| | I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. | |
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Leah Sullivan | Sujet: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Dim 31 Oct - 4:58 | |
| « Je vais le tuer, le découper lentement morceaux par morceaux et le jeter en pâture aux Sombrals– cet arrogant petit fils de– où est ma batte d’ailleurs ? Si j’avais su je l’aurais emportée avec moi– »
Il était de notoriété commune qu’il ne fallait pas se frotter à l’adolescente lorsque celle-ci marmonnait inconsciemment de telles menaces. Mieux encore, l’éviter était sans aucun doute la meilleure solution si vous teniez un tant soit peu à votre vie. Oui, Leah Sullivan, une cinquième année et Nissena de son état, échafaudait actuellement milles et un meurtres à l’encontre de quelqu’un. Qui ? La réponse tenait en deux mots : Leonard First. La raison ? Très simple : il était en retard. En retard, exactement. Lui, le Nasteen qu’elle avait pourtant cru ponctuel la faisait attendre depuis une demi-heure. Une demi-heure qu’elle tournait en rond dans la fameuse salle aux coussins reposants, qu’elle commençait sérieusement à perdre patience, et qu’elle regrettait volontiers de ne pas avoir quelque chose de plus dangereux qu’un coussin à jeter à la tête du garçon, quand celui-ci daignerait enfin se montrer. S’il se montrait d’ailleurs.
L’adolescente fit une courte pause au milieu de la pièce, les yeux se rétrécissant légèrement. Une expression furieuse, féroce se peignit lentement sur son visage tandis qu’elle se remettait à faire les cent pas. Oh il avait tout intérêt à se montrer, et rapidement ! Dans le cas contraire, elle ne donnerait pas cher de sa peau. Le pire dans tout cela, le PIRE c’est que c’était First lui-même qui lui avait envoyé un coursier pour convenir d’un rendez-vous ! Un Nasteen par-dessus le marché ! Encore qu’à cet instant précis, la compagnie de Clound, même silencieux, lui aurait presque fait plaisir… Elle lui avait laissé une heure et demie pour avoir largement le temps de venir, mais non ! Monsieur était bien trop prétentieux, bien trop présomptueux pour arriver à l’heure. La jeune fille étouffa le cri mi-frustré mi-indigné qui lui montait à la gorge et finit par se laisser échouer sur une pile de coussins. Le regard fixé sur le plafond, elle lâcha un long soupir, soufflant machinalement sur quelques mèches qui la gênaient.
Durant un instant, son esprit dériva et elle en oublia presque qu’elle était en colère contre lui. Choc ? Surprise ? Que ressentirait-il lorsqu’il la verrait ? Elle qui avait toujours eu un nid de nœuds en guise de chevelure, des pointes dépassant à peine sa nuque. La voilà qui arborait désormais des cheveux longs… qu’elle n’attachait même pas puisqu’ils l’aidaient à cacher sa cicatrice. Avec une grimace, elle se rappela des quelques commentaires sur sa nouvelle féminité qui l’avaient faite grogner et se retourna sur le ventre en soupirant de nouveau. Se laisser pousser les cheveux était une décision qu’elle avait prise en toute connaissance de cause. Ca n’avait strictement rien changé à ses habitudes vestimentaires ou à son comportement habituel. Et sa poitrine n’avait certainement pas poussé pendant la nuit. Seule la longueur avait changé puisqu’elle ne se coiffait toujours pas vraiment. C’est une véritable crinière qu’elle affichait, pas une coiffure hautement stylisée ! Soit les gens étaient aveugles, soit ils étaient vraiment stupides. A moins que ce ne soit les deux peut-être. Puis, la porte s’ouvrit et elle revint brusquement à la réalité. Oooh First, you're so dead.
Dernière édition par Leah Sullivan le Mer 3 Aoû - 6:50, édité 2 fois |
| | | Leonard First | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Dim 31 Oct - 5:30 | |
| Le manque de courage n’en était pas un. First aurait, sans le moindre problème, été capable de se présenter de lui-même, au lieu de lancer une invitation hasardeuse. L’idée lui était venue brusquement, tandis qu’il jouait aux cartes avec Clound. La tricherie permanente de son adversaire commençait à l’agacer. Ce n’était pas comme avant. Lorsqu’ils jouaient, tous les trois, avec Cassandre… La partie avait un grain de folie, d’amusement. A présent, c’était silencieux et aucun des deux ne prenait de plaisir à essayer d’écraser l’autre. Tout ceci devait être brisé pour mieux recommencer. Des visages que les deux garçons voyaient chaque jour avaient disparu et, parfois, le corps de Leonard se tournait brutalement dans un couloir. L’écho d’un rire enterré lui parvenait. L’école lui semblait remplie d’illusions, de fantômes rieurs et heureux. Des ombres du passé, égarées. Cela n’était cependant que son esprit qui lui jouait des tours. Les cartes se retrouvèrent déchirées, brutalement, pour ensuite être balancées sur le sol, avec une violence qui témoignait de la douleur. Clound n’avait jamais été très doué pour contenir ses accès de colère de toute façon. En soupirant, l’égocentrique qui répondait par le nom de First reposa ses propres cartes, tout en retirant les survivantes qui se tenaient encore entre eux, pour les ranger.
Les visages ne s’étaient pas tous évaporés. Certains étaient encore présent. Sullivan, par exemple. Tout en réajustant sa cravate devant le miroir, l’adolescent ne pouvait cesser de songer à sa forte condisciple. La rentrée avait eut lieu quelques jours plus tôt et lui parler n’avait pas semblé nécessaire. Chacun était revenu. Présent. Pas forcément pour l’autre mais ça ne les empêchait pas d’être liés. Même si aucun ne voulait le reconnaître. Clound fit le messager. Cela le calma sans doute un peu, par ailleurs. Sauf que, sa peine, transformée en une colère sourde dessinée dans ses yeux entourés de poudre rouge, était trop présente pour qu’il fasse bien les choses. Ainsi, au lieu de revenir avec l’heure du rendez-vous, le garçon se réfugia à la bibliothèque, abandonnant Leonard au doute.
L’impression d’être ignoré remplaça bientôt la nervosité de celui qui observait le plafond, allongé sur son lit. Son bras se leva alors au-dessus de son visage tandis qu’il faible soupir passait ses lèvres. Sullivan voulait peut-être la liberté. La guerre changeait les esprits après tout. Non, ce n’était pas cela. Il avait reçu son message. Et, c’était sous les yeux horrifiés de son père, qui savait qui était Leah, que Leonard First avait déclaré que son existence était uniquement sienne. D’une main, il tira un peu la manche de sa chemise, dévoilant une marque violacée autour de son poignet gauche. Son paternel ne comprendrait jamais.
Rain revint, un livre dans les bras et quelque chose de griffonné sur sa main gauche, de l’écriture de celle à qui le message avait été envoyé. Si le riche héritier avait eut un brin de force, sa main se serait écrasée sur la joue de son cadet, pour lui faire payer sa plaisanterie qui ne faisait rire que lui. Au lieu de ça, un simple regard déçu fut envoyé. Et cela, Leonard le savait, faisait, avec son ami, bien plus d’effet. L’heure était dépassée et les anciens élèves de Malwen savaient mieux que personne que le temps n’allait jamais en arrière. Alors il se mit en route, après avoir lancé un dernier regard à celui qui lisait sur son lit. Bon sang, il n’arrivait même plus à lui en vouloir. Ce n’était rien après tout. Des choses terribles arrivent à chaque seconde. Cela n’est cependant pas une excuse pour tout pardonner par peur du lendemain. Leonard était au courant mais la bataille était encore imprimée au fer rouge dans son esprit l’empêchant d’être raisonnable.
Le sport était un brin la bête noire du jeune garçon. Outre éviter les battes de Quidditch, il ne savait pas faire grand-chose. Sa tête tournait lorsqu’il poussa, à deux mains, la lourde porte de la salle. Jamais il ne s’était pressé. Jamais son cœur n’avait autant eu l’impression d’exploser tandis qu’il montait les escaliers. A chaque pas, les souvenirs traversaient son esprit. Et si la salle était vide ? Si l’illusion avait été présente depuis le début ? Impossible.
« Sullivan… »
Un silence, de son côté tout du moins, sembla durer un long moment. Le temps pour lui de reprendre sa respiration et de voir. Vivante. Présente. Là pour lui crier dessus et le secouer comme un prunier à cause de ses bêtises. Sa chevalière en armure d’argent. Sa batteuse un brin trop violente. La magnifique jeune fille avec qui il avait été un bal. Les yeux violets clignèrent, pour tenter de chasser les larmes qui y naissaient, sans qu’il ne soit capable de les arrêter. Ce n’était tellement pas lui d’agir ainsi… La pensée lui arracha une sorte de rire intérieur.
« Clound a été à la bibliothèque au lieu de venir me chercher… »
Un silence. Une inspiration. Des larmes essuyées dans une manche de chemise. Une grimace à cause du contact avec un poignet blessé. Un air un peu hautain. Non, malicieux. Un peu.
« Tu aurais presque l’air d’une fille, avec tes cheveux plus longs Sullivan. Enfin, je remarque que, si ce n’est cela, tu restes la même. Hopeless and violent Sullivan. »
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| | | Leah Sullivan | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Dim 31 Oct - 7:15 | |
| Sans prendre la peine de lever les yeux vers le garçon, Leah se releva distraitement. « Tu es en ret– » Sèche, agressive, l’adolescente croisa son regard et sa voix s’étrangla. First. Sans vraiment s’en rendre compte, sans trop prêter attention au léger boitillement de sa jambe, elle fit un pas en avant, puis deux, trois et s’avança à sa rencontre. Sans jamais détacher son regard. Le violet de ses yeux raviva bon nombre de souvenirs passés ensemble. Les disputes, le bal, un baiser et des mots échangés. Tant d’instants partagés qui ressurgissaient ça et là, durant les moments où l’adolescente avait cru perdre pied après la destruction de Malwen. N’était-ce pas ces souvenirs qui l’avaient empêchée de sombrer ? N’était-ce pas sa lettre qui l’avait finalement décidée à revenir ? N’était-ce pas lui qui la rendait plus forte, plus déterminée qu’elle ne l’avait jamais été ? Il y a tant de choses qu’elle aurait aimé dire, tant de mots qui se bousculaient avec force dans sa tête sans que jamais un seul ne sorte… Tant de vérités également qu’elle aurait voulu prononcer mais qu’elle était bien trop fière, même orgueilleuse pour lui dévoiler. Son nom résonna dans la pièce, la fit frémir. Tu m’as manqué. Elle pinça ses lèvres, serra les poings un court instant et baissa la tête afin que ses cheveux viennent voiler son regard. Ne me regarde pas. Elle prit une inspiration tremblante. S’éclaircit la gorge.
« Tu es en retard, First. »
Le ton était calme, mesuré. Sa voix un peu rauque, éraillée. De nouveau, elle inspira et releva les yeux. Ses prunelles noisettes accrochèrent l’éclat brillant du regard de First, les larmes qu’il essuyait avec sa manche, la grimace douloureuse qu’il esquissa. Lentement, ses yeux s’écarquillèrent puis se rétrécirent jusqu’à n’être plus que deux fentes orageuses. Thump thump. Les battements de son cœur s’accélèrent alors qu’une colère naissante, familière lui enflammait le corps. Sans trop de doute, Leah pouvait aisément deviner qui était l’auteur de la marque violacée qui ornait le poignet du Nasteen. Son père. Jamais un simple mot n’avait provoqué autant de mépris et de haine que celui-là. Si seulement elle pouvait l’avoir en face d’elle ne serait-ce qu’une seule fois, Dieu seul sait ce qu’elle lui ferait subir– Ses paupières papillonnèrent puis se fermèrent durant un instant, et elle dut s’y reprendre à deux fois pour retrouver son calme. Heureusement, le garçon choisit ce moment pour prendre la parole et permit à Leah de se concentrer sur autre chose. Vaguement amusée, ses lèvres s’étirèrent légèrement alors qu’elle lui lançait un regard faussement noir, histoire de faire bonne mesure.
« Que veux-tu, on ne change pas de vieilles habitudes. »
Elle marqua une pause, avant d’ajouter avec un brin de nonchalance :
« Je t’aurais volontiers attaqué mais je doute que les coussins te fassent quoique ce soit. »
Elle se tut de nouveau, prenant le temps de détailler son vis-à-vis et de savourer un peu de silence. Oui, il lui avait manqué. Etrangement, ce constat qu’elle avait déjà fait par le passé lui apparut sous un nouveau jour. Aucune honte ne l’étreignit, aucun déni ne vint assombrir ses pensées. Oh, elle ne lui avouerait certainement pas, pas maintenant ni demain mais dans quelques années qui sait, s’ils conservaient le contact… Un jour peut-être, elle lui confierait ce qu’elle avait réellement sur le cœur. Un petit sourire en coin se peignit sur son visage, l’air de dire ‘je sais quelque chose mais je ne te le dirais pas~’. |
| | | Leonard First | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Dim 31 Oct - 7:45 | |
| Rien n’est jamais exactement comme on le voit. Les gens ont une vision si différente les uns des autres. Beaucoup ne voyaient en ces deux- là qu’un arrogant gosse de riche et qu’une violente fille plutôt garçon manqué. S’il n’y avait que cela, que ces grandes lignes si simples à suivre, cela n’aurait aucune valeur. Derrière les apparences se cachent des petits détails, riches. L’esprit de First était fait pour s’arrêter sur les bases. Par égocentrisme, jamais son cœur ne s’ouvrait aux autres personnes qu’il rencontrait. Sullivan était simplement une étrange exception. Entre eux, nulle étreinte romantique bordée de larmes. Cela aurait été si ridicule. Stupide. Et inutile. Leonard n’aimait pas les contacts physiques de toute manière. Ce qui expliqua sans doute le fait qu’il se contenta de fermer la porte, en appuyant sur cette dernière avec sa main au poignet intact. Puis, indolent, son corps se rapprocha des coussins jusqu’à ce qu’il fut assis sur ces derniers.
Le dos droit, le regard calme. Un First. Seul la rougeur qui maquillait son regard était le témoin de son bref instant de faiblesse. L’an passé, cela aurait été humiliant à ses yeux et son honneur aurait été bafoué par les larmes. A présent, ce détail ne comptait plus. Et, si jamais sa condisciple venait à en rire, la réplique ne tarderait pas. Sullian était sa plus grande source d’inspiration dans le domaine après tout. A aucun instant le Nasteen ne vit le changement dans le regard noisette de sa vis-à-vis. Le père de Leonard tenait lieu de sujet à éviter entre eux. Ne serait-ce que par le souvenir de leur dernière conversation qui le concernait.
« Cela risquerait d’abimer ma chevelure. »
Cela venait toujours avec la même aisance. La phrase fusa avant que le garçon ne termine de la trouver et les prunelles violacées accrochèrent celles de Leah, un court instant. Juste pour lui prouver qu’il en était encore capable. Que la douleur, aussi grande soit-elle, causée par la guerre, ne changeait rien entre eux. Le sourire de la demoiselle qui n’avait jamais l’air d’en être véritablement une lui en arracha un. Supérieur. Une mimique évidente de sa part. On ne changeait pas les vieilles habitudes, elle avait entièrement raison sur ce point. Entre eux, aucun ‘au revoir’ ni même ‘adieu’. Le combat l’avait détourné de la jeune fille. Jamais il n’avait su où elle était. Le temps manquait pour chercher. Et l’égoïsme du Nasteen combiné à sa peur ne l’avait que poussé dans ce sens, malheureusement. Quoique non. Tous deux étaient en vie et le plus important était sans doute cela.
« Il est réconfortant de te savoir en vie. Après tout, tu es la seule personne qui puisse être à ma hauteur dans cette école. »
Un aveu détourné, sans doute. Sullivan le comprendrait peut-être. Même si cela n’était pas le cas, au moins les paroles avaient été prononcées. Ses doigts fins massèrent son poignet abimé, sans qu’il ne lui lance le moindre regard, préférant la beauté des coussins colorés qui les entouraient. Le souvenir cuisant de sa tentative, futile et idiote, pour se libérer de l’emprise familiale était toujours là. La présence de la Nissena rendait cependant la blessure moins grande. Plus ou moins détourné de la conversation de base, quelques secondes lui furent nécessaire pour qu’il y revienne.
« L’héritage est un poids, à certains instants… Je ne pensais pas revenir, Sullivan. Ne considère pas que je suis présent pour toi cependant. Ceci serait une erreur terrible de ta part. Je me dois juste d’assurer mon rôle d’héritier des First. »
Sans qu’il ne sache pourquoi, sa langue avait opéré un tour brutale, tranchant la vérité qui ne demandait qu’a être dite à la fin de sa première phrase. Quoiqu’il fasse, son statut semblait toujours reprendre le dessus.
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| | | Leah Sullivan | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Lun 1 Nov - 6:25 | |
| Abîmer sa chevelure. Pour peu, Leah en aurait éclaté de rire si elle ne connaissait pas suffisamment le garçon. Elle avait deviné depuis un certain temps déjà que First était terriblement soucieux de son apparence, contrairement à elle. Quand l’adolescente se contentait de passer distraitement sa main dans ses cheveux avant d’aller en cours, lui devait très certainement se poster devant le miroir, et vérifier qu’aucune mèche ne jouait brusquement les rebelles. Quand elle arborait une coiffure digne de faire peur aux coiffeurs les plus renommés, lui affichait une chevelure qui, sans être sophistiquée, ne risquait pas d’horrifier chaque personne qu’il croisait. Aussi la jeune Sullivan se contenta-t-elle de hausser un sourcil, un sourire moqueur aux lèvres. Est-ce qu’il piquerait une crise si elle touchait vraiment à ses cheveux ? La simple pensée d’un First hystérique, les cheveux en flammes ou teinté d’un superbe rose bonbon la fit rire intérieurement.
« Venant de toi, un commentaire pareil ne m’étonne même pas. »
Seule debout, Leah vint s’installer à son tour – ou plutôt, se réinstaller en l’occurrence – sur un tas de coussins situés à quelques mètres à peine du garçon, en face de lui. Sans doute aurait-elle pu prendre place suffisamment prêt de lui pour l’embêter, voire même lui lancer trois ou quatre coussins à la tête… mais après l’avoir attendu pendant trente minutes et vu l’heure qu’affichait sa montre, faire preuve de violence envers le Nasteen lui semblait finalement demander trop d’effort. Violence physique tout du moins. Tu te ramollis, ma vieille, lui susurra une petite voix, dans un recoin sombre de son esprit, avant que l’adolescente ne réplique mentalement qu’elle était fatiguée. Et que cette petite voix n’était justement que le fruit de l’imagination d’un corps en manque de sommeil. Évidemment.
Les paroles que prononça ensuite le garçon provoquèrent diverses réactions chez la Nissena. Qu'elle le nie ou pas, elle se sentit légèrement flattée qu’il la considère en quelque sorte comme son égal. Un aveu d’ailleurs réciproque puisqu’il n’y avait que leurs altercations qui soient les plus divertissantes et satisfaisantes que Leah ait vécues. Un certain malaise également, qui lui arracha un sourire crispé. Un instant, elle revit tomber devant ses yeux deux corps sans vie. Culpabilité et amertume ressurgirent alors qu’elle glissait machinalement ses doigts derrière sa nuque pour suivre le tracé de sa cicatrice. Tout le monde n’avait malheureusement pas eu la chance de s’en sortir. Et elle n’avait rien pu faire. Carrie lui avait dit une fois que même armée de toute sa volonté, ni son intervention, ni même celle de Merlin, tout puissant qu’il fut, n’auraient changé quelque chose. Et Dieu seul sait combien sa sœur avait eu raison. Qu’importe cependant, les remords – quoique bien plus faibles que plusieurs mois auparavant – restaient bien présents, qu’elle ait la tête ailleurs ou non.
Retirant sa main, elle lâcha finalement un soupir et se laissa tomber doucement en arrière, les jambes étendues, le regard fixé sur le plafond immaculé de la salle. Les mots qui suivirent, toujours de la bouche de First la firent tiquer.
« Je n’en attendais pas moins de ta part, First. C’est ce que tu es après tout, non ? Un héritier. » Rétorqua Leah, plus ou moins calmement. Avant qu'une autre réplique, cette fois-ci agacée, ne fuse de sa bouche. « Et arrête un peu d’être aussi égocentrique. Crois-le ou non, ma vie ne se résume pas qu’à toi. Loin de là. » |
| | | Leonard First | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Lun 1 Nov - 9:15 | |
| Gérer son apparence posait bien moins de problèmes au garçon que de faire de même avec son esprit. Si la perfection s’affichait suffisamment, les gens le pensaient fort. Aucune question indiscrète ne se perdait et cela lui permettait de demeurer en paix. Au sein du domaine compliqué qu’était l’image qu’il donnait de sa personne, l’on pouvait le qualifier de maître. Ses infimes moments d’incompétence se réservaient à Sullivan et il les limitait au maximum. Si passer des heures devant son miroir autorisait un répit de son esprit face à l’assaut permanent des vautours attachés à son rang, alors cela ne lui posait aucun problème. Sans compter que le jeune First avait un talent prononcé qui lui permettait d’assortir ses tenues de manière agréable et simple. A l’inverse, plus sa mâtinée se déroulait face à son miroir, plus Clound paraissait se vêtir de n’importe quoi. Sans doute parce qu’il ne pouvait pas voir son reflet. Leonard considérait qu’il était normal qu’il passe avant les autres, de toute manière. Le fait que son temps empiète sur celui des autres n’était qu’une conséquence ma foi pénible mais inévitable.
Ses doigts passèrent sur les manches de sa chemise, pour réajuster correctement cette dernière. Sa cravate violacée, modifiée un brin dans sa teinte grâce à la magie, formait un accord parfait avec son regard. Sullivan ne pouvait certainement pas en dire autant. Cela se vit d’ailleurs sur le visage de son vis-à-vis, qui laissa échapper un soupir un brin… Résigné disons. Le premier a avoir une crise cardiaque en voyant la jeune fille porter une ridicule robe pleine de froufrous serait cependant lui. Sans doute. Ses lèvres ne s’écartèrent pas tout de suite. Aucun commentaire n’était utile à cet instant. Par contre, le geste de sa condisciple, celui qu’elle fit sur sa nuque, cela le Nasteen le vit. Sa chevelure devait presque être pénible, à présent, au vu de sa longueur. Cherchait-elle à dissimuler quelque chose ? Cela ne le regardait pas. En fait, le sujet aurait même été évité, oublié dans un coin sombre, si les mots de l’adolescente n’avaient pas été les siens. Là, il le garda en mémoire, dans le but d'attaquer plus tard. En s'en servant.
C’est ce que tu es. Ça et rien d’autre. L’impression d’avoir son père en face de lui glaça le sang un instant. Son regard ne se détourna cependant pas. Par contre, l’éclat de colère qui s’y dessina n’apparaissait généralement pas. Enfin plus. Pas depuis qu’une sorte de pseudo-amitié et plus dans la limite des stocks disponibles s’était formée entre eux. Son monde ne tournait pas autour de lui. Si cela avait été le cas tout aurait été si simple. Jamais ils ne se seraient éloignés durant la bataille. Aucune séparation. Peut-être que la douleur ne serait pas présente. Pensée idiote. Sullivan semblait être en aussi bonne forme qu’avant.
Non, pas exactement. Quelque chose n’allait pas. Peut-être était-ce à cause des cheveux plus longs que Leonard pensait cela. Sa main, celle dont le poignet allait bien, attrapa un coussin. Dans un geste qui ne lui ressemblait guère, lui qui aurait sans doute préféré ne jamais avoir à faire un effort aussi impressionnant, il l’envoya sur la tête de camarade. Bien sûr, First manquait de force. Cela, il l’avait remarqué lorsque Clound et lui avaient joué au bras de fer. Si son cadet était faiblard, lui était carrément une loque. Ce qui ne l’empêcha pas d’essayer.
« Il ne tourne pas non plus autour de toi, Sullivan. »
Paroles teintées d’amertume. Il frotta la peau violacée de son poignet de sa main libre. La sensation qui en résultat fut désagréable mais cela le calma un brin. Et, la suite de ses paroles fut moins tranchante. Enfin, au début.
« C’est peut-être ce que je suis mais tu n’as aucunement le droit de me le rappeler. Contrairement à toi, je ne viens pas d’une innocente famille moldue sans le moindre problème. Je suis en effet l'héritier des First. Est-ce que cela a l'air de me faire tant que ça plaisir, Sullivan? Tu ne sais rien de ma vie, comment pourrais-tu y avoir un quelconque rôle ? »
Outre le fait qu’il ramenait –encore- tout à sa personne, nous remarquerons qu’après dix minutes de réunion, First et Sullivan, fidèles à eux-mêmes, étaient déjà en train de s’engueuler.
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| | | Leah Sullivan | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Ven 5 Nov - 11:45 | |
| Allongée, Leah ne vit pas l’éclat de colère qui jaillit dans les prunelles violettes de First après son commentaire. En revanche, le coussin qu’elle reçut sur la tête dans un bruit étouffé ne manqua pas de la prendre par surprise. D’un mouvement sec, l’adolescente se redressa et reposa brusquement son regard sur le garçon. Quoiqu’agacée, la jeune Sullivan ne put s’empêcher de lâcher un sifflement quelque peu amusé dans son esprit. Jamais elle n’aurait cru que l’adolescent puisse esquisser un tel geste. Il était de notoriété commune qu’entre eux deux, c’était bien elle qui lançait généralement des objets – ou son poing – à la figure des gens. First, lui, était à l’inverse celui qui se servait d’une langue acérée pour répondre aux insultes ou remarques désobligeantes. Pourtant, le voilà qui faisait inhabituellement preuve de colère. Il avait sans doute été idiot de sa part de ramener sa condition d’héritier dans la conversation, surtout qu’elle n’ignorait pas la relation tendue qui existait entre lui et son père... Mais les paroles que lancèrent ensuite le Nasteen l’étaient certainement tout autant.
Elle cligna des yeux. Une fois. Deux fois.
« Sans problème ? Sans le moindre problème ? »
Les mots se détachèrent lentement de sa bouche, incrédules. Un instant, un court instant, Leah se demanda s’il était devenu stupide ou s’il avait vraiment osé dire une chose pareille. Elle le contempla avec effarement pendant quelques secondes à peine, une éternité durant laquelle il lui sembla être incapable de former la moindre pensée cohérente, trop occupée à entendre résonner dans sa tête ce qu’il venait juste de dire. Lentement, sûrement, une émotion douloureuse, vicieuse mais ô combien familière la submergea. Au-delà de l’agacement, de la colère que provoquait régulièrement chez elle le garçon et auxquels elle avait fini par s’habituer, c’était de la fureur – comme elle n’en avait pas ressenti depuis plusieurs mois déjà – qui la clouait sur place, la paralysait ainsi.
« Comment peux-tu– »
Sa voix s’étrangla.
« Espèce d’enfoiré ! »
L’insulte fusa alors qu’elle se relevait d’un bond et lui lançait brutalement la seule chose qu’elle avait à portée de main. Un premier coussin rata sa cible tant elle tremblait, la mâchoire crispée, le marron de ses yeux considérablement assombri.
« Je n’arrives pas à croire que tu sois aussi– aussi prétentieux et arrogant ! »
Elle fit un pas dans sa direction. Un deuxième coussin vint frapper le mur non loin derrière le garçon.
« Qu’est-ce que tu sais de ma famille, hein ? Tu crois peut-être que juste parce que je suis née moldue, que je n’ai pas mes propres problèmes– que tout est beau, tout est rose ? Non mais pour qui est-ce que tu te prends, First ?! »
Les joues brûlantes, haletante, la jeune Sullivan traversa en quelques enjambées les derniers mètres qui les séparaient. Sans se préoccuper de savoir si elle lui faisait mal ou pas, ses doigts se refermèrent avec violence sur le col de sa chemise et l’attirèrent vers elle. Son ton se fit plus sifflant, vibrant.
« Redescends sur Terre et arrête de jouer les victimes, bordel ! »
Elle se tut alors, tandis que son regard flamboyant redessinait soudain les traits qu’elle voyait désormais de près. L’arrête de son nez, les lignes de sa mâchoire… Les courbes de ses lèvres. Partagée entre l’envie de lui flanquer un coup de poing et un besoin confus de quelque chose auquel elle se refusait de penser, elle le relâcha et fit plusieurs pas en arrière. Pourquoi était-il si compliqué pour eux deux d’échanger quelques mots sans devoir forcément s’engueuler ? Et puis surtout, pourquoi lui ? Parfois, elle aurait volontiers tout donné pour qu’il ne soit pas le seul en mesure de la faire réagir de manière aussi brutale, aussi intense. Si seulement.
« Qu’est-ce que tu attends de moi, First ? » Reprit plus calmement Leah, au prix d’un effort surhumain. « Pourquoi avoir envoyé Clound ? Pourquoi être venu au rendez-vous que j’ai fixé si je n’ai aucun rôle à jouer dans ta vie ? » |
| | | Leonard First | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Ven 5 Nov - 21:41 | |
| Le piège infernal qui composait leur relation se refermait une fois de plus. Leurs différences, qui les avaient rapprochés semblaient être également la source de l’incompréhension que l'un éprouvait envers l’autre. A chacune de leur réunion, tout allait bien, plus la vérité faisait voler en éclats le bonheur, encore et encore. Cela n’aidait pas. Aucun n’était incité à poursuivre dans ce sens. Leur lien, si fragile, finirait par se briser à jamais. Sullivan n’agaçait pas First. Le terme était bien trop faible. A cet instant, leurs colères, moins passives que les autres fois, se heurtaient à chaque parole. Aucun ne pouvait se taire. C’en était assez ! L’insolence de Leah faisait bouillir le sang si noble du cadet, dont la seule envie était de lui faire avouer ses torts. Quoique. La frapper avec un coussin aurait été suffisant pour apaiser ses nerfs à cet instant. Cela en disait long sur la situation. Généralement, l’on ne voyait pas le Nasteen faire preuve de la moindre violence physique. Une absence de classe évidente était le prix à payer pour les individus qui s'y abaissaient.
Un frisson traversa son corps lorsque les coussins manquèrent de le heurter. La colère de la jeune fille semblait heureusement rendre ses gestes moins précis. Ce n’était pas qu’il avait peur, en vérité. Juste que se prendre quelque chose dessus se liait directement avec son charmant paternel et qu’il n’avait strictement pas la moindre envie de songer à lui à cet instant. Se refermant sur son égocentrique personne, son esprit décrocha quelques secondes des paroles de sa camarade. Il n’y revint que lorsqu’elle mentionna le fait que les moldus n’avaient pas non plus une vie merveilleuse. Depuis le départ, le plus grand reproche fait par First était l’absence de compréhension de Sullivan, le fait qu’elle était dans l’incapacité d’imaginer ce que lui pouvait ressentir. Au final, l’héritier faisait la même chose, refusant d’accepter le fait que la demoiselle puisse ne pas avoir une vie parfaite. Après tout, au vu de sa force de caractère, il était évident qu’elle pouvait se dresser contre n’importe qui. Cette admiration était d’autant plus grande que Leonard, lui, était incapable de le faire. Ainsi, si une personne si courageuse ne possédait pas au moins une existence heureuse, alors il n’y avait aucun espoir pour sa propre personne. Bien sûr, cette pensée resta sous silence. Secret qui ne serait jamais révélé. Comme plein d’autres. L’on ne dit pas à son ennemie que l’on est impressionné par sa personnalité. Même si on l’aime. L’amour. Notion si futile.
Les doigts s’accrochèrent au col de sa chemise et, au lieu de la repousser, il se contenta de lui imposer son regard violacé, tout en essayant de faire disparaître sa propre colère. Ce qui était un brin difficile. Cependant, il était de notoriété publique que le jeune garçon se contrôlait plutôt bien. L’échange fut assez court de toute manière. L’étreinte se fit absente et son corps chancela en arrière sous le coup de la surprise. Son équilibre aurait été simple à reprendre mais il préféra se laisser tomber, jusqu’à se retrouver assis au milieu des coussins. Répondre à présent. Voilà ce qui était attendu. Les mots jouèrent cependant les abonnés absents. Durant un moment, le riche héritier resta assis, simplement, à masser son poignet, pour retrouver un peu de courage et de concentration.
Son corps se déplia et il se retrouva debout, les bras le long du corps, à avancer vers la jeune fille. Leur différence de taille restait infime et cela était rassurant, en un sens. Différents mais égaux. Hors de question pour First de s’excuser, bien sûr. Sa voix resta assurée, plus calme mais moqueuse que d’habitude. Le sujet était sérieux après tout.
« Je devais vérifier que ton existence était toujours une réalité. Tu es la seconde raison qui m'a fait revenir en ce lieu. La principale étant que je ne puis plus rester dans ma demeure sans ressentir cet étrange besoin de fuir permanent. »
Presque une déclaration, ma foi. Bien sûr, l’on pouvait lire dans ses yeux violacés qu’il était sincère. Même si ses mots n’avaient pas véritablement été accompagnés d’un ton doux ni même amical. C’était juste une évidence. Un soupir, assez doux lui échappa et il tira un peu plus sur sa manche pour cacher l’autre partie de couleur sombre de son corps.
« Comment est-ce que tu as survécu? Je vois toujours en toi cette insolente Sullivan, forte et combattive. Ainsi qu’un brin violente au vu de la manière dont tu viens de m’attaquer en utilisant ton armée de coussins. Cependant, ton geste, celui que tu as fait pour frôler ta nuque plus tôt, était en désaccord complet avec le reste de ta personne. »
Pendant une poignée de secondes, l’impression qui s’était échappée de la demoiselle à cet instant l’avait troublé. Autant aborder le sujet dès à présent. Même si son corps aurait apprécié de se reculer de quelques pas pour éviter un coup malencontreux. Et nous remarquerons son sublime détournement de situation.
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| | | Leah Sullivan | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Sam 2 Juil - 13:42 | |
| [HRP: Je suis vraiment désolée pour tout ce temps que je t'ai fait attendre ! J'espère que cette réponse te plaira en tout cas >w<]
Côtoyer Leonard First avait toujours été source de confusion et de frustration pour la Nissena. Il pouvait se montrer arrogant, ô combien agaçant et parfois même blessant lorsqu’il le souhaitait ; puis brusquement il lui sortait des paroles qui la faisaient douter et s’interroger sur bien des points, sans pour autant lui fournir les réponses qu’elle désirait. Alors oui, lui déclarer qu’elle était la seconde raison pour laquelle il était revenu lui chatouilla les entrailles d’une manière étrangement agréable qui la fit grincer des dents. D’autant que la proximité du garçon ne l’aidait pas vraiment à chasser cette foutue sensation. Et voilà qu’il l’interrogeait soudain sur la guerre, la faisant ainsi reculer de plusieurs pas de façon à instaurer comme une distance de sécurité entre eux. Sa réaction était peut-être excessive compte tenu du caractère habituel de la demoiselle, qui ne reculait normalement devant rien ni personne. Cependant, le sujet restait sensible même pour elle et on pouvait dire qu’il l’avait bien prise par surprise.
Leah considéra le garçon du regard un moment, se pinçant les lèvres. Ce qu’il voulait savoir, pouvait-elle le lui expliquer ? Pouvait-elle lui en parler ? Carrie, sa sœur, et ses parents, elle le leur avait raconté parce qu’elle le devait, parce qu’elle en avait besoin. Mais à quelqu’un d’autre, jamais. C’était encore bien trop frais dans son esprit. Quelque peu douloureux également. Et cela, malgré son retour au château, la promesse qu’elle s’était faite d’affronter ses souvenirs et de faire face au présent. Ce que First lui demandait, qu’il le fasse de manière consciente ou non, c’était un aveu, une confession. Et pour l’adolescente, cela signifierait qu’en dépit de leurs disputes houleuses, les non-dits, ou plus simplement en dépit de tout ce qui les déchirait mutuellement… cela voudrait dire qu’elle lui accordait sa confiance.
La première option qu’elle envisagea fut de l’envoyer balader comme elle le faisait régulièrement, d’autant qu’elle était toujours furieuse contre lui, malgré le calme plus ou moins apparent qu’elle affichait. La deuxième consistait en son départ pur et simple de la salle sans un mot de plus à l’attention du garçon. La troisième et dernière option, quant à elle, eh bien se résumait en une seule action qui l’irrita un brin. Qu’elle puisse ne serait-ce qu’envisager de lui montrer ce qu’elle avait conservé de la guerre – après un de leur sempiternel face à face qui plus est ! – lui semblait tout bonnement impensable. Pourtant, l’idée était bien là, confortablement installée dans un recoin de sa tête. Et contre attente, la jeune Sullivan abdiqua. Elle prit une longue inspiration, puis expira lentement. Avec dérision, elle songea qu’après ça, elle aurait finalement de quoi établir un top 3 des pires situations.
« Tu as intérêt à garder ça pour toi, ou je peux te jurer que je ne réponds plus de rien. »
Son ton s’était fait menaçant, grondant, comme à l’accoutumée. Contrairement à son habitude cependant, elle détourna ses yeux. Elle ne tenait pas particulièrement à affronter les prunelles violacées du garçon alors qu’elle allait se mettre à nu devant lui. Du moins, pas littéralement. Enfin presque. Ses doigts vinrent défaire les premiers boutons de sa chemise, dévoilant plus de peau qu’elle n’en avait jamais montré hors du cercle familial. Le geste, tremblant, trahissait son malaise et son appréhension et la fit marquer une pause, les joues légèrement rouges. Peut-être valait-il mieux qu’elle prévienne quand même First, histoire que ce dernier ne s’imagine pas n’importe quoi… Encore que le laisser mariner et se faire tout un tas de films lui sembla un bon moyen pour se venger de façon mesquine. Sadique ? Si peu. La réflexion lui tira un sourire amusé qui disparut bien vite au profit d’une grimace. Voilà qu’elle divaguait alors que la situation présente n’avait rien d’amusant. Sa voix se fit sèche et cassante, pour masquer son embarras.
« Et pour information, non, je ne compte pas me déshabiller complètement et me jeter sur toi comme une sauvageonne, First. Ce serait te faire trop d’honneur. » Elle marqua une pause, et reprit plus hésitante. « Disons juste que… ce sera plus facile. »
Tout ceci dit bien sûr en gardant les yeux rivés sur ses propres pieds et non sur le visage du Nasteen. Par la suite, Leah se retourna de façon à se mettre dos à lui – elle dut d'ailleurs à l’occasion s’y reprendre à deux fois pour ne pas s’enfuir en courant comme une lâche – et rassembla ses cheveux de sa main gauche pour dégager sa nuque et son épaule droite. Puis, elle tira sur sa chemise et dévoila finalement sa cicatrice dont le tracé épais, rose et pâle ressortait sur sa peau halée et disparaissait sous le tissu blanc du vêtement. Lentement la voix de l’adolescente s’éleva alors de nouveau dans la salle.
« J’ai survécu, First, parce que je suis tombée et que je n’ai pas pu me relever. Un sort- » Elle déglutit, se remémorant la scène avec une intensité effrayante. « Un sort a atteint ma jambe gauche et je me suis étalée sur le sol. Et puis… je n’ai pas pu éviter le second. C’est lui, le responsable de cette cicatrice. » Elle souffla doucement, dans l’espoir de calmer les battements affolés de son cœur, qui menaçait d’imploser dans sa poitrine. « J’ai perdu connaissance à cause de la douleur et– et quand je me suis réveillée, j’étais à l’hôpital. » |
| | | Leonard First | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Sam 2 Juil - 22:27 | |
| Son cœur se mettait parfois à battre trop fort, à un rythme effréné qui l’effrayait un peu, lorsqu’il était en présence de son aînée. Impossible pour lui de trouver une excuse à cela. C’était juste ainsi. A certains instants, elle lui semblait impressionnante et, à d’autres, sa seule envie était de la faire taire, de lui prouver sa supériorité. Pourtant, depuis la guerre, de subtiles changements étaient apparus chez le garçon. Comme cette manière qu’il avait de refuser de lire des ouvrages de magie noire avec ses deux condisciples favoris. L’intérêt, forcé par son père, qu’il avait éprouvé pour ce domaine s’était plus ou moins envolé. Même s’il se souvenait encore des bases, ses amis ne se gênant pas pour en parler à voix haute de temps en temps. Disons que ça ne le dérangeait pas mais qu’il souhaitait s’en éloigner. D’une façon brusque, sa vie avait réalisé un tournant qu’il n’aurait jamais imaginé. A cause de cette guerre futile qui avait blessé tant de gens ; grâce à cette jeune fille qui était si proche de lui à cet instant. Les mains, si fortes et fragiles à la fois, de l’adolescente le poussaient toujours en avant, sans jamais lui laisser le temps de jeter un œil en arrière pour lancer un regard à ses regrets. Il lui en était reconnaissant.
Le respect qui fut visible dans ses prunelles violacées lorsqu’elle lui fit jurer de ne rien dire était sincère. A qui aurait-il été raconter les mille et un mystères de Sullivan ? A Clound et Mint ? Non. Ces deux là étaient ses meilleurs amis et ils se fichaient bien de ce type de secret. Calmement, son agacement précédent totalement effacé par ce doute intriguant qui se dessinait dans son esprit, le plus jeune s’éloigna de quelques pas, pour lui laisser un plus grand espace. Ou peut-être pour ne pas être trop proche. Après tout, le Nasteen avait toujours du mal à être aussi près d’un individu, même s’il appréciait pas mal ce dernier. Ses bras se croisèrent alors, tandis qu’il attendait. Ses yeux, d’une couleur si particulière, ne lâchèrent pas son aîné un seul instant tandis qu’elle s’expliquait.
Une légère rougeur, traitresse, se glissa sur ses joues en la voyant défaire les boutons de sa chemise. Même s’il était évident que le but de l’action n’avait rien d’effrayant –enfin, pas autant que de les imaginer engagés dans ce type d’intercourse charnelle en tout cas– cela le troublait un brin. Et, dans le même temps, son esprit analysait la situation, ce que pouvait vouloir dire le geste. En sentant une vague de douleur venir de son poignet blessé, la situation fut soudainement claire et une lueur presque mauvaise fut visible dans son regard. Si quelqu’un avait osé réaliser une telle chose, alors il espérait que l’individu avait été puni, pendu et torturé jusqu’à ce qu’il ne reste rien de lui. Non. Immédiatement, le jeune héritier redevint calme. Ce type de pensée allait le perdre un jour. Il ne devait pas y songer. La vengeance n’avait que guère d’utilité. Tout comme répliquer aux attaques. Mint avait osé le faire, se défendre. Le défendre. Les défendre. Et cela lui avait coûté un léger déséquilibre au sein de son esprit et une culpabilité qui avait chamboulé Leonard. Il chassa cette pensée de sa tête tout en reportant son attention sur son aînée. Etrangement, le garçon ne fit aucun effort pour répliquer face au tant tranchant de sa camarade.
Ce qu’il avait sur les yeux l’en empêcha, captant toute son attention. Que ressentait-il à cet instant ? Impossible de placer un terme précis dessus. Tout s’embrouillait et il se rendit compte que sa respiration s’était emballée, tout comme les battements de son cœur. Et les aveux, qui vinrent ensuite, le laissèrent un peu perdu. Depuis quand avaient-ils le courage d’être aussi sincère ? Il n’en savait rien. Ce qui ne l’empêcha pas de se rapprocher, de nouveau, et, avec des mains qui tremblaient légèrement, de remonter la chemise, pour cacher la cicatrice. Ses doigts doucement agrippés au tissu, celui qui répondait généralement sans la moindre hésitation marqua une longue pause avant de s’exprimer.
« Tu es courageuse, Sullivan. Forte aussi. »
Cela ne changeait rien, il ne réalisa alors. Ses sentiments restaient dénués du moindre changement, pour ne pas dire qu’ils étaient peut-être même un peu amplifiés. A ses yeux, la jeune fille restait la même. Certes, il y avait quelques différences. Plutôt conséquentes mêmes. Il n’empêchait que Leonard gardait le même respect qu’auparavant pour son amie, celle qu’il aimait plus que le reste de l’Univers.
« Je ne vais pas te dire que je suis désolé. Après tout, il est évident que je n’y suis pour rien. Cependant, te revoir aujourd’hui, en vie, est un présent que j’ai envie de… Chérir. »
Au dernier mot, il se recula, abandonnant la chemise qu’il avait redressé. Pour un garçon de quatorze ans, voir de tels souvenirs gravés à même la chair était terrifiant après tout. L’âge du garçon était souvent mis à la trappe à cause de sa manière de s’exprimer, mais l’oublier aurait été un crime. Retournant s’asseoir, l’adolescent se demanda s’il devait narrer sa propre histoire ou si cela ressemblerait à un échange pitoyable dans une réunion pour survivants de la guerre. Il lui sembla juste de lui dire la vérité à son propre sujet. Et, dans le même temps, elle prendrait peut-être ça comme de la pitié, ou pire encore, comme une manière pour lui de prouver qu’il avait souffert également…
« Je n’ai rien vécu de tel. »
Et, jamais il n’avait raconté à quelqu’un d’autre qu’aux témoins de la scène ce qui s’était produit ce jour-là. Un soupir lui échappa.
« Ne prends pas ça comme une façon pour moi de te prouver que je suis à plaindre, parce que ce n’est pas le cas. Il s’agit, Sullivan, d’une sorte d’échange. Tu m’as confié un secret, je peux t’en dire un à mon tour. »
Pour une fois, le sang-pur espérait vraiment qu’elle n’allait pas mal le prendre. Par ailleurs, il avait tenté d’adoucir son ton pour ne pas sembler moqueur ou hautain, ce qui lui avait demandé un effort considérable. Un silence fut marqué de sa part avant qu'il ne poursuive.
« Avec Clound, nous avons cherché à fuir. Et ils nous sont tombés dessus sur le toit. Je pense qu’ils nous auraient tué si Mint n’était pas arrivé. Il… Il a lancé un sortilège impardonnable pour nous défendre et nous avons disparu. Fuir, comme des lâches. C’est ce que nous avons fait. Rain a été blessé, Cassandre ne s’est jamais remis de son geste et, quand à ma personne… Et bien, comme tu peux le voir, je n’ai qu’une poignée d’égratignures. »
Un sourire, un peu lassé, fit son apparition sur ses traits, tandis qu’il continuait.
« Après cela, j’ai décidé de changer les choses au sein de ma vie personnelle. J’ai donc été voir mon père et je lui ai dit que mon existence était mienne et qu’il pouvait bien me rejeter, me retirer cette fortune dont je n’ai pas véritablement besoin, parce qu’il était évident que je comptais passer le plus de temps possible avec toi et non plus à écouter ses stupides préceptes. Il m’a simplement tordu le poignet en me hurlant dessus. Pourtant, la communication est un art qu’il maîtrise très bien lorsqu’il le désire. »
Une pointe d’amertume perçait dans sa voix et son regard avait accroché, simplement, un coussin violacé posé à côté d’un vert pomme. Sullivan lui avait toujours reproché son manque de courage et sans doute le ferait-elle une fois de plus.
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| | | Leah Sullivan | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Mer 3 Aoû - 5:25 | |
| Courage is when you're afraid, but you keep on moving anyway Courage is when you're in pain, but you keep on living anyway Courage is when you make a change. Aux yeux de l’adolescente, Leonard First était bien des choses. Nasteen, sang pur, gosse de riches, arrogant, égocentrique, plus grand qu’elle, soucieux de son apparence, moqueur, et la liste était encore longue. A tout bien considérer, il arrivait régulièrement à Leah de se demander pourquoi elle continuait à le côtoyer et à aimer sa compagnie avec tous ces défauts qu’elle lui trouvait. Le garçon représentait sans conteste tout ce qu’elle avait pour habitude de détester du haut de son mètre cinquante-neuf. Pourtant, de manière très étrange et presque masochiste, il lui semblait que plus elle s’évertuait à faire de lui sa bête noire, plus sa présence se faisait constante, aussi bien physiquement que mentalement. Et Dieu seul sait combien elle avait fini par l’apprécier en dépit de ses mauvais traits, allant même jusqu’à réussir sans trop savoir comment à lui reconnaître des qualités.
Leonard First était beau et personne, pas même la Nissena ne pouvait le nier. Quand bien même elle hurlerait le contraire dans les couloirs du château, pour quelques raisons que ce soit, vous pourrez sans aucun doute entendre répliquer de concert « SULLIVAN, ESPECE DE VIEILLE HARPIE ! Notre Lulu est absôôôlument MA-GNI-FIQUE ! On ne peut vraiment pas en dire autant de toi par contre, où est-ce que tu as encore été dénicher cette affreuse jupe de grand-mère ? Et cette chemise, Merlin- » Et bla bla bla. Mesdemoiselles, messieurs, le fan club très sélect du garçon dans toute sa splendeur. Toujours est-il que l’adolescent n’était pas de ces garçons à la carrure imposante et musclée, fiers de leur virilité apparente. Non, lui était plutôt fin et frêle, mais il exsudait de grâce et d’élégance qui avaient tôt fait de charmer même les plus récalcitrantes et médisantes telles que Leah. Ce qu'elle n'avouerait jamais évidemment.
Mais si First possédait des qualités physiques indéniables, Leah avait également appris à reconnaître les bons côtés de sa personnalité. Comme dans certaines situations comme celle dans laquelle ils se trouvaient présentement. Sa franchise, son absence de pitié, voilà des traits qu’elle avait toujours admirés et respectés, malgré leurs fréquentes disputes où les mots qu’il prononçait pouvaient volontiers devenir blessants. Silencieuse, la jeune fille inclina simplement la tête sur le côté en guise de remerciement pour ses mots, son geste, aussi insignifiant que cela puisse paraître au regard des autres. Au regard du Nasteen cependant, elle espéra qu’il le prendrait comme elle le voyait, c’est-à-dire comme une marque de respect et de confiance. De la confiance qu’elle n’accordait que rarement malgré les apparences, au final.
Toujours sans prononcer la moindre parole, l’adolescente se retourna pour faire face au garçon, reboutonnant par la même occasion les boutons qu’elle avait défaits plusieurs minutes auparavant. Elle l’observa ensuite s’asseoir de nouveau, et l’écouta sans l’interrompre, les bras croisés. Si l’adolescent s’était attendu à ce qu’elle prenne mal sa confession et qu’elle reproche son manque de courage, il s’était visiblement trompé. En d’autres lieux, en d’autres circonstances, c’est sans aucun doute ce qu’il se serait produit, mais plus maintenant, pas après la guerre. Qu’il se dresse face à son père comme il l’avait fait, qu’il fasse fi de la blessure qu’il lui avait infligée, et qu’il soit venu au rendez-vous convenu sans jamais se départir de son courage… D’un pas rapide, Leah s’avança jusqu’à se laisser tomber à genoux sur les coussins, face à lui, et attrapa tour à tour chacune de ses manches pour les relever et dévoiler lequel de ses poignets portait des marques. Ses doigts vinrent effleurer doucement le concerné.
« Je suis loin d’être aussi forte que tu le penses, First. Et toi… » Elle inspira profondément, marquant une pause. « Ne te sous-estimes pas. Tu es bien plus courageux que ce que tu as l’air de croire. »
Et, sans jamais détacher son regard du sien ni lâcher son poignet, elle reprit l'air de rien. « Et puis au pire, si ton père te déshérite, il y a toujours moyen de te faire un peu de place chez moi. Et si ma sœur te fait du rentre-dedans n’hésite pas à la rembarrer, ça lui fera les pieds. »
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| | | Leonard First | Sujet: Re: I'm going to kill him ! [PV Leonard] _ Terminé. Mer 3 Aoû - 6:03 | |
| En réalité, ce n’était pas tant que ça du courage. Plutôt une sorte d’obligation, quelque chose qu’il faisait de son propre chef pour éviter une atmosphère qui était devenue insupportable. Rien ne pouvait mal-tourner puisque les choses étaient bancales depuis le début. Sans compter que le garçon possédait des alliés qui n’hésiteraient pas à le défendre si tout s’accélérait trop et que la vérité se perdait dans les abysses. Ainsi, au niveau économique, il n'avait pas véritablement de crainte, sachant que même si sa fortune lui était arrachée, il lui en resterait toujours un peu. Sans être très doué pour les affaires, le jeune garçon avait placé une partie de son héritage aux bons soins de sa mère qui, même si elle ne se souciait guère de sa progéniture, en prendrait soin jusqu’à sa majorité. Encore trois longues années. Heureusement que les sorciers possédaient cette liberté plus tôt que les moldus. Surtout que la demeure principale de sa famille se trouvait dans un état où être majeur ne se faisait qu’à vingt et un an, ce qui aurait été un sérieux handicap dans toute tentative de prendre sa liberté. Tout chez First restait calculé et à aucun moment il ne se laisserait prendre au dépourvu. Dans le scénario le plus tragique, celui où son père tenterait de s’en prendre à sa charmante personne, la mère de son ami binoclard, qui possédait une certaine influence chez les sangs-purs, même si on la connaissait en majorité pour ses frasques, lui avait gentiment expliqué qu’elle se chargerait de réfréner les ardeurs de son vieux, et ceci avec juste assez de magie pour casser quelques os. A cet instant précis, l’adolescent aux prunelles violacées avait réalisé que s’il se mettait un jour à dos Rain, il risquait de le payer cher. Ce fut pour cette raison qu’un soupir lui échappa aux paroles de Sullivan. Elle ne voyait pas tout le tableau et, en un sens, cela était bien mieux. Cela aurait été terrifiant si sa camarade avait été en mesure de le connaître autant que cela, suffisamment pour comprendre à quel point il méritait sa place chez les violets. Son regard dériva sur les poignets qu’elle tenait entre ses mains. La douleur le dérangeait de façon évidente. Et, contrairement à ses deux camarades, il n’arrivait pas à s’y faire. Eux semblaient se passionner pour la souffrance depuis la guerre ; lui l’abhorrait plus que tout au monde. Au contraire de ce qui lui brûlait le cœur et qui semblait de plus en plus important dans son esprit. Les mots de son aînée reflétait sa nature, celle d’une sorte de guerrière amazone qui jamais ne se laissait aller à la faiblesse, ou presque. Et, dans les rares moments où elle le faisait, Leonard se sentait si perdu, si inutile. La consoler n’était pas ce à quoi il aspirait. Juste la voir revenir à la normale, l’entendre se moquer de son égocentrique personne et esquiver ses coups, jamais bien puissants contre lui. « Un First vivre dans la maison d’une sang de bourbe violente et insupportable ? Et avec une sœur nymphomane de surcroit ? »Le jeune garçon haussa les sourcils et maintint un air parfaitement sérieux durant une poignée de secondes. Pour ensuite laisser ses traits se faire plus doux. Ses lèvres se déposèrent sur le front de la demoiselle au cœur d’or, à peine, en une sorte de contact fantôme. Se reculant, le plus jeune dégagea son poignet, d’un geste sec. « Cela me ferait plaisir. »Le Nasteen marqua une courte pause avant de continuer, prenant de nouveau un air plus sérieux. « Quoique je refuse de cette créature croqueuse d’hommes qui te sert apparemment de sœur s’approche de ma personne. Et je désire une salle de bain personnelle et, si possible, possédant un jacuzzi. Vous avez un cuisinier également ? Pas que je sois difficile sur la nourriture mais chacun se doit d’avoir un professionnel pour préparer des repas succulents. »A cet instant précis, First n’avait pas la moindre once de plaisanterie dans son ton et pensait chacun de ses mots. Ce qui prouvait qu’un déménagement ne serait pas des plus faciles pour sa personne. De toute manière, le garçon se voyait mal aller vivre chez la demoiselle qui partageait plus ou moins son existence, surtout à son âge. Sans compter que souffrir Sullivan plus de deux heures par jour lui était encore impossible. Détail éloquent considérant que le fils de riche était en mesure de passer la moitié de la journée en compagnie de ses meilleurs amis sans trop de problèmes. Enfin, il y avait toujours quelques disputes, mais rien de dramatique. Là où, en compagnie de Leah, tout virait à l’engueulade en cinq minutes. Par ailleurs, sentant que cela risquait d’arriver, le jeune homme se redressa, laissant son amie faire de même sans l’aider pour ensuite la saluer, planifier une discussion au dîner et quitter la pièce sans rien ajouter. TOPIC TERMINE
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