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 ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid]

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Ewen Marshall
Ewen Marshall
~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeDim 5 Déc - 8:57

    Du bruit. Ou plutôt un bon brouhaha. Des pas pressés, des vêtements remués, des voix riantes… Qu’est-ce qu’il se passait encore ? Ewen prit sur lui et fit l’effort surhumain d’ouvrir un œil : les gens trottaient partout autour de son lit avec des affaires de cours. Ah oui, c’est vrai. Swelty, Nasteen, les cours quoi… Oh que c’est déprimant. Est-ce que ça ne faisait pas seulement quatre petites heures qu’il était couché ? Possible. Il s’étira un grand coup, fit craquer son cou… Et se remit bien au chaud au fond du lit. Ça faisait à peine deux semaines qu’il était ici qu’il en avait déjà marre… Alors qu’il commençait à replonger doucement dans le sommeil, un élève hurla près de son oreille :

    « Debout le nouveau ou tu vas te faire virer par les elfes de maison ! J’aimerais pas être à ta place à ce moment là !! »

    Le charmant camarade d’Ewen partit en courant avant que celui-ci ne se redresse violemment pour l’attraper et, accessoirement, l’étrangler. Il n’avait pas eu le temps de voir son visage. Tant pis. Il avait une bonne mémoire des voix, cet avorton sera mort avant le lendemain matin.
    Démotivé totalement, il se leva d’un pas lourd et s’empressa tant bien que mal à faire sa toilette, s’habiller et descendre avec son sac avant de croiser les affreux elfes de maison qui servaient d’agent d’entretien au dortoir de Nasteen. Cette école était décidément une vraie torture : couvre-feu à 22h, obligation de quitter le dortoir à 7h50 maximum… Au moins dans son ancienne école, il pouvait roupiller tranquillement toute la journée sans que personne ne lui dise rien… Arrivé derrière la porte de la chambre commune de Nasteen, il poussa un énorme soupir avant de rechercher son emploi du temps, déjà complètement chiffonné par les nombreux allers-retours dans la poche de son propriétaire. Voyons… Divination, Botanique… Ouuuh que ça commençait bien. Le jeune homme remit le bout de papier dans sa poche avant de se diriger vers le grand hall de l’école. L’estomac dans les talons, il alla prendre un bout rapide à manger à la grande salle. Lorsqu’il eut finit, il jeta un coup d’œil à l’heure : 8h02. Bon. Premier cours raté. Comme c’est dommage. Il avait teeellement envie d’y aller…

    Il tourna les talons et se dirigea presque automatiquement vers la sortie du château. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que la neige avait frappé fort cette nuit : alors que la veille, un simple manteau de petite poudreuse s’était timidement posé, aujourd’hui, cinq voire dix centimètres recouvraient entièrement les parterres de Swelty. Il avait bien fait de prendre sa veste et son écharpe… Laissant lourdement tomber son sac de cours, il s’habilla rapidement, et après avoir jeté un coup d’œil dans les environs pour voir s’il était bien seul, ce fut avec un plaisir non dissimulé qu’il marcha sur la neige vierge, regardant fasciné les pas qu’il laissait comme un gosse de 10 ans. Le soleil tapait fort malgré le froid, c’était un temps de montagne, un temps magnifique. Tout en admirant le paysage blanc, le jeune Nasteen murmura pour lui-même :

    « Bon bah, pas cours aujourd’hui hein. C’est pas que chui pas motivé, mais là j’ai pas trop le choix M’sieur l’juge. »

    Il continua à errer, avançant sans vraiment s’en rendre compte, trop occupé à écouter ses pas faire scrouitch, scrouitch, scrouitch… Plus vite qu’il ne le pensait, il arriva près de la forêt où un étang était sensé se creuser. Sensé oui : ce n’était à présent plus qu’une belle étendue de glace, idéale pour les patineurs à tendance suicidaires. Il zieuta les entourages. C’est fou comme un paysage change avec un drap blanc, il ne reconnaissait rien… Il décida de rester un peu ici, il ne faisait pas trop froid - du moins pour lui - et il avait envie de rattraper un peu sa courte nuit. Le jeune homme posa son sac contre un arbre pour faire office d’oreiller improvisé et s’allongea. Être allongé dans la neige glacée en aurait fait frissonner plus d’un, mais Ewen trouvait ce contact plutôt agréable… Les bras derrière la tête et les jambes croisées, il fixa le ciel bleu presque sans nuage, puis les arbres blancs. C’est beau en fait, un arbre blanc. C’est… Blanc. Il soupira de son propre manque d’inspiration et ferma les yeux. Ce qu’il y a de bien quand il neige, c’est que les flocons étouffent tous les sons. Il aimait cette sensation de silence total, presque pesant. Et alors qu’il se délectait de replonger enfin dans le sommeil tant attendu, des pas de plus en plus proches brisèrent le silence parfait.

    Oh non…



Dernière édition par Ewen Marshall le Dim 5 Déc - 12:33, édité 12 fois
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Sid Insane
Sid Insane
~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeDim 5 Déc - 10:30

Un rouquin était plongé dans le sommeil de l'innocence, sa bave dégoulinant sur son oreiller tant sa bouche était ouverte. Ses cheveux s'éparpillaient partout dans son lit et sa jambe droite en dépassait, le pied touchant terre. De temps à autre ses orteils étaient parcourus d'un léger mouvement, ressemblant à un éventail que l'on agite. Ses narines se gonflaient au rythme de sa respiration et son index droit se pliait parfois, comme lorsqu'on appuie sur un appareil photo. Oui c'était cela. Il rêvait qu'il prenait de jolies photos. Clic. Clic. Clic. Il bombardait les passants, les immortalisait. Il marchait dans la rue l'air heureux de s'adonner à sa passion. La pluie avait cessé et la route était jonchée de quelques flaques. Pourtant, par le plus grand des hasards que peut occasionner un songe, le jeune homme trébucha sur une peau de banane et s'étala sur le sol, son appareil sous lui, brisé sous son poids et trempé par l'eau dans laquelle il avait chuté. Le cœur du gamin se brisa en miette. Non. Non, ce n'était pas possible. Non. NOOOOOOOOOOOON.
L'individu occupant le deuxième lit de la chambre quatre du deuxième étage de la tour des Nissena se réveilla en sursaut. Il s'en tordit la jambe car il ne s'était pas aperçu qu'elle pendait lamentablement hors du lit. Ses cheveux formaient désormais une poire au dessus de son crâne et le liquide qui sortait de sa bouche avait laissé une vilaine trace blanche sur le tissu et sur sa joue. Il ouvrit rapidement les yeux que parcoururent avec précision sa table de nuit. La petite lumière qui faisait la lune lui permettait tout juste de distinguer les formes. Le bouquin qu'il avait trouvé à la bibliothèque sur les rats verts d'Andalousie (livre complètement inintéressant d'ailleurs), la chandelle dont la bougie était totalement coulée, le grigri qu'une demoiselle de première année lui avait offert on-ne-sait-pourquoi (son cerveau se questionna : pourquoi avait-il gardé ce truc déjà? Quand il serait plus lucide, il le mettrait à la poubelle), et là, au milieu de ces objets bien futiles, IL trônait. SON appareil photo. Bon dieu que c'était bon de le voir là. Son sang ne fit qu'un tour. Il oublia qu'il avait la jambe meurtrie et sauta hors du lui, s'agenouilla près de sa table de chevet et ouvrit avec vivacité la pochette de son engin. Il ne voyait rien. RIEN ! Et bien oui, il est une heure du matin, tu crois que le soleil chantonne à cette heure ?! Ouverture du tiroir. Bruit de mains qui cherchent, qui farfouillent plutôt, dans ledit tiroir. On aurait pu croire qu'il mesurait un mètre de large, un mètre de long et trois de profondeur tant le vacarme était insupportable. Puis, la main victorieuse se dégagea de l'emprise malsaine du meuble et en tira un paquet d'allumettes. Va allumer une allumette dans le noir et reviens me voir, tu comprendras la misère qu'a subit le gamin. Désespéré, il réussit enfin à tirer un peu de lumière du morceau de bois qu'il tenait entre les doigts. Il fit jaillir le feu sur le peu de bougie qui restait et observa l'intérieur de son sac. Il déballa tout. Mais le temps de faire, la cire s'était consumée. Il grogna. Et une idée illumina son esprit.
LUMOS.
Et la lumière fut. Il s'injuria de tous les noms d'animaux possibles et inimaginables tant sa bêtise l'affligeait. Comment avait-il put oublier qu'il était un sorcier ?! Il ne se comprenait pas des fois. Bon, tout son attirail était là, rien de perdu, rien de cassé. Soupir de soulagement. Il rangea tout et le posa sur son lit. Lui n'avait pu sommeil après cette frayeur. Alors, il alla s'asseoir près de la fenêtre. La neige tombait, flocon par flocon, couvrant peu à peu la verdure du jardin. La blancheur s'installait sans rien demander à personne. Et demain, quand le château s'éveillerait, on entendrait les cris de joie des petits élèves, qui, pour certain d'entre eux, n'ont encore jamais vu la neige. Swelty est vraiment un endroit magique qui fait découvrir les petites merveilles du monde.. Quelle chance de se retrouver là. Dans un décor si somptueux qu'on croirait rêver. Entouré de personnes si fabuleuses qu'on n'aurait jamais cru qu'une vie nous suffirait pour tous les apprécier. Ha, la neige, la neige, elle nous donne envie d'aimer la vie.



Le rouquin s'était endormi le nez contre la vitre, et lorsqu'il ouvrit les yeux au matin, il découvrit aussitôt ce tapis blanc dans lequel déjà on apercevait des traces de pas. Qui souillaient cette beauté de la Nature. Mais parmi lesquels se dessineraient bientôt ceux du garçon. Celui-ci fit un bond sur ses pattes, s'habilla en vitesse, n'oublia pas son écharpe verte et son chapeau ni son appareil photo. La nuit lui avait porté conseil. Il n'irait cette fois encore pas en cours, le temps ne s'y prêtait pas. Il préférait gambader dans le parc plutôt que de rester assis à s'ennuyer derrière son bureau, le parchemin vierge, aussi blanc que le gazon. Ha non, il ne pouvait pas partir comme ça. Il avait fait un achat spécial pour ces moments là. Il avait économisé sur deux de ses anniversaires et un noël pour les avoir. Et le moment était venu de les sortir. Ses patins, ses magnifiques patins bleus parsemés d'étoiles blanches. Sac sur le dos, blouson vert sur les épaules, moumoute lui cachant la nuque, Sid était équipé pour sa randonné pédestre. Il passa tout de même manger un petit quelque chose, de peur d'entrer son ventre crier « famine, famiiine » à longueur de temps. Puis il sortit.
La neige ne tombait plus. Seul son épais tapis blanc témoignait de son passage. Le soleil avait repris sa place de dieu des astres et lançait sur la foule ses rayons d'argent. Obligeant les yeux à se plisser à cause de ses reflets. Le Nissena marchait lentement, observant la forme que prenait la neige sous ses talons. Cela l'amusait. Et le rendait heureux. Il atteignit un grand saule et s'immobilisa dessous. Il décrocha ses affaires de son dos, posa tout au sol, mit son appareil photo en place. Et la séance commença. Un peu, il fallait prendre le temps de capter les angles, les rayons lumineux, l'endroit où la couche blanche des arbres apparaissait le mieux et tout un tas de chose que je ne pourrais décrire car n'étant pas photographe je n'y connais rien. Clac. Clac. Clic. Clic. Le saule perdait son intimité à cause de l'objectif du rouquin. Mais il rendait à ses branches la vie éternelle. Puis il arrêta sa mitraille et décida d'enfiler ses patins. Photographier la neige de loin, la banquise qu'était le lac, les élèves qui marchait, les arbres qui dormaient tout en glissant sur l'eau devait être merveilleux. Appareil autour du cou, écharpe enroulée elle aussi autour dudit cou, chapeau aux insignes de sa maison, et patins aux pieds. Couper la neige de ces lames était un exercice bien difficile. Le rouquin ressemblait à un canard qui s'était fait une coloration. De cette façon, il atteignit le bord de l'étang où il remarqua non loin un élève allongé. Ow. Un amoureux de l'hiver ! Sid sourit à sa vue et reprenant son allure de débile, il se dirigea vers lui. Ses fesses se posèrent à quelques centimètres du garçon. Tiens, c'est qui lui ? Un nouveau ? Il est intriguant. Mais .. Attendez, j'ai bien vu là ? C'est quoi le poulpe qu'il a sur la tête ? OMFG. Des cheveux. C'était flippant. Sid attrapa les siens rapidement, les repositionnant correctement sur sa tête et en examina la couleur. Il en passa certain juste devant ses yeux. Hum.. Hum.. C'était bien de la carotte. Il renifla. Ça sentait le froid. Il examina encore. Ho ! Une fourche ! Il l'arracha. Il était soulagé. C'était bien des CHEVEUX qu'il avait sur la tête, LUI. Il se racla la gorge. De plus en plus fort car l'autre semblait dormir. Mais il regretta vite son acte, remarquant le blason rose ornant l'écharpe du garçon. Il s'attendait maintenant au pire. Mais vu qu'il allait peut-être se faire tuer par ce gamin de la maison maléfique, il préférait vivre jusqu'au bout plutôt que de se défiler et laisser la mort le gagner sans avoir pris la peine de dire ses dernières paroles. Il serra ses mains l'une contre l'autre, baissa la tête et dit :

« Je lègue à Julian ma guitare. A Edward mon appareil photo. Je fais offrande de mes allumettes à mon voisin de chambre et offre à Dany mon badge rare de l'attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Australie. Je soussigné Sid Wil*** Insane déclare ce testament correct et légal. »

Il étouffa un rire et maintenant que tout était fait, il osa, de ses mains froides, secouer le corps inerte du garçon.
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Ewen Marshall
Ewen Marshall
~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeDim 5 Déc - 12:52

    Les pas s’approchèrent de plus en plus jusqu’à ce qu’il sente une présence se poser près de lui. C’est pas vrai, il ne pouvait pas se contenter de juste passer son chemin celui-là ? Le flemmard continua malgré tout de faire semblant de dormir, espérant que ce fauteur de trouble parte le plus vite possible pour le laisser terminer sa petite sieste tranquillement. Mais il n’avait pas l’air d’avoir envie de bouger et Ewen le sentit gesticuler nerveusement. Qu’est-ce qu’il pouvait bien fout… Bordel ?! Il resta concentré sur le bien-être ambiant qui lui apportait sa position pour ignorer au mieux le gêneur, et pria pour qu’il ne lui vienne pas l’idée de faire la même chose que son charmant camarade de Nasteen ce matin… (Quoique dans un sens, cela lui donnerait une bonne raison pour lui arracher la tête et l’enterrer sous la neige avant de pouvoir réécouter tranquillement et surtout SEUL le silence hivernal.)

    L’élève se racla la gorge, de plus en plus fort. Une voix plutôt grave, donc un garçon. C’était encore plus déprimant ; si ça avait été une fille, il aurait pu la violer avant de la décapiter… Ewen poussa un petit soupir imperceptible : ce raclement de gorge voulait tout dire, il avait affaire à un casse-couille. Il était vraiment mal tombé. A moins que ça ne soit un surveillant qui était venu lui faire remarquer qu’il devrait être en classe… (Un casse-couille quand même soit dit en passant.) Non, un surveillant l’aurait déjà secoué depuis longtemps pour qu’il ouvre les yeux. Alors qu’est-ce qu'il voulait, cet imbécile ? Un renseignement ? Un câlin ? Un carambar ? Une baffe ? Oh oui, une baffe. S’il en voulait une, Ewen lui donnerait avec grand plaisir. Mais le garçon le tira de ses joyeuses pensées car il s’était mis à parler.


    « Je lègue à Julian ma guitare. A Edward mon appareil photo… »


    Il se parlait tout seul maintenant… (Des allumettes… ?) Il faisait son testament à l’oral ou quoi ?! … Oh. Il devait penser que le jeune homme dormait à poings fermés et qu’il allait l’écorcher vif s’il le réveillait. Ewen sentit soudain une main le secouer. Bingo.
    Après tout, depuis son réveil brutal de ce matin, il avait envie de tuer quelqu’un, ça tombait plutôt bien, en fait. Alors que l’élève continuait de le secouer prudemment, il ne lui laissa pas le temps de réagir et lui attrapa le bras d’une forte poigne. Eu. C’est toi l’chat. … Quoi ? Ah non merde… Le Nasteen ouvrit les yeux et se tourna vers sa future victime. Mais… Sa mine réjouie se décomposa tout aussi vite que celle de l’inconnu : C’est quoi cette tête effrayée ? Je suis si moche que ça ? Et toi tu t’es vu avec ton bandeau pourri et tes cheveux rouquins -qui me donnent envie de gerber au passage…- ?! Il lâcha sa prise pour se reculer et ainsi éviter d’être vraiment collé au garçon et l’observa rapidement, jusqu’à tomber sur l’emblème de son chapeau. Ho, du vert. C’est un… Un quoi déjà… Ah oui, un Nissena ! Alors maintenant plus dur : Nissena, c’est la neutre ou la chiante ? Ewen soupira intérieurement. Pour ça, c’était assez fatiguant de changer souvent d’école… Laissant cette interrogation dénouée d’importance capitale de côté, il fit sa mine la plus blasée possible au rouquin et lui demanda d’une voix légèrement et volontairement menaçante :


    « Qu’est-ce que tu m’veux l’Rouquin ? Ça t’ennuie pas trop de venir déranger une pauvre âme en train de faire tranquillement la sieste ? Tu sais combien d’heures j’ai dormi cette nuit ?! T’façon tu t’en fous et moi aussi (?), alors à moins que t’aies une bonne raison de me déranger, casse-toi et que j’revois plus ta tête (qui m’énerve déjà au passage). »



    Puis il se leva, montrant ainsi sa carrure et sa grande taille comme pour impressionner le jeune Nissena (Ewen était super fier de son mètre quatre-vingt huit) et le toisa méchamment, attendant une réaction.

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Sid Insane
Sid Insane
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeLun 6 Déc - 5:49

Alors que Sid secouait toujours, on lui attrapa le bras. Il ne s'y attendait pas. Il en fut tout étourdi. Sa bouche se mouva en un cercle parfait, et son oeil en fit de même. Les mains froides de l'individu transperçaient les épaisseurs de tissus que portait le rouquin et lui en donna des frissons. Quel froid de canard. Mais il perdit ce contact car l'autre se recula. Avait-il peur ? Etait-il révulsé par la teinte de ses cheveux ? Entre nous, si c'était le cas, cela devait faire longtemps qu'il ne s'était pas lui-même regardé dans un miroir. Une personne normalement constituée ne trouvait pas un rouquin plus répugnant qu'un poulpe. N'est-ce pas ? Toutefois, qui avait dit que ce gamin vert _ à bien y penser, il venait sans doute de mars _ était quelqu'un de NORMAL ? S'il l'avait été, il y aurait eu fort à parier que jamais au grand jamais il n'aurait eu l'idée saugrenue de se teindre la tête en vert. (D'ailleurs, vous croyez que s'il s'allonge dans l'herbe l'été, que l'on est distrait, on peut lui marcher dessus prétextant une confusion avec le gazon ?!) Autre question : Sid avait il un morceau de pain coincé entre les dents ? Il s'empressa de fermer la bouche, trouvant cette hypothèse trop plausible pour être fausse. Sa langue parcouru ses gencives afin de débloquer une éventuelle miette perdue. Puis il reporta son attention sur l'autre jeune homme. Et désormais qu'il savait qu'il n'avait pas de soucis dentaire, il arbora un sourire aussi blanc et scintillant que la neige. Aller quoi, smile mec, Sid te fait son plus beau sourire.. Et bien, cela n'avait pas l'air de beaucoup l'effleurer. Le garçon prit un air contrarié. Si par ce geste il croyait se débarrasser de Sid, c'était raté. Mais il ne s'arrêta pas là et débita des absurdités.
Rouquin. Rouquin. ROUQUIN ! Non mais oh. Qui t'as permis de l'appeler comme ça, morveux ? Déjà il est pas rouquin, il est roux. De plus, il n'y a que MOI, narrateur, qui puisse me permettre de le dénommer ainsi. Cela m'évite bien des répétitions. Alors retire tout de suite ce que tu viens de dire ou je te dbajjfrhjbgjkzrgaljepzknduzagufiaoochuteaytyddeb.
Après cette pause scandale, revenons à nos affaires. Sid déplaça ses fesses un peu plus vers le garçon qui s'était éloigné. Il avait écouté ses paroles sans broncher et elles ne l'avaient même pas vexé. Il avait l'habitude, des insultes et des comportements mauvais envers lui. Toute son enfance avait été remplie de ce genre de propos, et il s'était désormais forgé un mur de résistance. Il était devenu PA-CI-FI-STE. Et rien ne pourrait venir troubler la tranquillité de son esprit. Pour montrer sa désinvolture, il enfouit sa main dans sa poche et retira son paquet de cigarette. Il en prit une, sortit une boite d'allumettes de l'autre poche et essaya de s'allumer. Le froid qui lui glaçait les doigts était poignant et il ne réussit son geste qu'après de nombreuses tentatives. Tout retourna ensuite dans son blouson. Désormais, il semblait complètement ailleurs. Il ne répondit pas aussitôt à la remarque du Nasteen, se contentant plutôt de regarder l'horizon.

« Elle est canon quand même cette vue. Le lac est pas mal. Non? »

Question qui n'attendait naturellement aucune réponse. Tiens, mais zut, pendant qu'il faisait son speech l'arrogant garçon s'était levé. D'ici, il semblait immensément grand. On aurait dit une souris regardant un éléphant. Ou une anémone qui regarde un poulpe. HA. HA. Sur le coup, Sid ne comprit pas pourquoi il était monté sur ses jambes. Et la première chose qui lui vint en tête était de se lever lui aussi. Après une grande inspiration et quelques acrobaties pour ne pas tomber, le rouquin se mit debout sur ses patins. Il était habituellement plus grand que les autres élèves, mais là, avec les dix centimètres de lames qui se tenaient sous ses pieds, il aurait du les dominer d'une tête et demie. Pourtant, seuls quelques petits centimètres _ environ dix, justement ! _ le séparaient de la tête du garçon. On fait moins le malin hein, l'martien ? Sid trouvait toujours cela amusant de regarder les gens de haut. Ce n'était pas pour les toiser, juste pour se sentir plus fraternel envers eux. Il avait la tête du bon gamin que tout le monde aime, du grand frère, et sa taille imposait le respect et accentuait son rôle.
Et là il comprit ! Le regard de l'autre élève en disait long. En exposant sa carrure et sa taille, il voulait fortement impressionner le rouquin. Loupé mec, once again. Un petit rire se fit entendre à l'intérieur de son crâne. Il ne l'extériorisa pas, sinon il allait vraiment passer à la casserole ce matin. Au lieu de cela, il trouva enfin des mots à répondre à son interlocuteur.

« Ça te dit pas, d'aller patiner ? »

Pardon?! C'est tout ? L'autre te menace et toi tu ne trouves que ça à lui répondre ? Ha oui.. Haussement d'épaules. Bah quoi, il demande la raison de sa présence ici, et c'est la seule chose qu'il veut savoir, Sid ne s'arrête pas aux détails inutiles.

« Pis déconne pas, tu dormais même pas. Me prends pas pour un idiot ! »

Un nouveau sourire se dessina sur son visage. Il était mignon quand il souriait.
Avec tout ça, il en avait presque oublié _ je dis presque car un rouquin tel que lui n'oublie JAMAIS sa nicotine _ que ses doigts étaient devenus de glace et qu'il n'avait plus besoin de faire d'effort physique pour maintenir la cigarette entre eux. Ils tenaient simplement grâce à l'effet glaçon. Sid tira une latte, puis une autre et une troisième d'affilée. Il allait la finir, cette clope de merlin ? Il ne voulait pas ressembler à un schtroumph. TCHH. Ultime bouffée, qu'il recracha lentement cette fois-ci, afin de savourer un dernier instant les bienfaits du tabac. Et oui, en quelques minutes il avait réussit à la finir jusqu'à la moelle, et sans doute dans un dixième d'heure, il en attaquerait une autre. Puis il jeta dans la neige à ses pieds le mégot, secoua rapidement sa main pour en retrouver la maniabilité. Après quelques tours de passes-passes magiques, le détritus s'évapora.
Son oeil se replongea ensuite dans ceux du martien, et il enchaîna dans ses paroles.

« Aller quoi, viens avec moi ! »

Puis il le gratifia d'une tape dans l'épaule, comme on en fait à ses amis.
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Ewen Marshall
Ewen Marshall
~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeMar 7 Déc - 9:12

    Ce type l’énervait. Non mais vraiment, il l’énervait. Non pas parce que sa tête ne lui revenait pas (quoique…). Pas non plus à cause de ses cheveux couleur carotte à la noix, pas non plus à cause de son bandeau qui lui donnait des faux airs de chanteur de visual et faussement beau gosse, non. Non, c’était plutôt sa simplicité qui l’énervait. Ce type était naturel, expressif et avait l’air vraiment sociable… (Puisqu’il avait eu le culot de réveiller quelqu’un simplement pour parler, il ne pouvait être que sociable…) Il osait lui sourire franchement alors qu’Ewen le tuait du regard… A bien y réfléchir, vu son comportement et la tête effrayée qui se perdait parfois sur l’écharpe à l’insigne violette de son propriétaire, il devait être à Nissena, donc la maison chiante. Ouais, ça se tenait.
    Alors que le jeune homme était dans ses pensées les plus profondes, le rouquin sortit quelque chose de sa poche : un paquet de cigarettes. Le Nasteen écarquilla les yeux de surprise. Il n’avait encore jamais vu de sorciers fumer et pensait que le tabac était inconnu, et peut-être même interdit dans ce monde. Un petit sourire se dessina sur les lèvres du Nasteen. Mais l’autre, ignorant au passage l’effet de grandeur que tentait d’imposer Ewen, lui parla du lac. Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre du lac ? C’est de toi qu’on parle là, tête de carotte…

    Mais sa mine se décomposa quand l’autre se mit debout à son tour. Bordel. Cette tête de gland était plus grand que lui. Le nasteen fit une mine encore plus blasée (oui oui c’est possible, il a beaucoup travaillé pour en arriver là.) et mit rageusement les mains dans les poches. Dans ces moments-là, - c’est à dire lorsqu’il se retrouvait devant un type plus grand que lui, surtout si le type en question a une allure de crétin fini (et qu’en plus il est roux) -, le Nasteen ne songeait même pas à dissimuler ses sentiments. Qu’est-ce que ça pouvait faire devant un type pareil ? Il était persuadé que s’il prenait l’envie à Ewen de lui coller un pain, cette planche à repasser ne se défendrait même pas. Alors que l’autre eu l’air de retenir un pouffement, il lui dit simplement :

    « Ça te dit pas, d'aller patiner ? »

    … Patiner ? Moi ? Tu m’as bien regardé tête à claque ? Non j’ai pas l’impression. Puisque tu oses me réveiller pour me demander ça alors que j’étais bien callé tranquillou (et TOUT SEUL) dans la neige gelée aussi douce que mon lit, c’est que t’as effectivement raté un épisode.
    Et comment ça, j’te prends pour un idiot ? Bah évidemment que oui. T’avais pas remarqué encore ? Crétin.


    L’autre finissait sa cigarette à la va-vite, et Ewen le regardait en deux-deux. Il réalisa soudain que par patiner, l’autre voulait parler du lac. Un bref instant, l’image du rouquin prisonnier de la glace envoûta son esprit. Mais il se reprit vite et balaya les alentours du regard rapidement, puis s’arrêta sur les pieds de son « camarade ». AAAAAAH ! C’ETAIT DONC CA !!! Le Nasteen ne pu se retenir d’esquisser un sourire quand il réalisa que la grande taille du rouquin était simplement due aux patins à glace qu’il avait aux pieds. Mais attends… Il a des patins aux pieds… Quand est-ce qu’il les a enfilés ? Il est venu du château comme ça ??!

    « Allez quoi, viens avec moi ! »

    Oui bien sûr. Ecoute ma tête de carotte, si toi tu es assez débile pour avoir envie de faire du patin sur un lac fraîchement gelé avec des patins à glace trempés de neige, sache que tu es bien le seul. Enfin, je l’espère pour la sauvegarde de l’humanité…

    Ewen fut surprit de la tape sur l’épaule que le Nissena lui gratifia. Il le prenait vraiment pour son pote… Il soupira. Ça ne servait à rien de taper un type pareil, ça revenait au même que de taper un gosse qui avait simplement envie de jouer au foot. Il soupira de nouveau et regarda le rouquin droit dans les yeux, de son éternel air blasé. Puis, ayant bien compris lorsqu’il l’avait attrapé que cette grande perche n’avait aucuns reflexes, il lui rattrapa encore le bras d’un coup, mais pour cette fois-ci se coller à lui et plonger son regard émeraude dans l’unique œil du roux, et lui gratifia d’un magnifique sourire, bien qu’assez malsain en soi…

    « Vu que tu as l’air de bien m’aimer p’tite tête, on pourrait devenir amis… Même plus que des amis… »

    Cette approche sembla déstabiliser son interlocuteur, comme l’espérait Ewen. Celui-ci plongea sa main dans le manteau du garçon d’un grand geste et… En sortit le paquet de clopes de tout à l‘heure, avec les allumettes. Puis il s’éloigna d’un air naturel tout en sortant une cigarette du paquet pour la mettre à sa bouche, et se reposa contre son arbre enneigé pour s’allumer le bâton de nicotine. Puis il renvoya dédaigneusement le paquet au Nissena.

    « Si tu veux risquer ta vie à aller patiner sur ce lac qui vient juste de geler, c’est ton problème. Mais vas-y j’t’en prie. J’te regarde, chui sympa. »

    Puis il tira une latte et un sourire satisfait s’afficha sur son visage. Il renaissait. Deux semaines sans fumer, ça fait chier.



Dernière édition par Ewen Marshall le Jeu 9 Déc - 6:06, édité 2 fois
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Sid Insane
Sid Insane
~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeMer 8 Déc - 5:41

Ça allait de travers. Tout partait dans une direction imprévue. Et tout les gestes du Nasteen ravivait en Sid des blessures profondes qu'il s'efforçait à cacher. Bien entendu, il ne montrerait pas que cela le blessait, que les mots insignifiants pour le garçon aux cheveux verts prenaient toute leur importance dans les oreilles du rouquin.
Après sa gracieuse tape, Sid était rayonnant. Il voulait apprécier l'autre individu, aussi méprisant et vulgaire soit-il. Il voulait voir le sourire sur son visage, comme il le voulait avec tous les autres. Mais le garçon semblait croire qu'il avait tapé dans l'œil à Sid et que ce dernier voulait devenir son pote car il l'avait « élu ». Ce n'était pas ça. Seulement, l'homme couleur carotte avait un cœur si gros qu'il ne pouvait s'empêcher d'aller vers les personnes en déficit de bonheur. Il savait à quel point souffrir seul était difficile et s'il pouvait amener un rayon de soleil sur leur misère, il s'en réjouissait. Et qu'importe la personne qu'il avait en face de lui. Pourtant, il décelait en cet étranger un manque d'affection effrayant. Il connaissait un peu les mystères de l'humain, tant il en avait côtoyé, et il avait compris que ceux qui se la jouaient rebelle et intouchable cachaient une grande peine à l'intérieur. C'était maintenant un devoir : il devait lui décrocher un sourire. Un sourire sincère et chaleureux. On me dira que pour Ewen, c'était comme de décrocher la lune. Que nenni. Chaque être vivant est capable de sentir au fond de son cœur la flamme du bonheur. Le feu ardent n'en sortira sûrement pas, mais un début de braise est un bon début.
Le soleil continuait à briller, il ne faisait pas froid, mais la neige ne fondait pas. Pourtant, Sid refroidissait à mesure que le temps passait. Il fut une nouvelle fois surpris de la poigne d'acier qui lui serrait le bras. Mais l'étonnement se multiplia lorsque son interlocuteur s'approcha tout contre lui, les yeux dans l'œil. Brr. Frisson. Même à travers les épaisseurs innombrables, le rouquin sentait la présence de ce corps masculin. Depuis combien de temps déjà un homme ne s'était pas tenu si près de lui ? Il repensa à Edward, et s'en mordit les lèvres. Sors de sa vie, grand ténébreux, sors de ses pensées. Avec la guerre civile, il avait cru réussir à l'oublier. Mais cette école et ses habitants déterraient les souvenirs d'antan. Cela serait passé rapidement si le poulpe n'avait pas eu la MERVEILLEUSE idée de lui susurrer des avances. S'il avait été quelqu'un d'autre, Sid l'aurait attrapé par le cou et répondu très méchamment. Mais il prônait la paix et ce n'était pas dans ses habitudes d'agir ainsi. Surtout qu'avec sa carrure d'athlète, l'autre pouvait le ratatiner en moins de deux. (Par contre, le démon que je suis est en train de songer à une façon bien élégante de mutiler Ewen, avec les lames de rasoirs qui dépassaient de ses patins. Une arabesque tournée et le tour était joué. Vilain narrateur. Écris et arrête de penser.)
Et s'ils devenaient même plus que des amis ..? C'était plus la phrase en elle même qui le gênait. Il n'aimait pas les manières détournées de suggérer une liaison. Il n'aimait de toute façon pas les liaisons. Qui étaient bien souvent trop dangereuses. De plus, si cela ne lui apportait pas d'amour, s'il n'y avait pas de partage de sentiment, c'était totalement inconcevable dans le crâne du rouquin. Allons quoi, tais toi, poulpe de Mars. Et puis, encore plus étrange. Jamais personne n'avait affiché si directement son homosexualité. Sid avait toujours cru que c'était tabou. Et interdit. Et malsain. Il rosit.
Ne crois pas, céphalopode de l'espace, que ce brave rouquin était gêné de ta proposition. C'est la situation qui le mettait mal à l'aise et ses pensées ajoutaient à son trouble. Mais avant même qu'on ait pu détourner cette phrase, Ewen enchaîna. Plongeant dans le blouson du Nissena et s'éloignant avec son paquet béni. Trop c'est trop.
Il ne perdait jamais son calme et dans toutes les situations il réussissait à s'adapter. Mais là, Sid crut qu'il aller craquer. Son paquet. Sa nicotine. Sa VIE. Cet effroyable poulpe avait plus d'un tour dans son sac.. Le garçon à patin serra fortement les dents pour contenir en lui la rage qui fulminait. Mais l'autre, L'AUTRE ! Ce petit morveux à la face de bouse de dragon faisait comme si de rien n'était, s'enfila une clope et s'assit sous un arbre, et balança au propriétaire son paquet de cigarettes. L'œil lançait des éclairs. A l'intérieur de lui, il était ligoté par des chaînes de la paix qui l'empêchait de sortir sa baguette et de laisser tomber sur la face de poulpe toute la neige qui habillait les branche de l'arbre. Mais il lâcha l'affaire.
Le Nissena se reprit. Il se mordit la langue après avoir bousillé ses dents puis il fit quelques pas en direction d'Ewen. Celui-ci ne lui avait pas restitué ses allumettes. Il les lui reprit alors, sans un mot puis tourna les talons. A un mètre du fauteur de trouble, Sid sentit le besoin de décompresser. Nouvelle cigarette entre les lèvres. De cette façon, ni sa langue, ni ses dents, ni ses joues ne souffraient. Seuls ses poumons crachaient. Il se dirigea vers l'étang gelé. Un sourire lui échappa. Ce n'était pas un sourire de tendresse, mais de détresse. Là, dos au monde, il pouvait manifester sa peine. Non non, ne parle pas ainsi. Aucun rempart ne se dresse face à la bonne humeur de ce fabuleux rouquin. Il passa une main dans ses cheveux pour se donner du courage et chassa par là même la vague que dessinaient ses lèvres. Il posa un pied tremblant sur la couche de glace qui recouvrait le lac. Aucun bruit suspect d'une quelconque craquelure. Le second suivi son compagnon de route et là non plus, le lac ne se fissura pas. De légers pas d'esquimau sur cette banquise lui permirent de tester sa fiabilité. Tout cela paraissait au top.
Ravalant ses pensées précédentes, oubliant les actes meurtrissant son esprit, le rouquin se retourna vers le garçon assis et il lui fit un signe du pouce suivi d'un grand sourire et d'un clin d'œil. Plutôt étrange clin d'œil me direz vous. Avez-vous déjà vu quelqu'un fermer les deux yeux pour vous en faire un ? A part un enfant, sans doute pas. A moins que ce ne soit un borgne. Et là, on a le summum. C'était un enfant borgne.

« Tout va bien se passer, te fais pas trop de mouron pour moi, j'vais m'en sortir ! »

Et il s'élança sur la glace, pourtant pas totalement certain. Il commença à glisser en faisant des cercles autour de l'étang, et chaque fois qu'il passait devant son copain, il lui faisait de grands signes des bras et parfois il lui jetait un petit :

« T'aurais trop du venir, ça glisse super bien ! »
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Ewen Marshall
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~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeJeu 9 Déc - 5:54

    La décompression apportée par le tabac était plus que gratifiante. Ewen prit tout son temps pour savourer les premières bouffées du délicieux poison, tout en fermant les yeux pour profiter à fond de ce moment d’extase, oubliant même pendant quelques secondes la présence du rouquin. D’ailleurs, le voilà qui s’approchait pour récupérer ses allumettes.

    Oh. C’est quoi cette haine dans tes yeux, Tête de carotte ? Je t’ai mis en colère ? Haha. Comme quoi, même un mignon petit ange peut passer du côté obscur parfois...

    Mais le roux tourna les talons et s’éloigna d’à peine quelque pas, dos tourné. Ewen l’observa du coin de l’œil. Il n’aurait peut-être pas du faire ça. Si ça se trouvait, ce type était homo, et ses paroles - qui avaient simplement pour but d’attirer l’attention de la grande perche pendant qu’il lui piquait ses clopes (et de le choquer pour l’embêter au passage) - l’avaient peut-être touché… ‘Manquait plus que ça… Il aurait une double bonne raison de se moquer de lui au moins. Les gays n’étaient pas vraiment la tasse de thé du jeune Nasteen… Il continuait d’observer imperceptiblement l’autre, qui s’alluma une cigarette à son tour. Ouais, il l’avait effectivement blessé, voire carrément énervé. Ha… C’était pas le but pourtant… Mais pourquoi il s’en voulait ? Non. Non non, il ne s’en voulait pas. Ewen s’en vouloir ? Ouais ouais bien sur. Et moi, je suis un nain éclopé unijambiste qui court le marathon avec Forrest Gump. Autant croire au père noël et à la petite fée des dents tant qu’on y est.
    Non il ne s’en voulait pas… Il avait l’habitude de faire du mal aux gens. Ce n’était que juste retour des choses après tout le mal qu’on lui avait fait à lui. Il ne voyait pas le problème, c’était plutôt une grande générosité d’esprit : faire partager sa souffrance avec le monde entier, c’était assez sympa de sa part, non ?

    Alors pourquoi il ne pouvait s’empêcher d’être touché ? Touché lorsqu’il le regarda s’éloigner vers le lac et faire un sourire… Triste. C’était quoi, ce sourire ? Il n’en avait jamais vu de comme-ça… Enfin… Si, peut-être en fait… Oui. A CETTE époque peut-être… Un sourire triste que lui-même avait eu, ces sourires qu’il adressait à une certaine personne, les rares fois où elle lui donnait envie de sourire… C’était certainement le même.
    Le Nasteen était parti si loin dans ses souvenirs qu’il ne remarqua qu’après coup que le rouquin s’était lancé sur la glace et lui adressait de grands signes, suivis d’un clin d’œil. Un clin d’œil oui. Ironique…

    « Tout va bien se passer, te fais pas trop de mouron pour moi, j’vais m’en sortir ! »

    Imbécile. La glace est toujours plus résistante sur les côtés. Dès que tu t’approcheras du centre, attends-toi à boire la tasse…
    Il se mit à tourner sur le lac. Ewen le regardait faire. Aucun sentiment ne se lisait sur son visage. Ce visage impassible, il ne le faisait que lorsque quelque chose le touchait au point qu’il devait fortement y réfléchir ou s’il se passait quelque chose qu’il ne contrôlait pas. Mais pourtant, en quoi la scène pouvait le toucher, là tout de suite ? En quoi la situation lui échappait ? Il ne faisait que regarder un stupide rouquin borgne et complètement inconscient faire du patin sur un lac fraichement gelé. Ce même rouquin borgne qui lui faisait de grands signes lorsqu’il passait près se son « nouvel ami ».

    « T’aurais trop du venir, ça glisse super bien ! »

    L’image du gamin stupide et immature revint en mémoire du Nasteen, parce que c’était exactement ça. Attention petit gamin stupide et immature, ton adorable inconscience va finir par causer ta perte… Le jeune homme finit rapidement sa cigarette qui se consumait toute seule depuis qu’il se perdait dans ses pensées et esquissa un petit sourire. Bon sang, qu’est-ce que ce type pouvait l’énerver… Il leva les yeux au ciel pour voir l’océan bleu sans nuages. Quelle belle journée… Idéale pour s’amuser dehors. Les arbres blancs couverts de neige étaient presque éblouissants avec le reflet de la lumière. Cette scène avait quelque chose d’envoûtante… Bizarrement, Ewen se sentait bien. Il n’avait pas forcément envie que le Nissena dégage le plus vite possible comme espéré dix minutes plus tôt… Mais qu’est-ce qu’il s’était passé, durant ce si court laps de temps ? Lui-même l’ignorait. Mais il s’était bien passé quelque chose dans sa tête. Quelque chose que la souffrance maquillée de l’autre avait déclenché…

    « Au final, je ne suis peut-être plus aussi insensible qu’avant… »

    Ce murmure imperceptible lancé à lui-même replongea le garçon dans ses pensées. Au bout de quelque secondes - ou bien était-ce quelques minutes, il n’en savait rien - il renvoya son attention vers sa nouvelle connaissance et s’approcha lentement du lac. Arrivé presque au bord de l’étendue gelée, il adressa un sourire qui tentait d’être le plus franc possible au rouquin.


    « Tu sais, Tête de carotte… En fait, je n’ai jamais patiné de ma vie. »

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Sid Insane
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~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeJeu 9 Déc - 9:27

Les patins parcouraient de long en large l’étendue gelée. Ils faisaient voguer leur propriétaire, lui laissant la joie d’admirer le paysage. C’était comme une force magique qui guidait ses pas sur l’eau, il se sentait ensorcelé par la glace. Il n’était pas spécialement doué en patin, la dernière fois qu’il était monté sur de telles lames remontait au temps d’Edward. Et il était tellement tombé qu’il les avait bien vite retiré et n’en avait pas gardé trop bon souvenir. Enfin, que dis-je ? Tous les souvenirs d’Edward étaient tellement merveilleux ! Tous les souvenirs d’Edward le rendait tellement triste. Bon sang, concentre toi ou tu vas tomb... héhé, vous y avez cru hein ? Le rouquin maîtrisait son équilibre. Même s’il n’était pas le dictateur de ses pieds, il réussissait à les suivre sans trop balancer son corps. Et comme il semblait glisser à l’aide d’une force inconnue, il eut tout le loisir de prendre des photos, mode rafale, du paysage qu’il admirait et qui s’évadait sous son regard aussi vite que ses pieds voyageaient sur l’eau.
Quelque chose étrange pourtant capta son attention. Le décor, au-delà de l’étang, n’existait pas. Il n’y avait rien. Ce n’était pas du vide, comme lorsqu’on croyait que la terre était plate, mais c’était une sorte de ... sphère magique qui entourait tout le domaine. Une sorte de barrière magique qui devait protéger les élèves d’une quelconque menace. Ou les empêcher de s’enfuir. Mais qui voudrait s’enfuir d’ici ? C’était un endroit si somptueux qu’aucun habitant ne devait éprouver l’envie de le quitter. Sid en était certain. Et s’il existait sur cette terre un individu qui éprouvait le désir d’abandonner cette école, le rouquin aurait vite fait de lui apprendre les bonnes manières, un sabot dans le derrière.
Après avoir examiné ce mur invisible, posé ses mains dessus et en avoir sentit le contact glacé, le Nissena décida de retourner près du bord de l’étang, où se trouvait désormais son compagnon. A sa vue, Sid sourit, et revint avec des cabrioles. Il arrivait à lever un pied et même faire un tour sur lui-même désormais. Il était fier de son exploit et espérait par là rendre un sourire à Ewen. Les patins firent un espèce de dérapage près du garçon, style “regardez comme j’me la pète” qui froissa Sid.

« Arrêtez vos âneries vous deux, j’sais bien patiner, mais pas la peine de trop s’en vanter...! »

Alors qu’il parlait pour lui même, l’homme vert sembla lui aussi vouloir lui dire quelque chose. Il était demandé de partout ! Sid avait trop de succès. Entre ses pieds qui voulaient lui prouver leur supériorité _ bien qu’étant très long ils seraient toute leur vie bien plus moches que les autres _ , ses paroles qu’il s’adressait lui-même d’auto-satisfaction _ pourtant ce n’était qu’humour de sa part _ et les propos d’Ewen qui avait enfin décidé de lui parler d’égal à égal, le rouquin ne savait plus où donner de la tête. C’est pourquoi celle-ci se sépara en trois : le morceau contenant l’oreille droite tomba sur le sol à la rencontre de ses orteils, celui doté de l’oreille gauche s’enfuit vers Ewen et le dernier resta sur sa tête, à débiter des propos qu’il ne pouvait entendre, les deux oreilles s’attelant à d’autres occupations.
Haha. Non mais, pendez-moi. Je raconte n’importe quoi et l’image que je viens de vous offrir de Sid est bien trop horrible pour lui ressembler. J’aurais aimé voir votre visage lorsque vous avez imaginé une face se diviser en trois. Je suis sadique. Oubliez ce paragraphe tiré tout droit de mon imagination (ha, parce que les autres paragraphes sont réels peut-être), retirez de vos idées que je suis complètement barjot et concentrez vous sur Sid quine savait où donner de la tête.
Cependant, la raison l’emporta. Le rouquin se tourna vers le Nissena et écouta avec attention ses paroles. Mais il n’en crut pas ses oreilles. Le .. le mec là, celui qui s’y croyait trop et qui se prenait pas pour un navet, ce même mec qui avait délibérément insulté Sid en lui volant ses cigarettes, celui là encore qui paraissait si sur de lui, qui semblait avoir tout connu n’était jamais monté sur deux lames ? C’était inconcevable. Quoi que. Si c’était un martien, peut-être n’avait-il pas les pieds assez stables pour avoir connu les patins. Ou alors, ils ne devaient pas avoir ce genre d’engin bien trop peu sophistiqués sur Mars. Finalement, ça se tenait. Sid se retrouva prit de pitié pour cet extra-terrestre qui ne connaissait pas les plaisirs de la glisse. Il pencha la tête sur le côté et le regarda, une moue sur le visage. Qu’il était mignon avec son air triste de le pas savoir patiner... Ow.
Crétin. Arrête de penser des trucs complètement débiles ! L’hypothèse de Mars est une blague. Ne prends pas cet air si sérieux quand j’en parle ! Encore, j’aurais dit qu’il avait l’apparence d’un troll des montagnes vertes d’Alaska, j’aurais compris que tu te poses des questions.. Mais là, quand même, c’est fort ! Très fort. Tss. Pauvre narrateur, désespéré de la stupidité de son propre personnage..
Quelques moutons plus tard, Sid se décida à enfin dire quelque chose à son copain. Il eut un minuscule rire, comme pour lui montrer que ce n’était pas si grave que ça. Il tendit la main vers lui, pauvre enfant sur le rivage, et réussit à la poser sur son épaule, fraternellement.

« T’en fais pas, j’peux t’apprendre, c’est pas dur. »

Il se garda bien de lui dire que même sur cet étang, si on ne sait pas patiner, une énergie divine entraîne nos souliers. Mais le soucis qui résidait, le plus important de tous, serait de lui trouver des patins dignes de ce nom. Il se souvint que la dernière fois, on lui avait métamorphosé ses baskets en chaussure de glace parfaites pour le patinage. Sans doute cette solution était la bonne. Une bonne dose de magie et le tour serait joué.

« T’inquiète pas, j’ai une solution pour tes converses. »

Et le rouquin fit la pire erreur de sa journée. Il sortit sa baguette de sa poche et la pointa sur les chaussures du garçon. Il murmura un sort et ... MON DIEU !!! Il n’avait vraiment aucun talent pour la métamorphose. Il se fondit en excuse.

« Ne regarde pas !! Ne baisse pas le regard vers tes pieds ! Nooooon, ne le fais pas !! Avance avec moi sur la glace sans prêter attention à ce que tu as au bout des pieds. S’te plait s’te plait. »

Mais quelque furent ses paroles, les putois qu’Ewen avait désormais au bout des pieds commençaient à sentir.. Et à s’agiter. La couleur noire au bout blanc des chaussures d’Ewen avait inconsciemment amené à l’esprit du rouquin l’image de cet animal horrible. Le pire était, il me semble, que les bêtes étaient traversés d’une lame, qui servait de patin, mais étaient toujours bien vivants. Qu’avait-il donc fabriqué ?! Qu’avait-il donc fait pour mériter un tel sort ?!

« C’est ma baguette .. Elle est.. Elle est.. Pas faite pour la métamorphose.. Ne crois pas que c’est parce que j’suis pas allé en cours hein, c’est pas du à ça du tout.. »

Il s’enfonçait. Il cacha les yeux du garçon pour ne pas qu’il voit. Il était vraiment mal. Et il avait peur de réparer ses bêtises. Et si Monsieur Malchance avait décidé de lui pourrir sa journée ? Qui sait ce qui adviendrait des pieds du Nasteen s’il essayait un nouveau sort sur lui ? Le rouquin se mordit de nouveau la langue, sentant les larmes lui monter aux yeux. Il n’était vraiment doué pour rien. Pas étonnant que personne ne veuille vraiment de lui. Il n’en fait qu’à sa tête. Et pourtant, POURTANT ! il essaie de faire de son mieux pour plaire aux autres. La transformation catastrophique en putois partit d’une bonne attention. Il voulait simplement faire plaisir à son compagnon.. Qui maintenant le détestait sûrement et avait sans doute envie de lui balancer ses chaussures à la tête. Mais Sid supplia encore.

« Je suis vraiment désolé.... Je voulais juste que tu vienne patiner avec moi.... C’est tellement agréable de glisser sur cet étang..... »

Les mains toujours plaquées contre les yeux d’Ewen, il baissa la tête, implorant son pardon télépathiquement.
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Ewen Marshall
Ewen Marshall
~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeVen 10 Déc - 2:27

    Tout se passa très vite. En fait, le Nasteen n’eut même pas le temps de bouger un pouce. Après cette petite tape fraternelle sur l’épaule qui le rebuta un peu, il préféra ne rien dire, gardant pour lui l’envie d’attraper cette main parasite et de la tordre violemment. Finalement, il avait fait une belle boulette en étant gentil avec cette grande perche, maintenant il croyait qu’ils étaient amis et allait devoir se coltiner ce boulet… Tant pis hein. C’était fait, autant y aller jusqu’au bout. Ce rouquin n’était pas si rebutant que ça… Sauf qu’il n’avait pas envie qu’il lui « apprenne » à patiner, il disait juste ça pour être sympathique… Au vue des yeux pétillants de la tête de carotte, plus les secondes passaient, plus il le regrettait…

    Mes converses… Pourquoi tu me parles de mes converses… Pourquoi tu sors ta baguette… ? Et pourquoi tu la pointes vers mes pieds ? Si tu fais quoi que ce soit à mes converses…..

    Le rouquin murmura un sort et une demi-seconde plus tard, son visage se glaça. Ewen commença à baisser la tête, mais l’autre lui plaqua ses mains sur les yeux du Nasteen pour qu’il ne regarde pas en se pliant en excuses. Qu’est-ce que…. Qu’est-ce qu’il avait fait, cet imbécile… ?
    Il se concentra sur ses pieds qui lui procuraient une sensation plus que bizarre… Et cette odeur… ? Borde… QU’EST-CE QU’IL A FAIT ??!! Méta… Métamorphose… ? Non… Ce crétin avait voulu transformer ses converses en patins et c’était foiré ?! Ça ne pouvait être que ça, cette sensation étrange dans ses pieds.…

    « Je suis vraiment désolé.... Je voulais juste que tu viennes patiner avec moi.... C’est tellement agréable de glisser sur cet étang.... »

    Le Nissena appuya sur les yeux d’Ewen, comme pour lui envoyer des ondes positives pour qu’il ne s’énerve pas, enfin, un truc dans le genre… Déjà que la tape sur l’épaule l’avait grandement démangé, qu’il l’empêche de regarder les dégâts affreux qu’il avait du faire à ses propres converses qu’il aimant tant réveillait une sorte de mini volcan en lui.

    « Je te jure que tu vas VRAIMENT y glisser sur ce putain d’étang si tu retires pas tout de suite tes mains de ma tronche. »

    N’ayant pas envie d’attendre, le Nasteen exécuta lui-même sa demande en même temps qu’il lança la phrase en poussant légèrement (ou pas.) le rouquin vers l’arrière. Sa vue enfin libérée, il regarda le visage effrayé, suppliant, pratiquement en larmes de son camarade. Hésitant de plus en plus à pencher les yeux vers le bas, il lui lança un regard noir avant de prendre son courage à deux mains.

    « … Que… ? »

    Il ne savait pas trop ce que c’était sensé être, mais en tout cas et malgré la lame destinés à des patins à glace qui les transperçait, c’était bien vivant. Ça gigotait, d’où la sensation étrange. Ça puait aussi, d’où l’odeur. Vu les poils, c’était bel et bien deux petits animaux qui lui faisaient à présent office de pieds. Ewen n’aimait pas particulièrement ses pieds, c’était juste des pieds quoi... Des pieds de taille 45 qui lui permettaient d’avancer. Ce n’est pas forcément beau en soi, un pied. Mais ses converses, ELLES, elles étaient magnifiques. Ses converses en cuir noir avec la semelle et les bouts blancs. Il les avait payées une fortune en plus. (Enfin pas tant que ça, mais il lui semblait, en bon radin qu’il était.) Les converses qu’il s’achetait tous les ans et qui lui faisait office d’unique paire de chaussures durant une année entière. Il les chérissait comme on pouvait chérir une mallette cadeau de bouteille de Jack Daniel’s offert par un ami cher pour une grande occasion. Ce genre de choses que l’on utilise un petit peu chaque jour, mais en lui prodiguant le plus grand soin comme pour tenter de le sauver de l’usure. Ses converses bon sang, il dormait presque avec elles la nuit… Il releva la tête vers le rouquin, son regard fut le plus meurtrier possible.

    « Je t’ai peut-être vexé tout à l’heure, mais je vois que tu t’es vengé de la manière la plus habile qui soit. Comment tu savais que je tenais à mes converses plus qu’à ma propre vie ? (<- Il grossit pour le faire culpabiliser.) »

    Il rebaissa la tête vers ses pieds et, attendant quelques secondes dans un silence pesant, la releva de nouveau vers le Nissena pour lui faire encore un regard où l’on pouvait facilement y deviner une très forte envie de tuer. Il sortit lentement sa baguette pour la pointer vers le grand rouquin quelques secondes, puis vers ses pieds et murmura à son tour un sort. Les pauvres animaux disparurent pour laisser place de nouveau à ses converses flambant neuves. Il laissa échapper un minuscule soupir de soulagement et rangea son morceau de bois, pour ensuite tourner le dos au garçon.

    L’image de ses converses transformées papillonnait devant ses yeux. Il respirait profondément. Non, non… Il ne devait pas… - Profonde respiration - Si ça s’ébruitait, il allait encore se faire renvoyer… - Profonde respiration - Cet imbécile de Swelty l’avait mis en garde que c’était sa dernière chance… - Profonde respiration - Il avait beaucoup trop envie de savoir contrôler la magie à la perfection… - Profonde respiration -
    Avec une dernière inspiration, il se retourna vers le rouquin avec un sourire rayonnant de calme et de sérénité. Mais dès qu’il croisa le regard de la grande perche, son visage se brisa en une grimace de profonde colère. Le volcan se réveillant d’un seul coup, son irrattrapable impulsivité prenant le dessus. En à peine l’espace de trois secondes, il fit plusieurs calculs rapides, prenant en compte le poids approximatif du Nissena, la profondeur de la neige sous ses pieds et sa propre force physique. Ouais, ça devrait le faire. Puis, dans un brusque élan, encore plus rapide que les précédents, il attrapa le rouquin, fit un demi-tour sur lui-même en l’entrainant, et le balança de toutes ses forces au dessus de sa tête pour l’envoyer voler le plus loin possible en direction du lac en hurlant :


    « DEPUIS QUAND J’AI PEUR DE AUTORITÉ MOI ??!!! VA DIRE BONJOUR A LA GLACE QUE TU AIMES TANT, TÊTE DE CAROTTE A LA C*biiiiip* !!!! »

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Sid Insane
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeVen 10 Déc - 9:27

« I hate feeling like this. I'm so tired to try to fight this. »


Qu'avait-il donc fait ? Pourquoi avait-il toujours envie de faire plaisir aux autres ? Il ne pouvait s'empêcher de faire passer les envies d'autrui avant les siennes propres. Il avait un cœur bien trop gros pour lui, qu'il ne pouvait totalement contrôler. Faire sourire les autres était bien, très courageux de sa part parfois, mais il y avait des limites. Il ne savait quelle stupidité lui était passée par la tête lorsqu'il avait songé à faire glisser Ewen sur la glace. A bien y réfléchir, Ewen était-il le genre de mec à s'amuser ? Non. Il avait l'ébauche du parfait tueur. Celui qui concocte des plans machiavéliques toute la journée et les met en application dès qu'il a vérifié quatre fois qu'il n'y avait pas d'erreur. Le genre de gars que l'on remarque tout de suite à cause de son air imposant et malsain. Celui qu'on suspecterait aussitôt s'il y avait un meurtre dans l'établissement qu'il fréquentait. Il était abject. Le mal coulait dans ses veines. Et si le rouquin avait une seule seconde crut apercevoir dans ses yeux une lueur de gentillesse, il s'était planté. (Pardonnez mon manque de tact, j'ai voulu dire qu'il se mettait le doigt dans l'œil. Ha. Ha. Quel comble affreux.) Il fallait admettre que les gens n'ont parfois aucune notion de sympathie et qu'ils sont ensorcelés par le mal.
Pourtant. Sid ne pouvait y croire. Avec toutes les années qu'il avait passé à chercher le côté lumineux des êtres. Après toutes les misères qu'il avait vécu. Il ne VOULAIT et ne POUVAIT pas croire qu'il existait dans ce monde des individus foncièrement méchants. Et même s'il devait se montrer ridicule maintes et maintes fois, s'il devait braver les intempéries liées à l'humeur, s'il devait perdre sa crédibilité auprès de tous, il réussirait à rendre tout le monde bon. Il n'attendait pas d'eux qu'ils embrassent les clochards ni qu'ils remettent de l'argent aux pauvres, il voulait simplement leur faire prendre conscience que le bonheur est accessible, qu'il suffit de tendre les bras pour le posséder. (Oui, on aura beau dire ce qu'on veut, Sid est le genre de garçon persuadé que le mal est dû à une source antérieur de tristesse.)

Comprends, rouquin, qu'on ne guérit pas tous les maux avec un sourire.

Mais un mot peut soulager bien des maux. Comme le fit Ewen avec sa baguette pour réparer les débilités du Nissena. A cet instant, ce dernier crut que la bataille était terminée. Il n'avait jamais pensé à cela comme une guerre, mais il lui semblait que celui qu'il avait d'abord pris pour un poulpe (mais dont il n'avait plus envie d'appeler ainsi vu la défaite cuisante et le bouleversement sur soi qu'il lui apportait) prenait les choses ainsi, vu ses répliques fracassantes. Certes, ses regards étaient assassins et son visage reflétait la rage d'un tueur, mais on aurait pu penser qu'il tirerait un trait sur tout, étant donné qu'ils étaient quittes et qu'il l'avouait lui même. MAIS NON. C'était trop beau pour être vrai.
Les évènements s'enchaînèrent à une vitesse grandiose. Le garçon couleur carotte ne comprit pas ce qui lui arrivait. Mais lorsqu'il reprit conscience du monde, il était allongé sur le dos telle une tortue sur la glace, au beau milieu de l'étang. Il avait de la force ce bébé poulpe petit.. Sid essaya d'imaginer rapidement la scène. Ewen hors de lui qui le fait violemment virevolter à travers le paysage, le rouquin qui goûte aux joies du vol, le CRAC qu'il entendit quand son corps chut sur la surface gelée. Bon sang. Quelques mots sans sens parvinrent à ses oreilles. Ils ne fit pas l'effort de les cerner, son esprit concentré sur un élément bien plus important. Outre son état mental à ce moment, ce détail était bien plus dégradé et inquiétant. En effet, la voltige ne faisait pas partie des tâches qu'un appareil photo peut accomplir. Le pauvre engin avait quitté les filets qui le liaient à son propriétaire et continuait sa vie à une trentaine de centimètres. Je devrais plutôt dire que ce fut l'endroit où il clôtura sa vie. Il ne semblait plus utilisable. L'objectif avait heurté le sol et les morceaux de verres jonchaient la glace. Le flash était en morceau un peu plus loin et le plus gros de l'appareil avait de nombreuses cicatrices et avait perdu plusieurs de ses composants. C'était une fin pitoyable pour un si bel ami. Le rouquin se retourna tant bien que mal pour se retrouver à quatre pattes sur le sol qui se faisait de plus en plus instable. Il récupéra le plus de morceaux possible et les larmes lui coulèrent franchement les yeux. Quelle était donc cette journée gâtée par la malchance ? Certes, ce n'était rien comparé aux misères de la guerre, mais pour un homme revenu depuis quelques petits mois à la vie quotidienne d'un étudiant banal, cela avait de quoi déstabiliser. Un torrent lui brulait les joues. Il était maintenant appuyé sur ses genoux, les débris du l'appareil entre les bras, la tête renversée sur ce spectacle pathétique. Son cerveau ne répondait plus. Seul son œil était actif, ne pouvant stopper ses sanglots. Et de toute façon, si ce qui lui servait encore de tête avait été capable de penser, seuls les délires les plus sombres auraient été invités à errer dans cette vaste étendue crânienne. Mieux valait lui éviter d'autres supplices.
Il ne remarqua même pas que petit à petit la glace se brisait. Le choc avait du lui être fatal, d'autant plus qu'elle n'était au préalable pas si stable que ça. D'innombrables fissures se creusaient, des éclats de glace se laissaient glisser dans l'eau, provoquant de cette façon la chute de blocs de plus en plus gros. Qui finirent pas exploser sous le poids du garçon. Tout l'étang reprenait sa valeur initiale, dictée par la Nature et personne ne pouvait se mettre en travers de son chemin.
Sans s'en rendre compte, le rouquin lâcha les immondices, souvenir de son ami le plus cher. Son corps fut emporté par l'eau glacée, ses larmes se perdirent dans cet océan. Le liquide pénétra ses poumons et l'homme ne fit rien pour l'en empêcher, il n'était déjà même plus conscient d'être là, d'exister. Son bandeau l'abandonna afin de vagabonder tranquillement dans les ténèbres et de s'étendre au fin fond du lac. Tout comme lui, son chapeau et son écharpe lui furent infidèles. Son unique œil était ouvert et il quittait les rayons du soleil provenant de la surface pour se fixer sur les profondeurs noires de l'abysse. S'il avait été vivant, Sid aurait connu un tel désespoir qu'il aurait donné n'importe quoi pour en sortir, aurait battu des ailes pour remonter, aurait défait ses patins qui l'entraînaient vers le fond. Il aurait prié le ciel de le sauver, promettant de ne plus faire l'imbécile, d'arrêter d'ennuyer les autres et de se concentrer désormais plus sur lui. Il aurait juré de ne plus faire semblant, de ne plus jouer un rôle au sein de la société, de n'aimer que les gens qui en valaient la peine. Il aurait assuré tant de choses qu'il n'aurait sans aucun doute pas pu tenir. Cependant, il les aurait tout de même pensé et aurait peut-être compris quelque chose sur lui même. Or, il ne pouvait pas comprendre. Il ne pouvait plus réfléchir. Mais ses bras se levaient au fur et à mesure que son corps descendait, comme s'ils espéraient un quelconque secours, une main anodine qui les soulèveraient de cet enfer, comme s'ils étaient la dernière chance de s'en sortir.

Parfois, aucun mot n'est utile quand les maux s'emparent de la vie.


Dernière édition par Sid Insane le Sam 11 Déc - 2:42, édité 2 fois
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Ewen Marshall
Ewen Marshall
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeVen 10 Déc - 13:18

    Lorsque le CRAC se fit entendre, Ewen avait déjà regretté son geste. Il s’était promis de faire des efforts, il se l’était PROMIS. Autant pour lui-même que pour les autres, autant pour assurer son avenir que pour assurer celui des autres… Dos au lac, restant genoux fléchis comme s’il avait peur de bouger le moindre muscle, il garda la tête basse. Il venait d’envoyer balader un jeune Nissena qui n’avait pourtant rien fait de mal - du moins pas volontairement - à des mètres de là... Il était lui-même surprit par sa propre force parfois, bien que le rouquin était léger comme une plume. S’il n’avait pas de problèmes après ça, c’est que ce Darren Swelty était aussi péteux que ses proviseurs lorsqu’il vivait encore dans le monde moldu. Il se redressa complètement, toujours la tête basse. Des milliers d’idées lui envahirent la tête, à tel point que sa conscience décolla de la réalité quelques secondes.

    Pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi je le regrette ? Pourquoi j’ai peur ? Pourquoi je m’en veux ? Pourquoi ce type me touche ? Pourquoi je lui ai souri ? Pourquoi je l’ai balancé ? Pourquoi je l’aime bien malgré la couleur de ses cheveux ? Pourquoi il a eu l’idée de venir ici ? Pourquoi il a voulu patiner ? Pourquoi il…

    Patiner.

    Sur le lac gelé.

    Le lac FRAICHEMENT gelé.


    La réalité lui tomba dessus en même temps que les grondements que lançait l’eau libérée du lac. Il se retourna juste à temps pour apercevoir le rouquin disparaître dans les flots glacés.

    Merde. Merde merde merde merde, qu’est-ce que j’ai faiiiiiiit ??!!

    N’hésitant plus une seconde, il retira sa veste et son écharpe aussi vite que possible et recula de quelques pas pour ensuite faire un plongeon le plus éloigné possible du bord. C’était glacé. Le contact avec la neige était tout de même plus agréable… L’eau gelée lui transpercait la peau comme des lames de rasoirs. Mais il ne se laissa pas décontenancer et nagea aussi vite qu’il le pouvait vers le centre du lac. Pour une fois, la couleur carotte des cheveux du Nissena l’arrangeait plus qu’autre chose, puisqu’elle clinquait malgré le brouillard de boue de l’eau. Il se dirigea rapidement vers le corps qui avait certainement déjà perdu connaissance, se battant contre lui-même pour garder son calme et ainsi le peu d’air dans ses poumons. La longueur du temps d’apnée et la pression de l’eau se faisaient ressentir peu à peu, ajouté à la faible température de l'eau, la tête commençait à lui tourner… Cette idée était totalement stupide dans un moment aussi critique, mais il eut une pensée pour le pauvre Jack de Titanic et se jura de ne plus rigoler de la scène de sa mort à l’avenir…
    Alors que chaque mouvement devenait de plus en plus douloureux et difficile, il parvint enfin à saisir l'épaule du rouquin, puis l’attrapa sous les bras pour se dépêcher de remonter à la surface. Les secondes devenaient des heures, l’air lui semblait à des kilomètres de là, et ses poumons étaient sous une telle pression qu’il pensait qu’ils allaient éclater : il ne tiendrait pas… Il se sentait partir… Mais lorsque ses yeux commencèrent à se fermer tous seuls, son bras libre atteint enfin le vide tant espéré. Il prit une puissante et bruyante inspiration et eut une violente quinte de toux. La tête lui tournait toujours, et son camarade était si lourd pour ses membres engourdis… Tentant de reprendre ses esprits au plus vite, il regarda dans tous les sens pour repérer le bord le plus proche. Puis il enchaîna les brasses d’un seul bras, l’autre toujours sous les bras du roux, qu’il appuyait de toutes ses forces contre le corps inanimé de peur de le lâcher. Et enfin il atteignit la terre. Le plus dur était derrière lui. Fort heureusement, ce côté-là était un peu en pente. Il put déposer puis trainer le Nissena hors de l’eau avant de s’écrouler à ses côtés. Haletant, suffoquant presque, son corps était comme paralysé. Sa tête grondait, ses poumons lui brûlaient la poitrine. Il tourna la tête tant bien que mal vers l’endormi, mais ses yeux se fermèrent avant qu’il puisse dire si il respirait encore ou non…...





    « BORDEL !!! »

    Le Nasteen se releva d’un seul coup : il s’était évanoui. Combien de temps ?! Il tâta sa peau, elle était encore humide. Fiouu… Il se tourna vers son voisin, et abaissa une main involontairement violente sur son torse. Quelques secondes passèrent… Putain. Il ne respirait plus. Ewen souffla un grand coup et mit délicatement cette fois et précisément ses deux mains l’une sur l’autre à l’emplacement approximatif du cœur du rouquin. Allez… Un coup. Violent. Pas de réponse. Deuxième coup, plus violent. Toujours rien. Troisiè… Un soubresaut : il s’arrêta. Le rouquin toussa un coup, cracha un peu d’eau. Sauvé… Ewen posa ses fesses sur ses pieds, et relâcha complètement chaque muscle de son corps. La position instable le fit glisser sur le côté, son postérieur tombant ainsi dans la neige glacée.

    Il venait de risquer sa vie pour un imbécile qui lui avait changé ses converses - qui devaient être à présent dans un état magnifique d’ailleurs… - en animaux puants et déformés, il était mort de froid et de fatigue, son corps tremblait légèrement sans qu’il ne puisse le contrôler, sa tête tournait… Mais il était heureux. Jamais il n’avait sauvé de vie aussi loin qu’il s’en souvienne… Bien au contraire, il avait toujours œuvré pour faire du mal aux gens, dans un but purement égoïste. Peut-être même que des pauvres innocents étaient morts à cause de lui… Mais aujourd’hui… C’était complètement différent. Il posa un regard vide et hébété sur le visage du corps inanimé mais vivant.


    « Tiens… Tu es vraiment borgne alors… C’est pas de bol ça. ‘Faudra que tu me racontes comment ça t’aies arrivé… »

    Puis il sourit. Un sourire franc, non forcé, lumineux... Et heureux.

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Sid Insane
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeSam 11 Déc - 3:21

Le rouquin commençait à reprendre connaissance. D'abord, il lui fallut recracher toute l'eau qui emplissait ses poumons. Ensuite, il devait retrouver une rythme normal de respiration. C'était assez difficile. Après cinq minutes sans cet automatisme, faire comprendre au corps qu'il devait gonfler toutes les secondes s'avérait être une dure mission. Mais avec des efforts, tout est possible. Après cela, il fallait remettre le cerveau en route. Enfin, il marchait, mais il n'était pas très lucide. Il s'écoula de nombreuses minutes où le silence régna lorsqu'enfin le borgne ouvrit un œil. Un tout petit peu seulement. Il ne voyait rien de ce qui l'entourait, le brouillard lui barrait la vue. Il se força à inspirer et expirer lentement. Et peu à peu, il crut comprendre ce qui s'était passé.
Il toussota encore, et essaya de se redresser. Sa main gauche lui frotta l'œil afin d'estomper la brume. Il retrouva ainsi la vision, et le spectacle l'étonna. A ses côtés, il remarqua Ewen, dans un accoutrement tout autre que celui qu'il portait précédemment. Ses vêtements lui collaient au corps, mouillés comme une éponge. Ses cheveux ne ressemblaient plus à un poulpe mais étaient totalement aplatis sur sa tête, humides eux aussi. Sid ne put croire e qu'il imaginait. Ce gars-là n'avait pas pu... Il n'aurait pas... Il ne POUVAIT pas avoir fait ça. Pourtant, force était de constater qu'IL L'AVAIT FAIT. Il avait plongé, risqué sa vie dans cette eau gelée, failli mourir lui aussi. Et tout cela pourquoi ? Pour aller à la rescousse d'un stupide rouquin qui n'avait même pas su être gentil avec lui, qui dès leur première rencontre avait insinué qu'il ressemblait à un poulpe et qui avait changé ses jolies chaussures en animaux férocement moches. Il n'en valait pas la peine. Et l'étonnement se lisait sur son visage. Il aurait voulu le secouer pour lui demander ce qui lui été passé par la tête de sauter dans l'eau qui devait approcher les moins quarante degrés. Il aurait aimé lui hurler dessus qu'il avait été trop inconscient, qu'il avait fait l'importe quoi. Cependant, il n'en avait pas la force. Et il lui était reconnaissant.
Sid nota aussi l'état de l'étang. La surface plane sur laquelle il avait d'abord patiné était réduite à néant. A la place, une mer de liquide verdâtre se dessinait. L'eau était d'une couleur inconcevable, et contrastait avec la blancheur de la neige. S'il avait su que sous ses airs bienveillants le lac cachait une face obscure, tellement obscure qu'il allait même jusqu'à engloutir les gens, jamais il n'aurait eu la sombre idée d'aller lui patiner dessus. Mais il était trop tard pour regretter, ce qui était fait n'était plus à refaire.
Le rouquin reporta son attention sur son sauveur. Non, je ne devrais pas le dénommer ainsi, il va prendre la grosse tête. Il regarda donc de nouveau Ewen, qui souriait. D'un sourire qui paraissait bien plus franc que les précédents. Et si cette mésaventure avait réussit à faire changer le personnage ? Ce n'était qu'à moitié plausible. Mais pourquoi pas, après tout ? Il souhaitait le remercier, mais ne trouvait pas les mots. Son énergie n'était pas totalement revenue. Il essaya pourtant, mouvant son bras vers celui du jeune homme. Qu'il ne put attraper, se trouvant trop loin de lui _ ou alors n'avait-il seulement pas le bras assez long ?!

« Mmmm.. Mmmm.. »

Il n'y arrivait pas. Sa voix était trop faible. Il fut pris d'une quinte de toux. Peut-être aiderait-elle à débloquer ses cordes vocales ? Toutefois, il n'essaya pas de reparler. Il se contenta d'un sourire rayonnant. Enfin, aussi rayonnant que peut un homme au bord de la mort, sortant de quelques minutes d'inconscience et dont les forces ne l'avaient pas encore rejoint : dans ce cas, l'éclat est plutôt très faible. Il fit du mieux qu'il put.
D'un coup, il sortit de son état cadavérique et eut un sursaut de clairvoyance. Il commençait à avoir très froid et c'est de cette façon qu'il remarqua l'absence de bon nombre de ses affaires. D'abord ses vêtements, qui ne lui couvrait plus ni le cou ni le crâne. Au pire, ce n'était pas grave, l'école lui en donnerait d'autre. Plus inquiétant déjà, son appareil photo. Il ne le voyait nul part autour de lui (il réussissait à pivoter la tête de quarante degré dans les deux sens). Ne lui dites pas que... C'EST PAS POSSIBLE IL AVAIT PERDU DANS SA NOYADE SON PLUS PRECIEUX OBJET. Quel désespoir. Il se laissa retomber sur la neige, qui lui brûla la nuque tant elle était froide. Qu'allait-il faire ? Qu'allait-il donc devenir ? Sans sa machine à souvenirs, il était perdu. De plus, la pellicule qu'il était en train de finir contenait les dernières photos d'Edward. Les seules qu'il n'avait pas pu faire flamber.
Me direz-vous qu'il est fou. Ce gamin frôle la mort et la seule chose qui le préoccupe est de retrouver son appareil. A vrai dire, je vais vous expliquer. Il n'avait pas tant idée que ça de la situation qu'il avait vécu. S'étant retrouvé dès son entrée dans l'eau complètement inconscient, il n'avait pas eu le temps de saisir l'enjeu. C'est pourquoi, ne le prenez pas pour un attardé, il s'inquiétait plus des choses matérielles, desquelles il avait le plus conscience.
Pour se soulager de cette perte mais aussi pour être certain qu'il était bien vivant et qu'il avait perdu son âme, qu'il n'était pas dans un rêve mais en plein dans la réalité, il mit la main dans sa poche. Où l'eau avait fait son nid. Vide. Mouillé et vide. C'était quoi la connerie là ? On lui faisait une mauvaise blague. Que cela cesse, je vous prie. Pourtant, ce qu'il vivait là était ancré en plein dans le réel. Plus d'appareil. Plus de cigarettes. Il aurait pu mourir, c'aurait revenu au même finalement.

« Merlin, chuchota-t-il. Qu'est c't'as foutu d'mes clopes ? »

C'était un murmure de tristesse. Qu'en avait-il à foutre de vivre s'il ne pouvait plus fumer ?! Bon, j'exagère. Mais vous voyez l'idée. Il soupira et s'assit. Les picotements que lui procurait la neige dans le cou n'étaient plus supportables. Il fit glisser ses pieds sous ses cuisses en position indienne et regarda l'horizon.

« Fichu étang.. Si tu n'avais pas été là, je sais pas c'que je serais devenu. »

Il s'adressait bien entendu à Ewen. Il reprenait son souffle, il reprenait ses forces. Mais alors qu'il prononçait ses mots, tout doucement, une ultime larme lui coula sur la joue. Qu'il s'empressa d'essayer d'un revers de main, humidifiant ainsi la moitié de son visage. Et là encore il remarqua un détail qui clochait. Son bandeau. Son FU***NG BANDEAU. MERLIN. Grognement. Il attrapa sa baguette qui était intacte dans sa poche (et oui, c'est la magie des baguettes ça.) et lui chuchota un Accio. Vint à lui son sac laissé en plan près du gros arbre au loin. Il se déposa à côté de lui. Sid l'ouvrit pour en sortir une veste qu'il avait embarqué ce matin, si par hasard il aurait eu froid. Il la posa délicatement sur les épaules de son camarade, qui grelottait. Puis, il chercha de nouveau dans le sac un second bandeau. Il ne supportait tellement pas la vue de cette cicatrice qu'il avait toujours un morceau de tissu de rechange. Au cas où. Et alors qu'il le mettait sur son visage, il ne put s'empêcher de continuer ses propos.

« Merci, mec. »

Comme quoi, ce n'est pas une tentative de meurtre qui stoppera ses mots.
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Ewen Marshall
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeDim 12 Déc - 2:03

    Ewen avait vraiment froid. Il essayait de se motiver pour se lever et aller accessoirement chercher sa veste, mais surtout il devait amener le rouquin à l’infirmerie… Il réfléchissait vaguement à tout ce qui venait de se produire… C’était tout de même très irritant…

    Il eut un petit sursaut lorsque celui-ci se redressa avec peine et le regarda étrangement. Il devait sûrement avoir compris ce qu’il s’était passé… Il vit une faible main s’approcher de lui pour retomber lourdement. Il devait être à bout de force… Comment allaient-ils pouvoir marcher jusqu’à l’infirmerie ? Le Nasteen se faisait honte. Sa force physique l’avait toujours rendu fier et sortit de toute sorte de situations périlleuse, mais là… Il se sentait petit. Minable. Faible… Il sentit la colère monter à nouveau en lui malgré le vide béant dans son cœur. Il ferma de nouveau les yeux pour penser à autre chose et commença à fredonner la première chanson qui lui venait en tête pour se calmer. C’est ce qu’il aurait du faire tout à l’heure, cet incident n’aurait ainsi jamais eu lieu…

    Il sentit le Nissena remuer et retomber lourdement dans la neige, puis chuchoter quelque chose qu’Ewen n’avait pas envie de se forcer pour l’entendre. Au moins il avait l’air en « bonne santé »… S’il avait fait tout ça pour se retrouver finalement avec un cadavre sur les bras, il aurait vraiment pété un plomb… Il avait l’impression de perdre conscience en fermant les yeux. Mais c’était plutôt une douce balade en direction du monde des rêves… Etrange…

    Il sursauta violemment lorsqu’il sentit quelque chose se poser sur ses épaules. Le Nissena lui avait donné une veste chaude sortie d’on ne sait où -Ah, ptete bien du sac à côté de lui…- Puis il le regarda remettre un bandeau sur son œil déchiré en murmurant un petit : « Merci, mec. »

    Le jeune homme baissa la tête et eut un rictus de dégoût. Il n’avait jamais été aussi gêné… Il secoua la tête comme pour se reprendre, et, tournant son visage dans le sens opposé du Nissena, il annonça d’une voix qui se voulait la plus fière possible :

    « Pas la peine de me remercier, j’ai fait ça par obligation. Si je n’étais pas allé te repêcher, ça aurait fait au mieux non-assistance à personne en danger et je me serais encore fait virer de l’école. Pire, j’aurais peut-être fini en taule… Alors merde hein, non merci. Je tiens à ma liberté. Mais si t’as envie d’y retourner vas-y hein, je ferais style de partir comme ça tu pourras te noyer tranquillement et je serais lavé de tous soupçons… Bon sang mon plan est parfait… »

    Il laissa échapper un petit rire peu convainquant qui finit par se briser. Tête toujours tournée, il s’efforçait de ne pas montrer son visage au rouquin. Il avala sa salive comme s‘il allait faire la chose la plus humiliante de sa vie, mais sa raison prenait vraiment le dessus sur son honneur, pour une fois…

    « Déso… lé… -Toussotements gênés.- De t’avoir balancé… ça m’a énervé c’que t’as fait à mes converses, mais j‘aurais pas du faire ça. Ne t’inquiète pas, tu ne me dois rien… Ce n’était que juste retour des choses… »

    Le Nasteen se leva, cachant son visage à son camarade. Il avait vraiment honte de se rabaisser comme ça. Ce type le rendait gentil, qui l’eut cru ? Il devait vite se reprendre avant de devenir un mignon petit agneau qui cire les pompes de tout le monde. Serrant les poings à s’en faire presque saigner de rage contre lui-même, il rajouta à voix basse :

    « Et puis, si cela pouvait rester entre nous…. »

    -Énorme soupir.- Il ne comprenait vraiment pas ce qui lui prenait. Peut-être était-ce la fatigue qui le faisait agir bizarrement… Ou le fait qu’il ait, pour la première fois, sauver la vie de quelqu’un. Quelqu’un qu’il ne connait même pas, d’ailleurs…
    Il s’étira, mains posées dans le bas de son dos et réfléchit quelques instants avant d’aller rechercher ses affaires pour ensuite revenir vers le grand roux.

    « Amène ton cul, on va t’emmener à l’infirmerie pour être sur que t’as rien. -Pi pour moi aussi au passage, j’irai piquer un roupillon comme ça… »

    Il tendit la main au Nissena et lui fit son fameux sourire en coin qui en faisait craquer plus d’une.


    « Et je m’appelle Ewen Marshall, « mec ». »


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Sid Insane
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~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeDim 12 Déc - 6:31

Sid était toujours en train de replacer son bandeau quand Ewen se tourna et lui déballa une de ses tirades. Ça lui allait bien, de dire ça. Ne pas le remercier, il n'avait pas fait ça pour Sid, mais simplement en pur égoïste qu'il était. Cela fit sourire le rouquin. Il savait pertinemment qu'il n'en pensait pas un mot. A cet instant du moins. C'était par orgueil qu'il se sentait obligé de se justifier. C'était mignon à entendre. Ce poulpe, mignon ? Haha. Oui. L'homme carotte retrouva la liberté de ses mains et les posa sur ses genoux, fixant toujours l'horizon. Il ne pensait même pas à aller se changer mais surtout à ce qui s'était passé. Encore un événement historique dans sa vie. Il s'en serait bien passé. Au moins, il aurait quelque chose de mémorable à raconter à Julian. Lorsque celui ci reviendrait. S'il revenait. Il pourrait le faire sourire. Les histoires de Sid font toujours rire. C'est son idiotie qui est amusante. Sans ça, il n'en serait plus attachant. Mais pourquoi penser à Julian en un tel instant ? Parce que qui sait, lui était peut-être mort à l'heure où il rêvait.
Reconcentration sur le Nasteen. Il ne semblait pas avoir fini de parler. Quel grand bavard ! A première vue il n'avait pas l'air si axé sur la parole. Comme quoi. Il s'excusait. Non, il déconne là ? Hou, les six petites lettres eurent du mal à sortir mais elles y parvinrent. Cela toucha profondément le rouquin. Il était rare que l'on s'excuse auprès de lui. Souvent, c'était lui qui demandait pardon d'avoir fait telle ou telle ânerie. Et il n'aurait jamais imaginé à quel point ça fait plaisir, de recevoir ces excuses. De plus, comme le disait son « ami », il ne lu devait rien. Manquerait plus que ça. Il avait zigouillé son appareil et avait fait une tentative d'homicide prémédité, c'était bien normal qu'il le sauve ! Pourtant, le Nissena ne pensait pas ainsi. Pauvre narrateur que je suis, je passe vraiment pour le méchant à côté de ce fou de rouquin. Certes il était un peu.. TOTALEMENT dégouté pour sa boîte à souvenirs, mais qu'était-ce à côté d'une amitié qui se crée ? Et puis, c'était facile à retrouver, TROIS MILLES GALLIONS. Ça poussait sur dans le labyrinthe, suffisait d'avoir le courage d'aller les chercher! Non mais j'vous jure. Où allait-il trouver ces gallions de merlin ?
Tss. On verrait demain. Le monde ne s'arrête pas de tourner, demain sera un nouveau jour et les deux élèves auraient la tête reposée pour réfléchir convenablement. (C'était sans compter la nouvelle aventure du rouquin le soir même. Mais heureusement pour lui, il ne le savait pas encore.) Lorsque Ewen se leva, son compagnon le suivit des yeux, se tordant le cou pour voir ce qu'il faisait. Il crut qu'il l'abandonnait déjà. Heureusement, il revint vite, ses affaires sous le bras. Il voulait l'emmener à l'infirmerie. C'était aimable de sa part. Sid lui sourit et attrapa la main qu'il lui tendait. Il se releva donc, avec difficulté malgré l'aide qu'on lui apportait. Quand ses jambes se tendirent, il eut l'impression qu'elles se brisaient. Le froid ambiant les avait presque congelées. Cric. Cric. On pouvait presque entendre ses articulations se déboiter. Mais il réussit à se retrouver sur ses jambes, toutefois un peu bancales. Il attrapa son sac, le passa autour de son cou et mit une tape dans le dos d'Ewen. Une pichenette plutôt, tant la force de ses bras l'avait abandonné. Bon, c'était le geste qui comptait. Un acte de remerciement et d'amitié. Espérons juste que cette fois, il ne serait pas déplacé.
Il s'appelle Ewen Marshall, mec. Comme cela sonnait bien dans sa bouche ! Et son sourire ! Ha ! Sid se sentait bien. Il avait la véritable impression qu'il était accepté dans le cercle restreint du jeune homme. Le terme « mec » lui décrocha un immense sourire.

« Content de te connaître, Ewen », lui répondit-il sincèrement.

Et il commença à marcher en direction de la grande porte de marbre, qu'il avait franchi en début de matinée, alors qu'il ne savait pas ce qui l'attendrait. Il l'avait dépassée avec tous ses outils en main, la perspective d'une jolie journée sous la neige. Et ce fut avec nostalgie qu'il avançait vers elle, le cœur lourd de peine et prisonnier de la glace, mais l'âme heureuse de ne pas être seul.

« Pas la peine de passer à l'infirmerie. J'vais bien ! »

Il voulut montrer sa forme avec des mimiques d'enfant, se rouler dans la neige ou simplement faire le clown. Mais il se retint. Il se souvenait trop bien des conséquences de sa dernière bêtise. (Dois-je vous rappeler l'épisode des putois?) Il se contenta donc de ne rien faire, pour ne pas aggraver son cas. Mais il remarqua qu'il avait du mal à aligner ses pas, que ses pieds étaient bien trop lourds pour lui. Ha oui, les patins. Ils étaient toujours à ses pieds. Il se pencha pour en défaire les lacets, les retira de ses membres et les garda dans sa main gauche. Il les tenait par les ficelles, leur permettant de se balancer au rythme de ses pas. Mais comme il n'était pas totalement sot, il se débrouillait pour que les lames ne lui traversent jamais les jambes. Il marchait à présent en chaussette dans la neige qui avait bien fondu depuis qu'il y était passé pour la première fois. Brr. Comme cela le brulait. Mais il n'avait pas pris de chaussures et les patins lui pesaient.

« Je ne te conseille pas d'aller dormir là bas, reprit-il, l'air de rien. L'infirmier est pas commode. Il est.. Un peu comme toi. »

Il sourit plus encore.

« Tu vois, le genre de mec hautain et sur de lui. Impassible et facilement en colère. »

Il réitéra sa légère tape sur l'épaule. Il se moquait gentiment de lui.

« C'est bon, je plaisante, va pas me rebalancer dans la neige ! »

Il ne savait pas pourquoi, mais il pensait qu'il devait dire des choses presque drôles pour que son ami ne se sente pas gêné. Il avait eu beau se tourner, faire celui qui se fichait du rouquin, ce dernier savait qu'au fond il avait un cœur. Qu'il manquait d'affection. Qu'il lui fallait un ami. Alors, pourquoi pas lui ?
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Ewen Marshall
Ewen Marshall
~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeDim 12 Déc - 7:32

    Il aida tant bien que mal sa nouvelle connaissance à se lever. Il avait plutôt l’air heureux de ces signes de gentillesse de la part du Nasteen, et étrangement, lui-même n’en était pas si dégoûté non plus. Le rouquin avait beau être un peu stupide parfois et extrêmement maladroit, il l’avait décoincé en un temps record. Personne n’avait réussi à s’attirer sa sympathie aussi vite, et surtout après avoir fait la boulette qu’il avait faite. Mais quelque chose était assez attirant dans cette maladresse, une bonté apparente et peut-être, un petit peu et surtout très bien enfoui, un mal-être… ça devait être ça. Ewen pouvait le sentir au fond de lui. Ce type avait besoin de se sentir entouré, il avait besoin de ne pas sentir le poids de la solitude qui flottait au dessus de sa tête... Ils étaient un peu l’inverse l’un de l’autre, carrément même. Oui c’était ça, puisque ne dit-on pas que les contraires s’attirent… ?

    Il retira ses patins en lui assurant que l’infirmerie n’était pas nécessaire. Ah bon… Ewen n’en était pas aussi sûr, mais il préféra ne rien dire. Car le grand roux était aussi le genre de gars à souffrir en silence pour ne pas inquiéter les autres. C’était étrange, de deviner comme ça aussi facilement le comportement d’un être humain. En fait, on pouvait lire en lui comme dans un livre, si on était ne serait-ce qu’un minimum intelligent et observateur. Le Nasteen remarqua qu’il était à présent en chaussettes dans la neige. Bah, un peu plus ou un peu moins de froid… Lui-même était gelé de la tête au pied, il n’avait qu’une hâte, c’était de rentrer bien au chaud au fond de son lit…

    « Je ne te conseille pas d'aller dormir là bas… L'infirmier est pas commode. Il est.. Un peu comme toi. »

    Comme moi ? ça veut dire quoi ça ?!

    « Tu vois, le genre de mec hautain et sur de lui. Impassible et facilement en colère. »

    Ah… ça… Il soupira. Oui, c’était vrai, et alors ? Il retirait ce qu’il s’était dit deux minutes plus tôt : lui aussi était aussi facilement lisible qu’une BD pour enfant… Il reçu une tape amicale sur l’épaule.


    « C'est bon, je plaisante, va pas me rebalancer dans la neige ! »

    « Tsss… Je ne te re-balancerais pas sinon j’aurais vraiment des problèmes… Mais par contre surveille tes arrières quand tu te balades dans les couloirs maintenant… » Il le gratifia d’un regard et d’un sourire extrêmement sadiques. « … On ne sait jamais ce qui peut nous tomber dessus, ce qu’il vient de se passer en est un excellent exemple... »

    Puis il le frappa à son tour dans le dos avec ce qu’il lui restait de force, ce qui fit décoller légèrement le Nissena.

    « J’ai pas le temps de me trainer un boulet comme toi, j’me les caille trop ! Tiens attrape. » Il lui envoya la veste qu’il avait déposé sur ses épaules quelques minutes plus tôt. « Allez, à la revoyure, Tête de Carotte, et tâche d’arriver dans ta chambre en entier !! »

    Puis il se mit à courir vers le château, un rictus colérique déformant son visage. Bon sang, qu’est-ce que ce type pouvait l’énerver… !






    ~~~


    Trois jours avaient passés depuis l’incident. Trois jours ennuyants durant lesquels le Nasteen c’était battu contre lui-même pour se débarrasser de son rhume et se forcer à être présent à un minimum de ses cours… Trois jours où l’image du rouquin avec sa tête de débile avait du mal à le quitter. Il l’avait aperçu plusieurs fois de loin, il avait l’air de se porter bien… Et il était énervé de se rendre compte que ça le rassurait. En fait, ces trois jours avaient été plus qu’éprouvant, parce qu’il n’avait pas été calme une seule fois. Pour passer le temps, il s’était mis à observer attentivement chaque groupe d’élèves de Nasteen qu’il croisait pour retrouver le petit c** qui l’avait réveillé d’une manière plus qu’inconvenante ce matin-là. Après tout, tout ça était arrivé A CAUSE DE LUI. Il avait des envies de meurtres en pensant à sa voix raillée et énervante de gamin…

    Mais au bout du deuxième jour d’investigation, son enquête arriva à son terme et il trouva un sale gosse de cinquième année qui jouait souvent au malin en la ramenant auprès de n’importe qui. Ça ne pouvait être que lui, le rire chiant était le même. Il profita alors que le gamin se baladait seul dans les couloirs pour lui attraper la tête et la cogner un grand coup contre le mur sans qu’il ne le voie. Ewen ne le lâcha pas et lui souffla :

    « Alors, Tu fais moins ton intéressant p’tite tête. J’pense que maintenant tu vas y réfléchir à deux fois avant de faire chier ton p’tit monde, hein c’est vrai ? »

    Le gamin suppliant et complètement terrorisé lui promis qu’il n’embêterait jamais plus personne. Le septième année, satisfait de lui-même, lui caressa la tête comme on le fait un à chien et le lâcha, le laissant à son triste sort… Mais avant de partir, il lui demanda d’une voix anodine le numéro de sa chambre…


    Le lendemain, il monta à la tour des hiboux avec un vulgaire bout de papier en guise de lettre. Il se bagarra avec le hibou, c’était la première fois qu’il utilisait ce moyen de communication bizarre… Il regrettait son téléphone portable. Ô comme il le regrettait… Après une petite vingtaine de griffure sur ses mains et avant-bras, il envoya le hibou vers la chambre commune des Nissena, espérant qu’il trouve rapidement un certain rouquin, et descendit au dehors du château. La neige n’était pas retombée et tout avait déjà presque fondu. S’enfonçant un bonnet sur la tête et enfournant ses mains dans ses poches, il prit à nouveau la direction de l’étang, espérant ne pas avoir à attendre trop longtemps son « nouvel ami »…


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Sid Insane
Sid Insane
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeDim 12 Déc - 23:54

Sid avait eu du mal à trouver le sommeil ces deux derniers jours. Il était tourmenté par l'arrivée suspecte d'un de ses anciens camarades. Alors, chaque soir il se tournait et se retournait dans son lit, la sueur lui perlant le front, le mal-être dans la peau. Bien que cette rencontre avait eu quelque chose de fabuleux, il ne pouvait cesser de s'inquiéter, d'en être perturbé. Quelle vie on mène quand on a dix-huit ans. Depuis sa venue à Swelty il avait l'impression qu'il enchaînait les mauvaises blagues. Pitié qu'on arrête, où il n'en pourrait bientôt plus.
Le rouquin était posté dans un coin de sa salle commune, assis, les genoux à hauteur des yeux, une couverture lui évitant d'avoir froid. Car il devait avoir attrapé un rhume, avec cette satanée noyade. Il éternuait sans arrêt et cela lui faisait mal à la gorge. Il avait posé un livre au dessus de ses genoux, et seuls ses yeux dépassaient de l'ouvrage. C'était un autre bouquin de la fameuse journaliste renommée pour sa bêtise humaine. Il parcourait attentivement les lignes, soigneux de ne pas louper une lettre. La peur de passer à côté d'un événement scandaleusement drôle le rongeait. Parfois même, il lisait deux fois la même phrase, croyant avoir décelé une touche d'humour qu'il n'avait pas bien comprise. De temps en temps cela se révélait correct. Mais dans soixante quinze pourcent des cas, ce n'était que son imagination qui AVAIT ENVIE de trouver cela risible. Déçu de son faux espoir, il continuait sa lecture. Chose quelque peu étrange, il tournait les pages avec son nez ! En effet, ses mains se trouvant dans l'incapacité de bouger (elles entouraient ses jambes pour ne pas qu'elles glissent) il n'avait aucun autre moyen pour passer à la page suivante. Heureusement qu'il se trouvait dans un coin reculé que personne ne regardait où son ridicule l'aurait sans doute tué.
Et puis, le sourire conquit ses douces lèvres. Le livre racontait une anecdote de son sujet avec tant de passion que Sid aurait pu vivre la scène comme s'il y était. Mais la vérité est qu'il Y était. Vraiment. Le personne éponyme de l'ouvrage été une fois passé à Malwen, lorsque celle-ci était au plus haut de sa forme. Il avait assisté à un cours de métamorphose où le rouquin avait du faire une démonstration. Vous connaissez désormais ses talents. Forcément, cela rata. La classe se plia de rire et même cet homme étrange mouva ses lèvres en un sourire. Le pauvre Nissena avait transformé son haut-de-forme en poisson. Qu'il avait été gêné ! Qu'il avait eut la honte de sa vie ! Mais l'homme ne lui avait pas tenu rigueur, il le remerciait même d'avoir apporté un peu de gaieté à son travail bien monotone. Comme cet événement lui paraissait avoir eu lieu hier ! Et la façon dont ce phénomène était mentionné dans le livre était totalement contradictoire avec le réel. Il n'avait pas été « fier de lui d'avoir pu faire planer la honte sur la réputation de notre individu ». Tss. Franchement, ces bouquins le faisaient marrer.
Alors qu'il concluait le paragraphe où il apparaissait, il entendit un bruissement d'ailes. Il releva la tête et observa cet étrange hibou qui planait au dessus des gens. Certaines jeunes filles hurlaient de peur. C'était compréhensible, le volatile ne savait pas bien conduire ses plumes et en quelques minutes, le nombre de fois où il plongea au sol et manqua de s'écraser était incalculable. Les garçons se moquaient de lui, quelque uns lui envoyaient des boulettes de parchemin. Mais soudain l'oiseau finit son vol et atterrit comme un ange près du corps recroquevillé du rouquin. Jamais on n'aurait pu imaginé que cet hibou avait des déficits en vol tant la façon qu'il avait de se poser était gracieuse. Il tendit sa patte au jeune homme qui le regardait, incrédule. Les yeux du piaf semblaient froid, énervés. Sid s'empressa de décrocher le message qu'il lui portait. Dès lors qu'il défit la ficelle, l'animal reprit son envol, fit deux grands cercles autour de la salle et lâcha une fiente sur un de ceux qui l'avaient bombardé. Bien fait pour lui.
Ce spectacle amusant prit fin et réveilla la soif d'aventure de l'homme carotte qui commença la lecture de son mot. Ho ! Quelle surprise quand il découvrit la douce écriture si bancale de son nouvel ami Ewen ! Celui-ci lui donnait rendez-vous près de l'étang. Il voulait l'achever ou quoi ? Revenir si tôt près de ces souvenirs si durs étaient un massacre de l'âme. Ou alors, cela amènerait à l'expiation rapide et grâce à ça le rouquin pourrait très vite retrouver un goût prononcé pour cet endroit. Il sortit de sous sa couverture qui lui tenait pourtant si chaud. Quitter ce cocon était un arrachement nécessaire. Il se dirigea lentement vers son dortoir afin d'y déposer ses affaires et de se trouver une tenue convenable. Cependant, quand il arriva à hauteur de sa malle magique, il n'eut pas le courage de chercher tenue plus décente. Alors il mit sa robe de sorcier, qui cachait la misère de ses vêtement. C'était rigolo de voir que la moumoute de sa veste kaki dépassait du col de la robe. Il la camoufla comme il put avec une écharpe fraichement empruntée à un de ses camarade de dortoir qui en avait deux. Il fallait qu'il songe à demander à son directeur de maison de lui en offrir une nouvelle. Il s'en alla, sans bonnet et sans sac, retrouver son ami qui l'attendait déjà.
Durant tout le trajet, le rouquin eut le temps de réfléchir. Il ne savait trop ce qu'attendait de lui son copain. S'il voulait vérifier qu'il n'avait rien dit à personne, il aurait pu le faire par hibou. Ce devait être plus important que ça. Peut-être allait-il lui annoncer qu'il était renvoyé ? Et si c'était ça, que ferait Sid ? C'était de sa faute après tout ! Mais ce n'était qu'une hypothèse parmi tant d'autre. Il ne servait à rien de tirer des conclusions trop hâtives. Il se dépêcha lorsqu'il atteint le froid toujours aussi poignant. Même si la neige avait quitté ce paysage, la température n'était pas remontée. Au loin, il aperçut une silhouette familière. Ewen l'attendait déjà. Ses pas se firent plus rapides. Il se trouva enfin devant lui, avant son sourire flamboyant.

« Salut ! J'ai fait le plus vite possible. Dès que j'ai reçu ton hibou j'ai accouru ! »

Il exagérait un peu, mais qui le savait ? Il posa ses mains sur ses deux oreilles, le froid lui heurtait les tympans.

« Brr, fait toujours aussi froid ici. »
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Ewen Marshall
Ewen Marshall
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeLun 13 Déc - 4:42

    Ewen était en train de fixer l’étang avec intérêt. A présent redevenu un marécage puant et boueux, il avait perdu son charme de la dernière fois. Les arbres blancs avaient retrouvés leur nudité monotone d’une journée d’hiver, et le ciel était d’une gris triste. L’humidité refroidissait l’atmosphère, et étrangement il avait beaucoup plus froid que trois jours plus tôt (avant qu’il ne fasse son plongeon, bien sur.) Il fourra son nez sous son écharpe et raidit ses épaules en réflexe de réchauffement. Son mp3 tournait, mais cette fois-ci il avait sortit les écouteurs, son casque ne s’accordant pas avec le bonnet qu’il avait vissé sur sa tête. Il buguait encore en attendant l’autre idiot, comme à son habitude. Mains dans les poches, pose décontractée, buste légèrement penché en arrière.
    Il sentit une présence approcher, suivie de paroles dont il ne capta qu’à moitié le sens, vu qu’il avait la musique dans les oreilles. Il se retourna pour voir la tête joyeuse du grand rouquin qui semblait lui aussi frigorifié et retira ses écouteurs et éteignit son mp3 en prenant bien tout son temps, et lança un désintéressé petit :

    « Yo. »

    Il était blasé. Donc pour les efforts, la grande perche repassera. Son geste le gênait : avoir donné rendez-vous à cette tête de carotte à l’endroit même où il avait failli le tuer trois jours plus tôt, et en plus pour ça… Il soupira, préférant ne pas y penser.

    « Ouais ça va, ça caille bien dans l’genre. »

    Il préférait quand même être le plus… « poli » possible (si on pouvait vraiment mettre Ewen et poli dans la même phrase…) avec le Nissena pour lui montrer sa bonne volonté. Après tout, ce type avait beau lui sortir par les trous de nez, il était quand même sympathique… Päs très chiant disons. Et pas collant en plus. Car malgré l’incident et le fait que le Nissena pense qu’Ewen était maintenant devenu son meilleur-copain-pour-toute-la-vie, il lui avait juste fait un signe de la main de loin lorsqu’ils s’étaient croisés. Il n’avait pas eu l’idée saugrenue comme le pensait le Nasteen d’aller le coller à chaque fois qu’ils se verraient… C’était aussi cette réaction qui avait poussé le jeune homme à prendre sa décision pour donner rendez-vous au rouquin aujourd’hui même. Il remua son épaule droite pour vérifier si son sac était toujours là, oui. Pas de soucis là dessus. Han… ça aurait été plus simple qu’il tombe quelque part et qu’il puisse annoncer au rouquin qu’il avait en fait perdu l’objet du rendez-vous, donc bye-bye, à un de ces quatre matins, j’espère que tu vas t’étouffer avec les beignets à la citrouille ignobles du réfectoire… Il s’éloignait du sujet là... De toute façon, ce maudit sac avec le maudit objet était bien là. Et il avait fait un tel effort pour envoyer ce fichu hibou - qu’il avait prévu de retourner plumer plus tard pour se venger des griffures sur ses mains - qu’il n’allait pas se contenter d’un « bonjour comment ça va » et basta… Merde hein.

    Il se remit à fixer la tête de carotte. Maintenant qu’il y repensait, il devait lui poser une question capitale avant de commencer…


    « Ah c’est vrai. Tu t’es barré comme un voleur la dernière fois je te signale. -dit-il le plus innocemment du monde...- J’me suis présenté mais tu l’as pas fait. Alors c’est quoi ton nom, tête de carotte ? »

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Sid Insane
Sid Insane
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeLun 13 Déc - 23:07

Sid écoutait son camarade, ses deux mains protégeant toujours ses oreilles. Quel idiot, il aurait mieux fait de prendre un chapeau. C’est pas comme s’il était déjà malade. Ce qui lui fit d’ailleurs remarquer que l’autre homme avait, LUI, un bonnet sur le crâne. C’était étonnant de le voir ainsi emmitouflé dessous. Ses cheveux étaient aplatis et cela lui enlevait son image de poulpe. Zut alors, quel surnom rigolo le rouquin pourrait-il intérieurement lui donner ? Il l’observa de long en large quelques instants mais n’arrivait pas à se décider.. Encore quelques secondes… Encore un peu.. Juste un peu. Une milli seconde. Ha, je l’entends qui me supplie. « Narrateur, par pitié, ne passe pas à la suite, laisse moi lui trouver une appellation valable. » Bon. Je te laisse là quelques instants, je vais faire un tour. […]
Sur la route (de Memphis), je vais vous raconter une histoire. Ca nous changera de ces idioties du rouquin. Vous connaissez celle de la girafe jaune d’Afrique ? Elle s’appelait Flip Flap. C’était une girafe très gentille. Elle avait un papa, une maman, une petite sœur. Et un jour, alors qu’elle se promenait dans la savane, un hélicoptère s’approcha d’elle, l’hélice grondante, et.. FLIP FLAP LA GIRAFE. Et non, et non, en fait, elle s’était baissé ! Hahahaha. Quoi, vous avez pas compris ? Quoi, j’ai fait un flop ? (Voyez par vous même le jeu de mot.) Ha, je crois que Sid à fini de penser. Revenons à lui, infiniment moins intéressant que ma girafe, mais bon.
Tu es revenu. Ha, c’est pas trop tôt. Alors ? ……. Et bien, je vois que tes idées ne sont pas bien rayonnantes. Martien, c’est tout ce que tu as trouvé ? Je l’avais désigné ainsi avant toi, rouquin de malheur ! Bon, tant pis, allons pour martien.
Ainsi donc, Sid le considéra un instant. Pourquoi avait-il cet allure de martien qui lui allait si bien ? C’est peut-être le chapeau cachant à la vue l’amas de cheveux qui lui donne cet air si cérébral ! Haha. Mais bien qu’il ait réussit à cerner son apparence, il ne voyait toujours pas ce qui l’avait amené ici. Ne me dites pas qu’il voulait simplement CONNAITRE SON NOM ?! Un simple hibou n’aurait pas suffit ? Et pourquoi il prenait cet air si blasé pour s’adresser à lui ? Je crois encore que c’est TOI, extra-terrestre, qui l’a invité. Aller quoi, soit plus convaincant. Si j’avais été Sid, je lui aurais sans doute poussé violemment, le torse bombé, les bras en angle droit pour faire un effet racaille, et lui aurait hurlé à la tête « Sale morveux de mes deux, ça t’amuse de déranger les gens en plein travail pour leur poser une question pourrie ?! Tu mériterais qu’on te balance dans le lac et qu’on t’y laisse moisir ! Mouhahaha. » Avec le bon gros rire machiavélique qui suivrait. Or, et à mon plus grand désespoir, je ne suis PAS Sid. Pas encore. Ce rouquin se contenta donc de rire, à gorge déployée. Il lâcha ses petites oreilles gelées (ou pouvait voir les stalactites qui y pendaient) et posa lourdement le plat de sa main sur le chapeau d’Ewen, ébouriffant les cheveux qui se trouvaient dessous. En fait, c’était comme s’il vissait et que le tournevis était sa main, la vis le bonnet.

« Ha, toi ! T’es un sacré p’tit bonhomme ! »

Il lui parlait comme à un enfant. Enfin quoi, ce n’est pas le genre de propos que l’on tient à un homme de son âge ! Pourtant, le Nissena se comportait ainsi avec tout le monde. Ca renforçait son côté amical, trouvait-il. Et puis, qu’importe ce qu’il pensait de ses gestes, ils étaient simplement naturels.

« Sid. J’m’appelle Sid. Mais si peux continuer à m’appeler tête de carotte si tu veux, ça me vexera pas. »

Il disait ça avec le sourire. C’était vrai, il ne se vexerait pas. Il trouvait que les surnoms comme ça, aussi vilain soient-ils, recouvrait une sorte d’affection. Et il ne fallait pas se mentir à soi-même : il était roux, un point c’est tout. Et puis, c’était mieux tête de carotte que tête d’épinard. Si vous voyez ce que je veux dire…
Il s’assit par terre en tailleur. Et comme à l’accoutumé il sortit ses cigarettes et en alluma une. Chanceux qu’il était, le vent ne le gêna pas. Il tendit son paquet à son compagnon, afin que celui-ci en prenne une sans la lui voler. C’était plus agréable de proposer que de se faire piller. Surtout quand il s’agit de cigarettes. Pourtant ce geste ne lui ressemblait pas. Non pas que ce soit un égoïste, au contraire, il a un cœur généreux, mais c’est surtout qu’il a une restriction sur ses cigarettes. Pas plus de deux paquets par jour. Et comme déjà la fois précédente il avait bouleverser tout son système de comptage, on aurait pu croire que cela l’avait déjà assez bien énervé une fois pour ne pas qu’il recommence. A bas les calculs ! Pourquoi ne pas être libre de fumer tant qu’on veut ? Parce qu’avec Sid, les paquet s’enfileraient à une vitesse phénoménales. Son stock pour l’hiver ne tiendrait pas. Et s’il manquait DEUX cigarettes à ses comptes, ce n’était pas la fin du monde……… Si. Ewen avait intérêt à lui fucking-rendre.
Il avait toujours son bras en suspension, la boîte à délice au creux de la main. Il regardait Ewen avait un air interrogateur l’air de dire « bon, tu prends ou tu prends pas ? ». Alors, pour passer le temps, il décida de poser à son tour une question. On lui devait des explications.

« Si tu as quelque chose à dire, mec, magne toi, j’ai les oreilles qui gèlent. »

Ce n’était bien sur pas méchant, et toujours dit avec les lèvres remontées sur ses joues. Il s’était assis car il s’asseoir toujours quand il est au bord de ce lac. C’est plus agréable de le regarder de cette hauteur. Bien qu’à vrai dire, en ce jour il était bien laid et bien malheureux. Tiens, je remarque qu’en fait il ne questionna pas, il insinua seulement la demande de réponse. Un mot pour un autre, que vais-je devenir ? Si moi, narrateur, commence à me planter sur la sémantique, on n’est pas dans la bouse de dragon. Enfin bon. J’espère que je reste compréhensible.
Sid attendait un mot bienfaiteur, qui lui permettrait de rentrer bien vite passer ses oreilles au four. Ses mains aussi. Et même ses orteils.
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Ewen Marshall
Ewen Marshall
~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Vide
MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeSam 18 Déc - 9:35

    Il observa le rouquin qui se mit à rigoler à la question. D’accord… Qu’est-ce qu’il y a de drôle encore ? Sa mine gênée et presque colérique fit place de nouveau au fameux air blasé. Il se ratatina sur lui-même, toujours les mains dans les poches, et préféra regarder au loin au lieu de fixer cette grande asperge, sinon il aurait certainement envie à un moment ou à un autre de lui écraser la tête contre le sol. Mais la pire chose qui pouvait arriver arriva.

    « Ha, toi ! T’es un sacré p’tit bonhomme ! »

    Dit-il tout en lui frottant la tête comme à un gamin de 5 ans…

    Au final, t’as vraiment pas envie de vivre toi hein ?!

    Il termina son geste pour s’affaler par terre juste avant que le Nasteen ait le temps d’approcher de lui une main crispée par une envie de meurtre trop forte et trop soudaine. Ewen resta ainsi, la main en suspend et la tête baissée, essayant tant bien que mal de réfréner son désir ardent de décapitation immédiate.

    Sid… Tu t’appelles Sid hein ? Et bien Sid, si tu refais encore UNE SEULE FOIS ce que tu viens de faire, je vais tellement t’étriper que tu n’auras plus aucun organe dans ta carcasse de rouquin décérébré sans âme : je vais me faire cuire ton foie pour me faire un repas jovial avec Hannibal Lecter, ta rate va terminer dans la gamelle de mon chien (que j’aurais acheté pour l’occasion), tes intestins me serviront de guirlandes de noël pour mon sapin, tes poumons vont atterrir dans mes toilettes pour que tous les jours je puisse se bien me tor…

    « Si tu as quelque chose à dire, mec, magne toi, j’ai les oreilles qui gèlent. »

    … Ah merde. C’est vrai que je suis pas venu ici pour le tuer à la base… Mais je jure sur mon honneur qu’un jour je le ferais.

    Il fixa le paquet que lui tendait le Nissena.

    « … Non merci. » Réussit-il à souffler en serrant les dents. Il le regarda ensuite dans les yeux.
    « A l’avenir… Evite de me prendre pour un gosse de trois ans. Ça m’arrangerait, et je crois sincèrement que toi aussi. »

    Il voulait donner un ton menaçant à ses paroles, mais ce fut vain. Dans un soupir, il comprit bien que l’attitude de cette grande perche était naturelle, et qu’il ne pouvait rien y faire s’il lui manquait une case. Et oui, il faut de tout pour faire un monde… Il détourna le regard pour de nouveau le plonger vers le lointain. La forêt était mortellement calme et nue, c’était à en pleurer, une ambiance pareille… Et sa Californie vint soudainement à lui manquer terriblement. Chez lui, en hiver, tout n’était pas aussi nu et morose… Le soleil gardait sa bienveillance et sa chaleur, et les arbres restaient verts… Mais pourquoi donc cette nostalgie d’un seul coup ? Il secoua légèrement la tête comme pour revenir à la réalité. C’était peut-être simplement qu’il n’aimait pas l’hiver. Être obligé de se visser un bonnet moisi sur le brushing et d’enfiler trois milles manteau pour ne pas congeler sur place était lourd pour lui qui sortait toujours avec une simple veste… Mais il y avait pire tout de même : Sid semblait véritablement geler sur place. C’était drôle à regarder… Cette grande carotte avec sa tête d’abruti du village, grelottant comme un fou, mais quand même les fesses posées sur le sol glacé… A croire qu’il lui manquait VRAIMENT, mais VRAIMENT une case.

    Bien qu’il l’aurait bien fait encore poireauter un peu pour qu’il congèle vraiment, il eut pitié de lui, mais surtout marre de cette ambiance pesante qu’il créait pourtant lui-même. En poussant un énième et énorme soupir, il laissa glisser son sac à dos le long de son bras et le posa doucement par terre pour se mettre à fouiller dedans, duquel il sortit une petite sacoche noire. Il fixa le rouquin dans les yeux pour attirer son attention.

    « Tiens. »

    Il lui envoya adroitement l’objet d’une main et referma ensuite son sac pour le remettre sur son épaule.

    « C’est pour me faire pardonner. Je sais que tu as perdu le tien à cause de moi alors… Voilà. »

    Ses yeux devinrent tristes. Depuis quand n’avait-il pas offert de cadeau à quelqu’un ? Quoique dans ce cas de figure, c’était plus une réparation honnête qu’un cadeau…

    Il scruta attentivement du coin de l’œil la réaction de Sid…

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Sid Insane
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MessageSujet: Re: ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~ [Pv Sid] ~ Par Une Froide Matinée de Décembre, Courrons Ensemble sur Ce Lac Gelé & Laissons-Nous Enivrer Par la Chaleur Enneigée... ~  [Pv Sid] Icon_minitimeLun 20 Déc - 5:56

Brr. Brr. Brr. Quel froid de canard. Le vent chantait à s'en couper le souffle et les arbres tanguait comme des navires par une tempête. Les aiguilles des pins volaient, se décrochant de leur maître tant la force de l'air était puissante. Elles parcouraient le ciel à la recherche d'un terrain d'atterrissage adéquat. La cime des arbres se retrouvait parfois penchée à soixante degrés, sous le regard apeuré des fourmis qui logeait dans leur tronc. Ces bêtes n'avaient pas cesser leur activité malgré le temps. Elles observaient leurs camarades se faire soulever par l'air glacé, emporter au loin, se changer sous leur yeux apeurés en glaçon. Et au milieu de ce paysage hivernal, deux garçons formaient l'intrigue. Le rouquin tremblait comme un feuille, les fesses se congelant plus le temps passait. Il avait récupéré son bras après le refus de son ami martien. Cela ne changeait rien : sa main bleuissait aussi bien tendue que posée sur ses genoux. Il essaya tant bien que mal de rentrer ses extrémités à l'intérieur de ses manches trop courtes pour ça. Et il fallait qu'il garde au moins deux doigts à l'air : ceux qui tenaient sa cigarette. Ses dents claquaient parfois, quand il oubliait de retenir sa mâchoire par inadvertance.
Entre deux bouffées de tabac il entendit son compagnon parler. Il disait quelque chose à propos de gamin et de cinq ans. Mais le sens de ses paroles se perdit dans le vent. Ce ne devait pas être important. Bon, j'avoue que je mens un peu. Sid avait crut saisir les propos d'Ewen mais il les trouvait sans utilité. Que pouvait-il y faire s'il avait la tête d'un bébé poulpe ? Haha. Excusez-moi, narrateur d'Ewen, je discrimine votre personnage. Je me ressaisis. En réalité, le rouquin ne pensait pas mal agir. Il ne considérait pas les gens comme des gamins mais comme des petits frères, tous autant qu'ils étaient. Et ses gestes fraternels n'étaient nullement là pour les dégrader. De toute façon, expliquez-moi comment changer un être si ces actes ne vous plaisent pas, Monsieur Marshall. Vous comprendrez ainsi que ce n'est pas facile de lutter contre la nature. Chassez-là, elle revient au galop. Proverbe moldu.
Le Nasteen détourna le regard pour le plonger dans le lointain. Le borgne en profita pour fixer méthodiquement la fin de sa cigarette. Il l'observait sous toutes les coutures, se questionnant sur la façon de s'en procurer des nouvelles. Peut-être y avait-il une graine magique quelque part, qui n'attendait qu'une main experte pour la planter sous terre et l'arroser amoureusement tous les matins afin qu'elle pousse et donne naissance à des minis cigarettes déjà toutes faites et emballées dans leur paquet ? Owi ! Un arbre à paquets ! Avec les emballages déjà noté « fumer provoque l'impuissance », « fumer est cancérigène » ! Le meilleur que Sid ait vu était quand même « fumer provoque la mort ». Non, tu déconnes mec ? J'veux pas mourir moi ! Ça veut dire que si j'fume pas, j'mourrirais jamais ? Youhou. Nous allons révolutionner le monde ! Non mais vraiment. Seul un Strangulot à pois verts pourrait arrêter de se droguer au tabac à cause de cette propagande à deux balles. Et qui dans l'assemblée à une allure de Strangulot ? Oula, je vois deux mains qui se lèvent ! Excusez-moi messieurs dames. Mais qui de vous deux à des pois verts ? MONSIEUR VEUILLEZ SORTIR TOUT DE SUITE DE LA SALLE. Reprenons nous. Je présente mes plus humbles excuses à tous les strangulots qui nous écoutent. Mais il est vrai qu'ils n'ont pas une intelligence très développée.. Tout ça pour dire ! Ce serait totalement fantastique s'il existait des arbres à clopes. Sid serait le plus grand détenteur de vergers au monde. HAHA. Pourtant, la dure réalité s'imposa à ses yeux : il avait bientôt fini son bâton amer et le désir d'en reprendre un le tiraillait. Il sortit sa baguette et le pointa vers la fin minable qu'il tenait entre ses doigts.
Alors qu'il réfléchissait au moyen le plus sur de lancer son sort _ qui touchait de près à la métamorphose _, un « tiens » vint lui chauffer les oreilles et brisa un stalactite qui s'y était greffé. Le rouquin tira une ultime fois sur sa cigarette, qu'il avait épargnée d'un triste destin entre les mains de sa baguette. Il jeta le mégot à côté de lui, se faisant un post-it dans le crâne pour ne pas oublier de l'évaporer. Un objet lui tomba dans les mains, comme par magie. Étrange, n'est-ce pas.. C'était une petite sacoche noire très lourde. Le donneur semblait vouloir s'excuser en lui offrant ceci. Sid en fut intrigué au plus haut point. Ce gars-là qui s'excuse et qui paie sa dette par l'offrande d'un bien était totalement aberrant. Il n'était pas si mauvais qu'il l'avait paru. Ou qu'il voulait le paraître. Sans savoir ce qui se trouvait dans le paquet noir, Sid sourit au garçon.

« Merci, mec, fallait pas ! »

Ensuite, il ouvrit la fermeture éclair qui formait un rectangle autour du sac. Il souleva le chapeau que celadessinait et son oeil commença à perler. Mon dieu, c'est pas vrai ?! Sa main vint se poser sur sa bouche pour lui éviter de pousser un cri tant sa surprise était forte.

« Non mais pincez-moi, dîtes moi que je rêve, réveillez-moi... » lâcha-t-il dans un murmure presque inaudible.

Une illumination dans son yeux. Une lueur ardente qu'il ne pensait jamais retrouver si ce n'est qu'en regardant Edward. Mais là, il pétillait d'émotion. Ses dents mordirent l'intérieur de ses lèvres, pour éviter aux larmes de couler de joie. Bonheur. Extase. Il sortit l'engin de sa sacoche, le prit dans ses mains froides, qui semblèrent fumer au contact chaud de l'appareil. Oui, il était chaud. Comme s'il était le soleil qui brillait sur le destin de Sid. Il n'avait pas de mot pour exprimer combien cela lui faisait plaisir. Mais son visage rempli de joie était bien assez expressif. Cet appareil photo, si beau, si luisant était le plus beau cadeau qu'il n'ait jamais reçu. De la part d'Ewen, en plus. Jamais il n'aurait songé que son nouvel ami l'apprécie assez pour le dédommager de sa noyade de tantôt par un bien aussi précieux. Le rouquin le serra dans ses bras. L'appareil, bien sur. (S'il avait enlacé Ewen, il aurait vraiment, cette fois, périr dans les eaux boueuses du lac.) Cependant, un éclair de lucidité lui traversa l'esprit. Il ne pouvait accepter un tel cadeau. C'était beaucoup trop ! Alors, le Nissena retira sa joue de l'objet et regarda son ami. Il avait une joue plus rouge que l'autre, effet du contraste chaud/froid et son nez avait le bout rosé. Son œil étincelait toujours, bien que les quelques perles transparentes avaient stoppé leur course.

« Je... Je peux pas. Accepter ça. C'est.. Ça coûte une fortune ce truc, ça me gêne, que tu fasses ça.. pour moi.. »

Il ne voulait tout de même pas se séparer de l'un de ses trois vies qu'il tenait dans les mains. (Il ne savait dans quel ordre placer Edward, la nicotine et les souvenirs représentés par les photos.) l allongea pourtant les bras vers Ewen, lui présentant son cadeau, la tête baissée.

« Je.. je devrais tellement te le rendre... »

Finalement, il ramena les bras le long de son corps et passa la bandoulière de l'engin autour de son cou.

« Mais... Ça me fait tellement plaisir.. C'est tellement.. magique.. »
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