AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Un pull trop grand [ Rain ] - TERMINE -

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Rain Clound
Rain Clound
Un pull trop grand [ Rain ] - TERMINE - - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Un pull trop grand [ Rain ] - TERMINE - Un pull trop grand [ Rain ] - TERMINE - - Page 2 Icon_minitimeDim 24 Avr - 9:45

    Les monstres sont partout. Dans un voisin, dans un enfant ou pire encore, un sourire en coin, une pensée malsaine, un regard dépravé. Les tueurs en série aiment collectionner des pièces de leurs victimes, pour ne jamais les laisser partir. Rain est ainsi. Son fétiche va pour les yeux des gens, les perles colorées qui ressemblent aux billes auxquelles il jouait lorsqu’il était enfant. Le souvenir des petites boules de verre dévalant les escaliers est présent dans un coin de son esprit, tout comme la chute de son frère cadet lorsqu’il avait dérapé sur ces dernières. La mémoire lui arrache l’ombre d’un sourire, un de ceux qui ne devrait pas exister sur ses lèvres au vu de sa signification presque effrayante. Pourtant, l’enfant n’a guère évolué, depuis cette époque lointaine. Et les prunelles du carmin sont attirantes, oscillant entre un océan profond et un marais empli de vase dans lequel on pourrait se noyer. Cela l’a attiré dès le premier jour, alors que la fausse princesse pleurait et que ce chevalier maladroit avait tenté de l’arrêter. S’il le pouvait, ce prince à l’esprit un brin dérangé arracherait les yeux de son amant, comme un trésor sublime, un souvenir. Cependant, il se contente des doigts qui dérapent sur ses joues, qui lui font écarter les lèvres pour qu’il puisse exhaler un doux soupir.

    Les lèvres sur sa peau sont délicieuses. Le jeu n’est pourtant pas des plus fascinants. Pourquoi l’autre est-il si innocent ? Incapable de planter ses dents dans sa chair jusqu’à ce qu’il saigne. Jusqu’à ce qu’il soit marqué. Une appartenance à quelqu’un le séduirait, le pousserait à révéler qu’il n’est qu’un enfant un brin effrayant et masochiste. Quoiqu’il se refuserait à Souless. On ne brise pas la beauté de l’ange par la laideur de la corruption. Quelque soit l’expérience de son amant, il ne sait rien. Cela est ennuyeux. Rain non plus, ne connaît pas grand-chose à ce monde. Pourtant, tandis qu’il observe son aîné se dévêtir, il sent le pouvoir sur sa langue et dans son ventre. Et le goût est délicieux. Un brin brûlant, un brin acide.

    Un soupçon d’agacement naît dans son cœur lorsque l’autre cesse, le provoquant, se jouant de son apparence de gamin. De quel droit ose t-il se comporter ainsi ? Le Nasteen est furieux. Au point que ses bras entourent les épaules de Dawn tandis qu’il écrase ses lèvres contre les siennes en un baiser provocateur qui lui vient sans jamais qu’il ne l’ait réalisé avant. A croire que cela lui apparaît comme une évidence. Si l’on y fait plus attention, l’on y remarque tout de même une certaine maladresse et une violence qui n’est que peu contenue. Il ne cesse que lorsque l’air lui manque, qu’à l’instant où ses doigts remontent le long du cou de son vis-à-vis et qu’il commence à tirer les mèches carmins. Ce papillon mériterait qu’il lui arrache les ailes.

    « Je ne suis pas un môme, Souless. Ne fais pas ta vierge effarouchée ! »

    Insolent, ce garçon. Cela se voit à la façon dont il s’écarte, dont il s’allonge sur le lit pour observer le plafond avec une moue boudeuse, ses bras croisés sur son torse si fin. Les tricheurs l’agacent. Il n’y a que lui qui puisse en être un. Après tout, Rain se sent supérieur à ceux qu’il l’entourent. Ceci grâce à son intelligence qui ne lui permet cependant pas de comprendre des concepts basiques dès que cela touche aux sentiments. Pauvre petit. En même temps, n’est-il pas qu’un gamin ? Ne réalise t-il pas la portée de ce qu’il demande, non ordonne, à son frère de cœur ? Tandis qu’il se redresse, de nouveau, pour se mettre à genoux sur le lit et tirer la langue à son amant, ce doute existe dans son regard. L’on ne voit même pratiquement que lui. A quatorze ans, l’on ne demande pas de telles choses. Surtout si l’on est incapable de comprendre ce que cela implique. Ses doigts glissent dans sa propre chevelure, ébouriffant les mèches noires, pour ensuite descendre jusqu’à son visage. Il les fait glisser sur ses lèvres teintées de rouge. Peut-être qu’il a mordu Dawn, en l’embrassant. Peut-être qu’il l’a fait saigner. Cela serait amusant, en un sens. Ses mains s’écartent tandis que sa langue nettoie ses lèvres, leur rendant leur couleur naturelle. Le goût fruité du sang est un délice.

    « Tu ne mérites peut-être pas ça, chevalier. »

    Impossible de dire s’il décrit son innocence offerte comme une vierge sur un bûcher ou bien sa compagnie peu agréable en disant cela. Il tend ses mains, tout en soupirant, un brin plus fortement qu’avant. Les deux boutons du milieu de la chemise sont rattachés, comme pour cacher un crime qui apporterait la peine de mort. A croire que mêmes les monstres ont des états d’âmes. Au final, cela n’est pas si étrange. Les humains en ont et les plus grands monstres, ceux qui effraient les enfants la nuit, n’ont plus rien à voir avec de simples créatures cachées sous les lits, ce sont des humains. Ceux qui se lèvent chaque matin, qui réajustent une cravate, une casquette ou une mèche de cheveux devant le miroir. Des professeurs, des gamins se préparant pour entrer dans une grande école de sorcelleries ou de simples moldus. Le garçon n’a jamais dit que cela le dérangeait. Cela se voit lorsqu’il dépose ses lèvres dans le cou de l’autre, suçant la chair jusqu’à laisser une marque violacée qui restera pendant des jours. Comme un acte de propriété temporaire. Les princes sont pénibles de nos jours, ils veulent tout posséder. Surtout les papillons aux plus belles couleurs. Celles qui ne cessent jamais d’étinceler, même dans la nuit la plus sombre, pour le guider en dehors des rêves les plus terribles.

    « Je ne veux pas de toi. Je t’interdis cependant de m’abandonner, pour l’instant. »


    Pourtant, Rain, qui ne semble jamais savoir ce qu’il désire, vient se blottir dans les bras de celui qui ne deviendra son amant que plus tard, visiblement. Il s’y niche comme si cette source de chaleur bienvenue était la plus grande protection dont il puisse bénéficier pour le moment. A moitié sur le lit et à moitié sur Dawn, le petit monstre aux yeux brillants fait la moue, bien décidé à ne pas bouger et à rester ici jusqu’au lendemain. Faire quelque chose d’autre que dormir ne lui importe pas. Peut-être qu’il est un brin désespéré. Un brin trop seul. Et puis, les papillons ne vivent que quelques jours avant de disparaître. Pour cette raison, il compte bien profiter du sien. L’attention de son aîné le quittera bientôt pour un autre endroit où se poser, pour un maître cruel ou un enfant joueur. A cet instant précis, pourtant, Dawn est à lui. Un point c’est tout.
Revenir en haut Aller en bas
Dawn Souless
Dawn Souless

Identifiant Joueur
Âge: Dix-neuf
Sexe: Je serais capitaine
Localisation: Ici
Un pull trop grand [ Rain ] - TERMINE - - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Un pull trop grand [ Rain ] - TERMINE - Un pull trop grand [ Rain ] - TERMINE - - Page 2 Icon_minitimeJeu 19 Mai - 7:49

[ Je suis toujours émerveillée par la beauté de Rain sous ta plume. ]


Hippolyte, ô ma soeur! tourne donc ton visage,
Toi, mon âme et mon coeur, mon tout et ma moitié,
Tourne vers moi tes yeux pleins d'azur et d'étoiles!
Pour un de ces regards charmants, baume divin,
Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles,
Et je t'endormirai dans un rêve sans fin !
- Baudelaire


    Dawn, tout à l'heure, serait bien resté ainsi, révélé, répétant ses gestes à l'infini, pour voir encore ce regard sous les cils de Rain. Les paupières faussement abaissées, il a vu, pourtant, ces prunelles glisser sur lui, ces lèvres s'entrouvrir, il a vu presque le goût du pouvoir sur la langue de son amant. Un frisson a glissé dans son ventre, a accéléré les battements de son cœur, un peu, a fait vaciller ses doigts, a donné à ses gestes ce petit supplément d'âme qui anime les danseurs lorsqu'ils dansent pour quelqu'un. Dawn, tout à l'heure, s'est déshabillé pour Rain. C'est une étrange sensualité que celle-ci, ce désir de garder le regard du jeune garçon sur lui, de ne pas le laisser s'échapper ni se détourner, une étrange valse que cet un, le doigt qui glisse sur le tissu, deux, il saisit le bouton, trois, le passe à travers l'interstice. Le bouton est détaché, et la valse reprend après une infime pause, un infime regard jeté à l'autre, au spectateur, au partenaire, et l'on reprend le même geste, un, le tissu, deux, le bouton, trois, détaché, un deux trois, un deux trois...
    Et puis l'instant s'est arrêté, la valse si sage, distante, chassée par l'envie de sceller l'union par les lèvres. Union vite rompue pourtant. Et Dawn, à présent, écarté, les yeux baissés sur ce vêtement blanc qu'il réajuste, voudrait sentir à nouveau le regard de Rain glisser sur sa peau nue, qui se cache, à nouveau, petit à petit. Il se déteste et déteste sa propre vertu - que ne donnerait-il pas pour prendre son amant dans ses bras. Malheureusement, il ne donnerait pas la pureté de Rain.

    Cette pureté étrange, un peu malsaine, un peu effrayante qu'il lit à présent dans les prunelles de son précieux frère de cœur, son précieux suzerain, son précieux amoureux. Amoureux de l'instant. Et, amoureux, oublieux - disons amoureux peut-être, rien n'est moins sûr ne l'oublions pas, Dawn a dit je t'aime sans même y penser, sans même le vouloir, sans même le comprendre après tout -, amoureux donc Dawn oublie cet être aux cheveux blancs qui gâchaient ses rêves chaque nuit avant que Joshua ne meure, plus rarement depuis. Grâce, peut-être, à ce conte idiot et naïf que son professeur lui a narré, pour lui redonner espoir, et goût en la vie, quelle ironie.
    La pureté donc, en cet instant précis, ne semble pas être l'apanage de celui qui devra la préserver un peu plus longtemps encore. Ce sourire est un peu trop dérangeant, un peu trop effrayant pour porter le signe de sa virginité. Et pourtant Dawn l'accepte, se laisser arracher peu à peu, clouer sur un panneau de bois, trouer les ailes pour ne plus savoir voler loin de lui. Après tout, il peut bien faire une pause, s'endormir, tomber en léthargie, avant de reprendre son envol et de s'enfuir.
    La patience mortuaire est récompensée par un baiser.


    Mais l'enfant, épanchant une immense douleur,
    Cria soudain: - "Je sens s'élargir dans mon être
    Un abîme béant; cet abîme est mon coeur!
    Brûlant comme un volcan, profond comme le vide !"

    - BAUDELAIRE

    Le baiser est possessif, l'emprisonne, Dawn s'y abandonne. Il trouve cela bon. La colère, le désir - il trouve cela agréable. Ce corps contre le sien, ces lèvres qui le dévorent et qui le mordent, Rain - c'est Rain. La provocation pure de ce garçon contre lui, de ces mains sur sa nuque, de ces doigts qui agrippent ses cheveux et s'y tordent, et s'y mêlent, et les tirent pour tirer sa tête en arrière, pour le faire s'offrir à lui - Dawn y répond de si bonne grâce.
    Même les mots se bousculent et s'agressent. Un léger sourire naît sur les lèvres couleur de pêche ; il rit doucement. Et c'est son regard, à son tour, qui glisse sur le corps étendu, sinon dévoilé, de l'autre, qui soupire lorsque ses yeux effleurent la bouche boudeuse, son torse qui se soulève de l'envie d'embrasser ces lèvres agacées.
    Et, peu à peu, l'humeur passe, et Dawn redevient le Dawn qui a renoncé au corps de Rain pour le protéger. Son regard se fait plus doux, son silence moins empli d'envie, son observation plus paisible tandis que son frère de cœur se redresse et revient vers lui, sortant de son mépris puéril. Chez Rain aussi, il peut voir du changement, un peu. Moins de colère, plus de doute. Un enfant effrayé, une prise de conscience irréelle.

    Les gestes sont magiques. Cette peau blanche comme la neige, ces cheveux noirs comme l'ébène, ces lèvres rouges comme le sang. On dirait Blanche-Neige. C'est au tour de Dawn d'être fasciné par la main si fine, si pâle, les doigts qui glissent lentement ; il sentirait presque, par imprégnation, le goût de son propre sang sur la langue de Rain. C'est dérangeant.
    Dérangeante aussi, mais si douce, la façon dont l'enfant tend les bras vers lui, comme un caprice qu'il exigerait, comme si Dawn était l'un de ces papillons qu'il voudrait capturer au creux de sa paume. Le papillon se laisse, une nouvelle fois, emprisonner, sans résister ni se rétracter. Les ailes les plus chatoyantes gardent leurs couleurs même au plus profond des ténèbres. Et ses lèvres s'entrouvrent lorsque les lèvres sucent sa peau. Le geste est vulgaire, insolent, colérique, gamin. Et cela va faire une marque sur l'albâtre clair, à peine rosé, du corps de l'adolescent impudique. Il ne portera pas d'écharpe - pas assez vertueux pour cela. Il ira peut-être balader sous cou sous le nez de ceux qui ont voulu posséder Rain, comme une preuve. Il est à moi. Qui possède l'autre ? Il volera devant lui et le sortira des ténèbres.

    L'enfant, soudain, semble un petit animal traqué, qui vient se réfugier là où il se sent le plus en sécurité. Cela apporte un peu de chaleur, très douce, dans le cœur du grand frère - sa main glisse dans les cheveux sombres, entre les mèches noires, pour caresser la tête posée contre son torse. Rien n'est plus dit après ses derniers mots - Dawn n'a aucune réponse à y apporter, tout à été dit. Le chevalier a fait allégeance à son suzerain, et le garde au creux de ses bras. La chaleur du corps, douce elle aussi, fait glisser sur ses lèvres un sourire, dans lequel se mêlent étrangement et le frère et l'amant.
    Je ne veux pas de toi. On dirait que Rain a compris, qu'il sait exactement comment Dawn vit, ou aime. Peut-on connaître le vol des papillons sans jamais l'avoir étudié avant ? C'est mieux ainsi, tellement mieux. Ainsi il pourra rester avec lui sans trop vite se lasser, le temps qu'ils voudront. Et Dawn peut garder l'objet de son désir tout contre lui.
    Lequel est l'enfant satisfait, repu de la chaleur voulue ? Lequel, oui, possède l'autre ? Dawn ferme les yeux, tandis que les lourds baldaquins les masquent, peu à peu, aux regards du dortoir.

    "A vos ordres, Sire. Lil bro'."



[ THE END ]
Revenir en haut Aller en bas
 

Un pull trop grand [ Rain ] - TERMINE -

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Nathanaël Crowl, ou comment garder un trop grand secret. (FINISH)
» Rain Clound | Innocence is just a joke. |
» « You're worthless & I'm a genius. » Rain Clound
» Ava Schmitt - Terminé
» Ann O'Nyme (( terminé ))
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Swelty, école de magie ::  :: Troisième Etage :: Grande Salle Commune-