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 Ennemis au premier regard | Yuuya

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Dive Storm-Thacker
Dive Storm-Thacker
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Ennemis au premier regard | Yuuya Vide
MessageSujet: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeMer 13 Avr - 9:28

Ennemis au premier regard | Yuuya Yuuya10 Ennemis au premier regard | Yuuya Dive_211

Yuuya & Dive

    L’histoire de ce lieu, les horreurs et miracles qui s’y sont déroulés, celui qui vient d’y pénétrer n’en connaît rien. A quoi bon se renseigner sur un passé que tous souhaitent ranger soigneusement dans un coin de leur esprit. C’est toujours ainsi avec le mal. L’on croit que si on ferme les yeux et qu’on se dit très fort qu’il n’existe pas, on sera sauvé. C’est inconcevable. Et un brin stupide également. Les questions ne naissent pas sur ses lèvres, de toute manière. L’univers qui est attaché à cette école le désintéresse totalement. La guerre, il l’a déjà faite. A sa manière, avec un adversaire un brin différent de ces individus étranges qui lèvent leurs baguettes envers ce qui les dérange. Quoique, au final, ça ressemble un peu à là d’où il vient. Et éviter de se faire tirer dessus par une nuit trop noire revient sans doute à esquiver des éclairs verts. A propos de baguette, la sienne est tout au fond de sa valise, écrasée entre deux livres qui ont augmenté un peu trop le prix des bagages à l’aéroport. Le bout de bois est résistant, il survivra sans doute. Et si c’est pas le cas, il fera sans. Le jeune homme ne se pose pas de questions face à ce type de sujet. Il préfère agir. Ca demande moins de fatiguer sa cervelle et ça l’a déjà sauvé plusieurs fois.

    Un plan est terriblement nécessaire. Il en aurait fichtrement besoin à cet instant, tandis qu’il se retrouve à arpenter un couloir étrangement familier. Le fait qu’il traîne sa valise et son sac à dos ne le motive pas franchement à visiter l’endroit. Sans compter que tout se ressemble trop. Pourtant, Dive ne se considère pas comme perdu et, comme tout bon garçon qui se respecte, il préfère se débrouiller que de demander son chemin aux élèves qu’il croise. En fait, c’est l’un d’entre eux qui l’interpelle après un moment, parce que voir passer la même personne douze fois de suite devant ses yeux est certes amusant mais un brin ridicule aussi. Pour le coup, celui qui n’est pas fanatique des conversations avec les individus de son espèce, ou d’une quelconque autre, se sent un brin rassuré. Cela commençait à lui taper sur le système, d’errer dans cette école au nom étrange. Pourtant son pic de colère remonte aussi vite qu’il est venu lorsque celui qui a osé l’importuner lui demande s’il est un nouvel élève. L’attraper par le col et lui hurler après ou ne pas le faire. Telle est la question qui le tourmente. Les gênes sont vraiment un cadeau parent monstrueux. Ce n’est pas de sa faute s’il exactement de la même taille que de le garçon de cinquième année qui se tient devant ses yeux. Et, à son âge, Dive n’espère pas vraiment une amélioration à ce sujet. Son regard dévie vers le mur tandis qu’il marmonne qu’il est surveillant. Le mot ‘fucking’ s’ajoute à deux endroits différents dans sa phrase mais son vis-à-vis ne semble pas vraiment impressionné. Apparemment, la vulgarité est monnaie courante dans son entourage. Imperturbable, il conduit le nouvel arrivant jusqu’à l’étage des adultes, sans lui adresser le moindre mot. Et, lorsqu’ils se séparent, c’est le plus âgé qui lui demande son nom. Cassandre. Ca fait un peu fille, ça.

    Qu’importe. Trouver la bonne chambre ne lui prend pas trop de temps, heureusement parce que sinon le pauvre Américain aurait, de façon effrayante, pété un câble, comme il sait si bien le faire. Une sympathique liste d’instructions l’attend sur son bureau et termine écrasée sous une pile de bouquins. Il ne capte le bout de parchemin écrabouillé que quelques instants plus tard, tandis qu’il s’apprête à déplacer les livres. Beaucoup de bla bla. Un message de bienvenue du directeur, des conseils à propos du job. En gros, un truc à ne pas égarer de façon momentanée comme il le fait souvent. Il laisse donc le papier bien exposé en plein milieu du bureau.

    Un bâillement lui échappe tandis que, une poignée d’heures plus tard, il réalise qu’il est l’heure pour lui de faire une ronde. Reposant ce qu’il lisait, un ouvrage sur les potions, sur sa table de chevet, il prend un moment pour s’étirer avant d’y aller. Par-dessus le débardeur qu’il porte, il rajoute une chemise qui était à son père, histoire de pas trop se geler. Parce que c’est un château et il n’est pas sûr que l’endroit soit bien chauffé. Sans plus se préoccuper du reste, le surveillant quitte sa chambre. Et y revient cinq minutes plus tard pour récupérer sa baguette, qu’il avait oublié. Quel manque d’organisation.

    La nuit, Swelty semble plus calme. Peut-être parce qu’il n’y a pas de chahut, ni de bruit. Tout en observant les étoiles par une fenêtre qu’il a ouverte, juste histoire de faire une pause, Dive se dit que l’absence de lumière donne un côté plus mystérieux à l’endroit. Comme s’il était magique. Ce qui est ridiculement évident. Bien sûr, personne ne lui a dit que l’école changeait de temps en temps, au gré de ses envies. Ca, il s’en apercevra bien assez tôt pour pester contre en se perdant. Aucun gamin un peu trop malicieux pour son propre bien ne semble vouloir causer de problème ce soir-là. Tant mieux. Gérer des sales mômes dès son premier soir l’aurait énervé. Une cigarette se glisse entre ses lèvres et il continue sa pause tout en se frottant les yeux de sa main libre. Une heure de marche. Une demi-heure de pause. Il ne doit pas être loin de deux heures du matin, à présent. Heureusement, son planning lui accorde de ne pas bosser dans la journée qui vient. Sinon, cela serait inacceptable. Dormir quand les autres vivent et exister lorsqu’il n’y a que le silence est bien plus agréable. Un frisson le traverse. Il devrait fermer sa chemise. Flemme. Ses doigts éteignent sa clope et il ferme la fenêtre.

    Comme une mélodie. Quelque chose résonne dans ses oreilles et sa tête se redresse. C’est précis et ça ressemble un peu trop à des bruits de pas. D’une main, il réajuste son bandeau, qui commençait à glisser devant son regard tout en se dirigeant vers la source du problème. Qu’importe que l’énergumène qui ose lui gâcher sa soirée soit un élève, un elfe ou même un adulte, il va l’engueuler. A cet instant précis, dans son esprit, c’est un garnement. Il ne sait pas pourquoi, peut-être parce que cela lui semble un brin plus logique que les autres solutions. Quelque chose s’échappe de ses lèvres, comme un grognement. Tout l’insupporte si facilement. Sa baguette reste cependant dans une des poches, assez grandes, de son jean troué aux deux genoux. Le réflexe de la sortir en cas de problème ne lui vient pas immédiatement. Courir lui semble être une évidence. Il se force cependant à simplement marcher vite. En majorité parce que l’endroit n’est pas vraiment éclairé et que trébucher sur une pierre serait un peu trop humiliant et ensuite parce que ça ne se fait pas.

    « Hey ! »


    Une silhouette se dessine dans le couloir. Un brin trop grand pour être un élève de l’établissement. Quoique, des garçons dans leurs dernières années d’études ont sans doute terminé leur croissance pour certains. Dans sa tête, il délibère sur la façon dont il devrait s’y prendre. Etre poli, simple, clair. Ne pas crier. Enfin, ça c’est déjà un peu raté parce que son ‘hey’ n’était pas des plus discrets.

    « On peut savoir c’que vous faîtes là?! Y’a un couvre-feu, bordel ! »

    Comment, en deux phrase, gâcher les trois-quarts de ses bonnes résolutions. La plus grande erreur qu’il a commise et, ça, même lui est capable de s’en rendre compte, c’est d’avoir crié. La seconde est le choix de ses mots. Et la dernière son ton légèrement agressif. Tout en s’exprimant, pour ne pas en gueulant, monsieur s’est rapproché de sa cible, pour ne pas dire qu’il s’est planté à quelques mètres de l’autre personne au matricule encore inconnu. Ses dents se plantent dans sa langue une poignée de secondes, pour qu’il évite de l’ouvrir un peu plus, ce qui serait intelligent pour sa survie, puis cessent. Ca fait tout de même un brin mal, après tout. La fatigue n’aide pas à sa concentration et encore moins à sa patience. S’il savait sur qui il était tombé, le pauvre garçon aurait préféré garder ses distances avec l’individu en face de lui. Malheureusement, il l’ignorait et il allait en payer le prix.
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Yuuya Clancy
Yuuya Clancy
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Ennemis au premier regard | Yuuya Vide
MessageSujet: Re: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeJeu 14 Avr - 3:15


Il y a des règlements et des réponses à tout. Par exemple, lorsque vous voulez prendre une tasse de café bien chaude : vous savez que vous allez devoir attendre l’heure du petit déjeuner (norme), vous servir d’une cuillère pour remuer le sucre et boire calmement (règlement), et si tout est bien agencé, vous pourrez boire votre tasse tranquillement (la réponse). Mais, pourquoi lorsque l’on s’applique à ne commettre aucune erreur dans nos calculs, la chocogrenouille malencontreusement échappée des mains d’un élève se décide QUAND MEME d’atterrir devant vous, avec pertes et fracas ? C’est quoi se résultat qui fausse tout et vous oblige à recommencer ? C’est quoi cette réponse de merd qui plante le mécanisme et vous demande d’effrayer un ou deux gosses de premières années d’un seul regard ? Non mais vraiment, dans un monde logique où chaque règlement aurait sa réponse précise, cet incident ne serait pas arrivé ! Mais non, il a fallu que le hasard et la magie s’en mêle pour chambouler à leur manière une simple tasse de café. Non mais, même au réveil, peuvent pas nous foutre la paix ceux-là ?

& c’est sur ses pensées d’une humeur fort joyeuse que je poussai mon premier sarcasme de la journée, injustement tourné sur des élèves mais d’une façon si délicieusement fourbe que je me permis même d’en mettre un en retenue. Il fondit en larme à ma surprise, pleurant cette injustice comme d’un bébé à qui l’on à volé sa tétine favorite ; non mais faut se calmer mon loulou, j’t’envoie pas dix ans au bagne non plus… et t’as de la chance que les châtiments corporels soient interdits depuis quelques années. Ah, qu’est-ce que cela me manque d’entendre les cris des… comment ça c’est copyrighté ? Hein ? ‘‘Harry Potter’’ ? Connais pas. Bon bref, vous m’avez perdu mon fil, vous êtes content ?! Soit, où en étais-je ? Ah oui, ce petit empoté qui pleurait les jupons de sa mère ! Ma foi, la vie est faite de désillusions mon mignon, et celle-ci n’est qu’une parmi tant d’autres. Tu réfléchiras à deux fois avant de venir t’excuser avec tes bafouillements de gargouilles, tu m’exaspère encore davantage que si tu avais assumé ton acte et n’avait rien dit. Qu’est-ce que je ne supporte pas les faibles…

Mais au moins cet évènement donnait le ton. Forcé d’utiliser ma baguette de si bonne heure (celle-ci me fit d’ailleurs savoir qu’elle était furieuse d’être dérangé alors qu’elle finissait juste sa toilette), je fis baver celles des étudiants de troisième année qui m’avaient juste après le petit-déjeuner.

« Comment ça, monsieur Fermer, vous ne parvenez pas à changer la couleur des poils de votre rat ? C’est pourtant une leçon de deuxième année, j’attendais mieux de votre part ! Cela m’apprendra à prendre la suite d’un incompétent… »

Un poil pédant ? Que nenni. De fort mauvaise humeur et la volonté par meilleure, je pris cependant la patience d’expliquer une nouvelle fois le subtil mouvement de poignet qui se devait d’accompagner la formule audible, avant que le petit à-coup final ne soit donné sur la tête du pauvre animal qui servait de cobaye. Pardon, de rat. Je poussai un soupir d’exaspération en le voyant recommencer sans succès, mais émit un léger haussement de sourcil quand, au troisième essai, le duvet de la bestiole (ne vexons personne) prit une légère teinte bleutée. Bon, on va pas dire que c’était ce que j’attendais du niveau d’un troisième année, mais on va pas chipoter… quoique.

« C’est un début. Mais comme aucun d’entre vous, excepté miss Nell, n’a réussi cet enchantement pourtant simple… vous me ferez deux parchemins sur son histoire pour le prochain cours. » devant les protestations, je pris soin d’ajouter d’un air faussement absent. « Ah moins que je ne vous fasse essayer les uns sur les autres… Après tout, l’homme est suffisamment proche du rat pour que l’on ne sente pas de différence. »

Le souvenir de la bestiole qui avait explosée en début de cours dut revenir sonner leurs pauvres neurones atrophiés, et plus aucun ne pipa mot en rangeant ses affaires avant de filer à toute allure vers la sortie la plus proche. Pas de bousculades messieurs-dames, y’a de la place pour tout le monde et je ne mange personne ! Bon ok, James s’était une erreur, mais j’me suis mit au régime depuis ! *hum* (A) So… deuxième heure de cours, deuxième classe, suite d’élèves interminable et inter-minables qui vous feraient vous arracher les cheveux si vous le pouviez. Entre le dormeur du fond qui se retrouve avec une trompe à la place du nez, la petite élève modèle du premier rang qui connait votre programme par cœur, ou l’entre-deux qui sait pas trop ce qu’il fait ici mais se doute qu’il ne deviendra jamais un animagus ou quelque chose du genre… y’a du choix à se mettre sous la dent. Des classes, des élèves, des évolutions et des nouveautés, un professeur un poil barré de la ciboulette, mélangez le tout en ajoutant une pincée d’humour noir ainsi qu’une cuillérée de masochisme, vous obtiendrez le cours de Yuuya Clancy sur un plateau de porcelaine ! Oui, je sais ça n’existe pas… mais des cours comme les miens, ça devrait pas exister de toute manière. *sifflote*

En gros, une journée habituelle dans ce monde de vers-de-terres, à jacasser pour faire entrer dans leurs cervelles vides des formules qu’ils s’empresseront d’oublier le soir même, ponctuée de « Monsieur j’ai pas compris… – Tes parents ont mit 15 ans pour faire un crétin pareil, j’peux pas te rendre plus intelligent en seulement 2 mois. » ou encore « Monsieur, il a changé de couleurs ! – C’est bien, donnons lui un médaille et envoyons-le en messie au pays des schtroumfs. », voire la récurrente « Monsieur, votre cours est trop compliqué… – Vous c’est votre figure qui est trop compliquée, avec ces deux yeux, ce nez, cette bouche et ces oreilles ! Si j’vous enlevais un truc ou deux, ça irait sûrement mieux pour vous concentrer.» Bref, un concentré de gentillesse qui donne la pêche jusqu’au soir, où les grimaces tordues et autres complaintes vacillante démontrent de l’efficacité de ce savoureux cocktail made in england. Un vrai tonus vigoureux qui vous tient alerte au fil des heures, sagement droit dans votre costume et un poil dévergondé en fin de journée. De quoi apprécier le repos une fois dans votre chambre, sous votre couette et…

Non. Non, monsieur le directeur. Non, je n’irais pas voir encore dans les couloirs si la petite bande qui effrayait des élèves y traine toujours après le couvre-feu. Non, je ne changerais pas d’apparence pour permettre cette action mesquine. Non, j’ai des principes moi, monsieur ! Si si, comme ne jamais prendre de bain après 23h sinon la peau est encore fripée au réveil… Non, mais non ! N’insistez pas, je suis incorruptible ! Je… Toute la nuit ? Avec celui que je veux ? … Comment ça « toute sorte de choses » ? Même les… Non, vous êtes certains ? Monsieur le directeur, je sens qu’on va s’entendre pour cette fois. Mais les prochaines, laissez-moi reposer mon corps en paix ! Que croyez-vous, un physique d’une telle finesse et beauté, cela se travail et s’entretien ! (non, je ne me moque de laggle de personne) Bon oui, j’ai dit oui quoi. Arrêtez d’insister, j’ai compris.

Je crois que c’est comme ça que je me suis retrouvé, en pleine nuit, à fureter entre droite et gauche, à l’affut du moindre bruit qui trahirait des élèves un shuya fauteurs de troubles. Faut dire qu’ils se cachaient bien ces idiots, à grimper les escaliers et profitant des changements du château pour commettre leurs petits méfaits dans les couloirs. Mais que nenni, malicieusement caché sous les traits d’un élève un peu boutonneux (erk, mon ego en prenait un coup), il ne me fallut pas plus de temps qu’à une araignée de tisser sa toile pour mettre la main sur ces malandrins. Ni une ni deux je te trouve, ni vu ni connu je te choppe, ni avec ni sans je te ramène devant le bureau du directeur de ta maison pour que tu expliques gentiment les raisons de ta présence au dehors… Certes, je prends soin d’en rajouter peut-être un peu beaucoup pour être sûr que ta sentence sera fatidique, mais mon sourire faussement attristé ne laisse pas à ton professeur la place à une once de doute contre ma personne. Après tout, je suis un adulte responsable *s’étouffe* ! & puis, je suis venu le réveiller à deux heures du matin, il a sans doute pas envie de se casser les neurones à écouter ton plaidoyer… Gagnant pour ce soir.

« Hey ! On peut savoir c’que vous faîtes là?! Y’a un couvre-feu, bordel ! »

Bo… Bordel ? Comment ça bordel ? Y’aurait-il des donzelles en chaleur cachées dans l’établissement que je n’aurais pas encore trouvé ?! Surpris, je fais vivement volte-face à la recherche de l’auteur de ce bruit désagréable, me demandant qui osait me déranger alors que je m’apprêtait (enfin) à rejoindre mon bain chaud et la petite promesse du directeur qui m’y attendait sans doute… Puis « on ». Pourquoi ce ON avantageux et ma foi pompeux qui n’est caractéristique de mes petits merdeux de la nouvelle époque ? Pis cet accent horrible d’américain des bas fond de cité, sur quoi allais-je donc tomber si ce n’était un rebus qui devait sans doute sortir des poubelles de Harlem et s’être égaré dans ce lieu ? Swelty est ma foi bien trop hospitalier comme endroit, faudrait penser à modifier cette close du contrat la prochaine fois.

« C’est moi qui pose les questions généralement, monsieur l’invertébré malotru au langage si châtié. »

Répondis-je à son accusation grotesque et vulgaire, ajustant d’ailleurs mon costume sombre qui affichait un pli et rejetant en arrière une mèche violacée qui s'étaient aventurée peu trop près de mes yeux. Depuis quand les petits merdeux osaient-ils hausser le ton de la sorte, surtout lorsqu’ils étaient en tord ? La jeunesse de nos jours, je vous jure ! Toujours à se plaindre qu'on leur impose des règles, toujours à les enfreindre pour paraître cool devant les potes... mais toujours à pleurnicher dès qu'ils se font prendre la main dans le sac. Alors certains y allaient de leur petit stratagème, d'autres se terraient en bandes... mais celui qui venait de m'interpeller avait l'air d'en tenir une sacré couche. Non mais, c'était quoi cette intonation hautaine, comme si le château lui appartenait pour la nuit ? On ne se prenait plus pour n'importe qui à ce que je vois, mais je vais vite te remettre à ta place mon petit loulou...

Ceci dit... pourquoi s’étaient-ils arrêté aussi loin ? Etait-il apeuré ? N'avait-il plus foi en son mensonge qu'il campait à une distance dite "respectable" ? Vascillait-il si prêt du but ? Oula, tant de raisons supplémentaires de l'écraser sans une once de regret pour tous ces principes qu'il avait bafoué en seulement deux phrases. Poussant un soupir outré d’être traité pareillement, je m’avançai à mon tour dans sa direction pour remettre un peu les pendules à l’heure dans sa petite tête de linotte déconfite. D’un coup de baguette et d’un « lumos » aussi discret que las, je fis apparaître son visage dans le couloir sombre. Il était jeune, à l'évidence guère plus âgé qu'un sixième ou septième année. Fronçant les sourcils, j’ajoutai :

« Tu devrais pas dormir à cette heure ? Ta mère va s’inquiéter si elle te voit pas rentrer sous ses jupons... »

Quelle sympathie. Je parlai décidément trop gentiment, ce petit au look décalé m’avait quand même presque insulté ! Moi, laisser filer ça ? Oh que non. Mais patience, je me contentai alors de le dévorer du regard des pieds à la tête, me demandant déjà à quelle sauce j’allais pouvoir me le farcir dans les minutes qui allaient suivre…
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Dive Storm-Thacker
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Ennemis au premier regard | Yuuya Vide
MessageSujet: Re: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeJeu 14 Avr - 6:02

La vulgarité n’est qu’une notion propre à chacun. Cela est tout du moins ce que le garçon s’est planté dans le crâne lorsqu’on lui a fait remarquer qu’il ne savait pas sortir une phrase correcte. Entre sa grammaire qui fait se retourner les professeurs qu’il a eu dans leurs tombes, enfin pas sûr qu’ils soient décédés mais vu là où ils vivent mieux ne vaut pas prendre trop de risques, et son accent qui semble tiré d’un film de gangsters de bas étage… Dive n’est pas l’individu que vous engageriez pour faire un discours devant une foule de politiques coincés. Pour ne pas dire que, à son niveau, même un gérant de supermarché refuserait de l’employer pour annoncer des promotions sur les fruits et légumes. Certains diront que cela vient de ses gênes, d’autre de son existence. Lui n’y a jamais apporté la moindre intention. Tout ce qu’il connaît se ressent dans ses paroles, dans cette honnêteté trop brutale qu’il est la sienne, dans sa colère permanente et sa manie de tirer la langue aux autres lorsque les termes deviennent trop compliqués pour son esprit. Ce n’est pas un manque d’intelligence, juste quelques lacunes dans le domaine verbal.

Ses doigts glissent sur ses hanches puis décident que la position n’est pas adaptée. C’est le type de cas où sa colère doit paraître simple mécontentement. Alors, il croise les bras, s’enfonçant légèrement ses ongles peints de noir dans sa propre chair pour se maintenir éveillé. Etre nocturne est plus complexe que les autres soirs, à cause du trajet qu’il a parcouru la veille. Des cernes se dessinent sous ses yeux mais sont cachés par le maquillage sombre qui entoure son regard. Le goût métallique du sang se dessine dans sa bouche, à cause de la morsure qu’il s’est infligé une poignée de secondes plus tôt. Cela le calme, de façon instantanée. Comme une mise en garde. Un peu comme des doigts qui se refermaient autour de sa gorge tandis qu’il voix murmurerait à son oreille qu’il doit cesser d’être un gamin violent et inconscient. Quoiqu’il arrive, son ancien bourreau continue à apparaître bien trop facilement dans son esprit. On ferme les yeux, on les rouvre, on soupire entre les deux actions.

Les adultes sont toujours ainsi, à utiliser des termes bien au-dessus de la norme, enfin de celle des mômes en tout cas, juste pour prouver qu’ils sont supérieurs. Leurs mots sont douloureux, mesquins et ils laissent leurs interlocuteurs glisser dans une spirale d’incompréhension et de colère sourde. Pourtant, contrairement à ce à quoi on aurait été en droit de s’attendre, le surveillant ne se jette pas immédiatement sur l’autre personne pour l’achever, la rouer de coups jusqu’à ce que le silence se fasse. A cause du fait qu’il doit éviter de se faire renvoyer, surtout le premier soir. Le second passerait encore. Même s’il est mieux d’avoir zéro que un à un devoir. La nullité vous donne une certaine fierté ; celle de ne pas être dans le moule, de ne jamais réaliser le moindre effort de participation. Un signifie juste que vous êtes con. Cependant, Dive trouve plus important d’éviter toute forme de transplanage pour une durée de temps maximale que de passer pour un abruti. Ca, c’est quelque chose qui se produit un brin trop souvent.

Et puis c’est quoi un ‘invermachin’ d’abord ? Ne pas hurler, de pas taper dans un mur. Rah, où sont ses manuels d’apprentissage pour gamins illettrés lorsqu’il en a besoin ? La solution lui vient cependant, après un certain nombre de secondes, un peu trop. Pour la forme il grogne au lieu de répondre, histoire de se donner le temps de former une phrase qui comporte autre chose que des insultes. Donc, il faut décomposer le mot. Prendre un scalpel mental et en faire des morceaux en essayant de ne pas faire un bain de sang. Inver… Ah oui, donc il s’est fait traité de machin sans vertèbres. Les vertèbres étant un truc du corps humain. Enfin, d’après ce dont il se rappelle. Une lueur de concentration traverse son regard. Et, finalement, la réponse ! L’autre enfoiré l’a traité de mollusque là ?!

D’ailleurs, ce monstre de cruauté qui lui adresse la parole, c’est qui ? Outre une couleur de cheveux des plus étranges et une tenue démodée et moche, d’après le garçon, qui aimerait bien qu’on le considère comme un homme un de ces quatre par ailleurs, il semble être un individu peu sympathique et insupportable. Et le ‘on ne juge pas les gens’ qu’il se force d’habitude à glisser dans sa tête ne lui vient même pas, pour une fois. Un camp comporte les gens normaux et l’autre ses ennemis. Ce type ringard rentre totalement dans la seconde catégorie. Sans compter que-

Le tuer. Il va le tuer ! Et pas avec la méthode classique qui consiste à cribler un corps de balles jusqu’à ce qu’on soit sûr qu’il est mort. Parce que l’on sait tous que gâcher un chargeur sur un cadavre est une réaction totalement basique chez l’humain. Ce que souhaite Dive est un brin différent. Et cela demande l’utilisation de ses poings sur un corps qui sera bientôt en décomposition. Vous voyez ces jeunes qui disent ‘Parle pas de ma mère !’ avec un ton offensé, un baggy qui leur découvre le postérieur et une casquette à l’envers ? Comparé à Dive, se sont des petits joueurs. Cela se sent lorsque ses bras se décroisent et qu’il avance, pour ne pas dire qu’il se jette presque contre l’autre, ses doigts attrapant le col de la tenue chic de son vis-à-vis, qui est d’ailleurs grand, vieux, et terriblement bizarre vu de près.

« ‘Suis pas un mollusque, d’abord, l’sapin violet ! Et t’vas fermer ta grande gueule parce que, moi, j’ai l’droit d’être ici et – »

C’est un professeur, du con ! Merci conscience. Comme s’il s’était brûlé avec un briquet ou une autre source de chaleur, le plus jeune retire ses doigts, avant de se reculer. De deux pas, pas un de plus. Faut-il s’excuser ? Bien sûr que non. Il n’a pas le sentiment d’être plus en tort que d’habitude. Mais, fuck, ça tombe mal. A croire qu’il attire les types plus vieux que lui comme la peste. Ne pas repenser aux autres, ne pas y songer, même pas une demi-seconde. Voilà, il faut retrouver le peu de concentration qu’il possède. Son regard, d’un vert étincelant accroche la bouche de l’autre, parce qu’il n’a pas envie de croiser ses yeux.

« J’suis pas un gamin, bordel ! J’ai dix-huit ans ! Et j’suis surveillant ! »

Ou dix-neuf. Merde, il aurait mieux faire de donner son second âge potentiel. Comme si une année pouvait l’aider à être plus pris au sérieux. C’est comme aller voir un film interdit au moins de seize ans en clamant qu’on en a treize au lieu de douze, ça n’a aucune chance de marcher. Ses yeux lancent des éclairs et sa langue se tire face à l’individu qu’il a devant lui. Et qui est un prof, en prime. Son geste est déplacé, impoli et inadapté. Dive n’a pas le désir de s’adapter, justement. Aucun. Il veut juste gagner, parce que c’est un duel. Quoique si ça reste verbal, il a plus de chance d’apprendre le transplanage avant sa retraite que de gagner.

« Vieux con, va !»


Une goutte d’eau faisant déborder le vase. Ou plutôt exploser, selon la façon dont vous voyez la chose. Son ton n’accorde pas la moindre absolution à son vis-à-vis. Au contraire, on dirait qu’il veut le maudire dès que ses lèvres s’écartent et qu’il crie ce qu’il pense. Parce que Dive semble considérer que s’il ne gueule pas, les gens ne vont pas le comprendre. Enfin, mieux vaudrait pour sa personne que son aîné accepte gentiment d’ignorer le fait qu’il vient de se faire copieusement insulter. Ce qui n’est pas gagné.
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Yuuya Clancy
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Ennemis au premier regard | Yuuya Vide
MessageSujet: Re: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeJeu 14 Avr - 7:32

Bon. Yuu, on sait que t’as un don pour tomber sur des gens peu recommandables, que la quasi-totalité de tes rencontres te détestent ou te haïsse de tout leur être, et que le terme ‘amitié’ ou ‘sympathie’ te sont inconnus mais… sérieux, il a l’air d’avoir encore plus de problèmes que toi ce gamin ! Plus que moi ? Qu’est-ce que tu racontes ?! J’ai pas de problèmes moi, juste des solutions qui plaisent pas aux autres. Est-ce de ma faute s’ils n’acceptent ni la vérité lorsqu’on leur la dit en face, ou n’apprécient pas de regarder leurs propres faiblesses ? Tseuh, me compare pas avec ce… cet animal sans origine fixe (à moins que ce ne soit un humain ?) qui n’a pas l’air d’avoir compris un traitre mot de ce que je viens de lui dire. Limite il aurait été un canidé *tu peux pas dire chien, comme tout le monde ?*, je l’aurais renvoyé avec un ‘pshiit’ qui leur fait si peur ; mais j’ai pas l’impression qu’une pichenette sur le nez de ce garçon changera quoi que ce soit à la situation… J’peux toujours essayer pour voir, ça peut-être drôle. Mais ! Mais, mais, revenons à nos moutons. T’as le don pour m’égarer alors que l’on a besoin de mon intellect sur cette terre.

A vu de nez, je lui donne pas plus de 16 ans. Il est maigrichon comme pas deux, un peu d’viande ferait pas mal comme rembourrage ; j’les aime pas trop maigres, ils ont mauvais goût sur la langue. Pis le vernis noir et les cernes… c’est la mode de se déguiser en panda ? Mon pauvre Yuu, tu te fais tellement vieux que tu ne comprends plus la jeunesse des temps modernes ! Faut ressembler à un animal maintenant, d’accord. J’en prends note et verrais bien avec le reste de mes données si c’est une bonne idée ou pas. Ma foi, plus je regarde ce petit sac d’os malodorant, plus je me pose des questions… J’avoue me demander sincèrement ce qu’il fait planté là, alors qu’il devrait avoir déjà pris ses jambes à son cou de voir un professeur. Je reconnais aussi ne pas me souvenir de son visage, fait rare car j’ai une excellente mémoire de mes victimes. Il ne ressemble pas aux autres gamins de l’école, un peu trop débraillé, un peu trop peinturé, un peu trop… argh, je ne trouve pas le mot en monosyllabe… Trop… Trop gosse.

Je prends d’ailleurs le fait qu’il n’ose soutenir mon regard comme une confirmation. Tout comme son langage de charretier qui me vrille les oreilles avec une tronçonneuse multifonctions dont on aurait oublié de couper l’alimentation. Si je n’avais pas été digne, je serais tombé à la renverse sous la douleur infligée de la sorte à la langue de Shakespeare, véritable affront verbale et insulte intellectuelle à tous les grands orateurs de l’histoire. Je crois que j’aurais préféré être mort que de tenter de comprendre un traitre mot de ce qui venait de sortir de lèvres aussi fines que les siennes. On aurait dit qu’il avait prit des syllabes au hasard dans un dictionnaire, si tant est qu’il sache ce que c’est, et qu’elles avaient été assemblées les unes à la suite des autres sans distinctions aucunes… mollusque d’accord, c’était un nom commun masculin qui pouvait être traité par ses neurones ; sapin, heum… quel rapport avec le mollusque ? ; gueule, d’accord, mais ensuite ? Je crus bon de répondre, mais ma sagesse d’esprit me rappela qu’il ne faut jamais contrarier les fous. Aussi me tus-je, pensant l’évènement passé et qu’il allait s’exprimer désormais en langage plus correct.

C’était sans compter sur son geste, qui m’hérissa le poil. Autant des paroles de camionneur du dimanche à jean de fleurette je conçois, je suis très ouvert d’esprit et accepte le handicap de chacun ; mais alors que l’on se permette de porter la main sur moi était passible de la peine de mort dans mon univers. Une porte ouverte pour l’enfer, avec tortures machiavéliques et viols masochistes sur le trajet (que de poésie !), sans occasion de revenir en arrière. Etait-il donc si puéril et stupide pour en venir aux mains aussi rapidement ? N’avait-il donc aucune civilité qui lui aurait servit d’instinct de survie à ce moment précis ? Même si je dois avouer que le voir réagir immédiatement me fit presque sourire, non content d’avoir trouvé un personnage qui assumait ses gestes et paroles !

« J’suis pas un gamin, bordel ! J’ai dix-huit ans ! Et j’suis surveillant !»

… ou pas. Non. Il me lâcha rapidement, peut-être trop si ce n’est pas assez, en déviant royalement sa tête pour ne pas tomber sur moi. Mes sourcils s’arc-boutèrent avant de se froncer à nouveau, soudain redevenu sérieux. Comme le première année de ce matin, mon illusion d’un adversaire à ma mesure (malgré quelques lacunes impardonnables en vocabulaires) venait de sombrer dans l’obscurité la plus totale pour ne laisser qu’un pauvre rejeton de mère nature sans foyer ni parenté. Parenté ? Aurait-il tilté lorsque j’ai annoncé la boutade sur sa mère ? Mon petit incongru aurait-il des problèmes avec sa génitrice ? Une sombre histoire de jalousie ou bien d’abandon ? Un meurtre ?! Rien que d’imaginer toutes les solutions possibles, mes yeux vairons s’illuminèrent d’impatiente et de malfaisance. Je réajustai mon col et ma cravate, visiblement contrarié d’avoir été ainsi traité. Cela faisait deux fois en moins de 5 minutes, des gens étaient morts pour moins que ça, mon loulou…

« N’as-tu donc aucune notion de politesse ou de bienséance ? La planète d’où tu proviens était-elle si loin que le choc t’en a fais perdre une partie de tes neurones ? »

Je doutais qu’il comprendrait quoi que ce soit… Mais, attend voir… Surveillant ? Comment ça surveillant ?! Lui ? Ce gosse riquiqui qui ne valait même pas une boîte de clou bon marchés, surveillant ? Il se foutait de notgle ou quoi ce directeur maboul ?!! Si … ça devait surveiller les couloirs, on était pas dans le pétrin. Déjà qu’il avait pas trop l’air de savoir où il était, qui est-ce qu’il avait en face de lui et qui il risquait de rencontrer… comment voulais-tu qu’il fasse régner un semblant de réglementation quand lui-même enfreignait la totalité des règles dans tout ce qu’était son être ? S’en était tellement risible que je laissai un léger rire mauvais trahir ma pensée, alors que ma main se portait devant mon menton pour dissimuler mon impolitesse. Mais… Sérieusement ?

Cette année allait être encore plus drôle que tout ce que j’avais imaginé…

« Ta mère t’as pas appris à respecter tes aînés ? » Je laissai volontairement un petit laps de temps. « Ah mais, a moins que tu n’ai plus de mère ? Dans ce cas je comprends ce comportement puéril. Tu n’as rien d’un adulte, plutôt d’un môme qui sait pas trop où il a mit les pieds.»

Je tapotai nonchalamment sa tête, rapidement pour éviter une réaction trop violente, mais gardant un air satisfait en attendant de voir si mes réflexions m’avaient menées dans la bonne direction ou pas. Je reconnais que c’était mesquin, voir passablement méchant de jouer sur le fil (si c’était le bon) de la sorte. Mais comment voulez-vous que je le sache si jamais je ne tente pas l’expérience ? Et puis, c’est un gamin quoi, un petit Gavroche qu’est tombé parterre le nez dans le ruisseau et qui sait pas comment se relever. Tant de spontanéité. Tant d’enfantillage dans le moindre de ses gestes ou de ses attitudes, tant d’impatience et de rage dans les émeraude qui lui servent de regard, tant de force dans ce corps maigre. Un gamin. Un gosse. Un merdeux qu’à mal grandit et qui en paye les conséquences. Si j’avais un cœur, peut-être aurais-je un peu de peine en me disant que sa vie a dut être dure et douloureuse, sans doute loin de sa famille et vide d’amour, avec la naïveté de l’enfance qui ne parvient pas à faire la différence entre les jeux vidéos et la réalité.

Mais, j’ai pas de cœur. Ca tombe bien, j’ai pas non plus d’état d’âme. Sans quoi, je ne pourrais ajouter :

« Si ça se trouve, c’est à cause de toi qu’elle est partie...»

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Dive Storm-Thacker
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MessageSujet: Re: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeJeu 14 Avr - 8:19

Certes, sa réaction est peut-être un brin exagérée. Après tout, qui de sain d’esprit agripperait un adulte dans la force de l’âge par le col sans se soucier des conséquences ? Quelqu’un qui estime sans doute que ces dernières ne peuvent pas être si terribles. Tout chez le gamin indique une haine vouée à l’autorité, aux règles, au fait de marcher lentement, de se tenir droit, de respecter les autres, de dire merci et de rien. L’autorité, pour Dive, c’est de la merde. Une illusion un peu glauque qui ne peut rien apporter de positif. Attendez une minute. A cet instant précis, n’est-ce pas lui qui doit représenter cette fameuse chose qu’il abhorre tant ? Adopter son nouveau rôle n’est pas aussi simple qu’il ne l’aurait imaginé. En fait, son esprit n’a pas cherché à joindre les deux bouts du problème jusqu’à cette seconde. Par peur du parachutage en terre inconnue ? Pour esquiver des formalités qui le dégoûteraient de faire ce job ? Ou juste parce que, en brave gosse à la con, il a juste zappé d’y songer, faisant un peu trop confiance à l’ami qui a rédigé sa lettre de motivation pour lui. Une vague de rage le traverserait s’il lisait les mensonges y étant inscrits, la politesse, la sympathie qu’on lui confère. Ce n’est pas lui, ça.

Les paroles glissent sur lui, ne s’arrêtant même pas dans sa tête pour être analysées. Bienséance, hein ? Il y a bien et séance dedans. Et ça n’a aucun sens comme mot. Donc, autant l’ignorer. Comme le reste. L’homme devant lui n’a pas un cerveau très développé. Tout le monde sait qu’il n’y a pas de vie sur les autres planètes de ce système solaire. Donc sa phrase est fausse et le plus jeune, celui qui n’a pas encore de ride, a raison. Rien à voir avec une victoire écrasante. C’est pourtant déjà mieux que rien. Hors de question de reculer, d’avouer une quelconque défaite face à cet individu abject qui, de toute manière, a l’intention de l’écraser comme un insecte pour prouver une supériorité illusoire qu’il ne possède même pas. Le voyou est en effet persuadé que s’il avait son flingue et qu’il lui collait une balle entre les deux yeux, l’autre n’aurait aucune chance. Qui en aurait, par ailleurs ? A part un ninja super doué pour esquiver.

D’une main, le garçon réajuste son bandeau, qui menace de glisser sur son regard un peu trop brillant de colère, pour ensuite faire un pas en avant, rapidement. Ce n’est pas une vulgaire bagarre. C’est terriblement plus intéressant. Parce que c’est un adversaire plus dangereux mais pas invincible. L’humanité est propre à chacun, même à ceux qui la rejette. Dive sait immédiatement qu’il n’abandonnera pas. Sinon, à quoi bon s’être relevé toutes les fois où il s’est pris des coups ?

Les mots l’arrêtent cependant de plein fouet et son corps laisse un frisson le traverser. La tournure soudaine que prend le conflit ne lui plaît pas le moins du monde. Le laps de temps dans les paroles de son aîné lui sert à reprendre sa respiration, celle qui a mystérieusement cessé lorsqu’il a entendu les mots si lourds de sens. Un courant d’air passe dans le couloir au même instant et il croise les bras, plus comme pour se réchauffer. Ce qui fait que ses doigts se posent sur le tissu de la chemise trop imposante pour son corps, qui le protège. Ses yeux se ferment. Il prend conscience que ça n’est pas juste, qu’il se fasse engueuler ainsi. Mais que la scène est exactement la même que les autres fois. Il n’y a aucune différence.

Ce sont les doigts sur son crâne qui le ramènent à la raison. Ou plutôt à l’absence de cette dernière. Ses prunelles apparaissent de nouveau, teintées d’un voile d’hésitation. Un être qui lui a pourri la vie faisait le même geste parfois. A croire que c’est un mouvement du club des sadiques sans âme. Il y a de la vérité, dans ce que dit son aîné. Devant ses yeux, il n’y a qu’un gamin qui se retrouve plongé au milieu d’adultes qu’il ne pourra jamais souffrir. Cependant, cela ne signifie pas qu’il est plus faible qu’eux. Une sorte de grognement, ou de cri difficile à dire, sort de ses lèvres, comme pour dire à l’autre de se la fermer. Les mots ne servent à rien, si ce n’est à se donner un handicap et à esquiver le véritable combat. Parce qu’il n’est pas juste d’être forcé de se servir des armes de l’ennemi. Sans compter qu’il y a une faille dans la vision du sapin violacé à l’air d’un clown des années cinquante avec sa tenue ; Dive n’a jamais cherché à retrouver sa mère et ne lui accorde pas d’importance. Juste une once de colère de temps en temps. C’est plus le fait d’orphelin qui lui pose un problème. Et les deux sont liés, certes, mais également très différents. Enfin, selon le surveillant en tout cas. Sa vieille, il n’a pas la moindre once de respect pour elle. Elle pourrait être en train de crever devant ses yeux qu’il ne lui porterait pas assistance.

« ‘Sais pas, j’l’a connais pas, donc j’peux pas lui demander ! »


De sa faute, hein ? La question a déjà été posée, par sa propre personne, lorsqu’il devait avoir cinq ou six ans. On lui a offert un mensonge en échange, comme d’habitude. Et, si c’est vraiment le cas. Si elle l’a vraiment abandonné parce qu’elle ne voulait pas de lui… Bon débarras ! Elle ne le méritait pas. C’est plus simple de songer aux choses de cette façon que de culpabiliser pendant des jours.

Sans le moindre avertissement, son poing, le gauche, se lève et frappe l’autre dans le ventre. Pas assez pour le faire s’écrouler. Le poids du professeur l’a dissuadé d’essayer de mettre trop de force dans son coup. Il se serait fait mal lui-même en tentant. C’est un réflexe, un geste programmé dans son esprit en cas d’attaque trop poussée sur sa personne. Dive est incapable de se tourner trop longtemps vers les mots, de s’y noyer. Sa respiration s’est accélérée lors de son geste. L’autre ne répliquera sans doute pas. C’est un adulte. Un de ces foutus aristocrates qui est trop fier pour songer que quelqu’un osera utiliser autre chose que des expressions complexes pour se mesurer à sa personne. Aucune fierté ne se dessine dans le regard du garçon. Juste un mélange de colère et de lassitude. Quelque soit la façon dont il s’adresse aux autres êtres humains, la situation se retourne toujours contre lui et la violence devient sa seule alliée. C'est chiant.

« J’peux pas saquer les connards comme toi, bordel ! »
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Yuuya Clancy
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MessageSujet: Re: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeDim 17 Avr - 0:18


So… erreur de calcul. J’avoue, on n’est pas tombé loin, mais pas dans le mile non plus. Fallait bien faire une ou deux petits faux-pas pour trouver la vérité, même si ce prêchage de faux pour savoir le vrai va sans doute me coûter cher en patience et raison. J’ai pas pour habitude de me planter, mais faut avouer que pour récolter des informations sur un gosse qu’on vient à peine de rencontrer, faut un shuya de temps minimum vital à la réflexion ! Comprenez moi, il débarque devant vous en vous agressant comme le plus honteux des pleutres, vous insulte dans sa langue de poissonnier et, de plus, ne comprend pas un traitre mot de ce que vous lui raconter. Certes, son langage corporel est plus que captivant et fourmille en détails à ne pas laisser passer ; mais si autre chose que des infimités sortaient de sa bouche et qu’il décollait un peu la cire qui lui bouchait les oreilles… je suis sûr qu’on parviendrait à se trouver un peu arrangement à l’amiable. Ou pas. Mais ça, il n’est pas censé le savoir. Et vous non plus, bande de curieuses décérébrés qui ne pensez qu’à ‘‘ca’’.

« ‘Sais pas, j’l’a connais pas, donc j’peux pas lui demander ! »

Erreur de calcul, disions-nous. Serait-ce donc un problème avec le père ? La mère serait-elle morte à sa naissance ou… Non, il n’a pas énoncé son paternel non plus, y compris dans les phrases au langage châtié qu’il a débité depuis le début. Mais cesse donc de réfléchir, Yuuya, cela n’est ni le moment ni l’endroit, et tu en as encore moins le temps ! Visiblement, cet être haut comme trois pommes, trop maigre pour être vendu en esclave à Carthage (même pas un denier qu’il vaudrait !) et au bandana définitivement trop grand pour sa petite tête, n’a pas la moindre envie de te laisser réfléchir. Ok, il t’offre un petit moment d’amusement, parce qu’il faut l’avouer… LUI, un surveillant, j’ai jamais entendu une excuse pareille ! Autant certains autres prétendent à des cours terminés tard ou une visite au préfet – voire d’autres bêtises du genre ; mais jamais au grand jamais je n’avais vu un bébé panda se prétendre membre du personnel avec tant de vigueur et de contre-attitudes aussi flagrantes.

Rien que d’y penser de nouveau, je pouffai de rire discrètement en tentant de garder un certain sérieux. Allons, allons, tu as appris à bien te tenir en face des plus miséreux, ne va pas tout gâcher dans un élan de hardiesse qui pourrait te coûter un beau costume neuf. Gardons notre calme et évitons soigneusement de tirer des conclusions trop hâtives qui nous entraîneraient sur des chemins obscures. Je cherche quelque chose à répondre à sa réaction, ma foi excessive, mais rien ne me vient immédiatement à l’esprit. Enfin, si quelque chose s’apprête à sortir, mais ce manant me coupe la parole (encore !) de la pire des façons qui soient : par la violence.

Pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de tels procédés marginaux et passablement lâches, mon souffle se coupe rapidement sous la surprise et la douleur. Mes yeux s’écarquillent de surprise alors que mon corps se plie en avant pour absorber le choc et créer le moins de dégâts possible. La douleur n’arrive qu’une fois qu’il a retiré son poing et que le mouvement est stoppé, lorsque que quelques secondes se sont écoulées et que l’impact à eut le temps de monter au cerveau prévenir que quelque chose d’anormal venait de se passer. La réponse ne se fait pas attendre, tels des filets de poisons qui s’insinuent dans vos veines, elle vient m’arracher un grognement de mécontentement profond ; alors que je serre les dents sous le poids de la contraction de mes muscles abdominaux, forts mécontents d’avoir été dérangés sans être prévenu. Et quel dérangement ! C’est qu’il a de la force ce petit… ou alors c’est moi qui n’ai plus l’habitude des jeunes mal-élevés des basses cités ? (En même temps, qui en a l’habitude) Ma bouche se tord en un rictus de mécontentement. Une de mes mains se porte à l’endroit où il a frappé, comme si appuyer dessus allait changer quelque chose à l’effet désagréable procuré ; et mes oreilles bourdonnantes entendent vaguement un :

« J’peux pas saquer les connards comme toi, bordel ! »

… Ah parce que tu crois que je peux, euh, ‘‘saquer’’ des gosses qui ont des réactions aussi puériles qu’insignifiantes ? Bon d’accord, pas si insignifiantes que cela, mais quand même. C’est quoi cette attitude de malade ?! Je reste presque abasourdi devant tant d’enfantillage et d’immaturité. Le recours à la violence est le dernier acte qui me viendrait à l’esprit… après, peut-être suis-je un peu différent de la norme sur ce point, mais tout de même ! Ai-je porté la main sur lui ? Ai-je menacé son intégrité qu’il… c’est ça. J’ai du menacer quelque chose chez lui qui lui a fait péter un boulon… si tant est qu’il en est un de bien fixé aux autres. Je lève les yeux au bout d’un moment pour l’observer. Pour découvrir de la colère dans son regard sombre, mais aussi un brin de... lassitude ?! Comment ça de la lassitude ?! J’ai l’air de t’emmerder à un point, c’est affolant ! *hum, Yuu, reste poli* Non mais oh, après les insultes et les coups, tu vas me dire que je te fais… perdre ton temps ?! J’en reste légèrement sur le popotin, tentant de remettre un peu d’ordre dans mes idées avant de dire quoi que ce soit.

Non mais c’est quoi ce merdeux qui se croit tout permis ?!

« Sale petit...»

Ouh, c’est pas bon signe quand je commence à en perdre mes bonnes manières. Yuuya Clancy, ressaisis-toi ou tu vas faire une bêtise ! Non, tu… Je me redresse avec quelques difficultés, inspirant bruyamment pour reprendre un rythme normal. C’est que je suis un peu vieux moi, faut un peu de temps pour m’en remettre de ces pichenettes *hum hum* malvenues promulguées par des bébés aussi crétins qu’illettrés. La main qui tenait ma baguette l’avait lâchée sur le coup, la faisant rouler un peu plus loin. Mon regard vairon la cherche, suivant le filament de lumière qui s’échappe de son embout. J’imagine déjà la scène de ménage qu’elle va me faire pour l’avoir ainsi maltraitée…

« Toi...»

Parvins-je à articuler, alors que mon souffle reprend de sa régularité et mon corps de ses forces ; faisant quelques pas pour rejoindre ma baguette et la ramasser avec dignité. Je l’observe quelques secondes, entendant la respiration du gamin dans mon dos, et me demandant à toute vitesse comment je pouvais réagir pour faire le plus de dégâts possible avec un minimum de marques physiques. Non parce-que, comme dis plus haut, y’en avait qui étaient morts pour moins que ça ; et là j’avais définitivement été trop patient avec ce… cancrelat. Je n’avais pas pour habitude de souhaiter me débarrasser de mes victimes aussi rapidement, d’ailleurs je ne voulais pas le voir disparaître trop rapidement quand même ; mais il fallait peut-être que j’emploie d’autres méthodes pour faire comprendre qu’on ne pouvait pas se permettre de me traiter de la sorte sans en subir les conséquences !

« ... t’as pas l’air de saisir où tu as mis les pieds.»

Rapidement, je me retourne et prononce un Expelliarmus dans sa direction, sans autre forme de procès. Pas d’hésitation. Pas de doutes. Même pas du regret dans le regard, juste un mouvement déterminé et passablement agacé de devoir recourir à de la magie pour corriger ce genre d’insolents. D’accord ce n’est pas vraiment autorisé, mais on peut dire que c’est de la légitime défense, non ? Ma baguette pointée en avant, je prends soin de vérifier que la sienne a passablement fuit la scène de crime dans un vol plané mal guidé, sans me soucier ni même imaginer que ce gosse ne connait rien à la magie. Lui laissant de fausses secondes de répit, je réalise un léger mouvement du poignet accompagné d’un Levicorpus qui le soulève en l’air, la tête en bas. Je grimace encore lorsque mon ventre m’élance, mais mon attention se reporte très vite sur ma petite souris attrapée. Si j’éprouve un peu de remords en infligeant ceci ? Que nenni. Aux grands maux les grands moyens, et ce petit à définitivement dépassé les bornes de la bienséance qui me sont pourtant si chères.

M’avançant de quelques pas dans sa direction, je l’observe de... haut en bas, si je puis dire, avec un certain dégoût qui se dessine sur le visage. Ou bien est-ce du mépris ? Je ne sais pas. Mais en cet instant, j’ai juste envie d’écraser définitivement ce cloporte contre un des murs du château, ou bien de le balancer par l’une des grandes fenêtres. Choix difficile…

« Ici tu vois… on est un peu différent de ce que tu as pu rencontrer jusqu’à présent. » Parce que oui, je partais du principe qu’il n’avait pas dû croiser beaucoup de sorciers pour avoir eut une réaction aussi téméraire qu’irresponsable. « Et je vais me faire un plaisir de t’apprendre le prix du respect chez les sorciers.»

Yuu, tu deviens violent là, c’est pas bien pour ton cœur, tu le sais…

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Dive Storm-Thacker
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MessageSujet: Re: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeDim 17 Avr - 1:25

Le plus gros problème de la violence étant qu’elle agit comme un aimant qui attire tout ce qui est mauvais et dangereux vers elle. Ou de la même manière qu’un trou noir le ferait, elle aspire la bonté et le calme. L’on peut se prétendre pacifique, cela n’empêche pas que sauver sa vie est parfois le plus important. Et personne, à part une faible minorité de masochistes, n’apprécie de se faire tabasser, de voir leur corps se plier sous la douleur, de sentir la vague de signaux qui passent de la blessure jusqu’au cerveau tout en hurlant. Dive n’a pas peur de ça, de terminer couvert de bleus, d’avoir assez mal pour ne plus tenir debout. Cela arrive, ça n’a rien de dramatique, tant que l’on abandonne pas, rien n’est perdu. Et puis, une défaite de temps en temps, ce n’est pas si humiliant. Sauf si c’est face à un adversaire que l’on déteste, dont on souhaite arracher les os après avoir écarté les chairs à mains-nues. Le garçon estime ne pas encore en être là avec sa charmante nouvelle connaissance. Quoique cela ne serait sans doute tarder.

Les mots de son aînés lui échappent totalement. Peut-être parce qu’ils sont habituels, pas si mauvais et qu’il ne craint pas tant que ça des représailles. Enfin, tant qu’elles sont physiques ça ira. Verbales, son cerveau de mollusque - comment ça les mollusques ont pas de cerveaux ?!- pourra sans doute trouver une feinte s’il s’en sort bien. Magiques ? Là, celui qui ne sait pas faire grand-chose avec sa baguette, pour ne pas dire uniquement faire exploser des trucs, serait dans de beaux draps. D’un autre côté, au vu de sa malchance naturelle, ça ne changera pas grand-chose aux autres jours.

Le regard de son vis-à-vis n’est pas forcément rassurant. Et le fait qu’il tienne sa baguette, cette arme déloyale qui fait que le plus jeune se recule d’un pas, juste au cas où protéger sa vie par un sprint deviendrait une évidence, n’aide pas. Pourtant, le sort qui est prononcé ne le touche pas… Celui dont le bras s’est levé devant son visage au moment de l’attaque cligne les yeux, sans trop comprendre. Oh, c’est juste sa baguette qui git plus loin. Sur son visage, l’on peut lire de la confusion, cela se voit de façon évidente que la magie ne semble pas lui importer plus que ça et que l’absence de ce qui devrait être sa fidèle alliée ne lui fait pas grand-chose. C’est comme avoir un revolver sans munitions. Ca peut effrayer l’ennemi mais l’on ne peut pas s’en servir. D’ailleurs, le pauvre bout de bois aurait très bien pu se briser dans son vol que cela ne l’aurait pas troublé outre mesure. Quoique aller en racheter une n’aurait sans doute pas été très pratique, surtout qu’il ne sait absolument pas où l’on se procure ces conneries. Qui aurait l’idée de se servir de bouts de bois pour apprendre des trucs, de toute manière, c’est totalement ridicule.

Tout comme de sentir le sol se dérober sous ses pieds et de terminer la tête en bas. D’un autre côté, Dive, tu l’as cherché. Sans compter que l’expression de panique sur les traits du surveillant est assez amusante, en un sens. Bien que, rapidement, il cesse de l’afficher, parce qu’il refuse de montrer ses faiblesses. La position est désagréable, incompréhensible. Comment est-ce que l’on peut faire ça avec la magie ? Peut-être parce que c’est si extraordinaire, terrifiant. C’est au tour de Dive de se sentir son ventre se tordre, de détester l’autre encore plus qu’avant. S’il pouvait juste… Le frapper ? Lui tordre le cou ? Lui faire sauter la cervelle ? Si possible dans cet ordre. Même si les deux dernières possibilités sont inversables dans trop de problème.

Il n’empêche que tomber sur un sadique le soir de son arrivée est une sacrée déveine. Le regard du vieux con paraît assez méprisant, pour le coup. Peut-être que monsieur le sale type qui n’a aucune excuse pour être là lui en veut ? Mais, d’un autre côté, est-ce que ce genre de choses est autorisé ? Tout autant que frapper un professeur sans doute. Et il parle, s’exprimant avec ce ton supérieur qui donne envie au gamin de lui cracher à la figure. Au lieu de cela, il se contente de lui tirer la langue, parce que c’est moins suicidaire. Même un garçon comme ce téméraire Dive n’oserait pas aggraver son cas. Ce qui n’empêche pas ses lèvres de s’écarter de nouveau pour qu’il puisse répliquer, parce que c’est instinctif. Débile, dénué du moindre intérêt, mais impossible à empêcher.

« T’es tout aussi violent que moi, en fait ! »

Tout aussi étrange que cela puisse paraître, le surveillant cherche véritablement à arranger la situation, à ne pas se laisser faire par une personne qui utilise des moyens vils pour appuyer son autorité. Le point positif dans cet histoire c’est que Dive semble un brin calmé à présent. Enfin tout autant qu’il peut l’être. Son bandeau glisse de ses cheveux et il le laisse tomber, parce que le rattraper n’est pas sa priorité à cet instant précis. Ne plus être la tête en bas étant le sujet principal. Même s’il ne voit pas du tout comment il pourrait inverser la situation. A aucun instant son regard ne cherche sa baguette, parce qu’il ne lui vient même pas à l’esprit que ce bout de bois à la con pourrait lui servir pour sauver sa peau.

La magie l’effraie, le terrifie presque dans certains cas, comme avec le transplanage par exemple. Les menaces, non. Ce n’est pas la première fois que quelqu’un lui parle de lui régler son compte pour lui apprendre le respect. Sans doute pas la dernière non plus. Un soupir lui échappe tandis qu’il se mord la langue, juste une poignée de secondes.

« T’as l’droit faire ça ? Ca va pas contre la bienmachin ? »

Le fait d’avoir aperçu le mot dans un bouquin lui revient, même s’il n’est plus vraiment sûr du sens. Bah, ça peut sans doute lui accorder un sursis. Sa langue se tire, une seconde fois, pour bien prouver qu’il ne pliera pas. Qu’importe que le sang lui monde à la tête et qu’il commence à avoir du mal à réfléchir. La perspective d’être passé par une fenêtre n’a rien de si terrible non plus. Enfin, ils sont à quel étage déjà ? En fait, si. C’est terrible. Le taux de survie après avoir été balancé du cinquième est un peu trop faible pour les standards du garçon.

« T’as un nom ? »

Visiblement, tout en étant dans une situation des plus effrayantes avec un sapin violet qui a l’air d’un poulpe, Dive est encore capable de poser des questions stupides. Même si ça ne l’est pas tant que ça. Quitte à mourir, autant connaître le nom de son assassin. Bien qu’il doute que l’autre lui réponde. En général, les timbrés, c’est pas très poli. Et il a toujours autant envie de lui cracher au visage. Voir de frapper l’autre. Avec un pied ça ne doit pas être impossible mais autant ne pas trop jouer avec la chance qu’il ne possède pas.
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Yuuya Clancy
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Ennemis au premier regard | Yuuya Vide
MessageSujet: Re: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeVen 29 Avr - 22:46


Spoiler:

«T’es tout aussi violent que moi, en fait ! T’as l’droit faire ça ? Ca va pas contre la bienmachin ? »

Euh, laisse-moi te dire un truc mon loulou : on ne joue pas, mais alors pas du tout dans la même catégorie. Vois-tu, je ne trouble pas l’ordre public en bafouant toutes les règles de politesse d’un revers de la main comme si cela n’était qu’une futilité ; je ne m’octroie pas des droits qui ne sont pas les miens dans l’espoir de sauver ma pauvre peau de rat crevé ; et je sais au moins faire preuve d’un minimum de retenue pour ne pas mettre les pieds dans le plat dès le premier soir. De plus, j’ajouterais que l’immaturité acquise qui m’a l’air de faire place nette dans ton esprit te place bien loin de la barre que tu tentes de fixer, aussi je te prierais de ne pas me prendre pour ton semblable et de retourner creuser dans la fosse à purins d’où tu viens. Quoi ? Comment ça je suis vulgaire ? Je vais te montrer la Vulgarité moi, môssieur, tu verras que c’est un terme qui n’est pas encore dans ton dictionnaire ! (si si, tu sais le gros livre qui t’expliquent un grand nombre de mot)

Je me permets de le jauger, me demandant réellement à quelle température il était meilleur de le faire cuir pour ne plus avoir d’arrière goût dans la gorge. Bleu il laisserait des traces derrière lui et ce ne serait pas bon pour la réputation qu’il allait pouvoir se forger dans les jours à venir. Saignant, il faudrait expliquer à l’infirmière pourquoi il manquait un bras ou une jambe, si ce n’est les deux, à ce nouveau venu dont on n’avait même pas encore posé de nom sur le visage renfrogné. A point, ce cancrelat risquait de faire encore des siennes envers d’autres personnes, s’attaquant peut-être à des élèves par vengeance ou folie sans faire de distinction… tant son esprit aura macérés dans sa chair après s’être explosé contre un mur. Ou bien cuit, mais là, malgré l’infinité de possibilités d’action, le résultat restait le même : la disparition simple, rapide mais efficace du corps sans autre forme de procès.

A tout prendre, je choisirai la dernière option. Cependant, en digne gentleman de la cour de sa majesté la reine d’Angleterre, je devais me résoudre à rabattre mon opinion sur la première solution. Pas la meilleure, mais la moins risquée à long terme. Ma foi. J’haussai les épaules, presque déçu de n’avoir pas véritablement le loisir d’en faire ce que je souhaitais, mais restai impassible en face de ce bougre un brin dérangé qui me servait d’en-cas. On ne va pas s’entendre, oh que non.

« T’as un nom ? »

Est-ce que vous avez un nom… Et non pas cette phrase outrageusement décevante qui ne servirait même pas à torcher le derrière d’un cafard manchot. On était au vingt et unième siècle, et déjà la langue de Shakespeare s’effaçait des esprits pour ne devenir qu’un ramassis de syllabes qui, mises bout à bout, devenaient aussi incompréhensibles qu’imprononçables. Et je ne parle pas du « langage sms », gangrène purulente et particulièrement résistante, qui obstruait l’esprit des nouvelles générations à coups de voyelles cinglantes sans queues ni têtes. Dieu que le monde dérivait, et je ne pouvais rien y faire si ce n’est crier au diable à la moindre erreur de grammaire. Non mais, ce n’était pas comme si la langue anglaise était compliquée ! *Yuuya, tu changes de sujet légèrement là…* Je vois que nous n’avons pas les mêmes centres d’intérêts, merci de me le rappeler.

So… Toujours maintenant en l’air cet énergumène, je poussai un soupir puis haussai un sourcil. Mon nom… et pourquoi dévoilerais-je ma haute identité devant… « ça » ? Mais ne me prenons pas par les sentiments, vous savez à quel point j’aime parler de ma personne et qu’il m’est très difficile de résister à la tentation une fois que celle-ci est à ma portée. Bande de sadiques, oser m’attaquer sur mon point faible ! N’avez-vous pas honte ? *boude*

« Clancy. Professeur Clancy. & à qui ai-je l’honneur d’avoir à faire ?»

Tsseuh tsseuh *s’étouffe* Depuis quand t’es aussi mielleux avec les rats toi ? Puis utilise des formules plus simples je crois, paske je ne penses pas qu’il ai compris l’intégralité des mots (pourtant simples) que tu viens d’utiliser. Yuu, c’est pas bon de s’agacer tu le sais, pense à ton cœur ! Mais qu’est-ce que je vais t’en calancher de mon cœur ? La partie débute à peine et se terminera sans doute bien plus tôt que ce que je prévoyais, mais laisse moi savourer un shuya quoi ! Puis il n’a pas l’air de trop apprécier le fait d’être la tête en bas… tu crois que si je le laisse un peu plus longtemps il va devenir rouge et sa cervelle finira par fondre sous la chaleur ? *-___- espèce de dingue*

« Je pense qu’une halte chez monsieur le directeur ne sera pas de trop pour éclaircir cette histoire. Faire preuve de violence envers un professeur, même si vous êtes un « surveillant » jeune homme, ne peut rester impuni.»

Je le vouvoyai de nouveau, preuve de la reprise un temps soit peu de mon sang-froid. Ou presque. Je n’aimais pas que l’on bouscule mes habitudes ou mes idées de respect de la bienséance. Je n’aimais pas les merdeux dans son genre qui osaient lever la main dès qu’ils étaient mis à mal. Je n’aimais pas devoir trotter dans les couloirs à cette heure derrière des gosses qui feraient mieux de finir dans les cachots a demi-mort bouffés par la vermine. Et j’aimais encore moins devoir sortir ma baguette pour régler ce genre de chose ! Non mais dites donc, obligez un homme tel que moi à recourir à ce procédé… elle allait m’en vouloir pendant des jours de l’avoir traitée ainsi. Vous n’imaginez pas ce dont est capable un tel bout de bois quand ça s’énerve. Mon pauvre corps s’en souvient encore… Bref.

Je le redescends ou pas… Esquissant un sourire à cette pensée, je fit un signe négatif de la tête en m’octroyant le petit plaisir de le garder en l’air encore quelques temps. Peut-être jusqu’au bureau du directeur… qui sait. Ca a du bon d’être professeur des fois. Mais non mais non, Yuu, ne soit pas si méchant. Allons, tu sais bien ce que te diras ce fieffé fainéant de directeur si tu te pointes de cette façon là vers lui... & tu risques de ne pas pouvoir profiter de ton "bonus" ! D'accord, d'accord... mais c'était plus drôle que l'autre énergumène reste la tête en bas. Faudra qu'on garde l'idée pour une prochaine fois. Aussi, d'un tour de poignet, je fis se retourner le jeune garçon pour lui remettre les pieds sur terre et la cervelle à l'endroit.

« Bien. Allons-y je vous pries.»

Rappelai-je, en époussetant rapidement ma baguette pour ensuite la ranger dignement à sa place.
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Dive Storm-Thacker
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Ennemis au premier regard | Yuuya Vide
MessageSujet: Re: Ennemis au premier regard | Yuuya Ennemis au premier regard | Yuuya Icon_minitimeSam 30 Avr - 12:42

Certains prétendent qu’au moment de la mort, l’on voit sa vie défiler devant ses yeux en une poignée de secondes. Notre importance dans le cours du temps est cependant bien plus infime que cela. Si Dive crevait, ce qui est hautement improbable car sa malchance naturelle se mêle avec une survie miraculeuse de sa personne quelque soit la situation, à quoi ressemblerait ses pitoyables d’années d’existence ainsi résumées ? A un mur noir et blanc couvert de tâches rouges, témoignant chaque point de douleur. Il manquerait des pierres aux endroits où les instants étaient moins amers, mais rien de plus. Pourtant, à ce moment précis, le gamin est très loin de revoir ce qui lui est arrivé dans ses prunelles. Pour avoir peur, il faut être conscient de la gravité de la situation. Cela pour dire que l’adolescent, jeune homme d’après lui mais on lui décernera cette appellation lorsqu’il cessera d’avoir l’air d’un gamin de seize ans, n’est pas le moins du monde ‘flippé’ par le grand machin qui se tient devant lui. Même si ce dernier pourrait, d’un simple mouvement de baguette le balancer par la fenêtre ou lui faire heurter un mur. Les pauvres neurones de celui qui ne s’en sert par ailleurs pas souvent, souffriraient le martyr.

Clancy. Ca ne ressemble à rien, ça ! Pas plus que le reste de sa phrase en fait. Tout ceci est pompeux, dégoulinant d’une domination morale insupportable qui tape sur le système du plus jeune. L’on le remarque lorsqu’il croise les bras en penchant la tête sur le côté, geste qui lui donne encore plus mal au crâne que précédemment. Il est désagréable d’avoir la tête en bas. Cela lui donne vaguement envie de vomir pour le coup. Et il n’est pas sûr que le vieux apprécierait d’avoir ses godasses recouvertes du liquide dégoûtant. D’un autre côté, ça lui ferait une bonne vengeance. Hm, non, ce n’est pas une bonne idée. Revenons-en à la conversation, car là est le plus important. Enfin, si l’on peut nommer cet échange verbal dénué de la moindre sympathie ainsi. Il s’est présenté. Il serait convenable de le faire. Surtout que Dive, malgré son éducation se résumant à pas grand-chose a pigé l’expression utilisée. Il l’a lu dans un bouquin. Contrairement aux apparences, ce jeune et fougueux garçon vit un amour passionné pour la littérature. Enfin, tant qu’elle n’est pas trop complexe.

« Storm-Thacker. Dive, pour le prénom, monsieur. »

Bon sang, c’est que ce moins que rien un brin punk est capable de s’exprimer de façon polie lorsqu’il le désire ! Quel miracle dont nous n’aurions jamais soupçonné qu’il se réaliserait un jour. Quoique toute personne un brin sensée se retrouvant la tête en bas à cause d’un taré notoire n’ayant rien de mieux à faire que d’être dans les couloirs n’importe quand trouverait logique de sauver sa peau. Même ce petit imbécile aux cheveux noirs. Attention, ce n’est pas du respect pour autant. Juste un échange normal. L’autre lui a donné son nom, il était évident qu’il allait faire de même. Dive est un individu des plus honnêtes, lorsqu’il ne subit pas de tendances… Pickpocketiennes dirons-nous. Ce qui lui arrive de temps en temps. Que voulez-vous, les gens ne surveillent pas assez leurs affaires.

Oh, le directeur. L’ami qui l’a inscrit en ce lieu l’a prévenu que l’homme était un chouilla allumé. Cependant, étant en face d’un vrai psychopathe plus que dangereux, Dive a l’impression que l’autre est sans doute un ange. Comment pourrait-il en être autrement. Un soupir lui échappe. Un qui signifie clairement que ce genre de choses lui arrive un brin trop souvent, que ce n’est absolument pas de sa faute et qu’il n’a pas l’intention de protester. S’il se fait virer, Alexander va le buter, le réduire en miettes, et il sera obligé de transplaner de nouveau. Cette simple pensée lui arrache une grimace. Cela ne l’amènera cependant pas non plus à supplier son bourreau. Un minimum de tenue, tout de même ! Pour le coup, l’adolescent se tait, histoire de revoir la lumière du jour le lendemain. A force d’être la tête en bas, ses deux colliers, celui avec sa croix en argent et l’autre avec le mini-revolver fait dans le même métal, sont devant ses lèvres. Rah. Il les mordille quelques secondes, avant de bouger la tête brusquement pour les virer sur le côté.

Plus ou moins au même instant, sa position s’inverse. L’on pourrait s’attendre à une réaction violente de sa part s’il n’était pas aussi tard et que son crâne ne lui faisait pas un mal de chien. Son premier geste est de ramasser son bandeau et de le remettre, réajustant la position de ses colliers en même temps. Voilà qui est mieux. Sa langue se tire alors vers son aîné, parce qu’il commence à recouvrer ses esprits et que c’est tout de même de la faute de ce vieux con.

« Vous aimez être un salaud ou c’est juste dans votre nature ? »


C’est ce qu’il demande, sur un ton oscillant entre l’agacement et la fatigue tout en commençant à marcher. Pour réaliser brusquement qu’il ne sait pas dans quelle direction est le bureau de l’ancêtre encore plus vieux que le poulpe. Fuck. Et où est sa foutue baguette par ailleurs ? Son regard parcoure rapidement le couloir jusqu’à ce qu’il la voit. Bon, elle n’a pas l’air cassée, c’est le plus important. D’un geste souple, Dive la lance en l’air avant de la rattraper. C’est un geste fiable pour vérifier qu’elle n’est pas fissurée ou autre. Si c’était le cas, elle ne retomberait pas de la même manière. Enfin, c’est ce que le garçon pense en tout cas.

« Dites, m’sieur Clancy, c’est considéré comme d’la violence d’pendre quelqu’un par les pieds, nan ?»

Une simple vérification. Son ton ne comporte pas la moindre malice. Celui qui est occupé à s’allumer une clope, parce que bon, il faut bien se détendre, n’a pas franchement l’intention de défendre sa cause. On lui a un peu trop bien enseigné que cela ne servait à rien dans sa jeunesse. Attirer des ennuis au plus âgé ne le dérangerait cependant pas vraiment, l’autre enfoiré le mérite amplement. Seulement, mieux vaut ne pas s’attirer trop de problèmes. Rah, s’il se souvenait d’un bon sort de soin à sa frangine, il guérirait toute trace de son coup de poing sur l’autre et ça serait sa parole contre la sienne. Quoique, en y réfléchissant bien, ça ne parviendrait sans doute pas à sauver son cas. Un grognement ennuyé passe ses lèvres. Sa baguette a été rangée et il se contente à présent de tirer sur sa cigarette. Nicotine, doux poison totalement nécessaire pour survivre en compagnie d’un dégénéré comme l’autre aubergine, là.
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