu'il l'appréciait tant. Parce que cela lui rappelait... - et il était parvenu jusque sa chambre, qui faisait également office de bureau. Joshua, t'es là ? Joshua lui avait ouvert et ils avaient discuté, dormi ensemble. Dawn s'était sent bien près de la chaleur de ce corps d'homme. Et puis au réveil il faisait froid.
    Au réveil Joshua était parti.
    Au réveil Joshua était mort.
    Mais cela, Dawn ne l'apprit qu'ensuite. Il apprit que l'homme à la crinière en feu s'était suicidé, glissé dans l'eau, noyé.
    Il avait hurlé, pleuré, mis le Dortoir à sac, séché les cours pendant un mois. Sa plus longue crise de fureur et de désespoir. Il n'avait rien pu faire. Rien du tout. Il n'y avait plus la chaleur brûlante des muscles à quelques centimètres de lui sous les draps fins. Ni le son déchirant du violon. Ni ces yeux d'un vert déconcertant. Ni cette fois. Ni ce sourire. Ni cette gentillesse un peu désespérée. Il n'y avait plus Joshua, la plus belle défense contre toutes les forces du mal. Était-ce de sa faute ?
    Il était rentré chez lui avant la fin des cours, délaissant Malwen, laissant Eleanor aux bons soins de Rain. Et Rain aux bons soins d'Eleanor.

    La guerre. Il était revenu plus tard, alors qu'en Amérique, l'atmosphère du monde sorcier se détériorait. Il en avait entendu parler dans la Gazette à Londres, et cela l'avait inquiété. Il avait préféré revenir. Saleté de mages noirs. Des élèves de Malwen s'étaient dressés contre les Nasteen, réputés favorables à la magie noire. Mais ce n'étaient pas les Nasteen qui ravagèrent le pays. Et le château.
    La situation avait empiré tellement vite. Personne ne savait où était O'Malwen, le directeur - peut-être même était-il mort. Et, Joshua parti, Dawn considérait qu'il n'y avait plus personne pour défendre l'école, malgré les nombreux adultes qui l'habitaient. Quant aux élèves... Qu'auraient-ils pu faire, à part essayer ?
    La vieille Tante Rita fut tuée, et le mur qui séparait son appartement de celui de son neveu, balayé par une explosion. Lorsque Dawn revint chez lui ce soir-là, il ne trouva que les décombres.
    Des élèves étaient à la rue ; il ne faisait pas bon rester à Malwen. Il recueillit chez lui Ellie, et puis d'autres aussi. Une élève de Malwen qui avait fréquenté Samuel, et qui avait déjà attiré le regard de Dawn, une superbe Indienne qui s'appelait Elena. Et puis une fille, Coleen, qui avait l'étrange manie de se déguiser en garçon, et qui devenait alors Cody. Cet androgyne aux cheveux bleus et à la stature fine se lança immédiatement dans les combats, impressionna Dawn par son bravoure et son aisance à manier les armes comme à se faire discret. Elena s'engagea, grâce à ses talents d'herboriste et son nez de parfumeuse, dans une troupe de Guérisseurs ambulants. Dawn apprit qu'il lui arrivait aussi de distraire les troupes en dansant. Cela le fit sourire amèrement.
    Dawn, lui, dut veiller sur Eleanor. La petite était tombée gravement malade, et faiblissait à vue d'œil. Déjà pas bien remplumée, elle perdait du poids chaque fois, et était incapable de manger quoi que ce soit. Les seuls choses qui redonnaient des forces à la fillette étaient les lettres de Rain, auxquelles elle répondait immédiatement. Elle se plaignit qu'elle avait qu'elle voulait aller voir son meilleur ami. Dawn décréta que c'était de la folie ; ils ignoraient même où le génie se trouvait. L'Indienne, qui examinait Mademoiselle régulièrement, vit son état empirer : il fallait qu'elle quitte le pays, qu'elle aille rechercher des soins plus appropriés. En Europe.
    Ce fut lui qui l'emmena. Ainsi, il fut absent quand Rain eut les yeux crevés. Ils traversèrent le pays en feu et en ruine, gagnèrent l'Europe en se faisant passer pour des Moldus, échappèrent à quelques batailles. Les géants horrifièrent Ellie ; le séjour en mer la calma à peine. Elle voulait voir Rain, et puis avoir des nouvelles d'une très ancienne amie à elle, Lise. Dawn envoya des hiboux, reçut des réponses. La blondinette ne fut qu'à moitié apaisée.
    Et, enfin, la France, pays natal d'Eleanor. Là-bas aussi, les conflits grondaient. Cependant, la province demeurait vaguement épargnée. Ils se réfugièrent dans la famille de la jeune fille, furent accueillis à bras ouverts. Et puis ils attendirent.
    Le retour, Swelty. Cela dura longtemps. Bien trop longtemps. Les lettres du jeune Clound avaient ralenti, puis cessé d'arriver. Ellie faisait des crises d'angoisses de plus en plus fréquentes la nuit, et demeurait rieuse le jour. Dawn avait peur pour elle, et pour Rain aussi. Et puis pour ses amis restés là-bas. Evangeline. Allait-elle bien ?
    Ce fut elle qui voulut rentrer. Dawn ne put que s'incliner et la suivre, malgré le danger. Ce n'était pas un endroit pour une enfant de douze ans. Les rêves de Dawn le torturaient moins, depuis le début de la guerre. Il en vint à craindre que le garçon ne soit mort - crainte tout à fait irrationnelle, ce type n'existait-il pas uniquement dans ses rêves ? -. Mais il devait veiller sur Eleanor sans relâche. Il s'acquitta de sa tâche, la fit revenir sur le continent Américain, par bateau également.
    A leur retour, ils découvrirent un Malwen entièrement détruit, dont il ne subsistait que les fondations. Leur appartement et ses occupants avaient été épargnés. Ils reçurent des lettres d'un certain Swelty, qui les informait que Sean O'Malwen était mort, que Malwen fermait - non, vraiment ? -. Mais que lui, Swelty, allait redonner vie à l'école sous une nouvelle forme.
    La guerre s'épuisa, se termina. Dawn retourna à Swelty, sans les autres. Ils reviendraient peut-être plus tard. Ellie était encore trop faible, malgré sa volonté farouche de revoir son cher Prince. Heureusement, les lettres avaient repris.
    La vie recommença. Il avait seize ans.






Dernière édition par Dawn Souless le Mer 14 Sep - 20:06, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dawn Souless
Dawn Souless

Identifiant Joueur
Âge: Dix-neuf
Sexe: Je serais capitaine
Localisation: Ici
Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Vide
MessageSujet: Re: Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Icon_minitimeDim 31 Oct - 23:55

    Je triple-poste pour signaler que j'ai - enfin ! la flemme nous fait faire de grandes choses... - terminé. Le caractère est franchement bâclé, je n'ai fait que reprendre des extraits du Caractère fait pour Malwen... Je referai ça quand j'aurai plus de temps.
    Voilà voilà !
Revenir en haut Aller en bas
Darren Swelty
Darren Swelty
Fondateur du Forum / AdministrateurFondateur du Forum / Administrateur

Identifiant Joueur
Âge: 18 ans
Sexe: Masculin
Localisation: Nîmes |France|
Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Vide
MessageSujet: Re: Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Icon_minitimeMer 3 Nov - 7:53

Bienvenue sur Swelty, désolé pour le retard Very Happy

Excellent jeu !!!
Revenir en haut Aller en bas
https://swelty.forumactif.com
Contenu sponsorisé
Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Vide
MessageSujet: Re: Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Dawnie ~ Curieux gamin [ done ] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Dawnie ~ Curieux gamin [ done ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Le Gamin, l'esprit libre
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Swelty, école de magie ::  :: Registre de Swelty :: Fiches des Personnages :: Etudiants-