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 Cassandre ~ Apathic disaster

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Cassandre Mint
Cassandre Mint
Cassandre ~ Apathic disaster  Vide
MessageSujet: Cassandre ~ Apathic disaster Cassandre ~ Apathic disaster  Icon_minitimeMer 5 Jan - 23:09

Cassandre ~ Apathic disaster  366201

♪ I'm sitting with my heart out on the table
I'm doing a face to face with God
He picked up my heart and said,
What you want me to do with this?
I just blinked my eyes no smile, no laugh, no tears
No shrugging my shoulders ♪


Cassandre ~ Apathic disaster  Cassiebarrecopidcxe
O.N.E } I.D.E.N.T.I.T.Y

    Nom} Mint
    Prénoms} Cassandre Claude Clément
    Surnom} Cass’
    Pas Cassie. Jamais Cassie. Juste Cass’. Vous aimeriez être un garçon et être surnommé Cassie, vous ? Non. Donc bon.

    Age} Quinze ans dans quelques semaines
    Date de naissance} 17 Janvier
    Pureté du sang} Mêlé
    Groupe sanguin} O-
    Donneur universel. Enfin, s’il pouvait le garder dans son organisme, ça arrangerait bien tous le monde. Surtout son médecin.

    Nationalité} Française
    Origines} Françaises et américaines


Cassandre ~ Apathic disaster  Cassiebarrecopidcxe
T.W.O } S.W.E.L.T.Y

    Année} Cinquième année.
    Premier essai.

    Maison} Nasteen
    Baguette} Bois d’arbre de Judée, 29 centimètres, aile de fée. Très pratique pour les sorts de guérisons. Utile en ce moment.
    Matière préférée} Les potions et la botanique.
    Ca fait ‘bang’.

    Matière détestée} Les sortilèges
    Siesta time.

    Patronus} Un lémurien


Cassandre ~ Apathic disaster  Cassiebarrecopidcxe
T.H.R.E.E } O.T.H.E.R.S

    PCouleur préférée} Carmin
    Alimentation} Junk food only.
    Allergie} Pollen
    Et un joli masque chirurgical sur le visage pendant les trois mois de printemps, un !

    Phobie} Mourir.
    Preu} Peu.
    Orientation sexuelle} Bisexuel.
    Le plaisir l’attire, sans qu'il ne le connaisse encore, mais pas les conséquences.

    Animal favori} Aucun
    Position dans laquelle il dort} En serrant son oreiller contre lui, qu’importe la position.
    Parfois, il dort par terre. Parce qu’il a tendance à tomber fréquemment de son lit.

    Piercing} Il avait un anneau à l’oreille droite mais il a cessé de le porter.
    Tatouage} Une rose sur l'omoplate droite.
    Cigarettes} Trois par jour, après les repas.
    Lunettes, verres de contact} Lunettes
    Mais il ne les met pas.

    Bestiole} Bubulle, son chat.
    Une grosse masse blanche paresseuse et souvent dans la lune.


Cassandre ~ Apathic disaster  Cassiebarrecopidcxe
F.O.U.R} L.O.O.K A.T Y.O.U.R.S.E.L.F

    Personnalité}
    C'était simple, autrefois. Il était Cassandre. L'apathique. Celui ne réagissait à rien, ou presque. Ses émotions étaient fugaces, impossibles à atteindre. A présent, les choses se sont compliquées. Plus rien n'est stable, même plus le sol de la foutue planète sur laquelle il vit. Cela va le rendre dingue. De ressentir, de vivre. Tout était facile avant la guerre. Les actions étaient des jeux, les réponses des plaisanteries. Tout ce rouge à présent. Partout. Du rouge et du noir. Comme cette maladie qui dévorait cœur et âme des siècles plus tôt. Ne vous méprenez pas, Cassandre n'a pas changé tant que ça. Il n'est pas traversé par un flot d'émotions au moindre pas, loin de là. Telle une prison aux murs de verre, son apathie continue de le maintenir à l'extérieur du monde. Sauf, qu'au lieu de s'en satisfaire, il projète à présent son corps contre le verre de toutes ses forces. Let me go. Let me go. Tout à été remis en question. De ses actions au sens dans lequel l'univers se déplace. Parfois, lorsque la nuit et le jour se battaient pour écraser l'autre et qu'il fixait le ciel, il se demandait ce qui se passerait s'il n'existait pas. Rien de différent. C'était normal. Ca ne l'est plus. Il veut exister. Il n'est pas une figure perdue. Le rôle de l'apathique ne lui plaît plus. Vivre est ce qu'il désire. Même s'il ne peut se forcer à ressentir, il tente. En vain, Cassandre cherche une place dans ce monde. Une existence qui pourrait être sienne. Quel égocentrique garçon.

    Careless. Auparavant, la moindre situation qui lui demandait le moindre effort était un drame dont il refusait de faire parti. A présent, exister est devenu si important que toute notion de peur lui échappe. Si vous lui demandez, il répondra qu'il n'est qu'un apathique et que, depuis le début, jamais il n'a craint. Rollers. Vélo. Quidditch. Tout doit être essayé. Comme si demain était le dernier essai. Cependant, ce n'est pas tout. Il ne fait plus attention à ses gestes depuis sa dépression. Des mois passés avec un psychologue. -Tu as peur d'être déçu par le monde, alors tu t'es coupé de lui dès ton enfance, Cassandre. -Menteur! Je suis malade, malade! Shutupshutupshutup!. Ca ne l'a pas forcément aidé. Enfin, en un sens si. En un autre, évoluer lui demande un effort si intense que parfois, il doute, tout simplement. Juste poser son front contre un mur et retenir ses larmes. C'est tout ce qu'il peut faire. Juste pour rire, parce qu'il sait qu'il ne peut pas pleurer. Cela fait tellement d'années qu'il en est devenu incapable. A cause de sa propre personne. Tout doit donc être vécu. Alors, pourquoi semble t-il si peu intéressé par le fait de vivre. Son existence lui importe, certes. Mais pas celle du monde. Il n'arrive toujours pas à se projeter avec d'autres.

    Ce qu'il tente de faire pour se libérer équivaut à essayer de manger un kiwi avec une fourchette. C'est difficile et la méthode est juste foireuse.

    Aimer. Détester. Apprécier. Supporter. Sous les demandes de son psy', il a fait des listes. Lorsqu'il est perdu et qu'il plonge dans un état de déprime à cause de sa condition, il doit les regarder pour se rappeler que c'est dans sa tête. C'est pas vrai! Le thé à la menthe, jouer aux cartes, par exemple. Ce sont des faits. Il aime ces trucs et ceci depuis longtemps. Sa personnalité ne le rend donc pas hermétique à tout ce qui l'entoure. Juste à 99% du paysage. La magie noire ne le rebute toujours pas. Elle lui a été utile après tout. Ca, même on lui a gentiment conseillé d'y placer dans la catégorie des choses insupportées, il a refusé. Il aime ça. C'est tout. Par contre, mettre la main sur ce qu'il ne peut souffrir à été plus difficile. Son premier psychologue. Ne demandez pas pourquoi. Ce type ne lui a rien fait. Cassandre a juste décidé qu'il le détestait. L'autre ne lui a jamais semblé être autre chose qu'une nuisance de toute façon. Le psy' actuel était ravi. Oui, encourager un malade à avoir des ennemis parmi vos collègues pour exprimer ses émotions négatives est parfaitement normal.

    Swelty. Il abhorre Swelty pour exister. Pour être la preuve du changement. Dans ce cas, aucune raison d'y revenir, n'est-ce pas? Cassandre ne peut juste pas abandonner Clound et First. Pas alors qu'ils réclament sa présence d'une façon détournée mais qui manque de tact, surtout pour Clound, dans leurs courriers. Et puis, les Mint ne sont plus aussi compréhensifs qu'avant. Tout les lasse. Surtout leur fils unique. Autant disparaître d'un tableau pour entrer dans un autre.

    Tricheur. Hautain. Renfermé. Pour Cassandre, il n'y a que lui-même. Et la solitude est pesante, à certains instants. D'autre fois, c'est une simple réalité qui s'impose à lui. Et puis, certains instants sont différents. Il se sent normal, un humain perdu au milieu d'autres, lorsqu'il est avec Clound et First. Ou June. Ce cher June. Sa dernière connaissance en date. Ca lui fait terriblement peur, cette normalité. Peut-être que les médecins ont raison. Il n'a jamais été malade. C'est juste lui qui se persuade. Jouer aux cartes, ou plutôt tricher, tout en grignotant des cookies, fait par sa propre personne, ça lui demande un adversaire, des compagnons. L'alcool est toujours anormal dans son sang et il se refuse à y toucher. Trop amer, comme une brise glacée qui le traverse à chaque gorgée. Son intolérance au chocolat est également restée. Ce n'est pas comme s'il tentait de se rendre malade en en dévorant des tonnes pour ensuite passer une soirée à régurgiter le contenu de son estomac. Oh Cassandre. Juste quelques fois.

    Sa scolarité reste anarchique, désorganisée. Devoirs? Jamais il ne semble au courant. Cela ne le dérange pas. Il n'a aucun intérêt envers le système scolaire des sorciers ni celui des moldus. Tout est illusoire, étrange. Sa mémoire semble se disperser et rien ne reste jamais bien longtemps. Cassandre voudrait étudier les étoiles, la botanique, tous les domaines que personne n'aime à voix haute. La violence. Le meurtre. L'amour. Tant de professions interdites et de mots vulgaires dans ce monde. Et son pacte d'être pacifiste? Envolé. -Tu penses vraiment ce que tu dis, Cassandre? -Si quelqu'un les touchait, je tuerais. C'est tout. Clound et First sont mon seul lien avec la réalité. Alors, oui, je suis sérieux. Je tuerai, je démembrerai, je réduirai en poussière chaque individu qui se dressera sur leur route.

    Physique}
    Une chevelure d'un rouge vif, presque rose. C'est une folie qu'il a depuis son entrée à Swelty. -Pas Swelty, Malwen. -Tu vois, tu manifestes la colère quand tu le veux! -Hm. Il aime sa chevelure, le fait qu'elle est spéciale. Depuis le début, on lui a fait des tas de remarques sur cette couleur un peu trop forte pour des yeux innocents. Lui ne s'en est jamais soucié. En ce moment, pourtant, ce n'est pas ce qu'on remarque le plus chez lui. -Tu ressembles à First après une discussion avec son père. -RAIN! -Je suis juste tombé dans les escaliers. Une chute, oui. Il s'est laissé tomber, un brin. Il ignore la vérité. C'était juste trop difficile de se tenir en haut de ces imposantes marches. Il ne veut pas y repenser. Plus jamais. Une cheville tordue fait qu'il se trimbale avec des béquilles. Sinon, le bleu qu'il a sur la joue droite est le seul qui ne résulte pas de ce mauvais souvenir. -C'est rien June... -Abruti! T'es juste un connard suicidaire bordel! Un coup a accompagné ces mots plutôt crûs. D'où la marque sur la joue. -T'as l'air d'un kaléidoscope, Cass'. T'as toutes les couleurs sur ta joue! -Tu connais un mot de plus de trois syllabes maintenant? Et je te rappelle que c'est de ta faute. -Ferme la, sinon j'te fais la même chose de l'autre côté.

    Son regard est simple. D'un vert brillant. Généralement, l'on ne lit pas grand-chose dans ses yeux. Juste de l'absence ou du désintérêt. Il leur arrive cependant de briller légèrement dans certaines circonstances. Lui ne s'en rend pas compte de toute manière. La forme de ses yeux lui donne un air un brin manipulateur d'après certains. Si ce n'est cela, l'on remarquera que Cassandre est fin, mince, sans être maigre. Il n'est pas du genre sportif et cela se voit. Sa peau, d'une pâleur exagérée qui ne lui donne vraiment pas l'air attirant, se combine étrangement bien à sa chevelure. Et puis, ce n'est pas comme si les gens à la peau hyper pâle était à la mode. -T'as l'air d'Edward. -June, cesse de regarder n'importe quoi à la télévision. Pitié. Cassandre mesure un mètre soixante-douze, ou treize, selon les toises. Une taille parfaitement acceptable pour un garçon de presque seize ans qui n'a pas terminé sa croissance.

    Son visage? Dénué des chairs de l'enfance, un brin anguleux d'après certains. Ses lèvres sont fines, jamais peintes ni décorées. Le maquillage ne l'intéresse pas. Sauf des traits de noir autour de ses yeux, de façon discrète. Quand à sa voix, elle est souvent calme, presque douce, sans l'être. Vous ne l'entendrez certainement pas rire, mais si jamais vous aviez cette chance, sachez qu'il pouffe plus qu'autre chose et qu'il ne rit jamais à gorge déployée. Peut-être un jour. -J'espère juste que je n'ai pas un rire aussi horrible que celui de Clound. -Tu sais ce qu'il te dit, Clound?!




Dernière édition par Cassandre Mint le Sam 8 Jan - 23:29, édité 3 fois
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Cassandre ~ Apathic disaster  Vide
MessageSujet: Re: Cassandre ~ Apathic disaster Cassandre ~ Apathic disaster  Icon_minitimeJeu 6 Jan - 8:42

Cassandre ~ Apathic disaster  Snowu


June & Cassandre
♪ II'm sitting here with my heart out on the table
Next to a bloody mess that was once a man's heart
I looked at God and said, What do you want me to do with this? ♪


Cassandre ~ Apathic disaster  Cassiebarrecopidcxe
F.I.V.E } S.T.O.R.Y

    Plus l'on remonte loin dans le passé, plus les informations sont floues. Sa naissance, Cassandre ne s'en souvient pas, et c'est sans doute rassurant car personne n'aimerait se rappeler d'un tel instant. Ses souvenirs commencent au niveau de la maternelle, à l'époque où personne ne le trouvait encore étrange et où sa famille l'aimait véritablement. Les premiers jours furent calmes. Il a le souvenir d'un dessin qu'il y avait fait, même si c'est surtout parce que sa mère l'a laissé affiché sur leur réfrigérateur pendant presque deux ans. Le psychologue a dit qu'il a été déçu par ce qui l'entourait. Un événement déclencheur se serait produit et aurait fait qu'il se serait retrouvé à ne plus vouloir ressentir. Un enfant de trois ans avec un tel blocage? Hm. Cassandre ne peut pas vous raconter ce ' potentiel traumatisme', il ne s'en souvient pas. Dès l'école primaire, l'on a remarqué chez lui un changement. Plus de rire, plus de larmes. Juste un garçon tout seul dans son coin. Il ne faisait pas grand-chose de ses journées, se contentant de rester en solitaire, à regarder les autres.

      "Tu n'aimes vraiment pas cette période, hein, Cassandre?"
      "Cass. Et cela paraît évident. En fait, jusqu'à Malwen, je ne me souviens presque de rien."
      "Je présume que ton esprit supprime toutes les informations qu'il juge inutiles."
      "Sans doute..."
      "Cesse de te balancer sur ta chaise."
      "...Aie."
      "Je te l'avais dit. Bon, continuons."


    La valse des médecins à commencé à ce moment là. Des incompétents qui lui demandaient de dessiner des maisons et s'il aimait ses parents. Aucun ne posait de question sur ses sentiments. A croire que tout le monde cherchait à le convaincre qu'il était anormal. Son premier psychologue fut le pire. D'un autre côté, il n'en eu deux à supporter dans son existence. Pause. Un verre de soda. Il n'aime pas y repenser, ça lui tord l'estomac. Les mots de ce sale type traversent sa mémoire aussi vite que possible, comme s'ils avaient peur que l'esprit de l'adolescent les arrête et les serre jusqu'à les détruire. Votre enfant est sans nul doute un psychopathe dénué de sentiments qui deviendra un tueur en série.

      "Il n'a pas vraiment dit ça, je présume?"
      "Presque."


    Heureusement, les parents de notre cher narrateur qui parle de lui à la troisième personne du singulier parce que le psychologue pense que cela l'aidera à s'exprimer, n'étaient pas influençables. Traitant l'individu de charlatan monstrueux, ils quittèrent le cabinet pour ne plus jamais y remettre les pieds, se jurant de ne s'approcher des médecins mentaux sous aucun prétexte jusqu'à la fin de leurs existences. Il n'avait aucun doute pour eux ; leur enfant unique était parfaitement normal. Point barre. Le gamin continua donc de grandir aimé et dans le calme. On le considérait comme bizarre et asocial mais pas méchant. D'ailleurs, il déclara après avoir vu un film de guerre avec des cousins plus âgés qu'il était désormais pacifiste. Vous voyez, un gosse comme les autres. Sauf à l'école. Les enfants ne l'aimaient pas. Il ne pouvait même pas aller vers eux, pas qu'il tentait de le faire de toute manière. Un jour ses affaires furent balancées de la fenêtre du second étage. Freakfreakfreakfreak. Personne ne pensait qu'il allait réagir. Pendant la récréation, les tables des élèves qui avaient été méchants furent elles aussi balancées par dessus la fenêtre. Ceci grâce au fait que cette dernière était basse et que soulever l'objet n'était pas trop difficile. Plus personne ne chercha à l'embêter. On le renvoya juste quelques jours.

      "Je croyais que tu ne te souvenais de rien."
      "Je ne les aimais pas. Donc je suis humain pour ça?"
      "Tu... Bien sûr que tu es humain, Cassandre. On en a parlé pendant les cinq dernières séances."


    Rien n'intéressait ce garçon. Tout l'ennuyait, l'agaçait. On lui demandait sa couleur préférée. A l'époque, la question lui sembla juste étrange. Il était incapable de comprendre que les autres avaient des goûts bien précis. Tous, sauf lui. Les cookies au pépites de chocolat blanc, ou à la vanille, furent sa première découverte. L'instant où il planta ses dents de lait dedans fut une révélation. Ça, il aimait. Enfant fier de sa première découverte, il l'annonça à sa mère ; Il avait neuf ans. Depuis ce jour, non seulement il a apprit à les faire mais en plus sa mère ne lui donne presque que ça à manger. Ce fut tout ce que le futur sorcier arriva à apprécier pendant toutes ces années. Et, étrangement, là où l'on pourrait penser qu'il s'y accrocha de toutes ses forces, ce ne fut pas le cas. Au point qu'aujourd'hui, même s'il aime encore le goût, c'est plus un grignotage mécanique sans valeur qu'autre chose. Tout comme la magie. Je... Pardon, Cass' n'en ignorait pas l'existence. Dans la maison des Mint on s'en servait pour la cuisine ou ce genre de choses.

      "La maison des Mint? Tu ne devrais pas dire 'chez toi' ?"
      "Pourquoi? Je n'accorde aucune importance à cet endroit."
      "Même pas de bon souvenir qui te reviennent en mémoire lorsque tu y repenses? Des odeurs, des sons?"
      "Rien."

    Pour en revenir à la magie, le sujet dont j'essayais de vous parler avant de me faire interrompre, il me semble que Cassandre a découvert ses pouvoirs tardivement, vers dix ans. Ça n'aurait aucunement dérangé sa famille s'il avait été un cracmol, mais je pense que l'idée de ne plus l'avoir sur le dos en permanence leur fit du bien. C’était à la fête de la tante Victorine. Il faut savoir que Cassandre se fiche pas mal de la tante Victorine. Mais bon, il fallait bien y aller pour faire bonne figure, même si ça lui pesait plus sur le système qu’autre chose, enfin tout autant que cela était possible. Le gamin s’était ainsi isolé dans un coin, avec un biscuit à la vanille et il restait dans son monde, son esprit divaguant sur on ne sait pas. A un moment donné, il y eu vraiment trop de bruit. Tout le monde parlait, racontait sa vie. Qu’est ce que ça lui donnait mal au crâne tout ça. C’est ainsi que le garçon en vint à souhaiter qu’ils deviennent tous muets. Magie oblige, c’est ce qui arriva. Ainsi, un long silence se fit alors entendre tandis que les gens se regardaient tous, une main sur leur gorge. L’effet ne dura qu’une minute mais aucun des sorciers présents ne comprit vraiment ce qu’il s’était passé. Tout du moins jusqu’au dessert où Cassandre soupira en disant que c’était mieux quand il y avait le silence. Lui demandant s’il avait fait ça, sa mère commença à afficher un sourire amusé. Surprit, le gamin lui répondit, honnêtement, qu’il l’avait juste souhaité mais que oui, il était possible que se soit sa personne. C’est ainsi que le dessert fut dédié au nouveau sorcier. Bien sûr, c’était un gâteau au chocolat, donc il n’en mangea pas. Mais qu’importe.

    Le courrier arriva un peu plus tard. Un joli morceau de parchemin que ses parents prirent le temps de lire. Et de montrer à toute la famille en poussant des cris hystériques. Cassandre n'avait pas le moindre intérêt pour ce bout de papier. On ne lui avait jamais vraiment parlé des écoles de magie et cela ne lui fit pas plaisir d'en apprendre l'existence. Cependant, l'apathique ne protesta pas. Tout ceci n'était sans doute pas vraiment important. Ce n'était que sept années d'enfermement. Il se contenta de grignoter un biscuit à la vanille sur le perron de la maison familiale tandis que le reste de la maisonnée fêtait ça. Cassandre ne faisait pas vraiment de choix. Il préférait se laisser porter par le courant, ignorant ce qui l'entourait. Même lorsqu'il alla acheter ses fournitures, il fut ainsi. Ses yeux ne s'écarquillèrent point devant les boutiques françaises de magie. Cela ne l'intéressait pas. Le choix de la baguette fut simple, la première qu'il essaya laissa exploser de petites étincelles carmins et violacées dès qu'il la toucha. Fin de la journée shopping. Quoique non, il obtint un chat. On lui conseilla d'en choisir un petit, vif et joueur. Choisir. C'était compliqué, fatiguant. Cependant, son regard vert d'eau glissa sur une boule de poils qui ressemblait à un coussin blanc et qui fixait un point dans le vide de ses grands yeux bleutés un brin globuleux. Son Bubulle. Personne n'approuva son choix. Mais c'était un choix. Et ce fut exactement pour cette simple raison qu'on ne lui opposa aucune résistance.

      "Donc, tu admets ressentir un attachement pour ce chat."
      "C'est Bubulle. C'est mon chat."
      "Je prends ça pour un oui. Le pronom possessif indique en effet qu'il est à toi."


    Malwen. En Amérique. Parce que son père était d'origine américaine même s'ils vivaient en France. École ma foi étrange, dotée d'élèves assez différents les uns les autres et, pour la plupart, totalement insupportables. On m'a... L'a envoyé à Nasteen. Les violets, fiers et puissants. Aucun intérêt. Il ne s'en est rendu compte que lorsqu'il a vu sa cravate violette dans un miroir une semaine plus tard. Il n'y avait personne dans son existence. Bubulle est d'une compagnie inutile, reposante mais qui n'apporte rien. Elena était étrange. Une sorte de danseuse toujours ailleurs. Cassandre ne lui a jamais parlé ; il n'aimait pas s'incruster dans la vie des gens. Qui peut aimer faire ça? S'intéresser aux autres... Perte de temps. Aucun intérêt. Je me répète là, non? Hm. Elena était la beauté. Pas une. La. Une esquisse de grâce et de paradis. Je me souviens d'elle. La première année a été un fiasco. J'ignore comment est-ce qu'on a pu me laisser atteindre la seconde. Je m'ennuyais tellement. Le monde ne m'apportait rien. L'ennui, ce n'est pas négatif ou positif, c'est une sensation plus qu'un sentiment. Donc je peux être ennuyé.

      "Tu t'inventes encore des excuses~"
      "Ce n'est pas vrai, taisez-vous, je sais ce que je dis."


    J'aurais moins de mal à raconter si vous cessiez de me couper la parole. Je parlais mal l'anglais à l'époque. C'était pour moi une torture d'essayer de comprendre les autres. En seconde année. J'ai rencontré First et Clound. A l'infirmerie. J'aimais bien cet endroit, avant. Non, je n'ai rien dit. Je ne l'aimais pas. C'était juste calme. First est une erreur de la nature aux yeux violets qui se prend pour le centre du monde. Et la mère de Clound aurait mieux fait de le noyer à la naissance, ça aurait évité à tout le monde de devoir le supporter. Ce sont les seuls amis de Cassandre. Il... Accepte leur présence plus qu'il n'en a besoin. Tous trois, ils voulaient la paix. Qu'on les laisse être des hautains Nasteen renfermés sur eux-mêmes. Ils sont amusants. Stupides. Gamins. Si simples à énerver. Je les ai enfermés dans un placard à l'infirmerie un jour. First a pleuré pendant des heures parce que Rain l'avait frappé. Et Clound a boudé pendant une semaine. Ce sont... Ceux qui comptent. Peut-être que j'invente? Peut-être qu'au final j'essaye juste de me persuader que je suis normal en inventant des souvenirs, des... Joies? Oubliez ça. Vous allez encore m'offrir un cours digne de Psychologie magazine si je vous laisse ouvrir la bouche. Je n'aimais pas Raphaël Lewis. C'est tellement dur pour moi d'accorder de l'attention à quelqu'un... Mais je sais que je n'aime pas l'avoir devant moi. Ce blond insolent. Je suis blond aussi, à la base, vous savez? Teinture.

    Les autres années se sont écoulées. C'est tout. Il n'y a eu aucune évolution à la pathologie de Cassandre. Pas la moindre. Jusqu'à la guerre.

      "Tu es sûr que tu veux en parler? On peut attendre la prochaine séance."
      "Vous dites ça parce que ça me fera dépenser plus d'argent?"
      "Non, juste parce que tu as ramené tes genoux contre ton torse et que tu as le même regard que le jour où ta mère t'as amené ici parce que tu faisais exprès de te rendre malade avec du chocolat."
      "Hm."

    Cette guerre civile a été un traumatisme pour le monde sorcier. Oui oui, je cesse de lire l'en-tête du journal posé sur votre bureau. Je ne m'intéressais qu'à moi. Mais, au départ, je n'ai même pas cherché à m'enfuir. Je suis resté assis sur les marches d'un des escaliers et j'ai observé. Un corps est tombé près de mes pieds. Je n'ai même pas eu peur. Je ne considérais pas ça comme une vie de perdue. Juste comme... Une sorte de spectacle étrange. J'étais pacifiste, à cette époque. J'avais toujours considéré que je n'aimais pas la guerre. Une fois au milieu du combat, je me suis demandé pourquoi. C'était vivant et pitoyable. Ces pauvres personnes qui se battaient pour un avenir sans doute dénué d'espoir... J'avais ma baguette dans les mains. Et ma cape qui cachait mon identité. Contrairement à Clound et First, je suis... Correct en magie pratique. C'est la théorie qui ne m'importe guère. Je les ai vu passer, juste devant mes yeux. Ces deux idiots et les gamins qui les accompagnaient. Et leurs poursuivants. Je ne sais même pas pourquoi je me suis levé. Je l'ai... Regretté, plus ou moins, ensuite. Ça faisait de moi une cible parfaite. Ça m'a forcé à courir. Je n'aime pas courir. Ça me fatigue. Dans les films de zombies, June m'en a montré un l'autre jour, j'ai remarqué que monter au dernier étage d'une maison était stupide parce qu'ensuite on ne peut plus s'enfuir. C'est ce que ces idiots ont fait. Et, lorsque je suis arrivé, ils allaient mourir. C'était fascinant. Je cherchais les signes de la peur. Mais mon cœur ne battait pas plus vite et une solution s'imposa si vite à moi. Ça n'avait rien d'extraordinaire. Juste lever le poignet, pointer la baguette et crier 'endoloris'. Ensuite, fuir semblait normal. C'est pour ça que je suis ici, c'est ce qu'ils m'ont dit. Une personne normale ne lance pas de sortilèges impardonnables. L'hôpital était froid. Les enfants pleuraient encore et encore. Vraiment froid. Alors j'ai ramené mes genoux contre mon torse, comme je le fais maintenant. J'étais... Je ne sais pas. Glacé à l'intérieur? Je revoyais mon geste encore et encore dans ma tête.

      "On appelle ça la culpabilité, Cassandre."
      "Ça fait mal."


    Comme si quelqu'un vous arrachait un cœur dont vous ignoriez l'existence pour le réduire en pièces encore et encore. Et cela ne s'arrêtait pas. Je crois que ça n'a jamais cessé. On a attendu si longtemps, dans le froid. Jusqu'à ce qu'on soit séparés. Ce son dans ma gorge. Ce hurlement qui n'en était pas un parce que je ne hurle jamais, qui est mort avant de naître. Leonard avait ce regard. Celui de quelqu'un qu'on laisse aller à la potence alors qu'il pourrait être sauvé. Mais la lâcheté nous empêche de l'aider. Son père. Il devait rentrer chez lui. Et celui dont j'ai souhaité la noyade plus haut n'avait jamais eu l'air aussi seul que d'entourer de sa famille. On m'a raccompagné. En France. Je ne sais même pas comment on y est allés. Mon esprit refusait de me communiquer quoi que se soit. Il faisait froid. J'étais gelé. Je le suis encore. Mes parents ont détourné le regard. Comment as-tu pu faire ça? Je ne comprend rien à ces règles établies. Je devais les laisser mourir? Est-ce que c'est anormal de ne pas être arrêté par sa conscience lorsqu'on fait quelque chose de mal? Est-ce qu'au moins j'en ai une? Ou bien ne suis-je que le produit de ma propre folie. Un monstre qui n'a aucun sentiment? Vous dites que je m'impose cela. Je ne comprends pas.

    J'ai été jugé. Laissez moi parler. Ne me couper pas encore. Vous allez m'empêcher de faire partir le froid. Ils ont été compréhensif. Je n'ai rien dit sur la sensation qui me traversait. Ni pourquoi je portais un pull alors que c'était presque l'été. Aucun mot ne m'a échappé. Un héros qui a sauvé ses amis. Non, je voulais leur dire qu'ils avaient tort. Ce n'était qu'un réflexe. Je n'ai sauvé personne. Regardez-moi, je ne peux même pas me sauver moi-même. Ils m'ont ordonnés, ce n'était pas une suggestion au vu de leur ton, que je vienne consulter ici. Vous. Dix séances. Environ. Et, à présent, je dois parler de sentiments qui n'existent pas pour occuper un temps qui s'écoule trop lentement.

      "Une pause, peut-être?"
      "Non, ça va. Si on dépasse de trop nos horaires, June va être agacé comme il est le rendez-vous suivant."

    June. Une sorte de punk pyromane que j'ai rencontré dans la salle d'attendre. Il regardait le ciel par la fenêtre avec un air concentré. Il était à genoux sur mon siège. Oui, le mien. Alors je lui ai dit de s'écarter. Il s'est tourné vers moi avec un regard fier. Celui d'une personne à qui on ne donne pas d'ordre. Votre secrétaire est arrivée et nous a dit de nous calmer. On s'est regardés après son départ et on a commencé à argumenter sur nos prénoms. Il a dit que Cassandre était un prénom de fille. Alors je lui ai dit que June n'était pas mieux. C'était bizarre comme rencontre. On a commencé à parler. Un pyromane qui a mis le feu à Beauxbâtons, son école, et qui a été renvoyé. Outre le fait qu'il ait menacé de me casser la figure cinq fois en dix minutes, il n'était pas d'une compagnie désagréable. Il m'a même laissé fumer à la fenêtre.

      "Cassandre!"
      "Installez des caméras de surveillance moldues au lieu de me crier dessus."

    On a commencé à traîner ensemble après que quelqu'un ait décidé de ne pas travailler pendant une journée. Je me fiche que votre fille de six ans ait fait une crise d'appendicite, nous en avons déjà parlé. Il m'a entraîné dans un parc. Et monsieur a fait du bmx, je crois que ça s'appelle comme ça. Moi j'ai attendu sur un banc. Il m'a payé une cannette de soda et je l'ai regardé. Au bout d'un moment, il m'a proposé d'essayer. Vous saviez que je ne savais pas faire du vélo? Il s'est moqué de moi. Et j'ai passé mon mardi après-midi dans ce parc désert sur un vélo qu'il était allé chercher chez lui, parce qu'on apprend pas avec un bmx. Je suis rentré couvert de bleus. Je sais faire du vélo à présent, au moins. C'était une expérience étrange. C'était la première fois que je faisais quelque chose de dangereux. Et je n'avais jamais expérimenté... La chute, le fait d'avoir le contrôle mais de me faire mal quand même. Le fait d'apprendre par la souffrance. Et puis, il riait. June. A chacune de mes chutes, il me forçait à me redresser et me faisait remonter sur l'engin sans douceur. J'ai... Trouvé ça... Hm. Bien? Sa brutalité, son rire, sa façon de vivre et de ne pas comprendre comment je pouvais être aussi inculte. C'est un sale type quand même. Il a rit de moi. D'ailleurs, ce soir, il va m'embarquer pour qu'on aille voir un feu d'artifices. Je vais m'asseoir à l'arrière du vélo, dos à lui et me plaindre qu'il ne va pas assez vite. Et, pendant quelques instants, j'aurai l'impression d'être normal. Ensuite, ce crétin va faire exprès de nous faire tomber, sur de l'herbe en général. Et il va rire parce qu'on sera couverts de bleus.

      "A propos de bleus... Ton organisme va mieux?"
      "Un peu."
      "On pourrait reparler de ta chute?"
      "Non..."


    Juste un peu. A peine. Je suis tombé. June m'attendait. J'étais à dans la maison de mes parents et ma mère m'a dit de descendre parce qu'il allait bientôt arriver. Ils ne me regardent même plus, juste parce que j'ai lancé ce sortilège. Ils voulaient la confirmation de ma monstruosité depuis le départ. A présent qu'ils l'ont, ils ont cessé de faire semblant. J'entendais sa voix. Cassandre était en haut des escaliers, à regarder le tapis en bas de ces derniers. Il n'a pas le vertige mais tout a commencé à tourner. C'était une invitation. Tout était si étrange, si fatiguant. Peut-être, juste peut-être, que chuter était ce qu'il avait de mieux à faire. Pour que tout s'arrête. Pourquoi le froid ne revienne pas le soir. Pour empêcher les lettres de Clound et First de s'accumuler sur son bureau. Il a glissé. Je me suis peut-être laissé tomber. Tout était si coloré pendant un instant. Flou et coloré. Et la douleur était partout. C'est à l'hôpital que June est venu me voir, avec l'air de quelqu'un qui est en face du pire idiot de l'univers. Idiot. Suicidaire. C'est ce qu'il a hurlé. Je n'ai jamais essayé de me tuer... Je crois. Il m'a frappé. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi, Cass'?! Tout. Rien ne va jamais. Je suis Cassandre, celui qui a décidé de se distancer de l'univers et qui ne sait plus comment y remettre les pieds. Je ne me suis pas excusé. Ma famille, si. Au médecin. Ma mère a dit 'pardon' pour mon comportement. Comme si je n'était qu'un monstre dont elle avait honte. Je ne la déteste pas, cette femme. Elle n'est juste plus qu'une ombre pour moi. Et le punk qui m'accompagnait leur a dit de se la fermer, qu'un malade avait besoin de repos. Il m'a avoué qu'il avait envie de faire flamber le bâtiment. C'était une attention agréable. Ça a fait fondre la glace en moi, un peu. Quand j'ai eu mes béquilles et qu'on m'a laissé sortir, nous sommes retournés dans le parc et je l'ai regardé faire du rollers. Un fils de moldu. C'est ce qu'il est. Et alors? Ce n'est pas parce que je suis à Nasteen que cela me dérange. Enfin, que j'y étais... Je dois y retourner, je le sais. Mais je ne sais pas si c'est une bonne idée. Jusqu'ici, c'est vous qui m'avez interdit d'y remettre les pieds.

      "J'ai envoyé un courrier à Swelty. J'ai longuement expliqué ton cas et pour ta stabilité, tu serais sans doute mieux là-bas. En conséquence, ils ont accepté de te reprendre mais sous la condition que, comme nous sommes en Décembre, que tu redoubles de façon automatique ta cinquième année. Au vu de tes résultats des années précédentes, cela ne peut qu'être bénéfique. Tu ne penses pas?"
      "Je peux vraiment y aller? Je vais le dire à June... Hm... Merci."
      "De rien, Cassandre. Tu n'oublieras pas de m'écrire et de respecter le programme de nos séances...."




Dernière édition par Cassandre Mint le Ven 7 Jan - 9:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cassandre ~ Apathic disaster Cassandre ~ Apathic disaster  Icon_minitimeVen 7 Jan - 6:04

Cassandre ~ Apathic disaster  320374


♪ Can we pretend that airplanes
In the night sky
Are like shooting stars
I could really use a wish right now ♪


Cassandre ~ Apathic disaster  Cassiebarrecopidcxe

    Trop tard. Le patient a déjà quitté son bureau. C'est qu'il va de plus en plus vite avec ses béquilles. Et, au vu du bang qui suit sa sortie et du rire de June qu'il entend le jeune psychologue remarque également qu'il n'est toujours pas très stable. Il apprécie Cassandre. C'est un garçon tout à fait normal, au final. Juste un peu perdu. Bon, le cas suivant. Maverick. Un autre dérangé des sentiments~ A croire que cela est à la mode. Il ne prend même pas en compte le rendez-vous de June, qui était placé entre les deux. Le garçon s'est sans doute déjà enfui avec son camarade. Pour fêter un nouveau départ et une séparation. La ville est petite et peu de voitures s'amusent à disputer la place du vélo de June sur la route. Assis à l'arrière, tenant ses béquilles comme il le peut, Cassandre observe le ciel déjà sombre, son dos contre celui de son ami. Oui, ami. Aucun besoin d'inventer d'autres mots, de créer de fausses émotions. L'amitié est bien réelle. Dans un virage, celui qui a les cheveux rouges manque de tomber. Et lorsque June lui demande s'il va bien, il répond oui. Tout simplement. Cela fait longtemps qu'il n'a pas été vidé de sa négativité ainsi.

    Le temps file. Le feu d'artifices est trop court. Brusque, violent, coloré. June adore. Cassandre se contente d'observer. Ce n'est pas beau, ça n'a aucune valeur. Pourtant, sa joue se pose sur l'épaule de son ami et il regarde, en silence. Est-ce que vivre ressemble à cela? Douce ignorance. Un soupir lui échappe. Doucement. Des doigts se glissent dans les cheveux et les ébouriffent. June adore le ciel, l'idée de presque pouvoir voler. Et, lorsque Cassandre le voit admirer l'étendue étoilées éclairée par les éclats multicolores, il se demande qui pourrait bien être assez stupide pour se laisser tomber dans les escaliers. Et, au fond, il est heureux d'avoir des gens qui l'empêcheront de retenter une telle folie. Enfin. Trois. C'est mieux que zéro. Lorsqu'il n'y a plus personne et que seule la nuit les entoure, les deux adolescents se redressent enfin. Appuyé sur une seule jambe, ses béquilles étant posées contre le vélo, l'ancien dépressif tend ses doigts, effleure la joue de son ami, avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Simplement.

    Ce n'est pas une déclaration. Cela ne veut rien dire. C'est insignifiant. Et, lorsqu'il s'écarte, June a ce sourire franc et honnête que lui seul a. Il passe sa main autour de la taille du carmin et l'aide à marcher jusqu'au vélo, en silence. Parce que les mots salissent tout. Et qu'il n'y a que les amoureux qui bavassent pendant des heures et qui gâchent la beauté stellaire. Cassandre sait, dès l'instant où il descend du vélo devant chez lui, que ses parents vont hurler. Et, lorsqu'ils le feront, il répondra juste la vérité qu'on essaye de lui imposer depuis des années au lieu de l'aider ; Je ne suis qu'un détraqué apathique. Je suis incapable d'écouter vos hurlements dénués de sens. Il n'a jamais aimé être Cassandre. Mais ce rôle ne lui revient qu'à lui. Et il l'accepte, finalement.

    Le lendemain, le garçon fait sa valise, lançant ce qui est à sa taille dans cette dernière. Bubulle le regarde faire, tout en somnolant sur un vieux pile au coloris louche oscillant entre rose et orange. Lui aussi est du voyage. Le chat, je veux dire. Le pull n'ira rejoindre que la poubelle, rien de plus. Quoique, autant le garder au cas où. Une pierre passe à côté du visage de Cassandre à cet instant et il va croiser les bras à sa fenêtre, marchant à cloche-pied jusque là. June ne devrait pas lancer de caillou contre la vitre, surtout si cette dernière est ouverte. C'est dangereux. Mais le pyromane n'écoute pas. Une de ses sœurs l'accompagne, avec sa voiture. Parce que c'est plus simple pour se rendre à l'aéroport. Et puis, même si les parents de l'adolescent seraient ravis de l'embarquer eux-mêmes, il se refuse à voyager avec eux. Il descend, laisse ses porteurs s'occuper des bagages. C'est loin l'Amérique. Cela ne l'avait jamais effleuré. A présent, il le réalise. A l'aéroport, il fait une chose qu'il croyait impossible quelques mois plus tôt. Un sourire, maladroit, se dessine sur ses lèvres. Pourtant, il y a comme un goût amer à l'intérieur de sa gorge. Quelqu'un qui a bloqué si longtemps ses émotions a du mal à analyser ce qu'il ressent à présent. Tristesse sans doute. June lui fait un signe de main. On se reverra! C'est évident.

    Swelty. Ses yeux se ferment. Malwen n'existe plus. Il les rouvre. Soupire. Le voyage a été long. Avion puis train. Descendre du second lui demande de l'aide, à cause de ses béquilles. Le contrôleur lui assure que ses bagages arriveront tous seuls à l'école. Il ne répond que par un hochement de tête. Plus qu'à marcher jusqu'à l'imposant château à présent. Son corps n'a même pas encore commencé à avancer qu'il redresse la tête, comme pour voir cette école qui symbolise tant de choses une fois de plus. Juste devant ses yeux, à quelques mètres ils sont là. Clound et First. Ils sont venus pour lui. Le froid, de nouveau. Au milieu de la neige, ce n'est pas anormal. Sauf que ce n'est pas le même. Celui qui le traverse vient de ses entrailles. Doute. S'ils étaient en colère? Si leur amitié n'existait plus, à cause de son geste. Quelque chose de gelé lui explose sur le front et il ferme les yeux, tiré de ses réflexions. Lorsqu'il les rouvre, Clound, non Rain, une boule de neige à la main, lui tire la langue. Leonard se contente de hausser les épaules et d'écraser la neige qu'il avait dans ses mains sur la tête de leur cadet. Cadet qui lui lance sa boule en pleine figure. Rapidement, Cassandre se retrouve au milieu d'une bataille qui n'a aucun sens où chacun ne joue que pour lui-même. Mais ensemble. Les béquilles sont abandonnées tandis que le carmin vise et tire, à cloche-pied, sans se soucier des conséquences. Vivre est juste si incompréhensible, tellement dénué de sens. C'est ce qui est merveilleux, fantastique et juste brillant.

    Quand il ne fait plus assez jour pour continuer, les trois Nasteen se décident à rentrer. Leonard parle de Leah et, pour la première fois, celui qui a été absent si longtemps écoute, tout simplement. Rain ne dit rien, mais, à un moment donné, il se met à courir, juste devant eux et il tourne sur lui-même sous la neige qui tombe, jusqu'à avoir le tournis. Ils sont heureux. Réunis, rassurés et un peu plus stupides qu'avant. Mais c'est ce qui les rend si proches. Lorsqu'ils arrivent aux portes du château, la neige les couvre en grande partie, ils sont gelés, trempés et Rain a été forcé de retirer ses lunettes car il y avait trop d'eau dessus. Et pourtant, ils se sentent réchauffés. Comme si une petite flamme s'était rallumée en chacun d'entre eux. Lorsque Lulu ose donner cette métaphore en explication, Rain ramasse de la neige et essaye de lui faire manger. Cassandre se contente de sourire, doucement. Quels idiots. Il veut les protéger. Ses précieux amis.

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MessageSujet: Re: Cassandre ~ Apathic disaster Cassandre ~ Apathic disaster  Icon_minitimeVen 7 Jan - 7:04

    Mes excuses pour les trois posts, je trouvais que cela faisait plus aéré. Et j'ai terminé~
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Sniejana Kürine
Sniejana Kürine

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Âge: 23 ans
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Localisation: Sherbrooke, Québec
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MessageSujet: Re: Cassandre ~ Apathic disaster Cassandre ~ Apathic disaster  Icon_minitimeSam 8 Jan - 4:48

Tu es entièrement pardonnée, t'inquiètes.

J'suis bien heureuse de revoir ce personnage ici, mais ça je te l'ai déjà dis <3

Bon jeu! Smile
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MessageSujet: Re: Cassandre ~ Apathic disaster Cassandre ~ Apathic disaster  Icon_minitime

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Cassandre ~ Apathic disaster

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