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 Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus }

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Seth Ezekiel
Seth Ezekiel
Prof. Sortilèges et EnchantementsProf. Sortilèges et Enchantements
Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Vide
MessageSujet: Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Icon_minitimeMar 23 Nov - 12:12

    « Cette nuit là, le vent soufflait dru avec passion, brulant et vigoureux sur les dunes ensablée de la colline. Il devait être minuit puisque au loin, dans les ténèbres opaques, les douze coups sonnaient, chacun leur tour. Il y eut un hurlement sauvage et rauque, terrifiant, malsain, puis le silence recouvrit à nouveau la vallée. Quelque part, quelqu'un venait de mourir ».

    Ploc. Fllllllllllip.

    La page 187 du livre se plia dans la chute puis se perdit dans un torrent d'autres pages noircies d'encre qui firent perdre le fil de l'histoire, le fil du temps. La couverture se reposa sur cette pile de papier, le dessin d'un croc ensanglanté sur un fond noir brillant un instant, le temps de réfléchir un rayon de lumière.
    Le train avait commencé à ralentir après plus de sept longues heures de course. Une couche opaque de buée recouvrait les vitres et des ronds de lumières filtraient à travers les gouttes d'eau, illuminant faiblement le visage d'un voyageur assoupi. La plainte de la locomotive retentit dans l'air, tirant au dormeur un grognement suivit de près par un long bâillement. De par automatisme, il referma sa main à présent vide, puis ouvrit enfin les yeux. Il était près de vingt heure. Le train entrait en gare, le dormeur s'éveillait.

    En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, l'homme se leva et prit l'un de ses bagages qu'il fit tomber sur le siège, l'ouvrant à la volée pour en sortir une longue robe noire qu'il enfila d'abord à l'envers, en ronchonnant, puis correctement. Il remonta les manches de la robe, réprima l'envie de se frotter les paupières et claqua le dessus de sa valise.

    - « Ils pourraient tout de même prévenir un peu à l'avance...A quoi je ressemble là? »

    Dans l'obscurité de la cabine, sa peau paraissait bleue et se fondait dans l'ombre de ses cheveux. Ses pupilles dilatées recouvraient l'eau sombre de ses iris. Au contraire du reste, ses joues rouges recouvertes de lignes diverses et profondes éclairaient ses traits. La fatigue humidifiait ses yeux, rendait ses gestes imprécis. D'ici quelques minutes, le train se sera immobilisé, il devra en descendre et se présenter à son parrain.

    - « Quel idée. Un parrain. Si ça se trouve, ce sera un vieux professeur incompétent...Enfin, c'est pas un ancien de Malwen. Il est peut-être jeune ».

    Le professeur - futur professeur - fit un sourire. Il passa sa main sur la vitre, effaça une partie de la buée, mouillant ainsi le plat de sa main qu'il posa sur ses joues. Au contact du froid, son cœur fit un bond et la fatigue se retrancha, au moins un tout petit peu.
    Il jeta ensuite un regard à l'extérieur, et il parut soulagé de voir qu'il lui restait encore quelques minutes avant d'être tout à fait arrivé au château. Il en profita alors pour se rasseoir.
    Il posa le pied sur son livre par mégarde et baissa la tête, puis son buste pour le récupérer et le glisser dans un pan de sa robe de sorcier, dans la même poche que celle où il rangeait sa minuscule baguette.

    Minuscule, ça, c'est vous qui le dites. Pourquoi les sorciers devaient-ils toujours comparer la taille de leurs baguettes? La sienne, en tant qu'Auror, lui avait de nombreuses fois sauvé la vie! Elle était si petite qu'il pouvait la cacher à peu près n'importe où.
    Enfin, là n'était pas la question. Il se décida à la sortir de sa poche et sans prononcer le moindre mot, lança le sort Lumos. Le bout de sa baguette se mit à grésiller puis s'alluma comme une ampoule, illuminant sa cabine.
    Il ne mit pas bien longtemps à trouver ce qu'il cherchait, puisqu'il lui suffit de tendre le bras pour saisir un parchemin déroulé qui se trouvait sur la tablette face à lui. Seth le rapprocha de son visage et se mit à le lire, murmurant pour lui même les informations essentielles à retenir.

    - « Hum....Parrain...Dans le hall...Suivre le sentier...Amadeus Liv Sylfean. Vingt heure dix...».

    Pour ce qui était du reste du parchemin, il aurait l'occasion de le relire au moment opportun, puisqu'il concernait des détails comme le chemin qui conduisait à sa chambre, celui qui donnait à sa salle de cours, et d'autres futilités dans ce genre. Il relu rapidement le prénom et nom de son parrain et, tandis qu'il le mémorisait, les lumières de l'extérieur s'intensifièrent. Il était arrivé.
    Enfin, le train s'immobilisa, dans un grand vacarme qui couvrit les gargouillements de l'estomac du professeur - futur professeur.

    Il descendit alors ses baguages hors de l'unique cabine qui s'était mouvée toute seule le long d'un rail, sans conducteur, sans indication autres que celles données par la magie. D'un mouvement las, il referma derrière lui la porte de son petit wagon et fit virevolter sa valise dans les airs, tout en se mettant en marche. Le château se cachait encore derrière un immensément long chemin qu'il avait déjà parcouru à plusieurs reprises.

    ------------------------------------------------------------------------------------

    PONK.

    La valise se pose dans un bruit sourd sur le sol marbré. Le hall est désert, et c'est le moins que l'on puisse dire. A cette heure-ci, les élèves doivent être en train de manger dans la grande salle, les trois maisons réunies à des tables différentes. L'ancien Cohary se souvient, ravi, de l'odeur délicieuse des plats, et son estomac se remet à crier famine. Il passe docilement la main dans ses cheveux ébouriffés par le vent et pousse un peu sa valise contre les marches qui mènent au premier étage.

    - « Si ça se trouve, il sera gentil, le gentil monsieur. Faites qu'il soit gentil...».

    Le stress s'était réveillé, un peu plus que Seth qui, la tête toujours peu fraîche, s'étire à présent bruyamment. Il pivote aussi sur ses talons de temps à autres, vérifiant si son cher et tendre parrain daigne arriver. Un coup d'oeil à sa montre lui indique qu'il est vingt heure dix, exactement, et que le rendez-vous ne devrait pas tarder.




{ Excuse moi pour cette introduction au topic assez bancale. Mon style est toujours trop sérieux quand je commence. Je me décoincerai par la suite, je te le promets! }
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Amadeus Liv Sylfean
Amadeus Liv Sylfean
InfirmierInfirmier
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MessageSujet: Re: Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Icon_minitimeMer 24 Nov - 12:13

Alors que ce matin semblait faire parti des matins monotones de la vie, un événement particulier vint chambouler son quotidien. Amadeus prenait son petit-déjeuner avec appétit. Il avait une place réservée sur la grande table des professeurs. Il attendait Aaron, qui s'asseyait toujours près de lui. Mais il n'arriva pas. Il devait avoir eu un contre-temps ou une panne de réveil. Peu importe, car ce n'est pas cette absence du psychologue qui marqua la journée. Amadeus trempait négligemment ses tartines pleine de bave de lutin Cornouaille. Il avait était personnellement ordonner aux elfes de maisons de s'en procurer pour lui. C'était son pêché mignon et il ne pouvait se passer un matin sans qu'il n'en mangeât. C'était pour cette raison qu'il lui en apparaissait sur la table, à son emplacement, et qu'il en avait délibérément tartiné son pain. Qu'il trempait dans son grand bol de chocolat.
Cependant, comme il enfonçait dans le liquide brulant son encas, arriva l'heure des hiboux. Qui ne l'étonna pas. Il savait qu'il n'avait jamais de courrier. Qui aurait bien pu lui écrire ? Qui aurait pu s'enquérir de son sort ? Personne ne répondait à l'appel. Mais il affectionnait tout particulièrement cette entrée massive d'animaux plumés, qui fonçaient tête baissée vers les élèves parfois surpris. Écouter le bruissement des leurs ailes qui s'entrechoquaient procurait un divertissement passionnant lors du repas. Il égayait un peu le matin, réveillait les sens et offrait de la bonne humeur. Mais ce jour là, la bonne humeur manqua à l'infirmier. En effet, un satané hibou, haut comme deux pommes un quart se dirigeait fort bien vers le bol d'Amadeus. Les plumes le gênaient dans sa vision et sans doute n'avait-il pas conscience qu'il filait droit sur la face d'un membre du personnel ? Ha non, ce n'était pas la tête qu'il visait, mais bien le bol, qui se renversa et déversa tout son contenu sur les genoux d'un Amadeus fâché. Il n'avait rien vu venir. Le bond qu'il fit lorsqu'il sentit la chaleur du chocolat sur ses cuisses égala de loin la performance d'un kangourou enragé fuyant le braconnier fou. Il avait envoyé valser sa chaise derrière lui, et se tenait à présent debout, trempé, les yeux en fureur devant le cadavre de son repas.

« Maudit sois-tu, hibou du malheur ! » grinça-t-il entre ses dents.

Il avait les bras en angle droit, car le bout de ses manches avaient elles aussi souffert du mouillage. Il secouait les poignet afin de les essorer. Idée inutile. Son regard fixait son pantalon, neuf, qui lui brûlait les jambes, puis s'orienta vers le colis indésirable. Il serra les dents pour se retenir d'attraper l'oiseau, de le faire tourner sur lui même et de le renvoyer là d'où il venait. Mais il n'en fit rien, trop curieux malgré tout de savoir quel mauvais vent l'avait amené. L'infirmier laissa retomber ses bras le long de son corps, ayant compris que son manège ne servait à rien. Il sortit de sa poche sa baguette et arrangea ses vêtements d'un tour de passe-passe. Plus aucun n'était mouillé, mais le chocolat laissant des traces. De grosses auréoles se dessinaient sur ses cuisses et la bordure de sa chemise blanches avait adopté une teinte marronné. Il poussa un soupire et leva la tête vers l'assemblée d'élève où il remarqua qu'il était épié.

« Qu'est c'que vous regardez vous là ? Vous voulez subir le même sort, bande d'idiots ? »

Les visages retombèrent dans leurs assiettes, bols ou tasses. Quant au volatile qui trônait encore comme un roi de la bêtise devant Amadeus, il fut attrapé d'une façon dégoutée et on l'ôta du message qu'il transportait. Si cette scène n'avait pas eu lieu, il aurait plané sur le visage du garçon une vague de fierté, de recevoir une missive. Il n'en était rien. Que du mécontentement. Et une tenue de plus à laver, comme s'il en avait plein sous la main, qu'il pouvait se permettre de salir une tenue par jour ! Ce n'est pas avec le salaire de professeur qu'il avait qu'il pourrait s'en payer une par jour ! Une toute les semaines suffira. Il déplia rapidement le billet qu'il examina longuement. Il avait le cachet de Swelty. Un message administratif envoyé par un hibou maudit ? Cela ne rimait à rien. La déception se lut dans les traits de l'infirmier. Pourquoi le directeur ne pouvait-il pas le convoquer dans son bureau pour lui dire quelque chose ? Haussement d'épaule. Il entreprit sa lecture avant de porter un jugement.
C'était une lettre qui devait être remise aussitôt, qui n'avait pu attendre qu'on transmette de vive voix le message, qu'il soit répété de bouche à oreille, et qui sait, déformé. Il n'avait pas pu attendre non plus qu'on informa Amadeus de se rendre chez le directeur, le temps qui s'écoulerait entre l'information et l'arrivée dans le bureau serait trop important. Il semblait que l'instruction avait été omise lors des précédentes entrevues avec Monsieur Swelty, puisqu'on investissait le jour-même Amadeus de sa mission du soir : accueillir et guider un nouvel enseignant, Seth Ezekiel, car je suis trop occupé et qu'il est de votre compétence d'aider les gens, il a été ingénieux de songer à vous pour une telle tache qui ferait le plus grand bien à l'école et à ses élèves et qui vous serait bénéfique dans vos relations personnelles, avec mes sentiments distingués, Darren Swelty.
Amadeus froissa la note et la fourra dans sa poche, avant de retourner dans sa chambre pour se changer. Et la journée fut des plus banales.

Vingt heure sonna à la grande horloge du château. Amadeus dînait encore. Il n'en était qu'au plat principal, un délicieux canard laqué avec ses petits légumes. Il aimait la grande cuisine. Mais les coups tapant l'obligèrent à abandonner ces mets délicieux pour le travail qui lui avait été confié. Il grommela quand il se rendit compte que Darren Swelty était assit à quelques chaises de lui, se régalant avec son canard. Les grands hommes sont bien mystérieux. Pourquoi confier une tâche à un autre alors qu'on est soi même présent ? Mauvaise langue. Lorsque l'infirmier se leva, il remarqua que le directeur s'excusait mais qu'il avait quelque chose d'important à régler et qu'on devait finir sans lui. Finalement, il était bel et bien pris, à l'heure du rendez-vous. Et d'ailleurs, en quoi cela regardait-il un simple membre du personnel ?
S'éclipsant discrètement, le jeune homme mit sa main dans poche afin de relire une dernière fois le nom de son invité. Oui, il était sien. Il allait s'en occuper, le chérir, le choyer, le bizuter, le guider, l'aider. Mais il y avait comme un problème. Décidément, cette journée était plein de rebondissements. Il avait mis son jean du matin dans la corbeille de linge à laver et le morceau de papier était resté dedans. Lui qui voulait arriver à l'heure allait devoir mettre de côté la ponctualité. Ou bien feinter et expliquer qu'on ne lui avait pas donné son nom. Cette idée le fit méchamment sourire, mais il y renonça. Il fallait être au top et faire bonne figure. Il courut donc jusqu'à sa chambre et fouilla dans ladite corbeille. Il y trouva le parchemin béni et descendit les marches à toute allure. Sa montre à gousset, qu'il prit le temps de sortir de sa poche, indiquait vingt heure dix. Flute, il avait encore deux étages à dégringoler. Il serait en retard. Mais pour laisser planer le doute à l'arrivant, il décida de ne pas emprunter les escaliers courants mais plutôt un passage moins populaire.
Lorsqu'il parcourut les dernières marches vers le hall d'entrée, il ralentit le pas. L'invité lui tournait le dos, et Amadeus put alors faire retentir sa voix, surprenante.

« Monsieur Ezekiel ? »

Il avait pris soin de mémoriser le nom du personnage durant son trajet. Il se tenait sur la dernière marche, et dans un geste magistral il avait touché le sol. Il observa l'homme qui se tenait seul debout, dans cet espace bien trop grand pour lui. Pendant qu'il avançait vers lui, il analysait ses formes, ses courbures, ses traits. Il ne voyait pas nettement son visage. Mais arrivé à sa hauteur, l'infirmier posa une main sur son épaule et lança un grand sourire.

[Don't worry, ton post est super Smile]
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Seth Ezekiel
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MessageSujet: Re: Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Icon_minitimeSam 27 Nov - 1:28

    Frotte, frotte. Remet en place, époussète, tire. Masse, ouvre grand, étire. Fait craquer, masse à nouveau, frotte, ébouriffe, bâille. Soupire, inspire, redresse, patiente, immobile.

    S'il faut faire une liste des choses que Seth ne peut s'empêcher de faire en attendant son interlocuteur, la voici. Ce n'est pas tout à fait un signe d'impatience, même si, pour la moindre personne qui l'aurait vu agir ainsi, il aurait été clair que le nouveau professeur de sortilèges et enchantement était loin d'aimer attendre.
    Bon heureusement, il l'avouait. Il n'aimait pas la solitude, il n'aimait pas ne pas savoir à qui il allait avoir à faire. Il n'aimait pas, du tout, devoir être confronté à une personne qui veillerai sur lui à la façon d'une mère poule et à qui il aurait à rendre des comptes.

    - « Amadeus Liv Sylfean, Amadeus Liv Sylfean, Amaliv Deus Feansyl...Quoi? »

    Il prend le parchemin, l'approche de son nez, relit.

    - « Ah oui, c'est ça. Amadeus Liv Sylfean...Ama...Et puis merde. Monsieur Sylfean ».

    D'un geste impérial, il replie le parchemin, l'enfonce dans la poche interne de sa robe de sorcier puis regarde la grande horloge qui indique...Que ça ne fait qu'une pauvre minute qu'il est là.
    Si peu, oui. Il grimace, se rendant compte qu'avec le temps et l'âge, il devient sénile, le pauvre. Alors il se remet à faire les cents pas. C'est la faute du stress, le temps semble s'être définitivement arrêté. Même cette foutue trotteuse ne bouge plus. Ah si...Non voilà, elle s'arrête. Ah non, elle reprend. Mais...Non ça va, elle fonctionne, l'horloge. Son regard se focalise là-dessus, il ne décroche plus, il s'arrête même de marcher et de faire raisonner ses pas secs sur le carrelage du hall d'entrée.

    - « Monsieur Ezekiel? »

    Les pupilles de Seth se rétractent, il se tourne sur lui-même comme une toupie pour voir qui l'appel comme cela. Qui le reconnait, qui est là.
    Quel mauvais Auror fait-il, incapable d'entendre le bruit de pas d'un prétendu ennemi. Sa cape le suit dans un mouvement magistral, comme la robe d'une demoiselle en fleur, sauf qu'il n'a rien d'une jeune fille, avec ses traits tirés par la fatigue et sa mâchoire carrée où pousse une fine barbe du jour.

    ~ Un...Un élève? Pourquoi ont-ils envoyé un élève me chercher? Je ne devais pas être accueilli par ce...cet Amadeus? ~

    Et puis, paf, l'élève aux cheveux couleur de blé pose sa main sur l'épaule de Seth. Qu'est-ce que c'est que ça? La familiarité entre élève et professeur? Entre deux personnes qui ne se connaissent ni d'Adam, ni d'Eve?
    Non, mais sérieusement! Ils n'ont pas élevés les cochons verts du Pérou ensemble! Le sourire que Seth essaie vainement d'afficher ne cesse de trembler, mu par une certaine dose d'outrage.

    Puis, comme un éclaire, une idée traverse l'esprit de Seth.
    Peut-être que Monsieur Amadeus souhaite le rencontrer dans son bureau et qu'il a envoyé un élève le chercher. Un élève qui met en confiance, poli, courtois.

    - « Bonsoir. En effet, c'est bien moi. Je suppose que le professeur Sylfean vous a demandé de me conduire à lui? Je vous remercie d'avoir accepté et...»

    Il s'arrête. Maintenant qu'il y fait un peu plus attention, le garçon qu'il a en face de lui ressemble étrangement à un homme en devenir. Un homme jeune, mais un homme quand même. Oups.

    - « Vous...Monsieur Fe...Sylfea...»

    Ils ont osé lui envoyé un professeur nettement plus jeune que lui, qui doit en être à, quoi, sa première année d'enseignement - Oui alors, c'est vrai, lui aussi, c'est sa première année. Mais il est Auror, tout de même, ça n'est pas à négliger!
    Soit. Il est trop tard pour faire marche arrière. Et son comportement n'est absolument pas digne de l'accueil que Monsieur Sylfean lui a réserve. Alors il s'incline, cachant les rougeurs, le sourire navré, la moue d'un homme stupide.

    - « Excusez-moi. La fatigue me fait dire de nombreuses bêtises. Reprenons du début. Enchanté, Monsieur Sylfean. Je suis bien Seth Carter Ezekiel et je vous remercie de vous être déplacé pour m'accueillir ».

    Ça semble plus correcte, c'est vrai, mais ça n'efface pas l'horrible honte du visage de Seth qui, malgré tout, finit par se redresser. Il dépasse d'une tête son interlocuteur, est nettement plus large d'épaule que lui et, surtout, il paraît plus vieux, plus homme. Quel âge a l'autre? Vingt, vingt-et-un an, peut-être? Pour être gentil, il irait presque jusqu'à vingt-deux ans, mais il s'arrête là. Si l'autre lui dit qu'il est plus âgé, il ne le croira pas. Vraiment pas.
    Puis, enfin, il constate la raison suprême pour laquelle il a prit ce gentil monsieur pour un garçon.

    - « Vous...Vous ne portez pas de robe de sorcier? »

    Qu'est-ce que c'est que ce laisser aller pour un professeur? Il faut montrer l'exemple. Seth, lui-même, est habillé de cette robe qui lui a tant servit qu'elle est un poil déteinte et raccommodée – à peu près six ou sept trous sont visibles, les autres ayant été recousu à la va vite par un homme peu doué, celui-même qui porte le vêtement sur son dos.
    Finalement, après avoir posé cette question, les rougeurs ont déserte ses joues et ses sourcils se sont quelque peu arqués.
    Cette école a bien changé.


{ C'est un peu court, mais j'espère que ça ne te dérange pas trop. Je ferais plus long la prochaine fois. }
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Amadeus Liv Sylfean
Amadeus Liv Sylfean
InfirmierInfirmier
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MessageSujet: Re: Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Icon_minitimeLun 29 Nov - 9:50

Il semblait y avoir un léger malentendu. Léger ? Ce n'était en fait pas le mot. Un gros soucis de communication. Si gros que le mal être se fit sentir aussitôt. Amadeus retira rapidement sa main de l'épaule du garçon, geste qui semblait l'avoir irrité. Son poing se serra alors qu'il restait en suspension dans l'air, ne sachant trop bien où il devait aller. Puis avec un petit raclement de gorge, le jeune blond rabattit son bras le long de son corps.
Si on avait du comparer cette scène à un événement qui parlerait à tout le monde, je lui aurais donné la forme d'une douce mélodie. Tendre musique apaisant les cœurs, balayant de notre âme tous nos soucis, stoppée net par un bruit malsain venu d'ailleurs. Et dans notre situation, l'accueil qu'avait préparé en quelques heures Amadeus pour son invité était bercé d'illusions, de douceur, tout comme cette mélodie. Et l'étonnement, la gêne que laissait paraître ce Monsieur Ezekiel sonnait faux. Les notes se cassaient la figure. On devait vite reprendre les choses en main si on ne voulait pas que cela tourne au ridicule.
Cependant, il n'y avait pas de plan de secours. Élaborer une stratégie d'approche en à peine une journée avait révélé du miracle. Surtout que ladite journée n'avait pas été de tout repos. Mais en plus, EN PLUS, s'il fallait avoir conçu DEUX plans, c'était irréalisable. Quelle tristesse. Si Amadeus avait été fleur bleu, il en aurait pleuré. Peut-être. Il allait attendre. L'individu en face de lui allait sans doute exprimer sa surprise, expliquer ce qui le dérangeait, et si tout se passait bien, il saluerait son parrain. Ce qui s'ensuivit ne fut qu'un amas d'incompréhension.
Amadeus regarda son interlocuteur, incrédule. Il leva un sourcil et posa ses mains sur ses hanches. Professeur Sylfean. Avouez que c'est la classe. Mais on était un peu à côté de la réalité. Et comme ça, on ne le prenait pas pour un adulte à part entière ? L'infirmier se considéra un instant. Il était jeune, il était vrai. Il était sexy, c'était certain. Il avait un comportement étrange, bien entendu. Mais pourquoi passait-il pour un de ces stupides élèves qu'il croise tous les jours ? Vous avez déjà vu quelqu'un d'aussi charmant et intelligent que lui en septième année, ici ? Vous avez déjà aperçu un mioche avec la même allure que lui ? Bien sur que non. Il n'avait tout bêtement PAS dix-huit ans. Il y avait un partout. L'adversaire venait de le dérouter comme Amadeus l'avait fait à cause de son entrée trop peu « officielle ». Mais en voulant essayer de mettre ce petit nouveau _ ce grand nouveau, n'oubliez pas qu'il fait un bon mètre et demi de plus que lui. _ à l'aise grâce à ses manières trop amicales n'avait pas été la bonne technique.
Hurler. JE NE SUIS PAS UN SALE GAMIN. Il en mourrait d'envie. Mais les bonnes manières le retinrent. Que dirait Seth si la première personne qu'il rencontrait s'avérait être un attardé mental ? Il prendrait ses jambes à son cou et ne reviendrait plus jamais. Il ferait de la mauvaise pub pour Swelty qui finirait dévasté et le personnel se ferait renvoyer. Amadeus n'aurait plus d'emploi, ne pourrait plus payer d'appartement, ses parents auraient fait une crise cardiaque après avoir accumulé plus de treize millions de dettes et le gringalet serait perdu, abandonné, à la rue et finirait par manger des os dans les poubelles des restaurants. NON ! Il fallait lui montrer qu'il n'était pas un débile et que cet établissement était réputé pour avoir les meilleurs professeurs et le meilleur infirmier _ surtout le meilleur infirmier _ de tous les temps.
Bon, les choses se passent. Les yeux écarquillés du blond se font encore plus béats quand Seth décide de s'incliner et de lui présenter ses excuses. Vous voyez une pastèque ? Imaginez en une dans chaque orbite d'Amadeus et vous verrez bien l'air idiot qu'il arborait. Cependant, trop de politesse tue la politesse et l'infirmier parut suspicieux. C'était pas très naturel, cette courbette. Mais elle ne devait pas seulement être là pour flatter l'égo de l'imbécile de parrain, mais à des fins plus personnelles de Seth. Bref bref, passons ces détails. Une plus grosse question se présenta. Question qui ferait sans doute éclater une guerre chimique dans le crâne d'Amadeus. Les pastèques lui en tombèrent.
Il dut réfléchir quelques instants à tous ses évènements qui s'étaient enchaînés si vite. Il retrouva l'usage de la vision, observa Seth, et tourna ensuite son regard vers lui-même pour dévisager ses propres vêtements. Ah oui.. La robe. Il l'avait oublié celle là ! Il ne savait même pas si elle était encore au fin fond de son armoire. Il fallait donc clarifier les choses. Et supprimer le milliard de malentendus qui se faisait déjà ressentir.

« Je suis désolé monsieur, de vous mettre à ce point mal à l'aise. Ma mission consistait à vous accueillir avec joie, mais je crois que celle-ci est tombée à l'eau. »

Son sourire zigzaguait sur son visage. Pour montrer ses bonnes attentions, il fit deux pas vers la valise du nouveau professeur et posa une main dessus, quelque peu hésitant.

« Ne vous méprenez pas. Je ne veux pas l'effrayer elle aussi, de la même manière que vous. Mais elle a besoin de mon aide pour gravir les étages. »

Il ne l'avait pourtant pas attrapé. Et encore une fois, qui sait, sa tentative pour détendre l'atmosphère serait un flop total. Mais il ne se découragea pas pour autant.

« L'absence de ma robe est bien simple. Je ne suis pas professeur. Je suis l'infirmier de Swelty. Mon bureau est au quatrième étage, si un jour vous avez besoin. Appelez moi Amadeus, c'est plus chaleureux ! »

Mais non, mais non, il ne devait pas s'y prendre comme ça.

« Enfin, seulement si vous le voulez, bien sur. »

Il se racla la gorge, retira sa main du bagage, croisa les deux devant lui et continua, d'un ton enjoué :

« Et Monsieur le directeur est bien gentil d'accepter que je ne porte pas ma robe. Elle me gêne dans mon travail de précision. Voyez, elle est large et les mouvements des bras en sont restreints. Mais peu importe, je vous raconte ce qui ne vous intéresse pas. »

Il fit un geste du bras dans le vide, comme on en fait lorsque l'on parle de choses inutiles. Mais tel un moulin à parole, il accentua son débit d'absurdité.

« Je suis confus, je ne sais trop comment vous accueillir comme il se doit. Je me questionne même sur le choix qu'à fait Monsieur Swelty de me prendre, moi. Mais j'imagine qu'il a ses raisons.. »

On ne l'arrête jamais de parler celui-là ?! Non non, ne fuyez pas Seth, il est gentil, ce petit gars là. Faut juste attendre un peu avant de le remarquer..

« Je vous expliquerais tout ce qu'il y a à savoir sur le château. Mais avant .. Avez-vous une question précise, un point à éclaircir, un détail malheureux qui demande une réponse ? »

Sourire Colgate.
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Seth Ezekiel
Seth Ezekiel
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MessageSujet: Re: Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Icon_minitimeJeu 30 Déc - 7:14

    S'il avait été donné à Seth le pouvoir de lire dans les pensées d'autrui, il se serait profondément noyé dans celles d'Amadeus. Un torrent inextricable de pensées en tout genre qui se mêlent, se démêlent, ne veulent dire quelque chose que pour celui qui les jette violemment contre l'ossature de son crâne. Une volute d'incompréhension, d'histoires à dormir debout, de dettes qui émanent d'une imagination vivace et virulente comme la peste noire en 13ème siècle. Le tout sous une caboche bien coiffée et joliment dessinée, mais qui doit sonner creux, à n'en pas douter par le regard vide qui habite un instant les orbites d'Amadeus.
    Par chance, Seth ne possède pas ce pouvoir et se révèle être un piètre décodeur de l'activité cérébrale via un chemin oculaire. Une vache qui regarde un train passer lui semble soucieuse, alors lorsqu'il observe son Parrain et tente de lire les données cryptées qui passent dans son regard, il n'en ressort rien. Rien qu'un point d'interrogation formé par un cheveux rebelle sur le haut de la cervelle du nouveau.
    Incrédule, crevé, affamé, il regarde le jeune homme avec une lumière intriguée dans les yeux et une envie particulièrement vorace de mettre fin à ces quiproquos.
    A l'affut, ses yeux passèrent de la tête d'imbécile heureux d'Amadeus à la salle des repas, à sa valise, à son ventre qui gargouille, à la tête d'imb...Ah, plus maintenant.

    « Je suis désolé monsieur, de vous mettre à ce point mal à l'aise. Ma mission consistait à vous accueillir avec joie, mais je crois que celle-ci est tombée à l'eau. »

    Ah, bheu, mais, pas du tout! Ou comment enfoncer Seth un peu plus profond dans la merde où il a sauté à pied joint. Certes, c'est imagé, mais en son fort intérieur, le nouveau petit professeur a bien l'impression d'être un moustique qui s'écrase sur la vitre d'un train lancé à toute allure. SPAF. Il dégouline de sueur enfin non, mais il est aisé d'imaginer sa gêne. Debout comme un gland au milieu du hall d'entrée, face à un gamin - Pardon, un adulte vacciné - il se sent un poil perdu. Comme s'il était un naufragé à la dérive sur un océan inconnu, éblouit d'un soleil qui le brûle de ses rayons, de ses répliques cinglantes et honnêtes. Il vacille, il bredouille, il se tait.

    « Ne vous méprenez pas. Je ne veux pas l'effrayer elle aussi, de la même manière que vous. Mais elle a besoin de mon aide pour gravir les étages. »

    Ah, bheu, mais, pas du tout! Ou comment enfoncer Seth un peu...C'est du répété. Si Monsieur Amadeus continue sur cette lancée, le radeau de méduse construit par le pauvre nouveau professeur ne tardera pas à s'affaisser sous son propre poids. L'impression de se noyer le submerge. S'il s'était douté une seule seconde que cela se passerai aussi mal, il ne serait pas venu.
    En fait, soudainement, il se rend compte que sa seule envie est de tout laisser en vrac là, d'aller dans la cafétéria, de manger un bout, de s'installer dans sa nouvelle chambre et de prendre un bon verre avec son parrain - puisqu'il accepte l'idée, à présent - et d'oublier tout ça. Mais Amadeus continue, et bien qu'il n'ait pas le pied marin et qu'il soit sur la terre ferme, Seth tangue et chavire.
    Faut dire qu'il est beau quand même, Amadeus.

    « L'absence de ma robe est bien simple. Je ne suis pas professeur. Je suis l'infirmier de Swelty. Mon bureau est au quatrième étage, si un jour vous avez besoin. Appelez moi Amadeus, c'est plus chaleureux ! »

    INFIRMIER?

    S'il se retient de justesse d'hurler, c'est par bienséance et par politesse. Puis aussi parce qu'il se doute que s'il hurle ici, la moitié de l'école rappliquera en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. Ainsi soit-il, la plus grosse gifle mentale qui soit lui est infligée. Il se tait, il garde son attitude neutre - Il a la macho ire qui pend, mais mis à part ça, il ressemble presque à quelque chose.
    Qu'il soit plus jeune, passe. Qu'il n'ait pas sa robe, passe. Mais qu'il ne soit même pas professeur! Si le directeur de l'école se moque de lui - C'est une blague, il continue de le croire, tout cela est une immense blague! - alors c'est de mauvais goût.

    Mais il faut qu'il se calme. Il pense comme une bonne femme là, même si c'est son égo d'homme qui est touché. Il faut qu'il reste zen...Ahum...Ahum...Respirer. Il va l'appeler Amadeus, il hoche la tête, et furtivement, entre deux paroles de son parrain, il glisse que la réciproque est de mise et qu'il insiste pour que l'autre l'appel Seth.

    Pour la première fois depuis qu'il a remit les pieds dans cette école, un vrai sourire se forme sur son visage. Comme quoi, être zen, ça fonctionne. Ou bien est-ce simplement le sourire de l'autre qui le met en confiance? Il ne saurait trop dire. Quoiqu'il en soit, un poids énorme glisse de ses épaules et s'écrase sur le sol. La fatigue découvre une partie de son cerveau qui lui permet à présent de réfléchir plus proprement et logiquement. Amadeus est son parrain, il est infirmier, il est jeune et, semble-t-il, il est quelqu'un de gentil. Il lui sourit à nouveau, cette fois le plus honnêtement du monde. Comme quoi, le Lunatisme des loups-garou n'est pas qu'une question de légendes.

    Et tandis que son interlocuteur lui parle comme il parlerait à quelqu'un d'autre, il s'approche de lui, hoche la tête à ses paroles, l'écoute et comprend. Il s'en veut vraiment d'avoir été aussi excessif un peu plus tôt, dans ses réactions. Dans le fond, ce garçon - Cet homme! - est réellement sympathique et il est aisé de voir qu'il fait de son mieux pour accueillir Seth.
    Évidemment, tout cela est dû à une suite de quiproquos malheureux auxquels aucuns de deux ne s'étaient préparés. Il suffit d'oublier, d'effacer et de reprendre depuis le début. Avec plus d'entrain, plus de joie et plus de positive attitude.

    « Je vous expliquerais tout ce qu'il y a à savoir sur le château. Mais avant .. Avez-vous une question précise, un point à éclaircir, un détail malheureux qui demande une réponse ? »

    Le nouveau professeur réfléchit un instant. Oui, il aurait bien quelques questions, mais il estime qu'il pourra les poser plus tard, que ce sera plus simple. Dans l'immédiat, il n'y en a qu'une qui s'échappe de ses douces lèvres pour parvenir aux oreilles chastes de son interlocuteur.

    - « « Il me semble jusqu'à présent que tout est clair. Tu es bien plus doué pour accueillir que tu ne le penses! Ma foi, je me demandais simplement s'il était possible de continuer notre conversation dans un endroit plus chaleureux. Mon bureau, peut-être, ce qui me permettrait de savoir où il se situe? »

    Il aurait bien demandé aussi si les elfes de maisons avaient pour coutume d'apporter un repas aux retardataires dans leur chambre particulière, mais à la place, il garda son sourire aimable encré sur ses lèvres et résista à l'envie de dire une bêtise. Si ce gamin devait être son parrain, alors il se conduirait avec lui avec la plus honnête des politesses.
    Et sans doute inverserait-il les rôles de temps à autres.


{ Je suis absolument désolé pour l"immense retard de cette réponse et pour sa faible qualité. Je te promets de me racheter à le moindre occasion! Merci de ta patience et de ton indulgence. }
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Amadeus Liv Sylfean
Amadeus Liv Sylfean
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Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Vide
MessageSujet: Re: Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Icon_minitimeVen 7 Jan - 3:32

Et bien, il lui en fallait du temps pour voir clair, à ce professeur. Qu'y avait-il de mal à être face à l'infirmier, qui ne portait pas de robe et qui essayait gentiment de l'accueillir ? Déjà qu'Amadeus prenait énormément sur lui pour ne pas déstabiliser le nouvel arrivant, que ses efforts étaient presque vains, si son interlocuteur n'y mettait pas du sien, comment pourraient-il s'en sortir ? Il fallait, de toute façon, que le blondinet retrouve son caractère. Qu'il arrête de paraître si niais, si stupide, si enfantin. Était-il comme ça avec les élèves qui venaient à l'infirmerie ? Jamais il ne les gratifiait d'un sourire si doux, jamais il ne leur adressait la parole sans sous-entendre d'horribles choses, à prendre comme bon leur semblait. Mais l'hypocrisie était sa meilleure alliée lorsqu'il s'agissait d'interagir avec les adultes. Il ne devait pas paraître trop orgueilleux ou vil, sa réputation dans le monde du travail en pâtirait. Sourire, être aimable, aider. Aider ! Il savait si mal le faire ! Ses qualités de guérisseur de maux ne se dévoilait que dans son antre personnelle, quand il devait exprimer par le soin son art. Oui, le métier d'infirmier représentait un art. N'est pas docteur qui le veut. Du talent, très cher, du talent. Il en fallait des tonnes. Pour ne pas planter l'aiguille dans le mauvais postérieur. Pour ne pas mordre la main qui attendait son secours.
Amadeus trouvait que son jeu d'acteur était plutôt bon. Un peu bêta pour ne pas paraître trop intelligent. Un peu gauche pour sembler gêné. Un peu pas lui, pour ne pas qu'on découvre sa nature. Nature bien terrible. Mais qui la connaissait ? Aucun membre du personnel ne s'en doutait. Sans peut-être Aaron pour lequel il faisait preuve d'une franchise fabuleuse. Il se demandait ce qu'on pensait de lui dans le haut milieu de l'établissement. Et il aurait été amusant de le comparer aux idées que les élèves se faisaient de lui. Mais là n'était pas la question. Le plus important à l'heure actuelle était de diriger Seth, qui avait insisté pour qu'on le nomme ainsi, à son bureau. Et bien, pas de soucis.
L'infirmier attrapa le bagage du professeur. Mais il eut aussitôt une idée plus astucieuse. Il sortit de sa poche sa jolie baguette et lança un sort de lévitation à la valise. Celle-ci s'éleva dans les airs et s'enfuit où le lui avait indiqué Amadeus, par la pensée. Il suivit des yeux le spectacle du bagage volant et posa ensuite un pied sur la première marche. Il se trouvait à demi tourné vers Seth, à demi vers le haut des escaliers.

« C'est par ici, suivez moi. »

Il marcha en tête, seul connaisseur de l'endroit. Il allait lentement, essayant ainsi de parler avec l'homme qui le suivait. Sa baguette avait retrouvé la chaleur de sa poche et ses mains s'enfouirent dans celles qui leur étaient réservées lui donnant un air décontracté. Franchement décontracté. Pas tendu comme auparavant, ni feintant la gêne. Il était cool. Ouais, on aurait presque dit un élève, comme l'avait remarqué Seth. Jeune, frais, l'air sympa. Un par un, ses pieds gravissaient les marches, dans le silence monotone du grand hall. Seulement le bruit de leur pas et de leur respiration brisaient le calme, bien qu'ils n'étaient presque pas distincts. Arrivés au premier palier, le blondinet crut bon de reprendre la parole. L'absence de sons étaient trop pesante.

« Vous verrez, c'est sympa ici. On s'amuse bien ! »

Il ne lui précisa pas sa notion d'amusement. Lui, ce qui le faisait marrer était quand il faisait ingérer un liquide verdâtre à un élève et que juste après il lui disait « Oh, mince ! C'était pas le bon flacon ! Recrache tout de suite, je t'ai fait avaler un poison très violent ! » et qu'ensuite il riait en voyant la tête décomposée des enfants. Bien sur, il leur avouait que c'était une blague, mais il adorait toujours cette blague. Certes, au bout d'un moment il ne pourrait plus la faire, les gamins s'étant habitués à ces plaisanteries. Et oui, il est assez contradictoire. Son travail est sa vie, mais il en rit beaucoup. Il veut toujours bien faire, il fait toujours bien d'ailleurs, mais ce ne serait pas aussi intéressant s'il ne pimentait pas les visites des élèves par des stupidités qui lui étaient propres. Il continua pourtant ses petits commentaires à propos de l'école.

« Parfois, on connait des trucs marrants sur les élèves, que les autres ne savent pas. Par exemple, on en a un qui.. »

Il ne savait s'il devait continuer. Il voulait parler de choses qui lui étaient interdites. Secret professionnel oblige. Il aurait bien balancé Sarevok, et ses petits problèmes de pleine lune. Après tout, il avait deux bonnes raisons de le jeter à l'eau. Seth était un professeur et il allait d'une manière ou d'une autre le savoir. Secondement, après ce que cet horrible gamin lui avait fait, il avait bien le droit de le trahir devant un collège ! Mais il repensa justement à cet horrible journée d'automne où l'horrible garnement lui avait fait manger la poussière. Après tout, c'était peut-être une mauvais idée de revenir sur ce détail. L'infirmier avait oublié que le temps où il pouvait aisément évoquer certains secrets d'élèves était résolu. Foutu Sarevok. Il le detestait vraiment celui-là.
Il revint à ses brebis, tirer mentalement un trait sur ces pensées trop glauques où il n'était plus maître de lui ni de son infirmerie. Il savait que sa phrase ne pouvait rester en suspens. Alors il enchaîna, sur un ton plus bas :

« Je ne devrais pas vous parler de ça ici, si jamais un élève passait par hasard et entendait ça.. »

Cela lui donnait le temps de réfléchir à ce qu'il allait dire. Il y avait de nombreux élèves qui avaient quelque chose de risible à cacher. Il en trouverait bien un, d'ici d'être arrivé, qui lui servirait de plan de secours. Amadeus continuait son ascension sans vraiment faire attention à où il avançait. Il préférait regarder Seth plutôt que ses pas. Mais un cri retint son attention. Un gros tableau qui beuglait tout le temps. Ils étaient donc allés trop loin.

« Oh, excusez-moi. Mes mots m'empêchent de me concentrer sur ma direction. Mais je crois que nous avons dépassé l'étage... »


Faussement confus, Amadeus redescendit d'un étage et s'engouffra dans un couloir où se dessinait une petite porte tout de suite à droite. Elle était difficilement visible pour celui qui arrivait dans ce corridor pour la première fois, mais l'infirmier, qui avait de nombreuses fois parcouru les étages savait qu'elle existait. Heureusement, car c'était celle qui était réservée au nouveau professeur. Le blond s'arrêta devant elle, et sortit de sa poche une clé. Depuis quand était-elle là ? Il n'en savait rien, mais elle y était. Il déverrouilla la serrure, qui devait mesurer une bonne dizaine de centimètres de hauteur comme de largeur. Il tendit ensuite la clé à son propriétaire, poussa du pied la porte et, avec un sourire aimable l'invita à entrer.
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Seth Ezekiel
Seth Ezekiel
Prof. Sortilèges et EnchantementsProf. Sortilèges et Enchantements
Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Vide
MessageSujet: Re: Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Icon_minitimeVen 7 Jan - 6:15

    « C'est par ici, suivez moi. »

    C'était fait.
    Voilà. Pour ce cher Seth Ezekiel, le plus dur était passé. L'horrible stress des premières minutes d'une rencontre venait de s'estomper, laissant place à l'excitation de découvrir ses nouveaux appartements. Car c'était bel et bien de l'excitation que l'on pouvait lire dans ses yeux, ainsi qu'une légère dose d'impatience.
    Si son caractère et ce qu'il en avait laissé paraître à Amadeus avaient pu lui paraître particulièrement vieux jeu et agaçant, il en était tout autre maintenant. Non seulement le jeune homme suivit son parrain sur les talons, mais il se permit aussi d'afficher un sympathique sourire plein d'entrain et de bonne volonté.
    L'histoire d'infirmier de vêtements, tout ça? Du passé. A présent qu'il comprenait mieux la pensée de la maison, il lui était aisé de s'imaginer marcher dans les couloirs de l'école sans sa vieille robe rapiécée. Robe qui lui fit louper une marche, action qu'il cacha subliment aux yeux d'Amadeus lorsque celui-ci se tourna vers lui pour engager la conversation.

    « Vous verrez, c'est sympa ici. On s'amuse bien ! »

    S'amuser? Même si ce n'était pas réellement ce à quoi s'attendait Seth, il ne pouvait s'empêcher, d'une manière ou d'une autre, de se dire qu'il n'attendait que ça.
    D'origine excentrique et jovial, bien qu'il n'en avait rien laissé paraître ce soir, s'amuser, sourire et rire étaient des occupations auxquelles il voulait vaquer à chaque instant. La morosité de la vie et de son ancien métier d'Aurore - Quoique, toujours son métier actuel, mais sous couverture et il ne fallait pas qu'il l'oublie - lui avaient appris qu'une vie sans amusement était non seulement ennuyeuse, mais déprimante et mauvaise. Le rire est le propre de l'homme, il l'avait apprit et s'engageait à l'enseigner dans cette école, lors de ces cours, lors des réunions, lors de sa vie entre ces quatre murs. S'imaginer professeur lui faisait chaud au coeur.

    « J'y compte bien! » répondit-il avec bonne humeur.

    Ils grimpaient les nombreux escaliers, et Seth observait. Par habitude, et par soucis pratique, il mémorisait le nombre de couloir par étage, ou tout du moins ce qu'il en voyait. Il appréciait aussi de compter les marches, mais il aurait tout le temps de faire cela un autre jour. Surtout qu'il détestait être dérangé pendant cette occupation, et que connaissant déjà Amadeus - très peu, mais tout de même - il sentait le reste de la conversation arriver sous peu. Ce qui, en effet, ne tarda pas.

    « Parfois, on connait des trucs marrants sur les élèves, que les autres ne savent pas. Par exemple, on en a un qui.. »

    On en a un qui? Seth fronça les sourcils, sans perdre son sourire. Ce genre d'aveux, bien qu'il ne soit pas du type commère, lui plaisait toujours particulièrement. Puis il est bon de rappeler que la direction ne lui avait toujours pas fournit les dossiers des élèves, et que cela l'ennuyait quelque peu. Au pire, il irait les chercher lui-même, cela ne le dérangeait pas outre mesure.
    De dos, il contemplait Amadeus, parler avec autant de franchise et de liberté, à présent. Pour chacun des deux hommes, une dose de pression s'était dissipée lors de l'ascension des marches, et la conversation se fit plus fluide, plus naturelle et amicale. Même s'il s'avouait ne pas avoir encore pensé à cette possibilité, il était fort probable qu'Amadeus devienne son ami, sous peu.

    « Je ne devrais pas vous parler de ça ici, si jamais un élève passait par hasard et entendait ça.. »

    Seth hocha vigoureusement et se permit un rire communicatif. Derrière eux, un élève les regarda et se mit à leur sourire, ce que Seth ne manqua pas d'apprécier. Ces gens ont l'air gentil.
    Mais ce n'est pas ça qui faisait perdre au professeur ses défenses. Toujours sur le qui vive, malgré ses nouvelles fonctions, il se contracta à l'entente du cri. Un frisson le parcouru, ses yeux virevoltèrent, tombant sur l'horrible peinture d'où provenait le son.

    « Un tableau qui crie? »

    Il relâcha ses épaules et poussa un soupire en levant les yeux au ciel. Puis il s'arrêta, net, au milieu des escaliers, tout comme l'avait fait Amadeus devant lui. Était-il nécessaire de se stopper au milieu d'une volée de marches?

    « Oh, excusez-moi. Mes mots m'empêchent de me concentrer sur ma direction. Mais je crois que nous avons dépassé l'étage... »

    Silence.
    Soupire.
    Sourire.

    Un gentil gars, mais un peu perdu dans ses pensées. M'enfin. Descendre, c'est toujours plus agréable que monter. Alors Seth pivota sur ses talons et dévala les marches à la suite de l'infirmier qui avait reprit place en pôle position.
    Ils se retrouvèrent alors dans un couloir que Seth avait à peine eu le temps d'examiner. Il se perdit dans la contemplation d'un tableau, muet cette fois, où dansait une vache en robe de soirée. Quelle étrange décoration...

    Gniiiiiiii, fit le bruit de la porte qui s'ouvrait dans son dos. Il se retourna, conscient du manque de politesse dont il avait fait preuve ces quelques dernières secondes.

    « Ah, excuse-moi. Cette école est vraiment passionnante! »

    Il rit à nouveau et voyant le geste de son collègue, tandis la main pour récupérer sa clef.
    Bien que ce geste fut banal, il ne pu s'empêcher de sourire bêtement, se disant que c'est le genre d'instant dont il se souviendrait à tout jamais. Son premier jour en tant que professeur, la remise des clefs de son bureau, son premier camarade, tout ça. Ah, ça lui donnait envie de sourire, de tout raconter à ses frères. Hum. Mais il était adulte. Alors il rangea la clef dans la même poche que sa baguette magique.
    Donc il saisit la hanse de sa valise et rentra dans la salle, que la lui proposait gentiment Amadeus.

    « Ouf! C'est à croire que l'ancien professeur est mort ici même. »

    L'odeur de renfermé et de putréfaction était telle qu'elle se rependait déjà dans le couloir. Posant sa valise à même le sol, Ezekiel se précipita vers la première fenêtre et l'ouvrit à la volée. Il fit de même pour les trois autres, avant même de se retourner vers la salle et de la contempler.
    D'une banalité à se taper le cul par terre.
    Deux chaises, un bureau, une lampe à huile, trois fenêtres, et un vieux canapé dont les ressorts donnaient l'air de vouloir s'échapper du tissus.

    « Je te proposerai bien de t'asseoir...Enfin non, attend. »

    Plongeant sa main à l'intérieur de sa malheureuse robe de sorcier, il en sortit sa baguette. D'un mouvement fluide, digne d'un professeur de sortilège et d'un Aurore réputé, il fit apparaître deux sièges à l'aspect plus que confortable, ainsi qu'une table basse où se posèrent deux verres et une carafe.

    « Voilà! A ton aise, Amadeus. »

    Oubliant assez vite toutes politesses, il retira sa robe de sorcier et l'enroula autour de son avant bras, la retirant lorsqu'elle forma une boule de coton assez régulière que pour être envoyée sur sa valise. Cela fait, il se laissa tomber dans le siège restant et déposa sa baguette magique sur la table, à côté de l'un des verres.
    A présent, on pouvait voir son talisman, doré, brillant par-dessus une chemise blanche au col ouvert et dont les pans dépassaient d'un jean's bleu foncé qui collait assez bien avec la couleur de cheveux du professeur.
    Un talisman doré, avec l'insigne d'un loup. Si Amadeus savait.
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MessageSujet: Re: Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Parrainage d'un poseur de bagages - { Seth & Amadeus } Icon_minitime

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