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 Devil Subject - (HOPINOUNETTE)

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James Grey
James Grey

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Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Vide
MessageSujet: Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Icon_minitimeJeu 28 Oct - 5:30


      Devil Subject - (HOPINOUNETTE) 84 Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Hopd

      JAMES GREY & HOPE NYMH

      La guerre révèle à un peuple ses faiblesses,
      mais aussi ses vertus.







    Il n'arrivait pas à dormir, de nouveau. il avait peur de ses rêves, de ses images qui affluaient lorsqu'il était endormi. Il ne voulait plus jamais les revoir. Les rares fois où il se laissait entraîner par Morphée, ses nuits paisibles devenaient cauchemar en quelques secondes. Et il se réveillait, en sueur, la respiration saccadée, le pouls battant jusqu'à ses oreilles dans le silence du dortoir.
    James Grey était assis sur son lit ce matin-là. Il fixait inlassablement la cime des arbres qui se balançaient au rythme du vent qu'il pouvait apercevoir par la fenêtre, proche de son chevet. Tout était calme, aucun oiseau ne piaillait désagréablement. Il n'entendait que la respiration lente de ses camarades encore endormis et le bruit des pas feutrés du chat d'un des élèves de Cohary. Vêtu d'un simple caleçon et d'un tee-shirt blanc, il frissonnait, un froid inexplicable pénétrant dans ses entrailles, lui gelant chaque membre. Immobile, le regard un peu vide, il tourna lentement la tête et croisa la photo très récente de lui et Cherry. Ils souriaient, innocents et naïfs, en ces temps-là ignorants encore la menace qui planait au-dessus de leurs têtes. La guerre les avait surpris dans leur jeunesse et l'avait saccagé.

    Soupirant, James passa une main dans ses cheveux déjà bien ébouriffés. Il était bien trop tôt pour se lever. Il aurait pu somnoler encore une bonne demi-heure, mais l'envie n'y était pas. Il n'arrêtait pas de penser et ça lui filait un sacré mal de crâne. Frottant ses yeux cernés, il croisa son reflet dans la vitre. On lui aurait dit qu'il était un zombie qu'il l'aurait cru. Le teint pâle, la mine fatiguée, il souffla une deuxième fois. Une bonne douche arrangerait sans doute ça. Le jeune Cohary se leva, prenant garde de ne faire aucun bruit et fila dans la salle de bains. Il se déshabilla avec la rapidité d'un hippogriffe endormi et laissa couler le jet d'eau brûlante. Elle avait le don de le détendre complètement et il soupira d'aise, fermant les yeux. C'était comme une pluie chaude et revigorante.
    La pluie.
    Il pleuvait aussi ce jour-là.
    Grognant de mécontentement, James ferma le robinet, appuyant sa tête contre les carreaux froids, fronçant les sourcils. Il n'arrivait pas à sortir ces images de sa tête ce matin. Il n'arrêtait pas de penser, de réfléchir, de songer à ce visage. "Sors de mon crâne" marmonna-t-il. Il en avait marre de voir ce regard bleu le regarder avec tristesse. De le voir se fermer et d'entendre ces cris résonner dans ses oreilles.

    Désormais préparé, James contempla la glace. Il semblait plus réveillé et son aspect fantomatique avait disparu. Il n'essaya pas de se recoiffer, il savait très bien que tous ses efforts se révéleraient inutiles. Le Cohary ne s'était pas cassé la tête : il avait rapidement enfilé la chemise de l'uniforme et un jean, puis ses baskets favorites. Remontant ses manches, il jeta un coup d'oeil à sa montre. C'était l'heure d'aller en retenue.
    Et oui, à peine arrivé que le jeune homme s'était déjà fait attrapé en train de sortir à une heure tardive. Il faut dire qu'il n'avait même pas essayé de se rendre discret. Quelques nuits avant, il avait eu envie de se promener dans le parc, car dormir lui paraissait impossible. Un surveillant l'avait coincé en plein dans un couloir, et l'avait sermonné sévèrement. James n'avait même pas pris le soin de l'écouter. Il connaissait leurs tirades par coeur et s'était soumis à sa punition sans rechigner, ce qui lui valut un regard interloqué de la part du surveillant. James était le genre à se trouver des excuses, qui marchaient quelques fois, et à toujours hurler que ce n'était pas de sa faute. Là, il n'avait même pas essayé de faire fonctionner son imagination.

    Longeant le couloir du deuxième étage, James frôlait du bout des doigts les murs du château Swelty. Swelty. Il n'y avait plus de Malwen. Bizarrement, James s'y sentait quand même chez lui. Il avait eu du mal mais s'était fait à l'idée que rien ne serait exactement comme avant. Il n'était pas nostalgique, ni très déçu. Il mettait ça sur le compte de la fatalité et n'en parlait pas plus que cela. On pouvait croire qu'il s'en fichait, mais c'était tout le contraire. Il évitait ce sujet pointu, qui ravivait en lui quelques scènes étonnamment vivaces dans son esprit.
    Le Cohary arriva à hauteur de la salle de retenue, son sac sur l'épaule. Il souffla un peu, frotta le dessous de ses yeux chocolats, comme si d'un coup de pouce, ses cernes disparaîtraient. Allez, James ! Ce n'était qu'une petite heure et ça passerait certainement vite si le sujet de sa dissertation était simple. Simple. Il sourit nerveusement. Les surveillants étaient l'enfer en personne ! Ils lui colleraient sans doute une question philosophique qui lui torturerait l'esprit plus que l'histoire de la Magie au temps des anciens. Puis il se résigna à toquer.
    La porte s'ouvrit par magie et il inspecta, toujours dehors, la salle de retenue, à moitié dans la pénombre : Il n'y avait pas de surveillant, le sujet était écrit sur le tableau noir et les rideaux étaient à moitié tirés. Etrange, cette atmosphère ! Ca ne donnait pas spécialement envie d'entrer, mais il le fallait bien. Il balaya le fond de la salle et y aperçut une petite silhouette.

      JAMES - Bah ça alors ! Hope Nymh ! Qu'est-ce que tu fous ici ma vieille ?

    Sa voix était légèrement rauque, faute d'avoir servie depuis hier la veille et il affichait un petit sourire goguenard soutenu par un ricanement insupportable. S'asseyant juste à côté de la jeune Cohary, James se sentit un peu moins seul. Une retenue à deux, c'était carrément mieux ! Surtout que ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait avec elle dans une salle poussiéreuse. Il posa avec brutalité son sac et, tout en installant ses fesses sur la chaise après l'avoir tiré, il observa un instant le tableau sans vraiment s'y intéresser. Cependant, les mots écrits à sa surface lui sautèrent aux yeux.

    'La guerre de Malwen : ses causes et ses conséquences. Deux heures.'

    Oh merlin. Son sourire disparut instantanément, et son regard s'assombrit. Que disait-il ? Oui, décidément, les surveillants étaient l'enfer en personne.
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Hope Nymh
Hope Nymh
Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Vide
MessageSujet: Re: Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Icon_minitimeJeu 28 Oct - 8:02


« Contre la vie qui vas, qui vient, puis qui s'éteint. »



Hope Nymh ouvrit les yeux. Elle sortait d’un sommeil sans rêve. Un sommeil « vide ». Il y avait un certain temps que Hope ne rêvait plus. Avant, il y a longtemps, elle se souvenait toujours des escapades nocturne crées par son subconscient. Elle se réveillait avec le cerveau plein d’image et de couleurs. C’était fini. Plus d’images, plus de couleurs, plus de souvenir. Hope ne rêvait plus. Elle avait oublié ce que c’était. Elle ne faisait même pas de cauchemar. Pourtant, elle aurait donné n’importe quoi pour la moindre image apparue dans sa tête. Même les rêves terrifiants étaient les biens venus. Mais rien ne venait jamais. A son réveil elle se demandait parfois si elle était réellement en vie. Les morts ne rêvent pas. Oui c’était cela. A son réveil, Hope se sentait à moitié vivante. Ou à moitié morte.

Elle se retourna sur le dos et resta là un moment à regarder le plafond. Le silence régnait dans la pièce, on entendait juste les respirations de l’une de ses camarades de chambre. A travers les rideaux un trait de lumière commençait à percer, coupent la pièce en deux. Hope se rappela alors, la bibliothèque, le surveillant, la retenue. Etrange sensation que celle d’être collé pour avoir voulu enrichir sa culture. Enfin, ca n’avait pas vraiment était le but de cet excursion dans la bibliothèque en plaine nuit mais c’était une option. Le véritable objectif avait était de remédier à une insomnie, d’échapper à ses pensée. Fut un temps où Hope pouvait passer de longue heure seule dans le silence avec pour seule compagnie sa propre conscience. Aujourd’hui, cela lui était devenu insupportable. Elle ne pouvait plus rester inactive. Elle ne pouvait plus laisser le silence envahir sa tête. Elle ne pouvait plus laisser vagabonder ses pensées. C’était toujours les même horreurs qui s’imposées à elle. Et plus que l’obligation à aller en colle, c’est cette incapacité à supporter d’être inactive qui la poussa à se lever. A peine fut-elle sur ses pieds qu’elle se précipita vers la salle de bain, prise de nausée, réveillant Tiffany au passage.

Elle attendit un moment devant la salle de retenue. Ne s’étant pas rendu compte qu’elle était un peut en avance. Hope était assise par terre, le dos appuyé contre le mur de pierre froide en face de la porte de la salle. Elle avait rabattu ses longs cheveux bruns devant son épaule et passait ses doigts fins entre les mèches de cheveux d’un air distrait. Après sa douche, elle avait enfilé un vieux jean et un gros sweet-shirt. Elle savait depuis le temps qu’elle la côtoyait que la salle de retenue était l’une des plus froides du château. Du moins, c’était le cas du temps de Malwen. Peut-être que les salles de retenue de Swelty étaient différentes. Hope ne s’était toujours pas habitué à ce changement. Un jour, Jack lui avait demandé si elle verrait la différence si on lui présentait un clone de lui. Un clone total, un clone parfait. Elle avait dit que surement avec le temps, elle remarquerait des différences. On lui avait présenté un clone de son château. Un clone exact. Elle voyait quand même les différences. Certes, il était étrange de comparer son meilleur ami à une école. Mais le fait est que Hope remarque toujours les changements et qui plus est, elle ne les aime pas.
Le surveillant arriva d’un pas lent. Il lui lenca un regard menassent quand il la vie assise. Elle se leva. A contre cœur.

    -Ou est l’autre ? demanda-il.


Elle haussa les épaules, ne prenant pas la peine de répondre à une question dont la réponse ne répondait pas aux attentes de son interlocuteur. Il n’ajouta rien et ouvrit la porte. Elle entra. La pièce n’était plus la même qu’avant. Enfin, si. C’était toujours les même tables, aux mêmes places, les mêmes chaises, le même tableau. Mais les rideaux étaient tirés de façon étrange, laissent la pièce à demi éclairé. Hope n’aimait pas l’obscurité. Elle entra dans la pièce et alla s’assoir. Elle posa son sac et sortie ses affaires dans des gestes lents. Elle entendit le surveillant taper du pied d’impatience. Elle se demanda si c’était à cause d’elle ou de son camarade en retard.

    -Tu diras à l’autre de passer au bureau des surveillants pour expliquer son retard, lança-t-il.


Elle regarda sa montre, il était à peine 6h55, l’autre n’était pas encore en retard. Elle leva la tête pour répliquer. Mais le surveillant avait disparu. Elle se tourna vers le tableau. Le sujet de la dissertation venait de s’inscrira par magie.

    La guerre de Malwen : ses causes et ses conséquences. Deux heures.


Elle relue la ligne à plusieurs reprise. Et se demanda si c’était une blague. Mais à son grand désespoir, ca avait l’air tout à fait sérieux. Elle se dit alors qu’il était encore temps de partir, de quitter se maudit château et de rentrer chez elle. La maison n’était pas encore vendu, elle avait encore un endroit ou aller en dehors de cette école. Car à cet instant précis, elle aurait fait n’importe quoi pour s’éloigner de cette guerre et de tout ce qui avait un lien avec elle. Son cerveau était en phase s’explosion. Ca arrivait souvent ses dernier temps. Elle sentait son cœur s’accélérer. Elle commença à compter. Un deux -Il fallait absolument qu’elle évite la crise- , trois, quatre - Après tout, cette dissertation allait peut-être lui permettre de dire tout ce qu’elle n’avait jamais pue dire sur cette abominable guerre. Cinq. Six. Sept. Huit…Neuf… Dix…
Elle entendit des pas dans le couloir, ils s’arrêtèrent à la porte. Hope tourna la tête pour voir qui était son partenaire de la pire dissertation de sa vie. Ce dernier n’était autre que James Grey. Elle hésita entre éclater de rire et se suicider sur le champ.

    -Bah ça alors ! Hope Nymh ! Qu'est-ce que tu fous ici ma vieille ?


Elle ne répondit pas. Elle aurait pue lancer une vanne, encore. Mais elle ne se sentait pas d’humeur sarcastique. Quoi que… Elle attendit qu’il s’installe et qu’il voie le sujet de leur dissertation. Le sourire et l’aire détaché de James s’effacèrent, alors. Elle se doutait bien de ce qu’il était entrain de se dire. « Saloperie de surveillants. » ou encore « Ils se foutent de ma gueule ? », peut-être même un « Je crois que je vais me suicider. ». Autre fois, Hope aurait sourie rien qu’à voir la mine de James se décomposer et à imaginer ses pensées. Aujourd’hui, elle ne riait plus. Elle avait eu le même visage et les même pensé. Et l’autodérision ce n’était pas vraiment son truc.

    -Ouais. Souffla-t-elle en observent elle aussi ce qui était inscrit en face d’eux.


Elle se tourna vers James.

    -Et si non, je te retourne ta question. Qu’est ce que tu fous ici, toi ?

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James Grey
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MessageSujet: Re: Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Icon_minitimeJeu 28 Oct - 9:19

    James se laissa tomber sur la chaise inconfortable, provoquant un bruit mât et le glissement grinçant des pieds du siège sur le sol. La porte s'était claqué, fermée par la magie certainement, les enfermant dans ce calvaire. Ses oreilles se remirent à bourdonner et son cerveau à lui envoyer de sanglantes images. Un mal au coeur vint soutenir ce mal aise soudain. Décrire cette guerre. Quoi de plus impossible, de plus douloureux ?

    Qu'avait-il d'autre à dire qu'elle avait été funeste pour tous ces pauvres gens qui avaient regardés, comme eux, assistés à ce carnage ambulant ? Des vies gâchées, des vies perdues. Un fléau, une erreur, une tornade qui a tout ravagé. C'était aussi une vague qui a fait remonté des souvenirs, qui en a créés de nouveaux. Elle a fait taire des voix qu'on entendrait tous les jours, elle a balayé des visages qu'on voyait, rieurs, sortant des salles de classes ou dans le parc. Elle a construit des tombes, des tombes et encore des tombes. Et Hope et James devaient en faire une dissertation. Créer une mémoire écrite. Revivre cette horreur sur papier. Maintenant là. A sept heures du matin. Histoire de bien foutre ta journée en l'air.
    En songeant, James ne s'était pas rendu compte à quel point il serrait fort la bretelle de son sac à dos et combien ses jointures étaient devenues livides. Il avait vaguement entendu le "ouais" de sa camarade, qui fixait le tableau avec autant de bonheur qu'il l'avait fait. "Putain de surveillant de merde" murmura-t-il assez fort pour qu'on l'entende, le coeur battant la chamade dans sa poitrine meurtrie. N'était-ils pas assez anéantis ?

      HOPE - Et si non, je te retourne ta question. Qu'est-ce que tu fous ici, toi ?
      JAMES - Ca se voit, je suis collé, comme toi non ?


    Il n'avait pas pu se retenir de répondre aussi agressivement, surtout que la question de Hope était aussi stupide que la sienne, étant la même. Ca ne lui ressemblait pas, mais il n'y tint pas spécialement compte. Il fit une pause, prenant le temps de se racler désagréablement la gorge, un peu gêné de s'être emporté. Fichue manie. Le cohary ouvrit son sac avec une lenteur bien sentie, comme s'il craignait de voir ce qu'il s'y trouvait à l'intérieur. Il régnait dans son crâne un vacarme sourd qui l'empêchait de reprendre tout de suite ses esprits. Un stress, une panique soudaine qui l'immobilisait presque, paralysant ses méninges, avait pris possession de ses pensées. Sa main droite se tendit et ressortit une plume blanche et un bout de parchemin replié, ainsi que bien abîmé. Il n'avait même pas pris d'affaires digne de ce nom. De toute manière, il ne comptait pas écrire cette dissertation. Au pire, il serait collé jusqu'à la fin de l'année, mais il n'écrirait jamais un seul mot de cette guerre civile. Il ne dirait rien, ne frottera pas un instant le bout de sa plume contre le papier. Alors à quoi bon sortir ses affaires ? C'était pour se laisser un temps. Le temps de se remettre, et de pouvoir répondre à Nymh avec désinvolture et naturel.
    Il tira le sac, le mettant par terre de façon désinvolte. Puis James se tourna vers Hope, la mine fatiguée, mais adoptant une expression la plus détendue possible.

      JAMES - Je... J'imagine par contre que je suis pas ici pour la même raison que toi. Je ne pense pas qu'il t'ait venu l'idée de sortir en plein milieu de la nuit en tout début de l'année pour aller respirer des fleurs dans le parc, haha !


    Son rire était plus nerveux qu'autre chose mais il n'y fit pas attention. De toute manière, pour ce que Hope le connaissait, elle ne remarquerait rien d'anormal.

    L'obscurité l'étouffait et, sans crier gare, il se leva brutalement, faisant grincer de nouveau la chaise, évitant avec soin de regarder un seul instant le tableau noir et sa camarade. Les manches remontées, James s'avança vers les fenêtres et tira tour à tour les rideaux de chacune d'entre elles. La pièce baignait désormais dans la lumière de l'aube, mais le Cohary n'était toujours pas satisfait. Il avait chaud, il bouillonnait de l'intérieur, alors que cette pièce était aussi chauffée qu'un réfrigérateur moldu. Il mit un petit temps avant de se retourner de nouveau vers la Cohary, prêt à lui envoyer une petite vanne. Mais rien ne sortit. C'était comme si l'humour sarcastique du jeune homme envers Hope refusait de sortir, restant coincé dans sa gorge. Pourtant, après un second raclement de gorge, James Grey réussit à parler de nouveau.

      JAMES - Vraiment pas de chance hein ! C'est quoi... la deuxième fois que tu te retrouves dans une salle de retenue avec moi ?


    Il avait intentionnellement dit "une salle de retenue" et pas "cette salle de retenue", car ce n'était pas la même après tout. James s'éloigna des fenêtres et commença à se balader dans la pièce. Il n'essayait même pas de la comparer à celle dans laquelle il s'était tenu quelques mois auparavant avec Hope, car il connaissait déjà les différences visibles. Ca lui sautait aux yeux, comme s'il avait un radar ou quelque chose dans ce genre qui grossissait toutes les disparités présentes. Après avoir fait le tour en traînant les pieds, il retourna aux côtés de Hope. Il ne savait pas quoi lui dire, ne savait pas comment échapper à cette dissertation. Il ne voyait que ce regard suppliant, plein de tristesse et...

      JAMES - Alors, ce retour à Malwen, ça s'est bien passé ?


    Il ne remarqua même pas tout de suite son erreur, trop occupé à essayer d'effacer frénétiquement de son esprit les mirages qui s'y dessinaient. Puis il frappa légèrement son front, se forçant à sourire.

      JAMES - Hum... je voulais dire Swelty... Swelty.

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Hope Nymh
Hope Nymh
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MessageSujet: Re: Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Icon_minitimeMar 2 Nov - 5:37

    -Ca se voit, je suis collé, comme toi non ?


Le ton froid et cassent de James Grey fendit la pièce. Hope le savait, ca n’était pas dans les habitudes de son camarade de s’exprimer de cette façon. Ou était le James qui rigolait de ses propres blagues nulles ? Qui répondait toujours d’un ton détaché ? Qui avait le don de la vanner a tout bout de champs sans pour autant être méchant ? Hope le dévisagea. Il détourna les yeux, se racla la gorge. D’un air gêné, commençant a déballé ses affaires avec des gestes lents. Mais elle voyait bien dans se yeux qu’il n’écrirait rien. Elle savait. Elle sentait que le souvenir de cette guerre était aussi désagréable pour James qu’il ne l’était pour elle. Elle continua à l’observer de ses yeux verts. Une pointe de tristesse apparaissait dans son regard. James se tourna de nouveau vers elle. Il pouvait essayer de dissimuler son malaise autant qu’il le voulait, elle savait bien que cette mine détendue était des plus hypocrites. N’importe qui l’aurait sue. James avait toujours était très mauvais acteur. Il n’était même pas capable d’imiter un elfe de maison.

    -Je... J'imagine par contre que je suis pas ici pour la même raison que toi. Je ne pense pas qu'il t'ait venu l'idée de sortir en plein milieu de la nuit en tout début de l'année pour aller respirer des fleurs dans le parc, haha !


« Toi non plus James, en vérité, il ne te serait jamais venue l’idée de sortir pour respirer les fleures. Tu ne les aime pas tant que ca au final, n’est ce pas ? » Hope ne répondit pas. James n’était pas si loin de la vérité. Tout comme il avait fui le sommeil dans le parc, elle avait fuie l’insomnie à la bibliothèque. Et les voila tous les deux en retenue pour avoir cherché à soulager leur conscience respective.
James se leva brusquement. Il se dirigea vers la fenêtre sans un mot, sans un regard. Hope continuait de l’observer. Son visage n’exprimait rien. Elle regardait James ouvrir les rideaux de la pièce tours à tours sans vraiment le voir. La lumière du matin inonda les lieux, allongeant au sol les ombres des tables et des chaises. Les ombres de James et Hope. Pui il leva la tête vers Hope. Elle fronça les sourcils. Il ouvrit la bouche mais rien ne sortit. James se racla encore la gorge. Elle détestait cette manie qu’avaient les gens. Se racler la gorge en situation délicate ne t’aidera pas à trouver tes mots. Ca ne t’aidera pas à dire quoi que se soit.

    -Vraiment pas de chance hein ! C'est quoi... la deuxième fois que tu te retrouves dans une salle de retenue avec moi ?


Hope fut alors partagé entre l’envie de pleurer et l’envie de rire encore une fois. Ca sonnait faux. Ca sonnait tellement faux. Depuis quand James devait-il se forcer pour lui balancer des vannes ? Depuis quand James avait-il l’air aussi nerveux. Depuis quand James se levait-il aussi brusquement simplement pour écarter des rideaux ? Certes Hope n’était pas sa meilleure amie, loin de là. Mais elle connaissait bien le dernier Grey. Et ce n’était pas le garçon qu’elle avait devant elle.

    -Alors, ce retour à Malwen, ça s'est bien passé


Silence.

    -Hum... je voulais dire Swelty... Swelty.


James n’était plus James. Ou était-il ? Que lui était-il arrivé ? La question trouva bien vite la réponse. Il lui était arrivé la même chose qu’a elle. La même chose qu’a des millions de gens. Cette chose c’était la guerre. La guerre avait emporté Malwen. Et Hope et James avec elle. Alors son regard changea. Ses grand yeux vert s’assombrirent, recouvert par un voila de tristesse.
Elle en avait assez que tout le monde fasse semblant. Même James faisait semblant. Tout le monde mentait et tout le monde en avait parfaitement conscience. Hope, James… Tout le monde. Les gens ce mentaient a eux même. On disait que tout allait bien. On disait que le monde sortait de crise, se reconstruisait sur des bases solides. On disait que la vie reprenait son cours, que les arbres refleurissaient. On disait que les gens retrouvaient espoir. Tout ca c’était du grand n’importe quoi. Rien ne serait plus jamais comme avant. Que ce soit elle, que se soit Swelty qui ne serait plus jamais comme Malwen. Tout avait changé, définitivement. Alors par pitié pensait elle, arrêtez de faire comme si cette guerre n’avait jamais eu lieu. Elle avait envie de le hurler à James. Arrête. Arrête de faire semblant d’être drôle. Arrêtes ca.

James était retourné à sa place. Hope ne le regardait plus. Elle fixait le tableau droit devant elle. Elle fixait les douze mots qui formaient leur affreux sujet de dissertation.

    -Tu t’en souviens ?


Elle se retourna et le regarda dans les yeux. Un léger sourire ses dessinait sur ses lèvres, un sourire un peut triste, un peut mélancolique. Le sourire qu’elle avait quand elle se rappelait.

    -C’était le jour où tu m’a avoué que tu me prenais pour une drogué. Le jour où je t’ai expliqué comment j’étais en réalité.


Elle se rappela sa mine sérieuse quand il lui avait dit d’un air très convaincu qu’elle devrait se faire aider. Elle se rappela comme elle s’était vexée qu’il ait pue penser une chose pareille.

    -C’était le jour où tu m’avais raconté tes histoires avec Tiffany et Julian. Tu avais même nié que tu aimais Cherry. Pourtant tu l’aimais. Tu l’aime toujours n’est-ce pas ?


Elle se rappela Julian et Tiffany. Et James. La pire dispute de couple du moment. Une Tiffany au trente-sixième dessous, un Julian enfermé dans son dortoir pendant des Jours. Et un James qui ne comprenait rien. Qui était fous amoureux de sa Cherry et qui n’osait même pas le lui dire.
Elle baissa les yeux sur son parchemin vierge lui aussi.

    -Tu a raison. C’est pas de chance. On a encore un sujet de merlin.


James n’était plus James. Mais Hope n’était plus vraiment Hope non plus. Et s’il est vrais que tout le monde passait son temps à faire semblant c’est parce que l’illusion est sans doute la chose la plus rassurante qui soit.
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James Grey
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MessageSujet: Re: Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Devil Subject - (HOPINOUNETTE) Icon_minitimeMar 2 Nov - 10:35

      HOPE - Tu te souviens ?

    De quoi devait-il se souvenir vraiment ?
    De tous ces visages qu'il avait croisé en descendant à toute vitesse les escaliers lorsque la bataille avait commencée ? De ces cris résonnants contre les parois, de l'effroi qu'il avait eu quand il avait vu cet enfant tomber devant lui, de Delilah, courant vers lui, les joues humides et de cette douleur dans le dos ? Ou du temps où le parc baignait de lumière et de rires, du temps où leur plus grande peur avait été celle d'être attrapés parce qu'ils étaient descendus dans la cuisine la nuit, où les élèves de l'école étaient encore tous au complet ?
    Après tout, devait-il se souvenir seulement ? Tout ceci n'apportait pas plus de douleur ?
    James croisa le regard de Hope Nymh, ne comprenant pas tout de suite ce sourire triste qu'elle arborait.

      HOPE - C'était le jour où tu m'as avoué que tu me prenais pour une droguée. Le jour où je t'ai expliqué comment j'étais en réalité.

    Il ne dit rien, se contentant de laisser son esprit se noyer d'images plus agréables. Il retint un ricanement : qu'il avait été idiot. James n'était toujours pas un exemple de réflexion. A peine avait-il aperçu Hope avaler quelques pilules qui avait sauté sur une explication invraisemblable. Pour lui, Hope se droguait. Cela s'était imposé dans son esprit pour ne plus jamais en ressortir, jusqu'à ce que sa camarade l'éclaire. Elle était malade. Pouvait s'éteindre comme une flamme, d'un instant à un autre. Son carburant, son unique recours était la prise de ses médicaments.
    Mais elle était toujours là, après tout ce temps. Elle était toujours là et lui aussi.

      HOPE - C'était le jour où tu m'avais raconté tes histoires avec Tiffany et Julian...

    Là, James eut un petit rire sincère. C'était ce genre de chose, ses anciennes préoccupations. Des choses futiles, qui lui torturait l'esprit pour un baiser qui n'avait même pas été voulu et d'un mec qui le cherchait et dont il se cachait. Maintenant c'était une guerre qui n'avait pas été souhaité et ces souvenirs qu'il essayait d'effacer chaque jour. Cet exemple montrait bien que tout avait changé.

      HOPE - Pourtant tu l'aimais. Tu l'aimes toujours, n'est-ce pas ?

    Les yeux de James ne s'ouvrent même plus de surprise. Au contraire, il baisse son regard chocolat. Il a manqué le début de la phrase de Nymh mais il sait parfaitement de qui elle parlait. Bien entendu qu'il l'aimait toujours. Lui qui avait cru que ça partirait avec le temps ! Dès qu'il était sorti de son dortoir pendant la guerre, il ne cherchait que sa ravissante tête rouge, ne tendait l'oreille que pour entendre sa voix. Il n'avait scruté les environs rien que pour l'apercevoir, se rassurer de la voir vivante juste une seconde, de s'assurer que William ou quelqu'un d'autre la protégeait quand il n'était pas là. Maintenant, ça faisait des jours qu'il n'avait plus de nouvelles d'elle.
    Il se mordit la lèvre inférieure. Il n'avait pas été là et il s'en voulait. Il avait été pris dans un duel et avait voulu se mettre devant Delilah alors qu'elle le suppliait de le suivre pour rentrer à l'orphelinat. Un sort qui lui était inconnu lui avait frappé soudainement le dos, le faisant se cambrer pendant une fraction de seconde, pour tomber dans les bras de la directrice de l'orphelinat. Ses yeux ne s'étaient rouverts que bien plus tard, à l'hôpital, dans une chambre immaculée en compagnie de Rain Clound.

    Il s'en souvenait très bien de la première retenue avec Hope. Il était très satisfait d'avoir réussi à la faire coller. C'avait été une petite victoire qu'il avait savouré jusqu'au moment où ils partirent de la salle de retenue de Malwen.
    Maintenant ils étaient là, à Swelty.

      HOPE - Tu as raison. C'est pas de chance. On a encore un sujet de merlin.

    Sujet de merlin, guerre de merlin, journée de merlin, souvenir de merlin... Ca en faisait de la merlin en stock !
    James fixait toujours Hope d'un regard appuyé. S'il ne la connaissait pas beaucoup, il sentait en elle comme un changement.
    Ca n'avait rien d'étonnant.
    Tout le monde avait changé.
    Lentement, il se tourna complètement vers la Cohary, la tête baissée, l'air désormais un peu mélancolique, comme elle. C'était pour lui terriblement étrange d'avoir une discussion comme ça avec Hope Nymh, mais c'était une sensation qu'il avait déjà ressenti auparavant.

      JAMES - Ouais je me souviens.


    Il fit une pause, en soufflant profondément.
      JAMES - Je me souviens aussi que lorsque j'ai su que tu étais malade, tu m'avais demandé de rester le même. Et j'ai accepté, parce que je voulais que rien ne change aussi. C'est rassurant après tout, la routine, les vannes...

    Il se racla de nouveau la gorge, puis, la voix un peu brisée, il reprit, levant la tête.

      JAMES - Mais là c'est différent, n'est-ce pas ? On se raccroche au passé mais c'est inutile...

    Ca lui allait bien de dire ça, tiens ! Son passé le hantait sans arrêt et il était arrivé en pensant pouvoir la jouer normal aujourd'hui, comme les deux derniers jours depuis qu'il était là. Il souriait comme avant, prenait son petit déjeuner dans la grande salle. Mais dès qu'il retournait dans son lit, toutes ces images refluaient. Il ne comptait pas en parler à Hope mais bizarrement, il savait déjà qu'elle comprendrait s'il le faisait.
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